Amis du pipi/caca, de la blague potache, des zombies qui pètent et des ours qui fouettent, vous êtes ici chez vous. La pioche du jour met donc le Canada à l’honneur, et prouve que ce beau pays a de la ressource en termes de diversité musicale. Après le trip immersif de notre ami Jeff Waters, voilà le délire de deux sagouins qui s’y connaissent pour faire les malins. Mais les malins dans quel domaine ? Celui d’un Death Grind rigolard, aux titres qui ne cherchent à tromper personne, et à l’humeur badine. Le tout regroupé en un seul produit.
Codex Absurdum.
Noyé dans la production pléthorique, VITRIFIER avait toutes les excuses pour passer à travers les mailles du filet. Mais c’était sans compter sur ma vigilance, en constante alerte rouge sur les diverses plateformes de distribution. C’est donc par un heureux hasard que je suis tombé sur ce premier long, qui pour le créneau l’est assurément. Plus d’une demi-heure de plaisir régressif, et une plongée dans la fange la plus basique pour adolescents au membre turgescent.
Je vous laisse tirer une carte au pif. Elles sont toutes plus ou moins marquées pour bien tricher, et sont surtout drôles et musicalement attachantes. Ainsi, entre les mésaventures de bébés passés au mixeur, les turpitudes de kangourous mutants, quelques problèmes d’adaptation de moteur et autres déjections et liquides divers, VITRIFIER explose le bon goût et la bienséance, et s’en remet au beat d’une programmation pour nous fournir les blasts dont nous avons cruellement besoin.
Steve Peck (guitare/programmation basse et batterie) et Erik Siemens (chant) sont un peu les MORTICIAN du Death Grind léger et primesautier, loin de la gravité du genre qui le confine parfois au statisme le moins supportable. Ici, l’attaque est allégée, les riffs débités, le chant époumoné, mais le résultat de qualité. On se prend au jeu de ces deux débiles qui ont la gentillesse d’emballer leurs galéjades dans de beaux paquets cadeau, avec des structures évolutives, des inserts plus Thrash et autres poussées d’acné juvénile.
Sans trop jouer avec les ficelles de la parodie pour ne pas sombrer dans la pochade médiocre, Codex Absurdum est une relecture sympathique des dogmes Death/Grind, avec ce petit parfum ANAL CUNT/DEATHBOUND que l’on aime humer de bon matin. Enfin pas trop tôt non plus. Enthousiasmés par leur propre approche, les canadiens jouent bon train, et insèrent quelques passages moins délurés pour s’affilier au Death le plus joueur et moqueur.
En découle un album assez solide, qui mérite d’être écouté. On sait que les plaisanteries les plus courtes sont les meilleures, et que l’humour s’aborde avec sérieux. Ce que font ces deux oiseaux, en torchant des morceaux qui tiennent salement debout. Entre le pétard dans la merde de chien et les sonnettes maltraitées en pleine course affolée, entre les pets pendant le repas et les renards lâchés après surconsommation houblonnée, VITRIFIER prend son pied, mais sait aussi se montrer ferme sur ses options. Ainsi, « Werebison » se permet une lourdeur étonnante, immédiatement contrebalancée par l’hystérie d’un « Blood Butter » qui donne envie de faire tomber ses tartines du mauvais côté.
Bien évidemment, on ne s’éternise pas, on reste sagement sous la barre des deux minutes, en privilégiant même celle de la minute. Ce qui est presque un passage obligé pour le style, qui s’accorde assez mal de longues digressions à peine amusantes.
« Kitchen Destroyer », « I Bought Tickets to Xbox Live », « Mutant Eldritch Kangaroos », le délire est à son apogée, et le non-sens aussi. A l’aise dans l’absurde comme dans la tapisserie murale, les canadiens nous proposent quand même de bons moments de rigolade, avec en exergue l’imparable « Babies in a Blender ». On se tapera de bonnes barres morbides en subissant la profanation de « Mein Name Kirk », et on restera sur une impression de spectacle pour grands enfants animé par deux artistes qui refusent de grandir.
Et que celui qui n’a jamais loufé dans le métro me jette la première boule puante.
