Retour à Chauvigny, théâtre d'un rassemblement de passionnés, amateurs de musiques old-school, un an après ma première édition. Cette année, la présence de MORTUARY et de SACRIFIZER le jeudi soir aura suffi pour me motiver à enquiller les 7 heures de route pour arriver à temps au camping puis sur les lieux des festivités. Récit de 3 jours consacrés au Metal old-school, dans un cadre magnifique et une ambiance excellente.
Arrivée sur le camping où j'apprends à faire connaissance avec Martine, la figure emblématique des lieux que les festivaliers connaissent tous, un personnage entier qui attire la sympathie des grandes brutes aux cheveux longs, venus secouer la tignasse durant trois jours. Le camping est à 10, 15 minutes du théâtre où se déroule le festival, la ville accueille bras ouverts les centaines de Metalleux qui déferlent dans la ville, la preuve, encore une fois, que lorsque l'on laisse la place à la culture de s'exprimer, il y a toujours un résultat positif à la clé. Lorsque j'arrive c'est MÒR qui est sur scène pour y proposer son Black Metal et son premier album, Hear The Hour Nearing!, paru chez Les Acteurs de L'Ombre Productions l'an passé. C'est un style plutôt mélodique qui est offert là, la réponse du publique est plutôt bonne et le monde dans la salle est déjà suffisamment conséquent. Il faut dire que la soirée du jeudi est gratuite, donc il y a des gens qui sont là et que l'on ne reverra pas du week-end, un deal parfait pour permettre à des gens de faire l'expérience du festival et donner envie de venir sur les 3 jours sur les prochaines éditions ! Le riffing du groupe de Rouen est basé sur des arpèges et des riffs assez ambiant, voici une entrée en matière plutôt douce bienvenue avant les deux déferlantes qui s'annoncent sur scène juste après.
Car, après, c'est MORTUARY et son Death Metal que j'ai déjà vu un bon nombre de fois mais quel plaisir et quelle claque à chaque fois. Ce qui m'intrigue avec ce groupe, c'est la capacité de son chanteur, Patrick Germonville, d'être au taquet, un lion en cage qui manie parfaitement le second degré, l'autodérision et le chant brutal totalement habité ! Depuis la dernière fois, Christophe De La Fuente est de retour au sein du groupe Nancéien à la place de Gautier Merklen et il s'agit aussi des dernières dates du batteur Johann Voirin qui officie également chez MERCYLESS que l'on aura l'occasion de voir plus tard ce weekend. Le nom de son successeur n'est pas encore connu mais on sait déjà que ce sera une personnalité compatible avec la bonhomie du reste du line-up. Le show de MORTUARY est parfaitement place, on sent que les gaillards sont rompus à l'exercice de la scène et c'est d'ailleurs là qu'ils s'expriment pleinement. Circle pit, stage diving, mosh pit, le public offre une réception de dingue à ce groupe qui semble presque surpris mais il faut dire que la prestation du groupe est à la hauteur de la réception du public. "Trauma", extrait d'Eradicate (1998) offre un voyage dans le passé, Patrick allant même jusqu'à l'introduire par un "on peut se permettre de jouer des titres du siècle dernier" pour souligner leur âge avancé alors qu'"Oxygene" permet au groupe de défendre son dernier album en date, Sublime The Decline, paru chez Adipocere. Impossible de quitter la scène sans l'hymne du groupe, "Morbid Existence" qui date de 1989 et les 5 gaillards trainent un moment sur scène pour profiter de l'amour que le public lui témoigne, quel accueil, quel show, cet Anthems Of Steel septième du nom est dignement lancé !
