Une fois n’est pas coutume, nous nous éloignons de l’Italie, de la Suède, de l’Europe en général et des Etats-Unis plus particulièrement, pour nous rapprocher de Kohima, capitale de l'État du Nagaland en Inde. Pourquoi ? Pour y faire la connaissance d’un groupe local, très au fait des traditions Metal contemporaines, et qui tient à proposer le plus parfait compromis entre Rock mélodique, Progressif modeste et Rock alternatif joyeux et souriant.
FIFTH NOTE est donc un quintet qui s’est réuni en 2019 et dont les préoccupations thématiques se lovaient au creux d’un Rock chrétien à l’américaine. Aujourd’hui, la formation a pris ses distances avec les psaumes pour oser des considérations plus laïques, et nous offrir onze morceaux immaculés, presque aussi miraculeux qu’une seconde venue sur terre du Christ. Un Christ laïque s’entend, si tant est que le concept soit viable.
Laissez-moi donc vous présenter ces cinq sympathiques instrumentistes. Samuel Thapa (chant), Khriekethozo Sekhose (guitare), Jubito Swu (basse), Rüüvolie Kire (batterie) et Sheduto Kezo (claviers) représentent donc le Hard-Rock indien avec un panache certain, leurs compositions évoluant entre le Hard-Rock US de la fin des années 80, et celui plus dur et profond de l’Europe du vingt-et-unième siècle. En gros, une aubaine pour Frontiers, qui s’offre un peu d’exotisme sans trop s’éloigner de sa zone de confort.
Après avoir proposé un répertoire de reprises (STRYPER, CIRCUS MAXIMUS, entre autres), les FIFTH NOTE ont osé composer leurs propres morceaux, lançant en éclaireurs deux singles en 2021, « Here We Are » et « Misfortune ». La réaction ayant été très positive, il devenait évident qu’il fallait se concentrer sur les qualités personnelles et non les adaptations de standards. Et c’est ainsi que Here We Are a vu le jour, annonçant de son titre la venue des nouveaux messies indiens sur la scène internationale.
La formule utilisée est évidemment éprouvée, entre tradition de distorsion, et douceur de mélodies de saison. Ce qui n’a guère empêché ces musiciens de nous réserver quelques idées tirées de la Fusion et du Rock Progressif, comme le démontre « Dreamer » et son final à la TOTO/DREAM THEATER des grands jours. Beaucoup de surprises donc, pour un disque qui s’écoute avec attention, et qui ne révèle ses intentions qu’après plusieurs mois. Largement de quoi tenir jusqu’en 2024 donc, pour une dizaine de morceaux amples, ambitieux, mais efficaces et sincères. Plus que des bonnes résolutions de nouvel an en tout cas.
Un seul guitariste, mais omniprésent, et bavard, dans le bon sens du terme. Khriekethozo Sekhose sait se mettre en avant, mais aussi se faire plus discret selon les ambiances, proposant des syncopes propres et des saccades nettes, mais aussi des soli flamboyants, et des arpèges cristallins. Ce qui lui permet d’accompagner son chanteur dans ses envolées les plus lyriques, la voix assez féminine de Samuel Thapa lui laissant atteindre des notes haut-perchées.
Individualités notables, collectif soudé, l’opération est bien montée, et le résultat efficace et hypnotique. Power Metal, Heavy Metal, Hard-Rock, Rock tout court, tentatives symphoniques, assemblages progressifs, tout est passé en revue pour signer des compositions envoutantes, certes basées sur des principes traditionnels (du moins dans le créneau du Hard-Rock contemporain et subtilement alternatif), mais qui osent des ornementations ouvragées.
Néanmoins, les indiens ont le mérite de ne pas gloser ou balbutier, leurs certitudes musicales faisant plaisir à entendre. Et lorsque la tendresse se fraie un chemin entre deux sauts à la salle de sport, on ne peut s’empêcher de songer à la scène japonaise des années 80, via le tendre et lacrymal « I Won't Give Up », power-ballad qui aurait fait les beaux jours du Billboard d’il y a quarante ans.
Des hits, des tubes, des mélodies en tube, de quoi séduire un label toujours à la recherche de nouvelles sensations. Des sensations maison, entre la souplesse du hit « Here We Are », rebondissant comme un ballon de basket sur un terrain scolaire, et la fluidité de « Misfortune », à l’aise dans son équipe et son époque.
