C’est certain, quand on les voit poser sur les photos promo, ils ne paient pas de mine. Ils ressemblent à n’importe quel bar band que vous pourriez croiser un vendredi soir, dans un rade quelconque de Portland, et pourtant, ils incarnent la relève NWOBHM américaine, et ce, depuis de longues années. Même Fenriz s’est intéressé à leur cas lorsqu’ils ont sorti leur première démo. C’est sans doute pour ça qu’ils ont bénéficié de l’attention de labels comme Relapse, 20 Buck Spin, pour publier leurs longue-durée. Et si l’aventure est belle, elle est loin d’être terminée, comme le souligne ce nouvel album, aussi franc que ceux qui l’ont précédé.
CHRISTIAN MISTRESS, c’est cette maîtresse que vous retrouvez le week-end pour oublier la semaine passée avec votre femme et vos gosses. Cette liaison cachée qui vous unit au Heavy Metal le plus traditionnel, alors que votre épouse se veut plus up in time, pépère dans sa robe de chambre, à préparer un dîner de riffs qui manquent de saveur. Cette maîtresse elle, fait fumer un ragoût qui sent jusqu’à Tombouctou, et qui flatte les narines plus efficacement qu’un caleçon de Gene Simmons. D’ailleurs, elle est régulièrement louée pour son talent, se voyant gratifiée de comparaisons flatteuses. Quant à savoir si elle les mérite toutes, c’est une autre limonade.
Mais revenons à nos moutons qui ne sont pas des ouailles. CHRISTIAN MISTRESS continue donc son chemin, et livre avec Children Of The Earth un pamphlet universel sur les qualités intrinsèques d’un Heavy Metal de qualité. S’inscrivant évidemment dans la logique old-school, le quatuor (Jonny Wulf - basse, Reuben W. Storey - batterie, Christine Davis - chant et Tim Diedrich - guitare) ne propose rien de bien neuf, mais suinte la passion par tous les pores. Cette fois-ci promu par le label transalpin Cruz del Sur Music, le collectif américain continue de faire ce qu’il sait faire de mieux, juxtaposer des mélodies aérées sur des riffs d’acier, imposer une atmosphère légèrement mystique, pour raconter des histoires de combat entre le bien et le mal. Classique, j’en conviens mais toujours efficace entre les bonnes mains.
Ce qui différencie cet album de ses grands frères, c’est la durée de sa gestation. Le groupe ne nous avait pas habitués à patienter dix ans pour savourer un nouveau tome, ce qui confère une aura un peu particulière à Children Of The Earth. Pour autant, sent-on la différence de maturation ? Non, puisque ce disque ressemble peu ou prou à tout ce que le groupe a joué depuis son émergence.
To Your Death peut enfin souffler, et jouir d’une retraite bien méritée. Children Of The Earth prend la suite à bras le corps, avec son passéisme qui va jusqu’à se glisser dans la production et le mixage. Cette sensation d’écouter un album sorti il y a des décennies est évidemment la trademark de CHRISTIAN MISTRESS, qui parvient sans peine à recréer un son d’époque, sans copier telle ou telle référence. D’ailleurs, les influences sont toujours aussi difficiles à cerner, même si la première vague de Heavy US est impliquée. De là, c’est à vous de vous faire votre propre idée, en vous laissant guider par cette prestation collective qui ne cache aucunement les performances individuelles.
Au premier plan, évidemment, le chant. Celui de Christine Davis, toujours aussi puissant et quelque peu lyrique. Celle qui eut droit à tous les parallèles, même les plus incongrus (certains ont parlé de Patti Smith, comme quoi l’alcool est mauvais pour chroniquer) se contente d’utiliser son gosier au maximum de ses possibilités, donnant de sa personne pour une prestation assez stable, son organe évitant les variations et digressions opératiques pour coller à une linéarité qui convient parfaitement à l’instrumental.
Casher donc, pas cher, le Metal de CHRISTIAN MISTRESS est savoureux, et laisse même un arrière-goût de neuf dans le vieux. « Mythmaker » est à ce titre l’un des morceaux les plus combatifs du lot, et le plus proche de cette NWOBHM que l’on ne pourra donc jamais enterrer. Mais loin d’un Heavy Metal act de plus, CHRISTIAN MISTRESS continue de tâter du Hard Rock avec un plaisir consommé, et un flair indéniable. Le bondissant « Death Blade » n’est pas sans rappeler les premières démos de DEF LEPPARD, et fleure bon la fin des années 70, lorsque le Metal entamait sa mutation la plus célèbre entre les mains du PRIEST, de MAIDEN et DIAMOND HEAD.