Setlist : Delate / Replace / The Sapiens Order / Specimen Zero / Organ / Somewhere To Nowhere / Trauma / Spit The Light On This World - Postponed Miracles / Sublime The Decline / Oxygene / Reptilian / Negative / Morbid Existence
J'ai vu SACRIFIZER à Metz il y a quelques semaines, l'ambiance était torride et le show chaotique dans le bon sens du terme, ce soir, le groupe clôture cette première journée dans un esprit similaire, ça pue le Rock'n'Roll et il faut avouer que la grande scène leur va aussi bien que celle d'un petit bar. Les français savent tourner à leur avantage tous les éléments à leur disposition et le Speed Metal teinté de Black, de Thrash, de Heavy est parfaitement maitrisé. Le show est rôdé et là où Sexumer, le grand chanteur du groupe, asticotait le public avec un crucifix il y a quelques jours et plus dans le mouvement de long et en large de la scène. Le premier album du groupe, Le Diamant De Lucifer datant de 2022, on s'attend à une nouvelle galette prochainement. "Le Diamant de Lucifer", "Possessor" ou "Ripped Under The Grave" passent toujours aussi bien sur scène, si vous n'avez encore ce groupe du Grand Est, ne les rater pas ! Par rapport au show du Winter Rising Fest en 2023, le groupe est moins dans la provocation et l'injure envers le public, c'était pourtant un élément franchement sympathique de les voir adresser des doigts d'honneur et des injures, mais cela montre que le groupe ne feint pas ses émotions et se laisse guider par l'ambiance du moment, vraiment un des meilleurs groupes lives français et après MORTUARY la soirée à Chauvigny a été extraordinaire, voilà qui lance parfaitement l'Anthems Of Steel !
La journée du vendredi débute sous un beau soleil et ce sont les locaux de EXHAUSTER qui ouvrent le bal avec leur Thrash Metal bien groovy. Le public est composé d'amis du groupe et l'accueil est donc bien veillant. Le style est assez standard, c'est assez scolaire dans l'attitude. On aimerait, par exemple, en tant qu'amateur de Thrash, un peu plus de présence scénique comme l'arrivée de Lucas en guest à la guitare sur la reprise de TESTAMENT, "Over The World", le démontre, il occupe parfaitement la scène, dégage une aura que les membres du groupe n'ont pas aujourd'hui. EXHAUSTER a eu une activité dans les années 90 et après un long moment de silence, est revenu aux affaires en 2022 pour le plaisir de partager des bons moments entre potes et c'est bien à cela qu'il faut s'attendre avec ces frenchies ! Le set est plaisant et cela nous permet de nous remettre dans l'ambiance du festival, une ambiance bonne enfant, très familiale qui lance cette journée qui va passer dans une dimension supérieure très rapidement.
En effet, Shaxul est une tête bien connue ici à Chauvigny, il y tient un stand pour Lucha Final et est très proche de l'organisation au point de proposer des groupes plutôt improbables, cette année, nous aurions pu découvrir TABAHI du Pakistan mais malheureusement plus de nouvelles des membres du groupe, en espérant que tout va bien pour eux ! C'est donc MANZER qui va prendre possession de la scène, c'est la première fois que je les vois et la qualité de leur dernier album, Impious Invocation of Ebalus qui est pour moi l'album de l'année 2023, fait de ce show un moment immanquable pour moi. Nathan (Nervous Decay) a intégré le groupe l'an passé après le départ de Xzvrey, le trio se repose sur la personnalité de Shaxul qui, en plus de la batterie, s'occupe du chant principal, donnant quelques mots entre les morceaux avec un souffle irrégulier. "Impious Evocation Of Ebalus" déboule en milieu de set suivi de "Pictavian Bastards", issu de leur première démo parue en 2010. Enfin, la reprise de BATHORY, "Woman Of Dark Desires" est dédicacée à toutes les Elisabeth Bathory par le batteur qui semble particulièrement ravi de l'accueil d'un public acquis à la cause de MANZER. Alors, attention car on parle beaucoup de Shaxul, mais il faut souligner également le show de Nathan à la basse et Ogma à la guitare, deux musiciens qui maitrisent très bien leur instrument et les backiing vocals, assurant ainsi un line-up très solide à ce groupe qui est dans le cœur de beaucoup de membres du public ce soir. Un excellent concert, très brut, sans fioriture mais avec une maitrise de style qui confirme que le groupe a passé un cap et est désormais outillé pour s'ouvrir à un public plus conséquent encore, à découvrir urgemment si ce n'est pas déjà fait, une des pépites de l'underground français !
