Ce n’est pas juste un album, c’est l’essence même du groupe. L’album a pour but de montrer que la musique Rock artisanale a toujours une place solide dans la société. Avec un savoir-faire ancien et un son moderne, ce disque devrait rassembler les jeunes et les moins jeunes du monde entier pour qu’ils partagent leur passion.
A l’heure ou l’IA devient un sujet de société majeur et un enjeu critique, il est de bon ton de préciser n’avoir pas eu recours à elle pour arrondir les angles ou sonner plus pro. La problématique est à ce point préoccupante que même les allemands de SODOM promettent un prochain album « purement analogique ». Et si le terrain est encore occupé par de véritables musiciens, il n’y a guère d’illusions à se faire. Les studios et maisons de disques finiront par se ranger aux côtés de l’innovation, certains de rafler la mise pour un investissement minimal. A un détail près : l’IA bouffe un maximum de ressources, fait surchauffer ses serveurs et contribue au réchauffement climatique. Le débat n’est donc plus seulement artistique, mais aussi environnemental.
Les suisses font un pas de côté, et clament haut et fort que leur Hard Rock’n’Roll ne doit rien aux machines, ni aux techniques de production modernes. La preuve ? Ces dix morceaux qui effectivement, sentent bon la sueur et le souffre, l’osmose de groupe, et l’envie de renouer avec les fondamentaux. Des riffs, une voix, une rythmique en binaire solide, pour rendre hommage aux véritables héros. AC/DC, ROSE TATTOO, THE ANGELS, D.A.D, Jimmy BARNES, KIX, et la scène californienne de la seconde moitié des années 80.
En Suisse, entre deux carrés de chocolat, un regard vers la Rolex et son compte en banque, on rocke. Et quand on rocke, on ne fait pas semblant. KROKUS avait pavé la voie, et la tutelle australienne de Marc Storace semble toujours aussi prisée en 2025. Déjà auteurs de deux longue-durée, les ROCK-OUT et leur tiret semblent hurler « get out » à tous les traitres abusant de facilités techniques, sans duper qui que ce soit. Et ce nouveau chapitre de leur sympathique histoire a largement sa place dans le classement des albums les plus frais de 2025. « The Boys Are Back » met immédiatement les montres/chrono à l’heure du déhanché qui frise, tapant directement sur la case du tube immédiat et incontournable. On prend immédiatement acte de cette bonafide pour le moteur mental, dès que le rythme galbé de la paire Luca Gfeller (basse)/David Bärtschi (batterie) entre en jeu. Une petite ressemblance avec les toxic twins d’AEROSMITH, mais surtout, une énergie incroyable dans le maniement d’une mélodie simple, mais addictive. Guitares en avant, Florian Badertscher et Severin Held recentrent l’intérêt autour de la reine du Rock, celle qui fait encore vibrer des millions de jeunes effrontés de par le monde. Et lorsque la guitare sonne comme elle sonne entre les mains suisses, on baisse la garde, et on se laisse entraîner dans une nuit folle, mais raisonnable en degrés.
De l’énergie en barre. Des sourires en barrage d’amplis. Une attitude live en studio, des refrains costauds, et une envie de replacer le Rock sur son piédestal, qu’il n’aurait jamais dû quitter. ROCK-OUT se lâche totalement sur ce Let’s Call It Rock’N’Roll, en réconciliant Angus Young, Keith Richards et les STRUTS, pour qu’ils se livrent à l’exercice périlleux de l’incarnation d’un KIX en pleine bourre. Impossible de résister à cette gerbe d’étincelles qui illuminent une nuit trop noire, ou à ce son si roots nous ramenant au meilleur des seventies adaptées au nouveau siècle déjà bien entamé.
Plus calme qu’AIRBOURNE, aussi catchy que les BACKYARD BABIES, en réminiscence des DANGEROUS TOYS ou des ELECTRIC BOYS, Let’s Call It Rock’N’Roll semble poursuivre son rêve sans se soucier des vérités sans fard de la journée. Ce troisième pas en avant est un manifeste live qui va régaler les foules encore capables de faire la différence entre un produit manufacturé pour plaire et une attitude honnête et sincère. Celle que l’on sent sur le bien nommé « American Way », que l’on subit pleine bourre sur le survitaminé « Pump It Up », qui appuie sur le pied qui écrase la pédale d’accélérateur, mais aussi sur le très bien nommé « Dynamite », qui sent bon l’Australie et les rides en pick-up.
Archétype du disque no bullshit qu’on apprécie à sa juste valeur, Let’s Call It Rock’N’Roll est donc purement Rock’n’Roll avant d’être Hard ou je-ne-sais-quoi. « Hcrnrsm », et ses voyelles manquantes nous parle d’une hardcore sex machine, qu’on devine interdite aux moins de dix-huit ans, et réservé à un public masculin avide de belles formes et de jailbait interdite.
Mais on ne parle pas d’un album pareil. Non, on l’écoute, on le vit, on le laisse s’insinuer en nous comme un virus salvateur qui élimine les toxines résiduelles d’une écoute répétée de groupes fabriqués de toute pièce. Les suisses sont non seulement des rockeurs, mais aussi des gens très honnêtes qui vendent leur marchandise à la qualité, non à la quantité.
