CHOP CHOP CHOP CHOP CHOP CHOP CHOP, ou CHOP7TIMES pour les intimes, est un projet solo qui mélange électronique, Grind, Noise, Rap, samples, humeurs badines et autres réflexions sur notre époque tourmentée. Déjà auteur de deux exactions en 2019 et 2020, le concept nous en revient avec un album distribué en version physique (magnifique tape couleur jaune et transparente, le tout glissé dans un boitier orange transparent lui aussi), toujours aussi fasciné par la déconstruction musicale et l’agression des sens. Et faites-moi confiance, We Live as Ghosts est le genre d’album qui fait vraiment mal aux oreilles, mais aussi à l’âme.
Cœurs purs et sensibilités exacerbées, passez-votre chemin. Ici, tout n’est que chaos et cris de cochon, comme une foire aux bestiaux régionale et son cortège d’éleveurs hurlant les vertus de leurs pâturages. Sans plus d’informations à vous prodiguer, sachez que le producteur maison de cette cochonnaille new-age s’épanche dans une version modernisée d’un Grind/Noise influencé par THE LOCUST, AGORAPHOBIC NOSEBLEED, GENGHIS TRON, le tout emballé dans des lyrics à rendre fiers les tarés d’ANAL CUNT.
On pense évidemment aux flingués de TOTAL FUCKING DESTRUCTION, et à la scène Néo-Grind des années 2000, mais à vrai dire, on n’a guère le temps de réfléchir aux sources de ce concept tant le temps passe très vite en sa compagnie bruyante. On dégustera quelques détails, comme ces inserts Hip-Hop, ou ce gimmick « aucun instrument n’a été utilisé durant l’enregistrement de cet album », mais on se pliera volontiers à la charge mentale, puisque l’instigateur de ce projet s’est montré suffisamment créatif pour ne pas se contenter de trente tranches fines d’une poignée de secondes vendues trente francs le kilo.
Ici, les morceaux évoluent entre les quatre secondes et les trois minutes et des poussières, mais chaque intervention - aussi lapidaire soit-elle - a sa raison d’être. Il faut évidemment s’accrocher aux branches, et passer outre l’intro Hop de « Dirty Harry », qui brocarde Clint et les GORILLAZ avant de nous charcuter sévère sur fond de blasts électroniques.
La voix est évidemment ignoble, les riffs totalement anecdotiques (d’ailleurs, y’en-a-t-il ?), les textes incompréhensibles, mais le navire Grind tangue bien comme il faut, et sans nous donner la nausée. Grace à un habile jeu d’influences et de régurgitations multiples, qui passent du Cyber-Grind au Grind-Hop avec une facilité assez remarquable.
CHOP CHOP CHOP CHOP CHOP CHOP CHOP n’est donc pas que le délire d’un seul homme isolé dans sa cave, une cagoule de margoulin monte-en-l’air sur la tronche. Le projet est viable intéressant, drôle souvent, mais totalement et absolument hystérique.
Si le feedback se taille évidemment une part de choix, la créativité permet d‘éviter l’écueil de la répétition, et nombre de morceaux tiennent debout tout seuls, comme ce terrible « Chosen Ignorance » qui paie son tribut à Shane Embury, ou le fulgurant « I Hope You Have Cancer in Hell », qui chie sur les groles des ANAL CUNT en mode furtif/invisible.
D’un autre côté, « Suck my Piss » brode Hip-Hop west-coast pendant quarante secondes, et « Disgusting Pigs » teste votre résistance à l’agression des conduits auditifs en mode Charles Manson qui ordonne à ses sbires d’aller faire saigner un dealer concurrent comme un goret.
Difficile d’imposer ça lors d’une soirée karaoké, mais sous couvert d’humour et de refus d’instrumentation classique, We Live as Ghosts réveille les morts, et convoque le spectre des pionniers du Grind pour des bacchanales ludiques, lubriques et nonsensiques. La fête, qui est plus folle sans alcool, se termine même dans une ambiance urbaine un peu étrange, au son d’un « Russian Roulette » qui a par mégarde laissé six balles dans le barillet.
On peut couper sept personnes une fois, mais on ne peut pas couper une personne sept fois. Si, on peut couper sept personnes sept fois. On peut même couper sept personnes dix-neuf fois.
Cinq, quatre, trois, deux, un, pastèque. Barrez-vous cons de mimes.
Titres de l’album :
01. Dirty Harry
02. Concrete Boots
03. Flying in Circles
04. Smile! You're on Camera!
05. Tell Yourself a Little Lie
06. Chosen Ignorance
07. Working as Intended
08. I Hope You Have Cancer in Hell
09. Suck my Piss
10. Disgusting Pigs
11. Talk is Cheap, Especially Yours
12. Heel. Sit. Roll Over.
13. Divided. Conquered.
14. Voices
15. I Heard Gunshots from my Apartment Last Night
16. Parasitic Organism
17. Cannon Fodder
18. On Sight
19. Russian Roulette
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07/07/2025, 13:18
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Je m'attendais vraiment pas à ce qu'Ozzy tiennent 30 min sur chacun de ses shows...Bon, on peut pas dire que c'était "beau" à voir mais si j'avais eu la chance de gauler une place, j'aurai tout de même été bien con(...)
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Putain je suis fan de Slayer mais c'était bien dégueulasse. Ça devient une parodie. Et oui merci pour tout Ozzy et tommy.
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Oui c'est bien beau mais étaient ces gars durant l'ère Obama ou il a absolument tout trahis ? Trump on connait son histoire personnelle et ses financements. c'est sans surprise..
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Il tourne pas mal chez moi ce disque, et c'était un vrai plaisir de revoir le groupe live récemment après les avoir un peu mis de côté. Un autre concert en tête d'affiche ne serait pas de refus !
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Morceau décevant et sans surprise. La présence de Chris Kontos dans le groupe y fait pour beaucoup dans mon intérêt pour ce retour, mais pour le moment bof.
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03/07/2025, 12:55
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Votre article sur le kintsugi est un véritable hommage à l’art de reconnaître la beauté dans la fragilité et les cicatrices : mentionner son origine au XVe siècle et sa philosophie wabi‑sabi renforce(...)
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