Moustaches, cheveux mi-long, guitares en Flying V, on est bien sur des nostalgiques du Heavy Metal des années 80 mais attention parce les Suédois de CENTURY sont super efficaces ! Le groupe est à Chauvigny pour sa première date française et le public les attend, c'est certain ! Oui, l'Anthems Of Steel, c'est aussi ça, une programmation que l'on ne voit qu'ici, CENTURY est bien rôdé, on note "Sign Of The Storm" issu du dernier album en date du même nom paru en janvier dernier. On lorgne sur le MAIDEN du début des années 80 avec un chant brut à la MANILLA ROAD, tout à fait le style que j'affectionne dans le genre. Leo Ekström Sollenmo et Staffan Tengnér forment l'ossature de ce groupe et son accompagnés en live par Isak Koskinen Rosemarin à la guitare (SWEVEN, LETHAL STEEL) et Edvin Aftonfalk à la basse (OBNOXIOUS YOUTH) et s'ils ont un status de musicien live, ils se livrent autant que les 2 membres fondateurs, surtout le bassiste qui est totalement intenable et qui communique énormément avec le public. Superbe découverte, distribuée par un label nommé Electric Assault Records que je ne connaissais pas, amateurs de Heavy Metal, ce groupe est pour vous, le rôle culturel de l'équipe organisatrice est encore au rendez-vous en nous proposant des découvertes de cette trampe, bravo !
Setlist : Sacrifice / Children Of The Past / Neon Warrior / Master Of Hell / The Chains Of Hell / Fallen Hero / Sign Of The Storm / Possessed By The Night / Sinister Star / The Fighting Eagle
Changement de style avec MERCYLESS et leur Death Metal, le groupe est un pilier de la scène, il arrive en terrain concquis et le groupe va se mettre en mode rouleau compresseur comme toutes les dernières fois où je les ai vu. Alors, personnellement, je préfère lorsqu'ils mettent un peu plus de nuances dans leur set, mais c'est une nouvelle fois efficace ! Le groupe est rompu au jeu de scène et ça se voit, le show est bien rôdé et Ogma, le guitariste live que l'on a vu plus tôt avec MANZER, et Johann Voirin à la batterie qui jouait la veille l'un de ses derniers concerts avec MORTUARY, connaissent bien les lieux. "Extreme Onction" qui introduit le dernier album en date, Those Who Reign Below, montre un visage très brutal, celui que les gars de l'Est ont adopté depuis quelques albums maintenant. Le rampant et très lourd "Crown Of Blasphemy" continue de nous emmener sur le dernier opus du groupe pendant que le public assure l'ambiance dans la fosse. La fin du set offre un peu plus de variation que ce que j'avais vu jusqu'ici donc, et tant mieux. Impossible de sortir de scène sans proposer "Object Offerings" et "I Vomit This World", titre extrait de l'album Unholy Black Terror (2013) et que le groupe ressort de moins en moins souvent.
Retour sur le Heavy Metal old-school, mais ce coup-ci c'est le style que j'aime moins, celui d'AMBUSH qui s'inspire plus de JUDAS PRIEST et musicalement c'est clairement pas ma tasse de thé. Poses à 2, à 3, synchronisation des mouvements, c'est très chorégraphié et ça laisse très peu de place au Rock'n'Roll tout cela. Bon, il en faut pour tous les goûts et il semble, à la vue de la réaction du public à des titres comme "Evil In All Dimensions", "Heading East", "Desecrator", "Natural Born Killers" ou "Don't Shoot (Let 'Em Burn)" et les commentaires d'après concerts que j'ai pu entendre à droite et à gauche, que les Suédois ont su convaincre l'assistance. Le weekend m'apprendra qu'en matière de Heavy Metal, je ne suis vraiment pas la meute...
