Nouveauté Rétro-Thrash numéro 2576 du mois, qui nous entraîne cette fois au Brésil, dans la célèbre Belo Horizonte, fief de SEPULTURA. Pourquoi faire ? Pour y retrouver les héros locaux de PAYBACK, qui attendent toujours d’être remboursés pour les efforts fournis. Trois ans après leur réception via Padecer, les quatre musiciens continuent de courir après le chronomètre de leur Thrash/Death surpuissant et écrasant, et nous proposent aujourd’hui un nouveau répertoire, en tout point fidèle à l’ancien.
Daniel Tulher (basse/chant), Thiago Pena (batterie), Nicolas Evangelista & Igor Gustavo (guitares) se présentent donc à nous en pleine confiance, avec un nouveau long sous le bras, qui s’il ne remettra pas en cause l’ordre mondial, pourra le bousculer légèrement à sa façon.
Le métissage proposé par les brésiliens est si classique qu’on a le sentiment de voir l’ombre de SLAYER à chaque coin de rue. Vous l’aurez donc compris, le classicisme est de rigueur, mais le groupe a au moins l’élégance de jouer furieux et d’y mettre du sien. L’implication se sent dans cette accumulation de riffs choc, qui percutent bien les neurones alors que la rythmique assomme la vigilance. Mais loin d’un simple plagiat organisé, Violent Ecstasy procure des sensations assez agréables, et aux antipodes de la drogue du même nom. Le but étant de garder sa lucidité pour survivre dans un monde à la dérive, pas question d’altérer les sens autrement que par quelques plans choisis, et méchamment puissants.
Très habiles techniquement, nos amis du jour sinuent donc entre le fun Thrash et le radicalisme Death avec un panache indéniable, et offrent une alternative intéressante à la philosophie old-school, qu’ils respectent toutefois presque à la lettre.
Ce qui nous donne un album fort agréable, bien conçu, bien agencé, qui alterne les séquences accrocheuses et les crises d’énervement soudaines.
Aussi difficile à décrire que la plupart des sorties du cru, Violent Ecstasy est une sorte de synthèse de tous les défenseurs de la ligue nostalgique de ces vingt dernières années. Avec un melting-pot d’influences allant d’EXODUS à VULCANO, en passant par OVERDOSE ou SLAYER, PAYBACK joue la carte de l’honnêteté et ne cherche pas à sonner plus original qu’il n’est. Cette franchise fait donc plaisir à entendre, et les morceaux, solides, forment une symphonie en hommage à la violence la plus contrôlée, même si quelques dérapages en blasts viennent menacer d’une sortie de route.
La basse proéminente de Daniel Tulher et son chant vociféré en mode procès de Salem sont évidemment les deux points de focalisation les plus immédiats, mais on note assez rapidement l’agilité d’un batteur à l’aise avec son tempo, et la facilité avec laquelle un duo de guitaristes nous tranche les nerfs. L’osmose entre les quatre musiciens fait plaisir à entendre, et l’album passe très vite, malgré son côté révérencieux très accentué.
Mais une indéniable folie, une foi irréfutable, un panache certain dans le maniement Mosh font de ce second long une attraction à ne pas manquer, entre le manège barge des GAMA BOMB et l’éclate totale de la pêche à la ligne TOXIC HOLOCAUST.
Un tube Thrash de l’épaisseur de « God Profit » se savoure ainsi de son début à son terme, Nicolas Evangelista & Igor Gustavo lâchant leurs syncopes les plus diaboliques, pendant que Daniel et Thiago cimentent le tout d’une attaque variable mais solide. On se laisse donc facilement amadouer par ce savoir-faire, qui avec un peu de maturation est parvenu à trouver un parfum personnel, sinon unique. Les longs passages instrumentaux, le jeu malin de chaises musicales rythmiques, et des modulations facilement remarquables transforment ce deuxième effort en rampe passée avec un skate légèrement usé, mais encore capable de faire cramer le bitume.
