Voici une compilation (plus ou) moins intéressante, qui va vous permettre de fouiner dans les arcanes de l’underground japonais. Et quand je parle d’underground, pensez-bien que le terme est utilisé à dessein, puisque le groupe exhumé par cette maison de disques nationale n’est certainement connu que d’une poignée de passionnés et de proches de l’époque…
Car on ne peut pas dire que ces SPELLBOUND là (à ne pas confondre avec les autres SPELLBOUND, de Belgique, du Brésil, de Grèce, de Suède, d’Angleterre, d’Allemagne et des Etats-Unis, j’en passe et des plus obscurs encore) aient laissé une trace impérissable dans la mémoire collective, et pour cause. Les SPELLBOUND ou SPELL BOUND selon les options n’ont en effet enregistré qu’une poignée de titres avant de disparaitre, ne léguant au Metal japonais que quelques morceaux, via une démo et un EP. De là se pose la question de la pertinence de la démarche du label Bang the Head Records de remettre le couvert après plusieurs décennies de silence, sous la forme d’une compilation qui selon les faits, ne devrait proposer que…quatre chansons, soit l’intégralité de la production du groupe entre 1990 et 1991.
Entamant leur carrière par un Spell Bound éponyme, démo deux titres, avant de la conclure par un Escape, de quatre morceaux dont deux déjà connus, les SPELLBOUND proposaient ce qu’on appelle un Power Metal tirant sur le Thrash mais terriblement influencé par METALLICA. Un Metal plus que générique comme en témoignent les premiers chapitres de cette Anthology, qui taquine pourtant les soixante-douze minutes. Une anthologie qui se veut donc complétement exhaustive, et qui préfigure sans doute un retour au second plan du groupe, comme en témoigne « The Price You Pay », nouvelle composition datant de 2021.
Des titres studio, des morceaux live, un inédit, voici donc ce qui vous attend sur cet album qui finalement, dessert le groupe et spolie les fans éventuels. Car en remettant sous la lumière ces chansons totalement anonymes et linéaires, Bang the Head Records démontre que la brièveté de la carrière de SPELLBOUND était sans doute justifiée, alors même que le Japon était capable de proposer des têtes d’affiche de l’envergure de DOOM, LOUDNESS ou OUTRAGE.
Ici, le Metal est traité façon eighties, comme si JUDAS PRIEST et le METALLICA de Master of Puppets étaient encore les références incontournables. D’où ce mid tempo inamovible, ces riffs qu’on pense recyclés d’albums plus notables, le tout gâché d’une voix particulièrement insupportable, raclée, approximative, au phrasé pâteux.
D’ailleurs, une fois les quatre premiers morceaux ingurgités, il est évident que vous vous demanderez si insister est vraiment pertinent. D’autant que « Loneliness » ne fait rien pour arranger les choses, malgré ses huit longues minutes. Pas vraiment Power Metal mais plutôt Heavy durci pour fricoter de loin avec les courbes de la Bay-Area, SPELLBOUND se pose en anecdote pas vraiment indispensable malgré quelques ambitions plus progressives qui laissaient entrevoir un potentiel plus conséquent. Mais las, les idées trop formelles, un son totalement standard, des influences trop évidentes plombent le projet dès son entame, et il faut attendre les morceaux au son démo et les live pour que les choses bougent enfin.
Ceci dit, le son en concert est assez atroce et digne d’un bootleg moyen, mais au moins, l’enthousiasme est plus prononcé ce qui évite la léthargie programmée. Ajoutons à ceci un « Free as the Wind » plus guilleret et véloce, et le récent « The Price You Pay », bien nerveux, et rappelant les PANIC, MORDRED, DEATH ANGEL, soit une petite lueur pour l’avenir, qui pourrait laisser présager d’un nouvel album subtilement plus inspiré.
A vous de voir si le coût de l’opération est justifié, et si cette Anthology mérite de rejoindre le reste de votre collection underground sur les étagères. Mais le Japon a produit suffisamment de vraies légendes pour que l’on n’ait pas besoin de racler les fonds de tiroir.
