Aller voir des concerts ou des festivals m’a permis, à travers les années, de visiter l’Europe et même les Etats-Unis. Avec le temps, j’ai commencé à faire le tour de la question, pourtant c’est la première fois que je mets les pieds au Portugal et la première fois donc, que je me rend au SWR Barroselas.
Je vois passer les affiches de ce festival depuis des années, avec des line-up très alléchants. En effet, ici pas de pagan, death mélo ou metal moderne, c’est trois jours de metal sérieux avec du thrash, du black, du death ou des groupes plus punk. Et chaque année, des groupes plutôt rares à l’affiche.
Le festival existe depuis 98, et n’a jamais failli à sa réputation, c’est donc avec une certaine impatience que j’ai attendu l'événement.
De plus, le festival est sûrement l’un des moins chers à l’heure actuelle, au vu du nombre de “one-shot” et exclusivités.
Pour moins de 100€, vous avez presque que des groupes venus pour l'occasion, dans un décor et une ambiance vraiment au top.
Retour sur ce week-end vraiment mémorable, où je me concentrerais uniquement sur mes attentes et les groupes qui m’ont agréablement surpris.
MERCREDI
Immersion dans le village de Barroselas (moins de 4000 habitants), à 1h de la ville de Porto, après un trajet en avion puis en train, pour un coût inférieur à un Rennes - Paris chez la SNCF.
Ce soir, 4 groupes locaux jouent gratuitement, sur la petite scène du festival. J’arrive sur les coups de 22H, et je constate une ambiance “fête au village”, où les festivaliers côtoient les locaux. Il fait nuit, je n’ai pas le temps de profiter du paysage, mais j’apprécie le camping situé littéralement dans la forêt qui jonche le lieu du fest.
La sécurité contrôle uniquement les bracelets, pas de fouilles ou quoi, et ça tout le long du week-end. Pas de crash-barrières également : c’est vraiment “à la cool” et ça fait du bien, au vu de la rigidité des fest estampillé Metal.
J’arrive pour le seul groupe que je connaisse et que j’ai envie de voir ce soir, NAMEK.
Groupe de porn/goregrind formé en 2001 qui a su faire évoluer son son vers un grind plus standard. Malheureusement, le trio, à peine arrivé sur scène, qu’un problème survient avec une coupure de 10 minutes. Une fois le soucis technique réglé, ça blast, avec une gratte avec de la HM-2 à burne. En live on est pas si loin de ce que propose un SQUASH BOWELS actuellement, avec des relents à la DEAD INFECTION. Grind plutôt efficace, avec une voix sans effet. Le pit va pas tarder à se former, et déjà je ressent une ambiance très OBSCENE EXTREME, plutôt en décalage avec la programmation. Il y a beaucoup de monde pour ce premier jour, et le son est vraiment excellent, ça présage que du bon pour le week-end.
JEUDI
Réveil matinal, au vu de la mauvaise nuit passée en toile de tente, mais ça me permet chaque matin de profiter du village et de son décor. Le terme village prend vraiment tout son sens, car nous sommes au milieu des montagnes, le seul supermarché se trouve dans le bourg à 3 minutes du camping et le fest se situe dans un petit complexe sportif : terrain de foot et piscine. D’ailleurs les locaux, durant tout le fest, traversent le site pour se rendre à la piscine, pendant que les gamins jouent au foot juste à côté : une vie locale fortement animée en tout cas. L’énorme tour-bus de la tournée KAWIR / MERRIMACK / MALPHAS fait vraiment tâche sur le trottoir dans ce décor presque de carte postale.
Les concerts commencent chaque jour sur les coups de 16H40, avec dans les premières offrandes, DOLMEN GATE, heavy metal plutôt épique, avec deux grattes et une chanteuse. Je suis pas particulièrement friand du style, mais c’est très bien exécuté, avec quelques plans speed metal pas pour me déplaire. L’affluence est plutôt faible, j’en conclus rapidement que le public est vraiment dans la frange “extrême” de cette musique ici, c’est d’ailleurs le seul groupe dans le genre durant le séjour.
