Je ne vais pas souvent voir du Black. Et encore, l'affiche de ce soir déborde de cette stricte étiquette. C'est peut-être pour cela que j'y participe, d'ailleurs. J'avais renoncé à un premier passage d'Aluk Todolo il y a quelques années à cause des autres groupes servis avec. Mais What the Fest a obtenu que la petite tournée européenne en cours s'arrête chez nous, avant que les Grenoblois ne se produisent au Hellfest et au Brutal Assault cet été. Le cadre sera moins beau que lors de la précédente occasion, tant pis pour moi. Pour mémoire, l'orga' avait programmé également à l'Antirouille deux autres concerts cette même semaine, presque un mini-festival, pour fêter les dix ans de l'association. Ils semblent avoir bien marchés en mon absence, tant mieux.
En cet anniversaire du débarquement de Normandie, ce sont les Américains de SPIRIT POSSESSION qui ouvraient le rituel. Même si le duo n'est apparu qu'après la pandémie, ils ont rapidement conquis une belle place, l'expérience et le statut accumulés dans leurs autres groupes (Ulthar, Insect Ark, etc.) ayant facilité la signature chez Profound Lore dès le premier album. Tout ce qui vient de Portland attire spécialement l'attention. Et en dépit de ce qu'ils ne partagent pas plus qu'Uada sa touche atmosphérique caractéristique, on pense évidemment à tout ce qu'on a appelé le "Black Metal Cascadien" dont l'aire s'étend jusqu'à la Colombie Britannique (qui a parlé d'annexion ?).
Dans les faits, les Oregonais se sont présentés dans une lumière rouge très vive, avec un pointeur laser partant du fond de la scène vers la lucarne par où la lumière du jour tombait encore en cette période de l'année. Un Black Metal primaire, purement Norvégien se déversa des enceintes, avec un son agressif mais assez propre. Steve Peacock jouait de la guitare sans mediator ; il doit avoir les doigts en acier pour que sa main droite ne finisse pas en salami. Ou bien c'est dans la douleur qu'il trouvait la force de son chant arraché parsemé de "Ouh !" à la Hellhammer. Comment ne pas penser à Darkthrone avec ces roulements de batterie au jeu Mötörheadien en arrière ? Le visage peint du chanteur suggérait aussi une parenté avec le plus vieux Mayhem. Le souffle de guitare entre les titres restait massif, plus que les quelques coups de fumée brouillant un peu la vision. La batteuse déployait un jeu plutôt simple mais intense et tout à fait dominé sur un kit relativement dépouillé, avec quelques parties plus complexes. Étonnant qu'il lui ait fallu un peu plus de retours dans ce déluge sonore. Spirit Possession n'invente rien musicalement mais le fait très bien. L'originalité se trouve plutôt dans le jeu d'éclairage avec ces jeux de lumières rouge vif qui variaient d'un titre à l'autre, laissant parfois le groupe dans l'obscurité baissante avec juste le sempiternel laser, ou comme au milieu d'un incendie. Les jaquettes des albums aussi jouent sur cette couleur. Cette esthétique originale, simple et efficace vaut mieux que les surenchères de provocation ou de vulgarité, si bien que j'ai passé un bon moment alors que je ne suis pas tellement fan de ce style. Je recommande donc aux amateurs.
Il y avait un peu de merch des deux groupes, et une affluence satisfaisante pour une soirée aussi confidentielle. Pourvu que ça dure, la qualité de la salle a un prix.
Après avoir installé la fameuse lampe en front de scène, ALUK TODOLO s'imposa lentement à l'attention par une discrète introduction insistante avant d'entrer. Sous un apparat occultiste hétéroclite et des pochettes sombres, il y a une musique qui n'est pas si difficile à pénétrer, ni tellement sinistre. En étant placé du côté droit en regardant, devant le bassiste dont le son surplombait les deux autres instruments, c'est surtout le côté Jazz et Krautrock qui ressortait d'abord. Mais les structures progressives, avec le titillement incessant des cymbales qui entretenaient une tension continue en dissymétrie à celle qui parcourait diversement la grosse lampe devant, suggéraient plus précisément l'inspiration indirecte mais très prégnante de Magma. À la différence qu'il n'y avait pas de paroles, seulement quelques cris introductifs sans micro vocal d'Antoine, le batteur meneur du trio, qui paraissait en transe dans sa performance pour autant impeccable, renforçant la filiation avec le groupe de Christian Vander.
Le logo du groupe sur une toile de fond derrière lui était le seul autre élément de décor. La présence de la lampe, là où un chanteur aurait normalement sa place, est une idée simple et géniale. Au début, elle était elle-même éclairée par une autre petite lampe posée en dessous et installée dans un métronome mécanique relié au réseau. Connectée à la guitare, la luminosité de la grosse ampoule pendue faisait écho à la puissance des parties et procurait une vibration visuelle basique qui complète les sensations sonores. Rassasié de la basse Fender de Mathieu, j'ai changé de côté comme au tennis (c'est de saison) entre deux titres pour suivre l'autre instrument debout. Tout de suite, le son se faisait plus épais, révélant l'autre part plus Metal, Noise et Sludge qui caractérise autant Aluk Todolo. Il eut été dommage de ne pas profiter aussi de la guitare. Les nombreuses pédales à ses pieds permettaient de créer de multiples effets se réverbérant de manière originale.