Le cas de KAWIR est une énigme pour moi ! Ce groupe existe depuis les années 90 et je n'ai jamais entendu la moindre note de ce groupe Grec qui semble pourtant avoir un statut particulier dans la scène au même titre qu'un VARATHRON par exemple ! C'est donc une complète découverte pour moi et leur Black Metal très 90's où du clavier se fait entendre m'évoque ROTTING CHRIST époque Non Serviam. Les membres du groupe apparaissent grimés, ça aussi c'est de plus en plus rare dans la scène Black, et le chanteur, Porphyrion, occupe particulièrement bien la scène, son chant pénétrant marque les esprits et renseignements pris, il s'agit du membre de CULT OF EIBON que j'apprécie particulièrement, il n'y a pas de hasard. L'intensité noire qui se dégage de cette prestation semble clouer le public au sol qui semble bien respectueux et accueillir le groupe avec les égards qui lui sont dûs mais sans plus. Dommage que les samples de clavier apparaissent particulièrement forts en façade, cela égraine un peu l'aspect brutal du chant clamé et l'attitude du groupe sur scène. Une bonne découverte et là encore, un groupe très rare en France !
Tête d'affiche du vendredi soir, TANKARD ! Autant vous dire que j'attends ce concert de pied ferme car c'est un groupe que je n'ai jamais vu sur scène et sa réputation parle en sa faveur. Je ne vais pas être déçu même si, légitimement, l'âge avançant, le groupe semble s'être calmé avec l'alcool sur scène et notamment Andreas "Gerre" Geremia, le chanteur intenable aux manettes du groupe allemand avec le bassiste Frank Thorwarth. Out Olaf Zissel à la batterie, c'est désormais Gerd Lücking qui officie derrière les fûts. Le bonhomme a une solide expérience chez REBELLION, HOLY MOSES ou encore chez BONDED et cela se voit. Mention spéciale également au guitariste, Andy Gutjahr, très solide derrière son manche et qui en impose physiquement sur scène, un line-up qui s'éclate sur scène, le sourire bien vissé sur le visage des 4 Allemands, ils semblent même surpris de l'accueil du public qui chante le nom du groupe entre chaque morceau, ne laissant aucun blanc s'installer et lorsque Andreas prend la parole pour introduire le prochain titre, c'est sur le ton de l'humour. Pour exemple, "A Girl Called Cerveza" ou le chanteur demande à un couple au premier rang si ça fait longtemps qu'ils sont ensemble et si Monsieur sait ce que Madame faisait avant d'être avec lui car lui le sait ! Ambiance ! Les pogos s'enchainent, le public est au rendez-vous même si les circle pits ont du mal à ses lancer avant l'ultime titre "(Empty) Tankard", tout cela dans la bonne humeur partagée par le groupe qui retourne Chauvigny ! Si le petit problème de guitare sur le premier titre, "One Foot In The Grave" pouvait faire craindre le pire, rapidement résolu, TANKARD est lancé sur des rails et les rappels ne seront pas feints ! "R.I.B. Rest In Bear", "Zombie Attack" et "(Empty) Tankard", autant dire que les amateurs de Thrash ont leur dose ! Les avis sont unanimes, les Allemands ont su convaincre les convaincus, gros show, très bonne ambiance, des sourires sur tous les visages, de quoi terminer cette journée en beauté. Bien content d'avoir pu voir ce groupe sur scène et si je peux les revoir, ce sera sans hésiter !
Setlist : One Foot In The Grave / The Morning After / Rapid Fire (A Tyrant's Elegy) / Ex-Fluencer / Need Money For Beer / Rectifier / Rules For Fools / Time Warp / Beerbarians / Die With A Beer In Your Hand / Octane Warriors / A Girld Called Cerveza / Chemical Invasion / R.I.B. (Rest In Beer) / Zombie Attack / (Empty) Tankard
Il est temps de regagner le camping pour un repos bien mérité, non sans boire un dernier coup, discuter avec des voisins et échanger quelques rires. L'organisme commence à fatiguer mais la joie d'être là prend le dessus, demain sera un autre jour
Samedi, dernier jour de festival ! Si la veille, la visite de la cité médiévale était au programme, ce matin c'est le traditionnel marché à Chauvigny. Les Metalleux cotoient les locaux, le tout avec beaucoup de bienveillance, les étales sont placées à quelques mètres du théâtre où se joue le festival. Certains se laissent séduire par des huîtres et du vin blanc, d'autres du fromage de brebis ou encore des saucissons et légumes divers. Le début des concerts à 14h offrent vraiment un moment où les festivaliers peuvent sortir un peu du mode concerts pour profiter de la vie dans Chauvigny et c'est très bien, cela permet aux enseignes qui soutiennent l'Anthems Of Steel d'accueillir le public, un gagnant-gagnant intelligent qui montre qu'avec de la volonté et un jeu joué de part et d'autre, tout le monde peut tirer son épingle du jeu.