Ma première découverte du fest, RAZORVOID, toujours sur la petite scène, la ARENA STAGE. Si à une époque j’étais très client de black thrash / evil speed, j’ai complètement laissé de côté ce style et son actualité. Les Suédois, actifs depuis 2021, vont être une sorte de madeleine de Proust. Le cuir, les clous, les cheveux longs / calvitie : aucun doute, ça va être du black thrash rapide et agressif. Pas de bullshit, c’est direct et sans fioriture, comme ce que j’ai pu longtemps aimer dans le genre. J’ai vraiment l’impression qu’il y a un gros revival / intérêt pour le genre actuellement, au vu du nombre de reformations (CRUEL FORCE !!) ou d’affiches, en tout cas cette scène est bien plus vivante qu'à l'époque de mon intérêt. Dans tous les cas, excellent concert, avec toute l’énergie nécessaire à cette musique.
Et pour appuyer mes propos, rien de mieux que ce concert de GEHENNAH sur la grande scène, la ABYSS STAGE. Le grand retour de l’un de mes groupes préférés du genre, que je n'ai pas vu depuis presque 10 ans. C’est vraiment l’un des groupes qui m’a le plus marqué : j’étais accro à leur metalpunk de beauf, et encore aujourd’hui c’est avec plaisir que je lance mes disques et que je hurle les paroles sur ma platine. Les Suédois montent sur scène, Mr Violence, le chanteur, fidèle à lui même, lance son traditionnel “come on” avant de cracher, d’entrée, la doublette “Beat That Poser Down” / “Decibel Rebel”. Le public est très timide, mais les quelques die-hard devant la scène beuglent les paroles. GEHENNAH c’est vraiment le groupe parfait de cette scène, ils n'en font pas des caisses, ça joue, c’est le karaoké, c’est vraiment “fuck off” dans l’attitude. Ces gars là n’ont rien à prouver et c’est un régal. Les classiques s'enchaînent, un “Metal Police” par ci, un “Six Pack Queen” par là : je suis comblé. Il ne me reste plus qu'à voir le groupe en salle, avec un public conquis à la cause, car je n’ai eu que des opportunités en festival.
Seatlist : Beat That Poser Down / Decibel Rebel / Metal Police / Let's Fall Off the Wagon / Sixpack Queen / We Love Alcohol / Too Lood to Live, Too Drunk to Die / 666, Drunks & Rock 'n' Roll / Drink, Fight and Fuck / Say Hello to Mister Fist / Hardrocker / Piss Off I'm Drinking / Bulldozer
Aujourd’hui c’est vraiment pour moi la journée la plus intéressante, car c’est ni plus ni moins que la raison de ma venue à ce fest qui s'apprête à jouer sur la ABYSS STAGE. REPULSION n’est pas venu en Europe depuis 2019, et re-donne des concerts que depuis cette année. Il s’agit là d’un one-shot pour ce que je considère comme l’un des meilleurs groupes du monde. Je ne vais pas vous faire le topo, Horrified est le meilleur album de metal extrême jamais écrit, Matt et Scott sont des légendes et Chris Moore est le batteur idéal. REPULSION est le groupe parfait, avec une carrière parfaite, et les gars ont toujours composé de la zik sous d’autres noms au fil de la carrière, afin de ne jamais entacher l’image du groupe, et ça, pas grand monde en est capable ! Après quelques mots pour s’excuser du bruit à venir, les premiers riffs de “Stench of Burning Death” se font entendre, et c’est une avalanche de blast et de riffs qu’on se prends non-stop, au fil des titres de l'album. Aucune surprise, la setlist est dans l’ordre du disque, avec deux pauses : la reprise de SLAUGHTER et de VENOM, comme à leur habitude. Le son est parfait, l’attitude est exemplaire : c’est un rêve éveillé qui se joue devant moi. Je ne sais pas quoi ajouter, si ce n’est que là aussi le public était plutôt timide et que de manière générale l’ambiance est surtout présente sous la ARENA STAGE. Au delà de ça, les Américains ont signé l’un des meilleurs concerts de mon année.