Plaisant sans être essentiel, Children Of The Earth s’adresse à tous les humains pour propager un message universel. Un message ponctué de tierces magiques, d’une basse qui s’agite, et souligné par un boogie surchauffé (« Lake of Memory »). Un peu de HAUNT, un peu de ROCK GODDESS, mais surtout beaucoup de passion, et une certaine facilité dans la composition. « Shadow » nous laisse sur une note Benatar assez prononcée, et l’envol de l’aigle nous laisse l’observer s’éloigner dans un ciel chargé.
CHRISTIAN MISTRESS, des vendredis échauffés, surchauffés, partagés, du plaisir comme s’il en pleuvait. Une maîtresse pas comme les autres, qui caresse plus les oreilles que le reste du corps.
Titres de l’album:
01. City of Gold
02. Voiceless
03. Demon’s Night
04. Love of the World
05. Mythmaker
06. Death Blade
07. Lake of Memory
08. Shadow
Très chouette quand le boulot de mortne2001 est reconnu par les artistes eux-mêmes !
18/07/2025, 19:45
Pink Floy et Black Sabbath sont sans doutes les groupes les plus surestimés de tout les temps.
16/07/2025, 08:53
Si tu veux des vieux trucs qui tiennent le coup tu as Joy Division Pornography de The Cure, ou le premier Christian Death. Il y a bien plus intéressant.
16/07/2025, 08:51
Mais quel troll ? au mieux je vous fait chier et j'en rajoute parce que ça me fait marrer, mais je pense tout ce que je poste. J'en ai jamais eu rien à foutre de Iron Maiden que j'ai toujours trouvé médiocre, de même que Black Sabbath dont la quali(...)
16/07/2025, 08:43
@DPD : Tu passes beaucoup trop de temps à justifier tes trolls, mon jouvenceau.
16/07/2025, 07:47
Sinon oui j'apprécie déjà pour les news ou ils sont généralement au taquet, pour les chronique j'ai parfois des goûts différents mais ils font le boulot. Je suis pas là pour sucer mais je suis venu parce qu'il manquait un manqu(...)
15/07/2025, 22:07
Bouhou le monsieur a dit du mal d'un groupe que j'aime il doit être pédé (j'ai du mal à faire le lien mais ok).
15/07/2025, 20:24
@dpd : non, t'es là car c'est le dernier webzine où tu peux commenter et troller sans inscription avec une modération proche du néant. Partout ailleurs, tu te serais fait dégager et tu n'aurais plu qu'à tirer des pipes dans un bois que(...)
15/07/2025, 20:18
Si tu veux du troll tu as un post qui parle de Liturgy (que je n'écoute pas), et de la personnes transgenre derrière le projet en inventant une fantaisie sexuelle bizarre dans laquelle je serais impliqué. ça c'est du troll. Pas ce que je poste.
15/07/2025, 20:04
Pleurs pas tout ira bien, ils s'en remettront. J'ai des critiques, certaines virulentes envers la scène (enfin ce qu'il en reste), et un côté provoc assumé (ceci dit je ne mens pas, je pense vraiment ce que je dit), et je pense que ce soit une mauvaise ch(...)
15/07/2025, 19:59
Quand je vois la quantité et la qualité du travail qui est abattu par ceux qui tiennent ce site comparées à certains commentaires qui s'apparentent au fond de cuve d'une vieille fosse à merde... ça me rappelle que certains webzines / sites sont (...)
15/07/2025, 19:42
Je sais qu'il faut se reconvertir à un certain âge de nos jours, le marché du travail est mouvant et tout sauf garantit dans certaines professions, ceci les animateurs club med sont décidément mal formés de nos jours. Je vais leur en toucher un mot.
14/07/2025, 19:53
@DPD : fais gaffe, avec ton jeune âge, tu pourrais être une cible de choix pour un pédophile de LFI. Remarque, ça te ne choquerait pas beaucoup, vu que tu dois être du genre à sucer en fond de gorge le travelo de Liturgy.
14/07/2025, 19:38