Titres de l’album:
01. Brain Eating Zombie Bear
02. Soccer Mom with a Flail
03. Poop Jokes are Always Funny
04. Kitchen Destroyer
05. Pee Wee’s Homicidal Adventure
06. V8 in a Smartcar
07. Sacrificing Koala Bears to Cthulhu
08. Hobo with a Shotgun
09. The Poo Poo Point Incident
10. Werebison
11. Blood Butter
12. Babies in a Blender
13. Mutant Eldritch Kangaroos
14. Truck Nuts on a Tombstone
15. The Pee Pee Creek King
16. I Bought Tickets to Xbox Live
17. Mein Name Kirk
18. Anglerfish in an Iron Maiden
19. Megashark Versus Giant Octopus
20. Nightmare on Sesame Street
Le troll DPD (quel beau nom !) en tête de gondole dans la fosse. Comment c'est possible ça genre de gus ?
11/07/2025, 13:36
Mdr y'en a qui ont un niveau de goûts musicaux digne de la fosse des Mariannes. JPP de lol quand je lis ça Tout est dit.
11/07/2025, 13:34
@Humungus : mdr. On s'est compris.@Buckdancer : oui j'imagine que tu as raison
11/07/2025, 13:32
Un troll sur metalnews.fr c'est comme un exibitioniste dans le désert, il peut arriver à capter l'attention de quelqu'un de temps en temps mais tu sens que niveau stratégie c'est pas optimal.
11/07/2025, 13:28
Le Hellfest n'est plus qu'un fest mainstreem comme tant d'autres et n'a plus rien à voir avec ses origines.Le nombre de blaireaux au M2 y est devenu affolant au point qu'il n'y a que ça.Pour ma part, je préfère aller dans les(...)
11/07/2025, 12:42
Deafheaven > Black Sabbath d'ailleurs, aucune hésitation. quelle chanson de Black Sabbath atteint le niveau d'intensité de Dream House ?
10/07/2025, 21:43
T'aimes ça hein le cuir et le metal salace, je préfère Patrick Sébastien, je le trouve moins pédé. Le petit bonhomme en mousse on s'en rappelle, ça c'est une chanson qu'on oublie pas, comme ce que te chantais ta maman..
10/07/2025, 21:36
@DPD : putain, cette merde de Chat Pile, de la noise bâtarde gay friendly qui pompe Godflesh et Korn. Et dans un autre post, tu parles de Deafheaven. Mais mec, arrête de donner des leçons et va donc faire une Bun Hay Mean.
10/07/2025, 21:20
Et ce qui s'est fait de marquant question death c'était le dernier Dead Congregation et le surprenant Reign Supreme de Dying Fetus. Et qu'on me parle pas de Blood Incantation tout est impeccable, il y a beaucoup de travail derrière, mais aucune symbiose entre les part(...)
10/07/2025, 15:17
L'underground est pas une qualité en lui-même, le dernier concert que j'ai vu t'avais les groupes qui enchaînent les plans thrash-death-black sans aucune cohérence, du sous Deathspell Omega (désolé mais dans le black dissonant tu seras toujou(...)
10/07/2025, 15:09
C'est à peu près le constat que nous sommes plusieurs à faire me semble-t-il, mais je mettrais tout de même Converge, The Dillinger Escape Plan ou Botch ailleurs que dans le metalcore. Mais pourquoi pas. ;-)@Jus de cadavre "Je crois qu'il faut acce(...)
10/07/2025, 14:34
@GPTQBCOVJe suis horrifié par l'idée de finir comme ça, voir Darkthrone se réduire aux lives jouant la fameuses trilogie pour payer les affaires courantes notamment des frais de santé, la social-démocratie m'en sauvera j'imagin(...)
10/07/2025, 14:16
Non mais même le metalcore t'avais la grande époque de Converge, Dillinger Escape Plan, Botch et compagnie...certains parleraient de hardcore chaotique mais bon. T'avais pas que de la musique lisse à refrain, ce n'est pas le diable que certains veulent peindre.&(...)
10/07/2025, 13:47
Si le Metalcore était à la mode il y a 20 ans, disons alors que (malheureusement) cela perdure car 1/4 des groupes jouant dans de gros et moyens fests ont un qualificatif se terminant par "core".
10/07/2025, 13:22
Cela m'espante toujours de voir des festivals complets (ou presque) un an à l'avance sans avoir annoncé aucune tête d'affiche.Le public est devenu très friand des gros festivals. Je pense évidemment à toute cette frange de festivalier(...)
10/07/2025, 12:23
Certains commentaires sont à côté de leur pompes, la grande mode du metalcore c'était il y a quoi ? 20 ans ? la bizarrerie c'est que pas mal de ces gens sont passés au black-metal pour une raison que j'ignore ce qui donne toute cette scene en -post(...)
10/07/2025, 12:04