Setlit : Horrified en entier avec “Death Dealer” de SLAUGHTER et “Schizo” de VENOM en milieu de set
C’est presque impensable de voir des concerts après cette tête d’affiche, je zappe donc le concert de l’orchestre local qui reprend des standards du metal (oui oui vous avez bien lu, c’était sur la grande scène, ouvert gratuitement au public, avec un véritable orchestre des jeunes de la ville), même si cette interprétation de “Reign in Blood” était forcément à voir (le public à fait nawak). Je préfère conclure ma journée avec les Italiens de GOLPE qui vont littéralement retourner le festival, avec bien plus d’engouement que sur REPULSION par exemple.
Pourtant ce n’était pas “gagner” : sur scène trois drapeaux antifa, un long speech d’intro sur l’antifascisme. Un speech loin d'être dénué de sens et qui rappelle que le metal a toujours été lié au punk (DISCHARGE et compagnie) et donc à ce genre de lutte. Personne pour siffler ou faire le malin, alors qu’on se doute que certains ne sont pas sur cette lignée, festival de metal oblige. Mais ça revient à ce que j’ai pu dire plus haut, il y a une ambiance très “Obcene Extreme” avec un public metal certes, mais c’est très décontracté, les gens sont là pour passer du bon temps et la moyenne d'âge est plutôt jeune. Je vais même aller plus loin, le cadre de ce festival se rapproche d’un Party San, mais avec une ambiance à l’Obscene Extreme.
Bref, revenons à GOLPE, projet solo du chanteur, qui s’accompagne au fil des concerts et tournées de differents line-up, pour proposer son hardcore / d-beat des plus efficaces. Le concert commence tard, suite à l’étalement du set de l’orchestre, mais une fois en route, c’était le chaos total. Pit en ébullition, stage-diving, il y a même du monde pour chanter les paroles : c’était au top en termes d’ambiance, le son encore une fois impeccable et grosse énergie sur scène. Bref, allez écouter GOLPE si des groupes comme TOTALITAR, DISCHARGE ou DESTRUCT vous parle.
Le concert se conclut par un “Fuck Israel / Free Palestine” de rigueur. Difficile d’imaginer une meilleure manière pour conclure cette journée.
VENDREDI
Réveil en douleur, visite de la supérette et du village : une petite routine s’installe dans mon séjour, et ce n'est pas pour me déplaire.
J’ai quelques attentes aujourd’hui, mais forcément moins qu'hier, et le temps est bien moins radieux que la veille. On a quitté le festival hier sur un discours antifasciste et on commence la journée avec la même formule. Ici pas de hardcore punk, mais du sludge, proposé par les Portugais de IDLE HAND, qui partage un membre avec GOLPE. Les drapeaux de la veille sont donc toujours présents, mais l’énergie, moins. C’est sympa, mais clairement pas ma came. Une reprise de “Procreation of the Wicked” se fait entendre, mais pas suffisant pour me captiver. Les drapeaux restent pour le concert de DOKUGA, le groupe suivant, qui officie dans une sorte de street-punk. Décidément l’ambiance des festivals metal à changer depuis le Covid ! Les gars montent sur scène, avec pour le guitariste un keffieh sur la tête, et pour le chanteur, un masque de sanglier. Ce dernier dévoilera un war-paint sous son masque, ça plus le t-shirt GISM, ça renforce le côté metal-punk du groupe. Il y a même clairement un feeling à la CHILDREN OF TECHNOLOGY, malheureusement sans le génie des Italiens.
Changement radicalement d’ambiance avec le premier concert de la journée sur la ABYSS, avec les Français de PROFANATION. Leur énorme logo surplombe la scène avec des lights rouge, ça donne déjà le ton de la déflagration à venir. Même si je ne suis pas spécialement revenu sur leur première sortie, Skull Crushing Violence, sur le label Iron Bonehead, je suis très curieux de voir ce que ça peut donner sur scène. Surtout que vu les CV des membres, les gars sont rodés à l'exercice. Dès les premiers riffs c’est clairement la baston, le son est à leur avantage et on distingue clairement des influences TERRORIZER / REPULSION coupé à des plans black/death. C’est très sauvage, les gars tiennent parfaitement l’espace, et Alex, chanteur / bassiste, impose une présence des plus charismatiques.