Et ce samedi commence avec EXHAURIO. J'avoue y aller jeter une oreille distraite pour voir ce dont il s'agit et le résultat est plus qu'intéressant. C'est un Death Metal Progressif qui m'évoque CYNIC ou ATHEIST, le chanteur utilisant même un vocoder pour quelques passages plus ambiants où des cris bridouillés donnent un excellent effet. L'alternance de brutalité et de mid-tempo montre un groupe sûr de sa force, le groupe est en place, excellente découverte, qu'il faudra poursuivre sur disque pour voir si le tout s'inscrit dans la continuité au niveau de la qualité. Le groupe a publié un premier album en 2024, Insomnia, que je vous invite à découvrir.
Changement d'ambiance avec LUNAR TOMBFIELDS et son Black Metal atmospheric. Les Nantais ont deux albums au compteur et on reconnait en ce groupe l'ambiance Les Acteurs De L'Ombre, un label qui dégage une identité forte avec ses groupes. Si la batterie alterne le blast et le mid tempo, les riffs de guitare sont toujours très ambiant qui ne laisse pas la place à la brutalité primaire du Black Metal. Les styles est assez proche des années 90, malheureusement pour LUNAR TOMBFIELDS, le début de journée, une ambiance très plate n'aide pas à entrer dans leur univers. Pourtant, la communication inexistante envers le public doit aider à renforcer le côté immersif mais cela a du mal à prendre aujourd'hui, dommage. Il est certain que plus tard dans la journée avec une ambiance dans le public qui aurait monté de quelques degrés, le ressenti aurait été tout autre !
Alors pour réveiller un public quoi de mieux que du Black'n'Roll ? GRAVEKULT va se charger de réveiller l'assistance avec une efficacité folle, son style puise jusque dans le Heavy Metal 80's et poussant même jusqu'à quelques leads évoquant la scène New Wave, le tout dans une démarche sincère, une énergie débordante, c'est carré, c'est conscis, sans fioriture, juste un excellent show et un énorme coup de coeur pour moi. Les titres s'arrêtent net, pas besoin d'intro ou d'outro, l'énergie prime, le titre est laissé dans son jus primaire pour la joie d'un public conquis, le stand merchandising du groupe a été littéralement dévalisé à l'issue du show, GRAVEKULT aura donc su convaincre !
Setlist : Midnight Blasphemy / Dungeon Punks / Last Skeleton's Dance / Frozen Grave / Full Moon Fever / Fangs Of The Night / Hexanguination (Anaemic Dreams And Silver Blades) / Flesh, Blood And Guts / Lugubrious Realm Of The Eternal Night / Skvllkrvsher (Of Death And Steel)
Remplaçant AMETHYST, c'est ELECTRIC SHOCK et son Hard Rock 80's qui déboulent avec une énergie communicatrice ! Little Angus, la guitariste historique des Grenoblois est une véritable pile, look 80's total (ceux qui se rappellent de la série Rick Hunter et de Dee Dee McCall voient de quoi je parle), poses mais surtout un jeu carré, le public est tout acquis à la cause du groupe et ce Hard Rock fait du bien au milieu de cette déferlente extrême du festival ! Le groupe passe en revue sa discographie comprenant deux albums et quatre EP avec une mention spéciale à "Dressed To Kill" qui nous ramène à 2016 et au EP Burn Out, Antoine, le chanteur du groupe qui officie également dans les excellents SACRAL NIGHT, rappelant au passage qu'ELECTRIC SHOCK était déjà à l'affiche du festival en 2016. La salle Charles Trenet est remplie pour assister au show du groupe, l'ambiance y est excellente, le show proposé par le groupe très solide, une excellente prestation qui ramène un peu les Grenoblois sur le devant de la scène !
