Fans du duo mancunien ne vous réjouissez pas trop vite. Disintegration XI est tout sauf un nouvel album, mais plutôt un étrange anniversaire. Celui des onze ans de Disintegration: Psalms of Veneration for the Nefarious Elite, sorti en 2014 et qui symbolisait le vrai point de départ de la discographie d’INCONCESSUS LUX LUCIS. Il est en effet assez ardu de comprendre cette célébration qui ne tombe même pas juste, l’occasion eut été plus belle et plus logique l’année dernière. Mais les intentions de Baal (basse) et Malphas (guitare/batterie/chant) étant personnelles, inutile de digresser : Disintegration XI est là, et autant l’apprécier pour ce qu’il est.
A savoir des versions alternatives de morceaux figurant sur ce premier LP, et datant de 2013. Le gros d’un travail de pré-production, livré aujourd’hui en pâture à une fanbase avide d’inédits, même minimes.
Saturnian Black Magick, c’est l’appellation choisie par les anglais, qui correspond plus ou moins à la réalité des faits. Ce Black Metal d’obédience classique est une mine de renseignements sur les deux compères, qui depuis leurs débuts ont déjà publié trois longue-durée. Largement appréciés par la faune bigarrée d’un extrême corsé (les notes sont assez flatteuses sur The Metal Archives), ces trois disques acceptent donc de marquer le pas pour laisser le concept explorer son passé et en revenir avec des compositions brutes, mais déjà presque finalisées.
L’intérêt est donc double. Pour le néophyte, c’est une porte d’entrée contemporaine à un monde déjà ancien. Pour les passionnés, c’est une relecture assez fascinante d’un répertoire jeune, et encore assez formel. Tout le monde peut donc y trouver son compte, et l’agression manifeste de ces six morceaux bruts de décoffrage a de quoi décoiffer le plus soigneux des chevelus de la perfide Albion.
Le créneau est assez clair, et plein d’ambitions : un Black Metal traditionnel, transformé en évolutif précieux, qui se sert de ses idées noires pour nous raconter ses fantasmes stellaires d’une voix caverneuse à souhait. L’enchaînement « In Her Most Baneful Shadow » / « East Of Eden » est à ce titre dantesque, la violence du propos n’ayant d’égal que la qualité de l’instrumental.
Mais bien sûr, les deux points de focalisation sont les deux inserts les plus longs. On commence donc par « The Radiance Of Black Fires (Panic Fuel) », qui sur dix minutes s’épanouit comme une rose noire après la pluie. Les arrangements, l’agencement, l’utilisation d’astuces plus génériquement Heavy, et cette intensité de tous les diables transforment cette suite en légende revenant à la vie, sous l’impulsion d’une guitare monolithique et d’une rythmique en binaire statique.
Déjà très sûrs de leur optique, Malphas et Baal posaient les jalons des cérémonies à venir. Un Crossover savoureux et brutal, sombre comme une nuit de sacrifices et autres prières païennes. Des coups de frein, des cassures plus ou moins nettes, des hurlements à la MARDUK pour un opéra pas vraiment space et plus porté sur le blasphème que sur l’extase pure des sens.
« Severed From Sephiroth » l’autre très gros découpage propose un épilogue évidemment gargantuesque, mais dans la droite lignée de cette inspiration mi-classique, mi-contemporaine. Le son, qui correspond à celui d’un excellent album et non d’une simple pré-production, permet d’apprécier ces passages en glissade durant lesquels nos deux musiciens se complaisent dans une fournaise à l’anglaise, que CRADLE Of FILTH connaît très bien. Mais c’est la seule constante que les deux groupes partagent. INCONCESSUS LUX LUCIS reste loin des gimmicks, et préfère explorer de nombreuses pistes pour dégager une voie diplomatique, entre le purisme 90’s et l’ouverture du nouveau siècle.
Le reste du tracklisting est à disposition, et concentre en quelques minutes les options. Avec une intro et un instrumental de transition, seules quatre compositions tiennent la barre, ce qui suffit amplement à se faire une opinion sur la question.
Disintegration XI n’est pas une célébration comme les autres, mais il reste un anniversaire aux invités triés sur le volet. Incitation/invitation obligatoire, tenue de rigueur, et attitude de circonstance. La fête battra son plein loin des émanations new-school, sans pour autant se contenter d’un banquet nostalgique. Onze ans, ça ne veut pas dire grand-chose. Sauf si on tient à se démarquer de la masse.
Titres de l’album
01. Gate Of Acausal Accession
02. In Her Most Baneful Shadow
03. East Of Eden
04. The Radiance Of Black Fires (Panic Fuel)
05. Devotion At The Three Crossed Staves
06. Severed From Sephiroth
Ce groupe est une pépite. Je reste encore sous le choc de The Crowning Quietus par exemple !
Oui très bon groupe, je recommande également !
Encore un groupe de croulants, le pire, c'est le Belladonna. Jamais vu une vieille carne aussi transparente sur scène, le charisme de 3 cafés gourmands.
21/07/2025, 21:05
Quand on voit la qualité servie live, on peut être optimiste. Bon a éviter l'écueil du remplissage néanmoins.A suivre.
21/07/2025, 06:54
Très chouette quand le boulot de mortne2001 est reconnu par les artistes eux-mêmes !
18/07/2025, 19:45
Pink Floy et Black Sabbath sont sans doutes les groupes les plus surestimés de tout les temps.
16/07/2025, 08:53
Si tu veux des vieux trucs qui tiennent le coup tu as Joy Division Pornography de The Cure, ou le premier Christian Death. Il y a bien plus intéressant.
16/07/2025, 08:51
Mais quel troll ? au mieux je vous fait chier et j'en rajoute parce que ça me fait marrer, mais je pense tout ce que je poste. J'en ai jamais eu rien à foutre de Iron Maiden que j'ai toujours trouvé médiocre, de même que Black Sabbath dont la quali(...)
16/07/2025, 08:43
@DPD : Tu passes beaucoup trop de temps à justifier tes trolls, mon jouvenceau.
16/07/2025, 07:47
Sinon oui j'apprécie déjà pour les news ou ils sont généralement au taquet, pour les chronique j'ai parfois des goûts différents mais ils font le boulot. Je suis pas là pour sucer mais je suis venu parce qu'il manquait un manqu(...)
15/07/2025, 22:07
Bouhou le monsieur a dit du mal d'un groupe que j'aime il doit être pédé (j'ai du mal à faire le lien mais ok).
15/07/2025, 20:24
@dpd : non, t'es là car c'est le dernier webzine où tu peux commenter et troller sans inscription avec une modération proche du néant. Partout ailleurs, tu te serais fait dégager et tu n'aurais plu qu'à tirer des pipes dans un bois que(...)
15/07/2025, 20:18
Si tu veux du troll tu as un post qui parle de Liturgy (que je n'écoute pas), et de la personnes transgenre derrière le projet en inventant une fantaisie sexuelle bizarre dans laquelle je serais impliqué. ça c'est du troll. Pas ce que je poste.
15/07/2025, 20:04