Au vu du nombre de t-shirts à l’effigie du groupe après le set, je pense pas être le seul à avoir passé un très bon moment. Assurément plus convaincant que beaucoup de groupes qui se produiront sur cette scène aujourd’hui. Mention à la reprise de CRO-MAGS.
En tout cas je peux souligner que ce fest est à taille humaine, c’est hyper facile pour circuler, et c’est jamais le rush. C’est vraiment très agréable de naviguer entre les deux scènes. Direction la ARENA, pour aller voir NASHGUL, un des groupes les plus actifs de la scène grind Espagnol, depuis bientôt 25 ans. Actif musicalement, mais aussi via le travail d’illustrateur de Luis, le bassiste, qui s’occupe notamment de la DA du festival. Musicalement, là aussi un pont est à faire avec REPULSION, mai aussi avec leur mentor HAEMORRHAGE, tout du moins en live. C’est sans temps mort, mise à part les quelques sample de film, avec un bon bordel dans la fosse et sur scène. C’est peut être un poil long, il faut dire que 40 minutes de set c’est beaucoup au vu de la redondance des morceaux.
En tout cas c’est difficile d’aller enchainer avec le set de AURA NOIR. Car NASHGUL c'était peut être long, mais au moins c’était énergique. Car si il y a bien un problème avec les Norvégiens, pour les avoir vu pas mal de fois, c’est soit que le concert va être fou ou complètement à la ramasse. Pourtant le set ouvre sur le classique “Black Thrash Attack”, avec là encore une ambiance très timide (grande scène oblige), puis c’est personnellement la dégringolade. “We are the ugliest band in the world” scande Agressor assis sur sa chaise de bureau. J’ai souvent reproché leur performance avec une seule guitare sur scène, pourtant ce soir c’est bien à 4 qu’ils sont, et rien n’y fait. Je trouve ça vraiment mou et sans conviction. Je me réveille vers la fin, quand ils commencent à jouer “Condor”, mais malheureusement c’est le dernier morceau.
Setlist : Black Thrash Attack / Trenches / Gaping Grave Awaits / Sulphur Void / Belligerent 'til Death / The Obscuration / Black Deluge Night / Conqueror / Shadows of Death / Hell's Fire / Unleash the Demon / Condor
Changement radical d’ambiance, avec les Italiens de VULVECTOMY. Groupe culte de la scène slam européenne, ça fait littéralement 10 ans que j’ai pas revu le groupe sur scène. A l’époque ils venaient tout juste d’intégrer un vrai batteur à leur line-up. Aujourd’hui le groupe n'est plus tout jeune et c’est plutôt marrant de voir des quarantenaires pratiquer cette musique. La formule n’a jamais bougé : des samples, du chant porcin, des slam-parts à plus en finir et du charisme scénique à -15.
Je ne sais même pas quoi ajouter à part que c’est un petit plaisir coupable que de revoir l’Italian Slam Gang” sur scène. C’est un retour en arrière de mes années collège. Voir ce chanteur avec sa snapback vissé sur le crâne et son pull INHUMAN DISSILIENCY, d’entendre une cover de MORTICIAN… madeleine de Proust là encore.