Setlist : Intro (LittleRichard) / Snake Boots / Midnight Highway / Loser Of Love / Dressed To Kill / Overheat / Lost Railroad / Play It Rock'n'Roll / Scream My Name / Wild Bastards / Heavy Metal Resistance
Retour au Speed, au Black, au Rock'n'Roll primaire avec GEHENNAH. Pour être totalement franc, je suis passé à côté de ce groupe qui jouie d'une aura particulière sur la scène Black notamment, avec un statut de groupe culte qui va se s'affirmer sur scène parce que, une nouvelle fois, quelle prestation ici à Chauvigny. Très MOTÖRHEAD dans l'esprit, ça ne s'arrête jamais, l'ambiance Punk fait que l'on reste coller devant la prestation des Suédois même si, il faut bien l'avouer, chaque titre est un peu le même que le précédent avec une constance également au niveau du naming.... cela respire la blague potache mais qui fonctionne à chaque fois ("Sixpack Queen", "We Love Alcohol", "Say Hello To Mister Fist" et que dire de la reprise de GG ALIN & THE SCUMFUCS, "Drink, Fight & Fuck") ! Il s'agit là du deuxième concert du groupe en 30 ans ! Il fallait être là, à n'en pas douter ! Les refrains sont repris en choeur par une assistance aux anges. Du line-up historique revenu aux affaires en 2011, seul le bassiste Ronnie Ripper a depuis quitté ses compagnons pour être remplacés en 2013 par Charley Knuckleduster (PYTHON). Au niveau discographie, le groupe reste assez discret, leur dernier album, Too Loud To Live, To Drunk To Die, date déjà de 2016 mais les gaillards connaissent parfaitement les rouages du style et alignent les titres efficaces. Voilà un groupe qui aura répondu aux attentes du public, encore un excellent show ici à l'Anthems !
Setlist : Beat That Poser Down / Decibel Rebel / Metal Police / Let's Fall Off The Wagon / Sixpack Queen / We Love Alcohol / Too Loud To Live, To Drunk To Die / 666, Drunks & Rock'n'Roll / Drink, Fight & Fuck (GG ALIN & THE SCUMFUCS cover) / Say Hello To Mister Fist / Life Metal Must Die / Hardrocker / Piss Off I'm Drinking / Bulldozer
Et voici venu le temps de la curiosité pour moi. Je ne connais HERZEL que de nom mais le public semble impatient à l'idée de voir ce groupe d'Epic Heavy Metal originaire de Quimper. Le groupe existe depuis 2013 et présente un album paru en 2021, Le Dernier Rampart. La salle est donc comble lorsque le groupe débute son concert. Alors il faut avouer que les gaillards sont aguerris à l'exercice de la musique, ils maitrisent parfaitement les ficelles du genre, en dépassant même l'attendu avec cet esprit Folk Breton concrétisé ici par un sonneur de bombarde qui intervient sur plusieurs titres. C'est extrêmement bien rôdé mais comment expliquer que je n'accroche pas du tout alors que tout le monde est à genou devant eux, mystère ! Le chant en français d'abord, bon voilà moi l'Heroic Fantaisy n'a jamais imprimé sur moi, le style de chant également, ça manque de crasse pour mes oreilles et même ce Heavy Metal me semble tellement daté et obsolète pour moi que je ne comprends pas du tout ce qui se joue devant moi ! Les amateurs de SORTILEGE doivent certainement appréciés mais n'aimant pas particulièrement cette scène, je passe totalement à côté. Il y a cependant un côté progressif, un esprit Folk bonne ambiance de fin de festival qui aurait pu m'emmener mais non, je reste à quai et ce n'est pas grave, HERZEL n'a pas besoin de moi, c'est le jeu mais sachez que d'après le public de l'Anthems Of Steel, les Bretons ont tué le game du festival en proposant le meilleur show du week-end !