Vint le moment où Shantidas délaissa l'air de rien sa six cordes en plein morceau pour se pencher vers la large planche où ses pédales étaient fixées pour les moduler du bout du pied, puis il s'en empara pour continuer débout, comme un instrument à part entière. Après un moment à triturer ainsi l'une des pédales, il se dirigea vers l'ampoule pour jouer des mains autour, comme un objet magique pour ensuite la promener le long de l'estrade en l'agitant, tandis que les deux autres jouaient toujours. Avec un coup de fumée opportun, cela ressemblait vraiment à un encensement liturgique et je n'y vois pas une coïncidence. Il laissa retomber la lampe qui oscilla pour reprendre peu à peu sa place mécaniquement, tandis qu'il reprenait en main sa guitare. Le spectacle dura encore quelques minutes, jusqu'à ce qu'Antoine envoya valdinguer ses cymbales au sol en guise de bouquet final. Hors de lui, il est clair que le live est pour lui une expérience de transe spirituelle. Je restais choqué que ça se termine déjà, avant de réaliser que le set avait duré presque une heure. C'est dire que ça m'avait plu.
Dans ce contexte je suis resté un moment, tandis que les groupes pliaient et que la table de mixage pour l'activité club de la seconde moitié de soirée du lieu la substituait tranquillement. Cela permit de renouer avec quelques connaissances que nous n'avions plus vu depuis des années, au milieu des habitués, ce qui rend ces concerts encore plus appréciables.
Les prochains concerts sont prévus en plein air, et nous emmèneront face à de vieilles gloires d'autres scènes. L'été s'ra chaud, dans les t-shirts, dans le pogo !
Tiens je n'avais pas vu ce "report".
J'ai vu cette affiche à Marseille.
J'aime beaucoup Aluk Toolo et je les voyais relativement souvent à Paris, du coup j'étais bien content de les revoir. Effectivement c'était un peu court mais très "immersif" (sans doute aidé par la taille de la salle), peut-être pas le meilleur concert que j'ai vu d'eux mais le plus magmaïen (ce qui est un compliment venant de moi).
Bande de vieillards à con à la con, on vous baise matin midi et soir.Fuck Black SabbathFuck Iron MaidenFuck MotördheadEt toute votre scène de merde, on va l'éteindre à la pisse.
13/07/2025, 03:06
Spoiler il y aura un nouvel album de Slayer à un moment ou un autre et ce sera de la merde. Vivement que cette génération 80's crève franchement.
13/07/2025, 01:09
Le dernier Celestia est cool aussi. Je veux dire ça se plaint de moi parce que je pense beaucoup de bien de Chat Pile, vous voulez quoi ? une putain de liste ? foutez-vous la dans le cul et faites l'effort d'avoir la votre ou allez écouter ac/dc ou je sais pas quel autre g(...)
13/07/2025, 01:07
J'aime bien le dernier Cénotaphe et celui de Kaevum (parce que je suis un nazi), bon je pense que vous êtes au lit. J'arrête le spam.
12/07/2025, 23:01
Au passage je pourrais placer du black assez UG qui est mon genre principal j'avoue que c'est pour vous faire chier, mais je le pense vraiment.
12/07/2025, 22:08
C'est quoi la suite ? on va prétendre que Kiss est autre chose qu'une opération commerciale, bien les vieux ? i was made for loving youuuu baby, wow, quel chef d'oeuvre.
12/07/2025, 22:07
Je ne suis en aucun cas un troll, je pense absolument ce que je dis. Désolé de boulverser votre branlette collective, mais entre Black Sabbath et Deafheaven c'est Deafheaven sans hésitation. Sunbather est un album culte, bien plus que tout ce qu'a pondu Black Sabbat(...)
12/07/2025, 22:00
Le troll DPD (quel beau nom !) en tête de gondole dans la fosse. Comment c'est possible ça genre de gus ?
11/07/2025, 13:36
Mdr y'en a qui ont un niveau de goûts musicaux digne de la fosse des Mariannes. JPP de lol quand je lis ça Tout est dit.
11/07/2025, 13:34
@Humungus : mdr. On s'est compris.@Buckdancer : oui j'imagine que tu as raison
11/07/2025, 13:32
Un troll sur metalnews.fr c'est comme un exibitioniste dans le désert, il peut arriver à capter l'attention de quelqu'un de temps en temps mais tu sens que niveau stratégie c'est pas optimal.
11/07/2025, 13:28
Le Hellfest n'est plus qu'un fest mainstreem comme tant d'autres et n'a plus rien à voir avec ses origines.Le nombre de blaireaux au M2 y est devenu affolant au point qu'il n'y a que ça.Pour ma part, je préfère aller dans les(...)
11/07/2025, 12:42
Deafheaven > Black Sabbath d'ailleurs, aucune hésitation. quelle chanson de Black Sabbath atteint le niveau d'intensité de Dream House ?
10/07/2025, 21:43
T'aimes ça hein le cuir et le metal salace, je préfère Patrick Sébastien, je le trouve moins pédé. Le petit bonhomme en mousse on s'en rappelle, ça c'est une chanson qu'on oublie pas, comme ce que te chantais ta maman..
10/07/2025, 21:36
@DPD : putain, cette merde de Chat Pile, de la noise bâtarde gay friendly qui pompe Godflesh et Korn. Et dans un autre post, tu parles de Deafheaven. Mais mec, arrête de donner des leçons et va donc faire une Bun Hay Mean.
10/07/2025, 21:20
Et ce qui s'est fait de marquant question death c'était le dernier Dead Congregation et le surprenant Reign Supreme de Dying Fetus. Et qu'on me parle pas de Blood Incantation tout est impeccable, il y a beaucoup de travail derrière, mais aucune symbiose entre les part(...)
10/07/2025, 15:17