Que voilà une vision funeste et pourtant, bien réelle. L’Amazonie dans les flammes, le poumon de la planète en pleine agonie de carbone, et un futur désastreux pour l’humanité. Couché sur papier, ça donne le sentiment d‘un mauvais scénario de film catastrophe de série B, mais vécu et subi, ça prend des proportions dramatiques, cette forêt mythique subissant depuis des décennies des coupes majeures au nom du profit. Mais qu’importe, puisque nous embrassons notre destin avec l’inconscience des egocentriques qui pensent que rien ne peut leur arriver, et que l’addition sera payée par la génération suivante. Mais peut-être sommes-nous cette génération qui va devoir sortir le chéquier pour régler la note.
Et elle sera plus que salée.
Les brésiliens d’INFERNO NUCLEAR mélangent donc catastrophe écologique majeure et conflit nucléaire mondial. Quelque chose entre SEPULTURA et NUCLEAR ASSAULT, avec évidemment, en exergue, une musique extrême mais souple, et caractéristique des us et coutumes d’un pays qui a contribué peut-être plus que les autres à modeler la physionomie du Metal extrême moderne. Délocalisé depuis quelques années à São Paulo, le quatuor (Wellington Freitas - chant, Leandro Kronnos - basse, Marcos William - batterie et Leonardo Garcia - guitare) propose avec ce second long une extension de ses travaux entamés en 2021 via le long Diante de um Holocausto, qui marquait de son emprunte la production Thrash brésilienne. Depuis longtemps mené par le chanteur Wellington Freitas seul rescapé de l’ère OLD SCHOOL ATTACK, INFERNO NUCLEAR ne cherche pas la petite bête à quatorze heures, et fonce tête baissée dans cette bataille menée contre un Thrash édulcoré et trop domestiqué, pour privilégier les instincts les plus sauvages d’un sous-genre qui n’a de cesse de stimuler les ambitions.
Evidemment, en bon chantre old-school qui se respecte, INFERNO NUCLEAR ne propose aucun ravalement de façade, encore moins d’extension aménagée en local de répétition. Le quatuor se contente d’appliquer des recettes toutes faites, avec en point de mire ce groove typiquement sud-américain que nous aimons tant. Ce qui donne un résultat en convergence d’un Thrash local, d’un Crossover fatal et d’un Groove Metal animal, secoué par des interventions débridées, mais ordonné comme un prêtre.
Saccades, syncopes, fills, soli (parfois un peu mièvres), hurlements, couinements, accélérations, mid tempo, technique et quête au chapeau, énergie, investissement, les éléments à charge sont tous dans le dossier, qui n’est pas très épais. Même pas une demi-heure de violence, pour combler quatre ans d‘absence et justifier d’un line-up complètement renouvelé. C’est peu, d’autant que l’intensité n’est pas toujours à son pic, spécialement lorsque la bande s’embourbe dans une sorte de Techno-Thrash vulgarisé et lourd à digérer (« Amazônia em Chamas », bien mais quand même un peu roboratif).
Distribution de pêches, calotte assénées avec vigueur, rage lusophone en étendard, et admiration pour la scène allemande qui se matérialise en tornade « Falsos Profetas », convaincante et plutôt puissante. On relèvera pour l’amour du détail quelques clins d’œil mélodiques à la NWOBHM, et surtout, la passion d’un chant hystérique, aux aigus épidermiques, et aux accents typiques. Véritable meneur de troupe, Wellington Freitas démontre que s’il est le seul survivant d’un line-up mouvant, le hasard n’a rien à y voir. Le frontman mène sa bande avec une belle fermeté, et si les riffs de Leonardo Garcia sont aussi classiques qu’une bouteille de shampoing intouchée dans la salle de bain de Max Cavalera, le tout dégage un bel enthousiasme.
On pense parfois à des RATOS DE PORAO moins branques mais tout aussi énervés, et c’est cette approche subtilement Hardcore qui permet à Amazônia Em Chamas de se distinguer autrement que par sa brièveté. « Antirracista » et ses chœurs antifascistes qui sonnent comme un clairon punk rameutant les hordes montre que le groupe de São Paulo n’a pas peur de sortir du cadre pour proposer des choses moins métalliques. En braillant un leitmotiv entêtant (« Grito de Protest », en mode « on en a gros »), ou en troussant un joli petit hymne à la scène brésilienne des années 80 (« Doença Social »).
Une proposition aux thèmes développés, et une envie qui fait beaucoup de bruit. Mais point de chaos, point de grognements impolis, juste de la rage et du ressenti pour une revendication le majeur levé et la conscience aiguisée. Laissez les forets tranquilles, laissez les missiles dans les silos, et laissez-nous encore quelques années avant de tirer le rideau. Ce sont somme toute des exigences fort raisonnables.
Titres de l’album
01. Ritual
02. Matinta Pereira (A Feiticeira da Mata)
03. Inferno Nuclear
04. Insensatos Humana
05. Amazônia em Chamas
06. Falsos Profetas
07. Antirracista
08. Grito de Protest
09. Doença Social
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24/07/2025, 22:34
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Mmerci Ozzy pour tout ce que tu as apporté à la scène et à la musique en général que ce soit en solo ou avec Sabbath . Et pour ceux qui sont fan ou non en dehors de la musique je conseille le livre : Moi Ozzy , qu’est-ce que j’ai pu(...)
23/07/2025, 10:07
.. ... ...J'ai une putain de gueule de bois bordel... ... ..... ... ...Une soirée à mater ses vidéos et à boire... ... ..... ... ...Bref... ... ...Une seule photo pour moi résume le bonhomme :
23/07/2025, 08:38
Dernier concert qui portait malheureusement bien son nom...Je n'ai pas honte de le dire mais la première fois que j'ai réellement vu le bonhomme c'était dans ma chambre d'étudiant, au sous-sol d'un proprio qui avait le câ(...)
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J'écoutais Master of Reality juste avant d'apprendre son décès. Écoute qui ressemblait malheureusement à un hommage.Ce dernier concert devient un événement encore plus spécial, surtout pour ceux qui ont eu la chance d'y(...)
23/07/2025, 06:48
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22/07/2025, 23:46
Worship music était très très bon. Beaucoup de remplissage par contre sur For all Kings que je n'ai pas sorti de sa gangue de poussière depuis des années. Belladonna est toujours plus écoutable sur album que sur scène, où on(...)
22/07/2025, 20:34
@Ivan : clairement, oui. On verra sur album, Anthrax n'a pas sorti d'album majeur depuis longtemps.
22/07/2025, 11:31
Encore un groupe de croulants, le pire, c'est le Belladonna. Jamais vu une vieille carne aussi transparente sur scène, le charisme de 3 cafés gourmands.
21/07/2025, 21:05