La castagne. La bagarre. Le sang qui coule sur le trottoir. La tête défoncée par les coups portés. L’accident qui n’en est pas un. Le pire pour le meilleur. La violence comme seule justification, des actes gratuits, des bagnoles qui crament et des voisins vigilants traumatisés. Des sirènes, des badauds qui hurlent et courent comme des poulets sans tête, une certaine forme d’apocalypse conscrite à un quartier, une ville ou une région. Des cadavres qui s’empilent, une panique qui gangrène les relations, et soudain, une énorme déflagration : la guerre est déclarée.
Ce petit paragraphe ne sert qu’à une seule chose : décrire ce que j’espère ressentir en écoutant un album de Death Grind.
Alors, en tombant sur les joyeux ibères de HIMURA, mes attentes étaient à la hauteur d’une certaine réputation acquise à la force du poignet dans l’underground. Acteurs de la scène d’Aragón depuis quelques années, ces pas si gentils tarés en sont aujourd’hui à leur troisième longue-durée, et ne comptent absolument pas se calmer. Et c’est tant mieux, ça m’évitera une nouvelle déception liée à l’actualité. Armando (batterie), Edu (basse), Natxo (guitare) et Mario (chant) s’expriment à plein régime sur ce Diabolvs Vs. Diabolvs à la pochette assez intéressante, et continuent leur entreprise de démolition du monde moderne en choisissant le paroxysme comme exutoire. C’est assez malin, le genre ne s’épanouissant que dans l’exagération, et cette façon d’appréhender la bestialité en l’embrassant de toute son âme est la seule façon de lui rendre hommage.
Que le chaos soit.
Il est toujours très plaisant de tomber sur des gens qui ne vous prennent pas pour des grappes. En optant pour le Death le plus bestial et le Grind le plus fatal, HIMURA produit un cocktail revigorant, et au moins aussi puissant que le bordel qui régit notre présent. Dans une époque rongée par des questionnements stériles et par un refus des échéances pourtant flagrantes, un groupe qui rue dans les brancards en pointant du doigt les manquements est salvateur, et permet d’ouvrir les yeux encore plus grand.
Et je ne parle pas des tympans.
Adeptes du coup du lapin soudain, les espagnols brodent donc sur des thèmes classiques. Leur extrême l’est vraiment, et mélange avec entrain le NASUM le plus chafouin, et le CANNIBAL CORPSE le plus malsain. Les deux éléments étant mixés avec amour, le résultat ne pouvait être que dément. « Corporatofobia » en est la preuve, et superpose avec beaucoup de brio un riff purement Death US, et des grognements qui rappellent qu’à l’est, le Grind est roi. Evidemment, aborder tous les titres de ce nouveau répertoire serait d’une inutilité crasse. Sachez simplement que la tension, forte dès le début de l’album est maintenue jusqu’au dernier morceau live, et que la production de l’engin en question est aussi épaisse qu’un pancake de mamie Julie.
On se concentre sur des problématiques sociétales, on conchie le gouvernement, les inégalités, on se bat pour garder son intégrité, et pour préparer une éventuelle révolution lorsque le moment sera le bon. L’âme en pleine crise de haine et les poings serrés, HIMURA avance tel un Godzilla salement agacé par le comportement de ses victimes dont il ne fait qu’une bouchée.
Mis sur le marché conjointement par Hecatombe Records, 783 Punx, Muerte Matar, Grindwar Records, Romantic Songs Records, Grindetxe, et No Humano Records, enregistré, mixé et masterisé par Natxo Laguna au studio même du groupe, Diabolvs Vs. Diabolvs confronte le diable et l’oblige à se mettre à table. Ses intentions sont évidemment néfastes, et bien décrites par le livre des révélations. Marcher sur terre, provoquer le divin, et déclencher la fin des temps que nous avons bien méritée.
Et lorsque les dernières notes de « Human Vs Human » s’évanouiront dans les airs, vous compterez vos bleus et vos dents cassées. La bagarre vous-ai-je dis. Et je ne mentais pas.