Fin de journée pour moi avec cette tête d’affiche plutôt surprenante en la présence de GUT. La première fois que j’ai vu le groupe, ils jouaient à midi au Party San, et là c’est littéralement le groupe de clôture de la mainstage. Et c’est complètement normal, car difficile de faire plus culte que les Allemands. Pionniers du porngrind dans les années 90, ils se sont toujours fait rare sur scène, et ce n'est pas la sortie de leur troisième album en 2020 qui a changé la donne. GUT c’est pas rigolo, GUT c’est pas GUTALAX. C’est une vision malsaine et sale du grind. Comme à leur habitude, les Allemands arrivent masqués avec des t-shirts de war ou de black/death, sur un sample des plus inquiétant et des lights entièrement rouges. Ce soir c’est très méchant, l’attitude sur scène joue beaucoup. On a le droit à un “Jenna Haze (You’re a Pro)” en début de set puis quelques titres du derniers, sûrement les titres les plus violents de leur discographie. R.O.D., le chanteur, derrière son masque de catch gesticule sur scène, et fait des vas et viens sur sa pédale pitch afin de passer du grave aux aigües. Pendant ce temps les autres sont presque statiques. Aucun groupe de cette scène n’est comme GUT en live et c’est ce qui renforce cette idée d’assister à quelque chose de rare. Les titres s'enchaînent sans fioriture et la fin de set, elle, est réservé au vieux stock “GUT Forever” / “Cripple Bitch” / “Anal Sushi” / “Taboo Room”, de quoi remémorer des souvenirs aux anciens. Définitivement les maîtres du genre ! Le dernier véritable concert de la soirée est BUTCHER, mais c’est sans compter sur un concert sauvage de TEST devant les portes de la piscine juste après. Un moment bien fun qui me fait oublier que j’ai loupé leur concert sauvage de la veille sur le toit d’une des structures du site.Setlist : Coiled in Wings / I Sang for the Swans / A Mask in the Mirror / Carrier of Wounds / It's Magic / Den saakaldte / Autumn Leaves / The Plunderer
On retourne à quelque chose de bien plus bas du front, avec le black thrash des Ecossais de HELLRIPPER. Il s’agit sûrement du groupe le plus attendu du week-end, sans aucune exagération. Il y a énormément de t-shirts à l'effigie du groupe dans le public, et celui-ci est déjà bien massé devant la scène avant que ça commence. Je me souviens avoir découvert le groupe avec leur excellente première sortie et avoir assisté au premier concert français, du côté de LIlle. Et depuis j’ai clairement lâché l’affaire, le projet est devenu bien plus important, moins intéressant aussi, et il en est déjà à son troisième album en 10 ans. Pour le genre pratiqué c’est pas forcément le genre de carrière qu'il m'intéresse de suivre. En tout cas, c'est toujours James qui compose tout, à l’image de MIDNIGHT ou TOXIC HOLOCAUST, les deux influences principales. Mais pour sur le line-up live est parfaitement rodé et c’est assez fou l’énergie qui se dégage. D’emblée on a le droit à un “All Hail the Goat”, un des classiques de la formation. C’est rapidement le bordel dans le pit avec des gros circle-pits durant le set : clairement le concert le plus mouvementé sur la ABYSS de tout le week-end. James communique énormément avec le public, il y a vraiment une dimension “show” taillée pour les festivals et les tournées. Très certainement un groupe important dans les dix prochaines années quand toute la vague thrash des 80 ne fera plus de scène.
Setlist : All Hail the Goat / Blood Orgy of the She-Devils / Hell's Rock 'n' Roll / Nekroslut / Demdike (In League with the DEvil) / The Affair of the Poisons / From Hell / Goat Vomit Nightmare / The Hanging Tree / The Nuckelavee / Nunfucking Armageddon 666 / Bastard of Hades / Headless Angels
La fin du festival approche, et l’un des concerts les plus intenses du week-end va s’offrir à nous. Vous avez sûrement déjà entendu parler du duo (trio en live) CONCRETE WINDS, avec ses pochettes très atypiques voir illisibles et sa bande son violente et rapide ?! Il s’agit d’un des groupes les plus intéressant du death de ses dernières années. Les Finlandais aiment MORBID ANGEL et ANGELCORPSE mais donne une dimension bien plus chaotique et violente, sans tomber dans le war. Si j’avais été déçu en live il y a deux ans, ce soir c’est une bonne branlée qui s’offre à nous. Ca va droit au but, c’est sans concession et c’est vraiment méchant. Déjà il y a deux grattes et pas de basse, ça riff dans tous les sens, avec des structures difficilement lisibles et un chant hurlé par dessus : c’est complétement taré. Puis il y a une vraie attitude sur scène, sans communication ni spectacle ou truc grand guignol, à part cette sangle de guitare et ses clous de 30 centimètres. La furie est appuyée par de la noise voir des passages très martial, entre certains morceaux. C’est vraiment extrême et c’est souligné par des lights rouges qui bougent comme des rafales. Et quelle meilleure manière de quitter la scène sur de la harsh noise abrasive ? Un des grands moments du festival !