« I Wanna Live », hymne à la vie, prépare plus ou moins à la nostalgie mélancolique de la ballade « Tears Are The Rain », très ancrée dans les années 80, lorsque ce genre de chanson grimpait jusqu’aux plus hautes marches du Billboard. Sensibles les ROCK-OUT ? Comme tout le monde, car sous le cuir se cache un cœur qui bat, pour une dame ou par un drame, entre vie sur la route et solitude d’un break inévitable.
Décidément très plaisant, Let’s Call It Rock’N’Roll se montre in your face, plein de jus, gonflé à l’enthousiasme et pas à aux anabolisants numériques. On pourra pinailler sur le manque d’âpreté de la production, parfois un peu clean, mais on ne discutera pas de la validité d’un tracklisting peaufiné pour sonner irrésistible. « Don’t Call Me Honey », entre miel téléphonique et virilité priapique referme la porte sur un riff très malin, qui pille le Blues pour servir la soupe aux fans de Tyler et Perry.
ROCK-OUT, tune-in, drop out. Je ne peux pas dire mieux.
Titres de l’album:
01. The Boys Are Back
02. Let’s Call It Rock’n’roll
03. American Way
04. Pump It Up
05. Dynamite
06. Hcrnrsm
07. I Wanna Live
08. Tears Are The Rain
09. Hit Me
10. Don’t Call Me Honey
Le troll DPD (quel beau nom !) en tête de gondole dans la fosse. Comment c'est possible ça genre de gus ?
11/07/2025, 13:36
Mdr y'en a qui ont un niveau de goûts musicaux digne de la fosse des Mariannes. JPP de lol quand je lis ça Tout est dit.
11/07/2025, 13:34
@Humungus : mdr. On s'est compris.@Buckdancer : oui j'imagine que tu as raison
11/07/2025, 13:32
Un troll sur metalnews.fr c'est comme un exibitioniste dans le désert, il peut arriver à capter l'attention de quelqu'un de temps en temps mais tu sens que niveau stratégie c'est pas optimal.
11/07/2025, 13:28
Le Hellfest n'est plus qu'un fest mainstreem comme tant d'autres et n'a plus rien à voir avec ses origines.Le nombre de blaireaux au M2 y est devenu affolant au point qu'il n'y a que ça.Pour ma part, je préfère aller dans les(...)
11/07/2025, 12:42
Deafheaven > Black Sabbath d'ailleurs, aucune hésitation. quelle chanson de Black Sabbath atteint le niveau d'intensité de Dream House ?
10/07/2025, 21:43
T'aimes ça hein le cuir et le metal salace, je préfère Patrick Sébastien, je le trouve moins pédé. Le petit bonhomme en mousse on s'en rappelle, ça c'est une chanson qu'on oublie pas, comme ce que te chantais ta maman..
10/07/2025, 21:36
@DPD : putain, cette merde de Chat Pile, de la noise bâtarde gay friendly qui pompe Godflesh et Korn. Et dans un autre post, tu parles de Deafheaven. Mais mec, arrête de donner des leçons et va donc faire une Bun Hay Mean.
10/07/2025, 21:20
Et ce qui s'est fait de marquant question death c'était le dernier Dead Congregation et le surprenant Reign Supreme de Dying Fetus. Et qu'on me parle pas de Blood Incantation tout est impeccable, il y a beaucoup de travail derrière, mais aucune symbiose entre les part(...)
10/07/2025, 15:17
L'underground est pas une qualité en lui-même, le dernier concert que j'ai vu t'avais les groupes qui enchaînent les plans thrash-death-black sans aucune cohérence, du sous Deathspell Omega (désolé mais dans le black dissonant tu seras toujou(...)
10/07/2025, 15:09
C'est à peu près le constat que nous sommes plusieurs à faire me semble-t-il, mais je mettrais tout de même Converge, The Dillinger Escape Plan ou Botch ailleurs que dans le metalcore. Mais pourquoi pas. ;-)@Jus de cadavre "Je crois qu'il faut acce(...)
10/07/2025, 14:34
@GPTQBCOVJe suis horrifié par l'idée de finir comme ça, voir Darkthrone se réduire aux lives jouant la fameuses trilogie pour payer les affaires courantes notamment des frais de santé, la social-démocratie m'en sauvera j'imagin(...)
10/07/2025, 14:16
Non mais même le metalcore t'avais la grande époque de Converge, Dillinger Escape Plan, Botch et compagnie...certains parleraient de hardcore chaotique mais bon. T'avais pas que de la musique lisse à refrain, ce n'est pas le diable que certains veulent peindre.&(...)
10/07/2025, 13:47
Si le Metalcore était à la mode il y a 20 ans, disons alors que (malheureusement) cela perdure car 1/4 des groupes jouant dans de gros et moyens fests ont un qualificatif se terminant par "core".
10/07/2025, 13:22
Cela m'espante toujours de voir des festivals complets (ou presque) un an à l'avance sans avoir annoncé aucune tête d'affiche.Le public est devenu très friand des gros festivals. Je pense évidemment à toute cette frange de festivalier(...)
10/07/2025, 12:23
Certains commentaires sont à côté de leur pompes, la grande mode du metalcore c'était il y a quoi ? 20 ans ? la bizarrerie c'est que pas mal de ces gens sont passés au black-metal pour une raison que j'ignore ce qui donne toute cette scene en -post(...)
10/07/2025, 12:04