Et si l’inédit reste dans les cartons, l’efficacité donne de gros boutons. La furie Thrash/Death/Thrashcore de « Blessed (Or Cursed?) » vous prend les tripes après un McDo un peu trop copieux, « Private Playground » marque son territoire en mode SEPULTURA de « To The Wall », et le final « Frontline » reste dans les clous pour polir les vôtres.
Un bel exercice de mimétisme donc, entre l’Amérique du Sud et du Nord, plus quelques touches germaines dans la bestialité, et un Violent Ecstasy en extase violente vécue de l’intérieur. Pas de quoi enfiler son t-shirt Not la nuit, mais largement de quoi sonoriser un après-midi un peu trop calme quelque part dans les rues de Belo Horizonte
Titres de l’album:
01. Falling From the Sky
02. Private Playground
03. Sociedade do Cansaço
04. Sarcastic Serenity
05. God Profit
06. A Fila do Osso
07. Blessed (Or Cursed?)
08. Redpill
09. Frontline
Oui c'est bien beau mais étaient ces gars durant l'ère Obama ou il a absolument tout trahis ? Trump on connait son histoire personnelle et ses financements. c'est sans surprise..
06/07/2025, 14:20
Pardon pour les fautes, mais quitte à écouter ce genre de trucs, Anna von Hausswolff le faisait beaucoup mieux il y a 10 ans. C'est ce qu'on appelle l'avant-garde je suppose.
05/07/2025, 06:51
Le problème de de Kayo Dot c'est qu'il dépend de l'envie du moment de Toby Driver et de qui l'entoure, tu peux avoir un album de drone/post-rock suivit d'un album de death metal, il n'y a pas de groupe et aucune identité. C'est dommage parce(...)
05/07/2025, 06:47
Merci à Clawfinger pour ce grand moment de transgression validée par l’ordre moral dominant. C’est rassurant de voir que la “rébellion” moderne consiste à tirer sur une cible usée jusqu’à la corde, avec des punchlines dignes (...)
04/07/2025, 07:16
Il tourne pas mal chez moi ce disque, et c'était un vrai plaisir de revoir le groupe live récemment après les avoir un peu mis de côté. Un autre concert en tête d'affiche ne serait pas de refus !
03/07/2025, 16:57
Morceau décevant et sans surprise. La présence de Chris Kontos dans le groupe y fait pour beaucoup dans mon intérêt pour ce retour, mais pour le moment bof.
03/07/2025, 16:47
Je n'ai jamais aimé ce groupe, mais j'étais passé devant durant un Hellfest et en effet c'était juste insupportable toutes ces harangues (littéralement toutes les 10 secondes). Moi je m'en beurre la raie, mais pour les fans ça doit &ec(...)
03/07/2025, 12:55
Vu à Toulouse et je n'ai pas du tout accroché, pourtant vu 2 ou 3 fois depuis 2005. Et j'avais bien aimé. Rien ne surnage, ça bastonne mais pour moi aucuns titres ne sort du lot.Par contre j'ai adoré Slapshot
02/07/2025, 16:01
Votre article sur le kintsugi est un véritable hommage à l’art de reconnaître la beauté dans la fragilité et les cicatrices : mentionner son origine au XVe siècle et sa philosophie wabi‑sabi renforce(...)
02/07/2025, 15:38
@Abrioche91 : la canicule t'a trop tapé sur la tête, mon pauvre vieux. Parce que se faire à répondre aux trolls, je n'avais plus vu ça depuis VS.
02/07/2025, 12:25
@Ultra Pute, t'es bien limité comme garçon. Et tu dois sacrément bien te faire chier pour venir commenter connement ce que les autres écrivent.Moi aussi, j'aime bien les commentaires gratuits (la preuve) mais je suis surtout là pour commenter l&(...)
02/07/2025, 08:50
Pas trop mal dans l'idée.Vocalement on s'y tromperait aussi.A voir sur tout l'album, le précédent, mis à part l'opener, m'avait bien déçu
01/07/2025, 15:38
ça tartine ! bien cool cool cette grosse basse @niquetoncul oui ça doit te changer de Jinjer
01/07/2025, 14:19