Setlist : La Flamme / Nominoë / Le Dernier Rampart / Berceau De Cendre / L'Épée Des Dieux / L'Ultime Combat / Unis Dans La Gloire / Maîtres De L'Océan
Bon, en tout cas, les Dieux se manifestent après le show d'HERZEL puisqu'un violent orage s'abat sur Chauvigny, le bar extérieur n'a plus d'électricité et ça pour un Metalleux, pas de bar = personne totalement désorientée ! Bon le tout se remet petit à petit en place, le mobilier extérieur a par contre été rangé par l'organisation car il reste encore du vent. A moins que ce ne soient les Enfers qui s'ouvrent pour accueillir les Islandais de MISPYRMING et leur Black Metal intense, brutal et sans concession ? Car oui, la tête d'affiche de ce samedi est offerte aux Islandais qui vont totalement matraquer l'assistance en leur assénant des titres d'une brutalité, d'une noirceur, d'une intensité qui m'évoque facilement SVARTIDAUDI. Le groupe se présente maquillé mais pas en traits noirs sur fond blanc comme la tradition le demande, non les Islandais semblent tout droit sortis d'une énorme flaque de mazout échouée au large de leur île et puis il y a cette attitude sur scène, le guitariste chanteur frappe la scène à coup de pied lorsque la brutalité monte d'un cran durant un morceau et autant vous dire que cela est fréquent. Mais attention, les Islandais ne sont pas que des brutes épaisses, ça joue sacrément bien et les quelques passages mélodiques du show transpercent totalement l'assistance. Les membres du groupe sont totalement habités par la haine qu'ils nous jettent à la face, le bassiste au regard révulsé semble totalement possédé, il tremble entre les morceaux, comme s'ils voulaient entretenir ce sentiment de rage, véritable essence de leur prestation qui s'enflamme rapidement. Le public est pris à la gorge et lorsqu'après plus d'une heure de Black Metal brutal, MISPYRMING, ce n'est pas pour revenir après un rappel du public, non les Islandais ont tout donné durant le temps qu'il leur était imparti et quel niveau de violence dégagée ! Pour avoir vu les membres du groupe bien longtemps après, démaquillé et sourire aux lèvres, je peux vous dire que le contrat est parfaitement rempli, l'Anthems Of Steel a pris une baffe monumentale et le stand merchandising est pris d'assaut ! Si sur disque les Islandais montraient un visage noir et intense, sachez que ce n'est pas feint et que sur scène, l'énergie est également là, quelle clôture de festival !
Voilà, il est temps de retourner à la vie réelle, celle où les news du monde nous parviennent, celle où le communautarisme reprend ses droits alors qu'à Chauvigny, il est clairement démontré que ça n'existe pas lorsque l'on ne l'entretien pas ! En fait, ce n'est pas par des politiques qu'il faudrait être représenté mais par des personnes du monde de la culture !
Mille mercis à l'Anthems Of Steel pour cette édition exceptionnelle, à Hylde et ses équipes pour nous montrer qu'une alternative à la culture de masse est encore possible et qu'elle est encore plébiscitée mais soyons claire, si vous voulez, vous qui lisez ces lignes, que ça dure, alors rendez-vous l'année prochaine pour une nouvelle édition et si comme moi, un groupe ne vous plait pas, bah ce n'est pas grave car c'est aussi ça la culture, sortir de sa zone de confort et remettre nos oreilles et nos goût à l'épreuve de la nouveauté. En tout cas, pour ma part, on se voit à Chauvigny l'année prochaine !
Une pensée et un merci à Gargan qui est venu se présenter à moi pour échanger quelques mots sympathiques, n'hésitez pas à le faire, ça fait toujours plaisir de mettre un visage sur un pseudonyme que l'on voit sur nos pages !
Excellent report ! J'y étais. C'était purement génial. Dans le même style, tout aussi excellent, le Courts Of Chaos fut aussi un fantastique moment.
Cool !
J'adore l'ambiance de ce genre de festival.
