C’est sans doute complètement subjectif, mais un groupe qui sort coup sur coup trois albums de la franchise de High on Metal , To the Grave et Speed Metal Mania a toute mon attention et mon respect. Et si en sus, le dit groupe enfonce le clou d’un Speed Inferno pour bien assurer ses positions, je jette l’éponge de mes dernières défenses et plonge dans le piège passéiste au risque de me faire sectionner les jambes. Mais pas d’inquiétude à avoir, car les américains fous de SEAX ne veulent que votre bien, même si l’affirmation n’est pas évidente de prime abord.
Mais sincèrement, regardez-moi ces faciès. N’inspirent-ils pas une confiance aveugle ? Bandanas, calvitie, barbes, clous, cartouchières, mines patibulaires, néons 80’s, tout est là, et même plus, puisque la bande originale de ce massacre organisé est à la hauteur du concept passéiste. En gros, du Speed, du Thrash, des cris de fouine en chaleur, et vogue la galère.
Trois ans après Fallout Rituals, SEAX revient donc plus chaud et motivé que jamais, pour mettre le feu à notre mange-disque, et nous rappeler l’importance des premiers groupes de Speed de la première moitié des années 80. Alors, évidemment, DESTRUCTION, en icone indéboulonnable, au regard de chœurs destructeurs et de lignes de chant de sorcière complètement à la masse, mais aussi MACE, ANVIL, SAVAGE GRACE, EXCITER, et tous les autres, qui un jour se sont dit benoîtement : jouer vite et à fond d’accord, mais surtout, jouer vite et à fond d’abord.
Pas de surprise pour ceux qui connaissent déjà Hel et Fife Samson (guitares), Carmines Blades (chant), Derek Jay (batterie), et Cristiano Lobo (basse). Speed Inferno reste fidèle à leur réputation, et cavale comme un damné sur un champ de ruines encore fumantes. La recette est bien connue, un rythme véloce martelé comme Thor dézingue son enclume divine, des riffs concentriques et circulaires qui sonnent comme des vautours en vol de repérage, et un chant totalement halluciné, pour ajouter à la folie de l’ensemble. Et si cette folie reste bon enfant, la qualité des morceaux est toujours aussi relevée, ce qui permet d’apprécier un album old-school en l’excusant de son formalisme.
Il faut dire qu’en treize ans et cinq longue-durée, le quintet de Worcester, Massachusetts, à largement eu le temps de peaufiner son optique barbare, en se sevrant à la source même de la violence. Entre professionnalisme à l’américaine et radicalisme à l’allemande, SEAX offre le meilleur des deux mondes, et un compromis fameux : ici on ne plastronne pas en tenue de combat, mais on se bat vraiment contre le fake Metal édulcoré, ou dénaturant la substantifique moelle des principes 80’s.
De fait, et sans hésitation possible, si vous aimez la tornade d’intro « Speed Inferno », vous êtes certain d’apprécier le reste, qui ne fait que reproduire ces réflexes conditionnés par un Speed effréné. Toujours aussi peu enclin à ralentir le rythme, SEAX fonce bille en tête et bouscule tous les vestiges usés d’une vague nostalgique à moitié crevée, et nous en donne pour notre sueur. On pourrait presque sentir la moiteur des bracelets cloutés sur nos petits avant-bras, et la sensation est terriblement agréable. Il faut dire que l’énergie développée par le quintet est au moins équivalente à celle de Fukushima durant son incident le plus récent, et que les radiations, mortelles, nous entraînent dans un voyage délirant entre grand-huit mortel et go-fast nucléaire. Alors, on n’est évidemment pas dupe, on reconnaît les influences, mais on se prend au jeu de ce Speed/Thrash artisanal et efficace, entre Bonded By Blood, ASSASSIN, MOTORHEAD, Bestial Invasion, et autres clins d’œil plus ou moins évidents à repérer.
Et comme en sus, la production s’avère sans défaut, plaçant une jolie basse gironde au centre des débats, l’opération séduction dans la destruction fonctionne à plein régime, même si bien sûr, les morceaux se succèdent sans jamais vraiment chercher à se différencier.
Et si le groupe se permet quelques ambitions sur le délicieux « Return to the Steel », hymne Heavy/Speed du meilleur effet, même si les mélodies restent aux avant-postes, le tout bouillonne comme une cocotte-minute prête à exploser. Les gentils bargeots sont donc de retour, et ne comptent pas faire de la figuration, même si leur Metal chauffé à blanc reste traditionnel et ne cherche pas à dissimuler son admiration nostalgique.
Fans de DESTRUCTION et de Speed qui ne baisse pas son pantalon, ruez-vous sur ce Speed Inferno. Car l’enfer du Speed est préférable au purgatoire d’un Heavy Metal déjà faisandé avant d’être commercialisé.
Titres de l'album :
01. Speed Inferno
02. Radiation Overload
03. New World Crucifixion
04. Barbarians of Doom
05. Keepers of the Blade
06. Return to the Steel
07. Shock Combat
08. Rising Evil
09. Heading for a Road
Il est impossible que j'aie grossi. J'oubliais de signaler que Robert Plant aussi est venu cette ann&(...)
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