Titres de l’album:
01. Nvaqn
02. Corporatofobia
03. Respirar
04. Virulencia
05. Bajo Tierra
06. Orden Elitista
07. Human Vs Human
08. Ritual
09. Lobotopatria
10. Realidad
11. Control
12. Cuando Gritan Las Almas
13. Infecto
14. Colapso
15. Fuego (Live)
16. Human Vs Human (Live)
Le troll DPD (quel beau nom !) en tête de gondole dans la fosse. Comment c'est possible ça genre de gus ?
11/07/2025, 13:36
Mdr y'en a qui ont un niveau de goûts musicaux digne de la fosse des Mariannes. JPP de lol quand je lis ça Tout est dit.
11/07/2025, 13:34
@Humungus : mdr. On s'est compris.@Buckdancer : oui j'imagine que tu as raison
11/07/2025, 13:32
Un troll sur metalnews.fr c'est comme un exibitioniste dans le désert, il peut arriver à capter l'attention de quelqu'un de temps en temps mais tu sens que niveau stratégie c'est pas optimal.
11/07/2025, 13:28
Le Hellfest n'est plus qu'un fest mainstreem comme tant d'autres et n'a plus rien à voir avec ses origines.Le nombre de blaireaux au M2 y est devenu affolant au point qu'il n'y a que ça.Pour ma part, je préfère aller dans les(...)
11/07/2025, 12:42
Deafheaven > Black Sabbath d'ailleurs, aucune hésitation. quelle chanson de Black Sabbath atteint le niveau d'intensité de Dream House ?
10/07/2025, 21:43
T'aimes ça hein le cuir et le metal salace, je préfère Patrick Sébastien, je le trouve moins pédé. Le petit bonhomme en mousse on s'en rappelle, ça c'est une chanson qu'on oublie pas, comme ce que te chantais ta maman..
10/07/2025, 21:36
@DPD : putain, cette merde de Chat Pile, de la noise bâtarde gay friendly qui pompe Godflesh et Korn. Et dans un autre post, tu parles de Deafheaven. Mais mec, arrête de donner des leçons et va donc faire une Bun Hay Mean.
10/07/2025, 21:20
Et ce qui s'est fait de marquant question death c'était le dernier Dead Congregation et le surprenant Reign Supreme de Dying Fetus. Et qu'on me parle pas de Blood Incantation tout est impeccable, il y a beaucoup de travail derrière, mais aucune symbiose entre les part(...)
10/07/2025, 15:17
L'underground est pas une qualité en lui-même, le dernier concert que j'ai vu t'avais les groupes qui enchaînent les plans thrash-death-black sans aucune cohérence, du sous Deathspell Omega (désolé mais dans le black dissonant tu seras toujou(...)
10/07/2025, 15:09
C'est à peu près le constat que nous sommes plusieurs à faire me semble-t-il, mais je mettrais tout de même Converge, The Dillinger Escape Plan ou Botch ailleurs que dans le metalcore. Mais pourquoi pas. ;-)@Jus de cadavre "Je crois qu'il faut acce(...)
10/07/2025, 14:34
@GPTQBCOVJe suis horrifié par l'idée de finir comme ça, voir Darkthrone se réduire aux lives jouant la fameuses trilogie pour payer les affaires courantes notamment des frais de santé, la social-démocratie m'en sauvera j'imagin(...)
10/07/2025, 14:16
Non mais même le metalcore t'avais la grande époque de Converge, Dillinger Escape Plan, Botch et compagnie...certains parleraient de hardcore chaotique mais bon. T'avais pas que de la musique lisse à refrain, ce n'est pas le diable que certains veulent peindre.&(...)
10/07/2025, 13:47
Si le Metalcore était à la mode il y a 20 ans, disons alors que (malheureusement) cela perdure car 1/4 des groupes jouant dans de gros et moyens fests ont un qualificatif se terminant par "core".
10/07/2025, 13:22
Cela m'espante toujours de voir des festivals complets (ou presque) un an à l'avance sans avoir annoncé aucune tête d'affiche.Le public est devenu très friand des gros festivals. Je pense évidemment à toute cette frange de festivalier(...)
10/07/2025, 12:23
Certains commentaires sont à côté de leur pompes, la grande mode du metalcore c'était il y a quoi ? 20 ans ? la bizarrerie c'est que pas mal de ces gens sont passés au black-metal pour une raison que j'ignore ce qui donne toute cette scene en -post(...)
10/07/2025, 12:04