Titres de l’album :
01. Wishing for Death
02. Crawling Worms
03. .I Feel a Pain
04. Shadows of the Past
05. Loneliness
06. Shake your Fist
07. Till Our Dying Day (live)
08. Long Lived in Darkness
09. The End
10. Free as the Wind
11. D.F.I (live)
12. Had Enough (live)
13. The Price You Pay (New recording 2021)
Le troll DPD (quel beau nom !) en tête de gondole dans la fosse. Comment c'est possible ça genre de gus ?
11/07/2025, 13:36
Mdr y'en a qui ont un niveau de goûts musicaux digne de la fosse des Mariannes. JPP de lol quand je lis ça Tout est dit.
11/07/2025, 13:34
@Humungus : mdr. On s'est compris.@Buckdancer : oui j'imagine que tu as raison
11/07/2025, 13:32
Un troll sur metalnews.fr c'est comme un exibitioniste dans le désert, il peut arriver à capter l'attention de quelqu'un de temps en temps mais tu sens que niveau stratégie c'est pas optimal.
11/07/2025, 13:28
Le Hellfest n'est plus qu'un fest mainstreem comme tant d'autres et n'a plus rien à voir avec ses origines.Le nombre de blaireaux au M2 y est devenu affolant au point qu'il n'y a que ça.Pour ma part, je préfère aller dans les(...)
11/07/2025, 12:42
Deafheaven > Black Sabbath d'ailleurs, aucune hésitation. quelle chanson de Black Sabbath atteint le niveau d'intensité de Dream House ?
10/07/2025, 21:43
T'aimes ça hein le cuir et le metal salace, je préfère Patrick Sébastien, je le trouve moins pédé. Le petit bonhomme en mousse on s'en rappelle, ça c'est une chanson qu'on oublie pas, comme ce que te chantais ta maman..
10/07/2025, 21:36
@DPD : putain, cette merde de Chat Pile, de la noise bâtarde gay friendly qui pompe Godflesh et Korn. Et dans un autre post, tu parles de Deafheaven. Mais mec, arrête de donner des leçons et va donc faire une Bun Hay Mean.
10/07/2025, 21:20
Et ce qui s'est fait de marquant question death c'était le dernier Dead Congregation et le surprenant Reign Supreme de Dying Fetus. Et qu'on me parle pas de Blood Incantation tout est impeccable, il y a beaucoup de travail derrière, mais aucune symbiose entre les part(...)
10/07/2025, 15:17
L'underground est pas une qualité en lui-même, le dernier concert que j'ai vu t'avais les groupes qui enchaînent les plans thrash-death-black sans aucune cohérence, du sous Deathspell Omega (désolé mais dans le black dissonant tu seras toujou(...)
10/07/2025, 15:09
C'est à peu près le constat que nous sommes plusieurs à faire me semble-t-il, mais je mettrais tout de même Converge, The Dillinger Escape Plan ou Botch ailleurs que dans le metalcore. Mais pourquoi pas. ;-)@Jus de cadavre "Je crois qu'il faut acce(...)
10/07/2025, 14:34
@GPTQBCOVJe suis horrifié par l'idée de finir comme ça, voir Darkthrone se réduire aux lives jouant la fameuses trilogie pour payer les affaires courantes notamment des frais de santé, la social-démocratie m'en sauvera j'imagin(...)
10/07/2025, 14:16
Non mais même le metalcore t'avais la grande époque de Converge, Dillinger Escape Plan, Botch et compagnie...certains parleraient de hardcore chaotique mais bon. T'avais pas que de la musique lisse à refrain, ce n'est pas le diable que certains veulent peindre.&(...)
10/07/2025, 13:47
Si le Metalcore était à la mode il y a 20 ans, disons alors que (malheureusement) cela perdure car 1/4 des groupes jouant dans de gros et moyens fests ont un qualificatif se terminant par "core".
10/07/2025, 13:22
Cela m'espante toujours de voir des festivals complets (ou presque) un an à l'avance sans avoir annoncé aucune tête d'affiche.Le public est devenu très friand des gros festivals. Je pense évidemment à toute cette frange de festivalier(...)
10/07/2025, 12:23
Certains commentaires sont à côté de leur pompes, la grande mode du metalcore c'était il y a quoi ? 20 ans ? la bizarrerie c'est que pas mal de ces gens sont passés au black-metal pour une raison que j'ignore ce qui donne toute cette scene en -post(...)
10/07/2025, 12:04