Effectivement difficile de rester insensible à ce type de festival, à taille humaine, avec une ambiance conviviale sans tomber dans la cour des miracles et surtout avec une bell prog’. Très content d’avoir découvert Gravekvlt et pris la mandale attendue de Misthyrming !
Je sais qu'il faut se reconvertir à un certain âge de nos jours, le marché du travail est mouvant et tout sauf garantit dans certaines professions, ceci les animateurs club med sont décidément mal formés de nos jours. Je vais leur en toucher un mot.
14/07/2025, 19:53
@DPD : fais gaffe, avec ton jeune âge, tu pourrais être une cible de choix pour un pédophile de LFI. Remarque, ça te ne choquerait pas beaucoup, vu que tu dois être du genre à sucer en fond de gorge le travelo de Liturgy.
14/07/2025, 19:38
Vous croyez que je suis pas foutu de me taper quelques pubs de cul pour changer d'IP temporairement ? lol.
14/07/2025, 18:32
C'était la blague, genre c'est pas évident avec l'IP en dessous. Il faut tout vous expliquer, lentement si possible.
14/07/2025, 17:53
@ RDB "Le morcellement du Metal en une infinité de sous-scènes de niche empêche l'émergence de très gros groupes fédérateurs comme avant. Et c'était beaucoup plus facile à ces époques où ils &ea(...)
14/07/2025, 16:24
Deux excellents nouveaux morceaux ! Spécialement "Serpents On The Cross" qui a le bon goût de prendre son temps pour nous exploser à la gueule ! Et je suis très agréablement surpris par la production, sa seconde après l'album de High Parasit(...)
14/07/2025, 15:16
Arrête Benstard... Tu te fais du mal pour rien hé hé hé...... Et c'est d'ailleurs bien pour cela que je ne crache pas inutilement à la gueule de Barbaud : Il m'a fait vivre des moments extraordinaires en son temps. Certes, c'est d&eacut(...)
14/07/2025, 09:36
Ah lala , quand je repense l'édition ou le dimanche ça fini sur les 2 mainstage / Motorhead / Morbid Angel / Slayer.
13/07/2025, 21:12
Belle rétrospective pour un groupe à la carrière passionnante, je ne savais pas qu'une biographie était parue et encore moins traduite.J'avais exploré à l'époque de "Draconian Times", mais comme j'&eacu(...)
13/07/2025, 13:58
L'abruti qui pour justifier ses "propos" se croit obligé de poster sous 2 pseudos distincts. Tellement pathétique. Continue tu as touché le fond, mais creuse encore.
13/07/2025, 10:32
DPD/SEXMASTER : que de justifications pour un mage noir... T'as bu une tourtelle et tu te sens plus?
13/07/2025, 07:16
Bande de vieillards à con à la con, on vous baise matin midi et soir.Fuck Black SabbathFuck Iron MaidenFuck MotördheadEt toute votre scène de merde, on va l'éteindre à la pisse.
13/07/2025, 03:06
Spoiler il y aura un nouvel album de Slayer à un moment ou un autre et ce sera de la merde. Vivement que cette génération 80's crève franchement.
13/07/2025, 01:09
Le dernier Celestia est cool aussi. Je veux dire ça se plaint de moi parce que je pense beaucoup de bien de Chat Pile, vous voulez quoi ? une putain de liste ? foutez-vous la dans le cul et faites l'effort d'avoir la votre ou allez écouter ac/dc ou je sais pas quel autre g(...)
13/07/2025, 01:07
J'aime bien le dernier Cénotaphe et celui de Kaevum (parce que je suis un nazi), bon je pense que vous êtes au lit. J'arrête le spam.
12/07/2025, 23:01
Au passage je pourrais placer du black assez UG qui est mon genre principal j'avoue que c'est pour vous faire chier, mais je le pense vraiment.
12/07/2025, 22:08
C'est quoi la suite ? on va prétendre que Kiss est autre chose qu'une opération commerciale, bien les vieux ? i was made for loving youuuu baby, wow, quel chef d'oeuvre.
12/07/2025, 22:07