ANTHEM, EZO, LOUDNESS, mais aussi JOURNEY, ECLIPSE, des références qui ne passent pas inaperçues, sans pour autant bouffer le spectre des influences. On aime ce creuset d’imagination, qui évite le folklore local pour se concentrer sur un Metal urbain, entre désir de séduction US et préciosité européenne des années 2000. On précisera dans un souci d’honnêteté que tous les morceaux ne sont pas de la même trempe, et que certains auraient pu rester sur la table de montage. Mais l’un dans l’autre, et après une bonne dizaine d’écoutes, le plaisir l’emporte sur le scepticisme, et le plaisir d’écouter une musique riche et ouvragée l’emporte sur la sévérité d’un jugement qui se doit de tenir compte de la jeunesse du projet.
Et cette façon de combiner les sous-genres pour baliser son propre terrain a quelque chose de magique, et reste un signe de maturité précoce. Le meilleur exemple en étant le rageur et ombrageux « Confused Trauma », montagnes-russes de sentiments, qui décolle, s’envole, et frôle le sol.
Un peu de piano délicat sur le sensible « Drifted », un final musclé avec l’accrocheur « End Time's », et Here We Are se conclut sur une impression de réussite par la passion. Une campagne live mérite évidemment d’être mise en place, pour propager le message au-delà des frontières. Un message universel, que tout le monde comprendra, pourvu que le cœur soit sincère.
Titres de l’album:
01. Rider
02. Always Love You
03. Dreamer
04. Fantasy
05. I Won't Give Up
06. Here We Are
07. Misfortune
08. Falling Apart
09. Confused Trauma
10. Drifted
11. End Time's
Je m'attendais vraiment pas à ce qu'Ozzy tiennent 30 min sur chacun de ses shows...Bon, on peut pas dire que c'était "beau" à voir mais si j'avais eu la chance de gauler une place, j'aurai tout de même été bien con(...)
07/07/2025, 07:36
Putain je suis fan de Slayer mais c'était bien dégueulasse. Ça devient une parodie. Et oui merci pour tout Ozzy et tommy.
06/07/2025, 21:25
Oui c'est bien beau mais étaient ces gars durant l'ère Obama ou il a absolument tout trahis ? Trump on connait son histoire personnelle et ses financements. c'est sans surprise..
06/07/2025, 14:20
Pardon pour les fautes, mais quitte à écouter ce genre de trucs, Anna von Hausswolff le faisait beaucoup mieux il y a 10 ans. C'est ce qu'on appelle l'avant-garde je suppose.
05/07/2025, 06:51
Le problème de de Kayo Dot c'est qu'il dépend de l'envie du moment de Toby Driver et de qui l'entoure, tu peux avoir un album de drone/post-rock suivit d'un album de death metal, il n'y a pas de groupe et aucune identité. C'est dommage parce(...)
05/07/2025, 06:47
Merci à Clawfinger pour ce grand moment de transgression validée par l’ordre moral dominant. C’est rassurant de voir que la “rébellion” moderne consiste à tirer sur une cible usée jusqu’à la corde, avec des punchlines dignes (...)
04/07/2025, 07:16
Il tourne pas mal chez moi ce disque, et c'était un vrai plaisir de revoir le groupe live récemment après les avoir un peu mis de côté. Un autre concert en tête d'affiche ne serait pas de refus !
03/07/2025, 16:57
Morceau décevant et sans surprise. La présence de Chris Kontos dans le groupe y fait pour beaucoup dans mon intérêt pour ce retour, mais pour le moment bof.
03/07/2025, 16:47
Je n'ai jamais aimé ce groupe, mais j'étais passé devant durant un Hellfest et en effet c'était juste insupportable toutes ces harangues (littéralement toutes les 10 secondes). Moi je m'en beurre la raie, mais pour les fans ça doit &ec(...)
03/07/2025, 12:55
Vu à Toulouse et je n'ai pas du tout accroché, pourtant vu 2 ou 3 fois depuis 2005. Et j'avais bien aimé. Rien ne surnage, ça bastonne mais pour moi aucuns titres ne sort du lot.Par contre j'ai adoré Slapshot
02/07/2025, 16:01
Votre article sur le kintsugi est un véritable hommage à l’art de reconnaître la beauté dans la fragilité et les cicatrices : mentionner son origine au XVe siècle et sa philosophie wabi‑sabi renforce(...)
02/07/2025, 15:38
@Abrioche91 : la canicule t'a trop tapé sur la tête, mon pauvre vieux. Parce que se faire à répondre aux trolls, je n'avais plus vu ça depuis VS.
02/07/2025, 12:25
@Ultra Pute, t'es bien limité comme garçon. Et tu dois sacrément bien te faire chier pour venir commenter connement ce que les autres écrivent.Moi aussi, j'aime bien les commentaires gratuits (la preuve) mais je suis surtout là pour commenter l&(...)
02/07/2025, 08:50