Les brésiliens de TEST ne seront pas en reste en termes de nuisance sonore. Le duo conclut cette journée de festival avec sa formule entre le grind, la powerviolence et les expérimentations sonores. Ils se font face, batterie et guitare/chant, c’est du start and stop complexe, entre passages ultra rapides et moments rampant. C’est clairement le genre de groupe qui conclut les journée à l’Obscene Extreme par exemple, mais là dans un fest plus metal, c’est un certain parti pris, mais ça fonctionne. Ça fonctionne suffisamment pour que j’en garde un meilleur souvenir que quand je les ai vus dans le festival Tchèque. C’est donc sur cette performance que devait se finir le festival, mais c’est sans compter la détermination des punks présents pour improviser une scène sauvage à même le sol.Super report mec ! Le genre de fest qui me plairait de malade !
Merci à Clawfinger pour ce grand moment de transgression validée par l’ordre moral dominant. C’est rassurant de voir que la “rébellion” moderne consiste à tirer sur une cible usée jusqu’à la corde, avec des punchlines dignes (...)
04/07/2025, 07:16
Il tourne pas mal chez moi ce disque, et c'était un vrai plaisir de revoir le groupe live récemment après les avoir un peu mis de côté. Un autre concert en tête d'affiche ne serait pas de refus !
03/07/2025, 16:57
Morceau décevant et sans surprise. La présence de Chris Kontos dans le groupe y fait pour beaucoup dans mon intérêt pour ce retour, mais pour le moment bof.
03/07/2025, 16:47
Je n'ai jamais aimé ce groupe, mais j'étais passé devant durant un Hellfest et en effet c'était juste insupportable toutes ces harangues (littéralement toutes les 10 secondes). Moi je m'en beurre la raie, mais pour les fans ça doit &ec(...)
03/07/2025, 12:55
Vu à Toulouse et je n'ai pas du tout accroché, pourtant vu 2 ou 3 fois depuis 2005. Et j'avais bien aimé. Rien ne surnage, ça bastonne mais pour moi aucuns titres ne sort du lot.Par contre j'ai adoré Slapshot
02/07/2025, 16:01
Votre article sur le kintsugi est un véritable hommage à l’art de reconnaître la beauté dans la fragilité et les cicatrices : mentionner son origine au XVe siècle et sa philosophie wabi‑sabi renforce(...)
02/07/2025, 15:38
@Abrioche91 : la canicule t'a trop tapé sur la tête, mon pauvre vieux. Parce que se faire à répondre aux trolls, je n'avais plus vu ça depuis VS.
02/07/2025, 12:25
@Ultra Pute, t'es bien limité comme garçon. Et tu dois sacrément bien te faire chier pour venir commenter connement ce que les autres écrivent.Moi aussi, j'aime bien les commentaires gratuits (la preuve) mais je suis surtout là pour commenter l&(...)
02/07/2025, 08:50
Pas trop mal dans l'idée.Vocalement on s'y tromperait aussi.A voir sur tout l'album, le précédent, mis à part l'opener, m'avait bien déçu
01/07/2025, 15:38
ça tartine ! bien cool cool cette grosse basse @niquetoncul oui ça doit te changer de Jinjer
01/07/2025, 14:19
Tiens, le retour du papy boomer! Normal, quand du thrash de croulant, il sort de l'ehpad. Et si c'est pas signé, c'est que c'est nul à chier, pépé!
30/06/2025, 19:47
Si seulement Spiros pouvait arrêter d'haranguer le public toutes les 30 secondes avec ses "come on my friends", les lives de Septicflesh y gagneraient beaucoup.
30/06/2025, 11:36