Igor Mortis/ SLUND.
C’est la deuxième fois que je vous avertis à propos de ce malandrin qui confond Noise et musique, Sludge et Grind, Hardcore et NOLA. Igor est toujours aussi fun, brosse toujours des tableaux plein délirants, et ose les présentations totalement décalées pour allécher le chaland en manque de chasse à courre sonore. Je vous avais entretenu de son cas digne d’un HP à l’occasion de son premier album il y a quelques années, et je reviens vers vous pour vous présenter son dernier, qui ne l’est pas puisqu’il a été suivi de très près par une autre sortie. Mais on s’en cogne, puisque ce Metamorphosis va tout balayer sur son passage, y compris la femme de ménage.
Je reproduis une fois encore quelques éléments de bio du bonhomme, qui n’aime rien tant qu’une galéjade autobiographique bien troussée :
Né d’anciens projets comme MORON 1 (un tribute-band à MAROON 5), THE ARTIST FUTURELY KNOWN AS SLUND, NEW KID ON THE BLOCK, BEE GEE et BEACH BOY, SLUND est un one-man-band dont tous les instruments (violon, triangle, tuba, flute, framboise) sont joués par Mr. Slundy Slund, même si ce monsieur était à la base un chorégraphe pour séniors. La musique de SLUND est souvent décrite comme un mélange entre le New Age Smooth Jazz et la Disco. Elle nettoie aussi vos chakras, et elle est souvent jouée aux réunions de famille à Noël, ou aux enterrements d’animaux. Certains disent qu’elle rappelle ABBA ou les PET SHOP BOYS, mais les gens disent beaucoup de conneries, alors…
Bang, dans ta tronche, et si tu t’amuses à traiter cette musique avec trop de sérieux, tu tombes dans le piège du second-degré évité de peu et tu as l’air con. Ceci étant dit, le sieur Slundy Slund a beau essayer de passer pour un tartuffe, il n’en aborde pas moins la composition avec beaucoup de sérieux. Car comme il y a cinq ans, sa musique se montre beaucoup plus performante que sa présentation en blagounette, en se situant en épicentre d’un crossover gigantesque entre les genres. Un peu comme si FULL OF HELL et les ACID BATH se caressaient discrétos derrière un chêne dans un sous-bois, les mains maculées de liquide séminal et la mine réjouie. Bon, on aurait du mal à les déranger pour leur demander de valider la comparaison, mais je pense qu’elle est juste, et cet album un gros foutoir innommable qui tient debout par l’opération du Saint -Esprit.
Ne cherchez pas des indications sur le site de Slundy Slund/Igor Mortis/ SLUND, vous ne trouverez absolument rien d’exploitable, encore moins de vrai. Ses photos promo sont d’habiles repiquages, sa biographie une grosse blague baveuse, et pourtant, ce quatrième album est aussi bon que les autres. Graveleux, rauque rugueux, à domicile et en extérieur, avec une énorme basse distordue à faire frisotter Shane Embury, un chant traité comme aux grandes heures du Hardcore/Indus, et rythmiquement imparable avec ces coups de boutoir en blasts après une séquence bien lourde, comme un cassoulet après une choucroute de la mer.
Entre un PRONG en stade terminal hurlant sa trachéotomie dans les couloirs de l’hôpital, un FETISH 69 encore plus fetish que d’ordinaire et qui sent les pieds des femmes à leur insu, un combo EYEHATEGOD/CROWBAR sous le soleil de Bodega, bien torché, et quelques allumés Grind parfois plus sourds et lourds, SLUND continue de se vouloir plus laid que la moyenne et nous sert bouillants des traumatismes comme « In Solitude », qui ne donne pourtant pas envie de se retrouver seul avec ce sociopathe.
« Metamorphosis » entame Crust/D-Beat, et alarme immédiatement de son cap en tempo épileptique. On se prend alors à rêver d’une grosse DISCHARGE dans les dents, ou d’une attaque sonique à la suédoise, calme d’apparence, et soudainement vorace. A la manière d’un MOTORHEAD des premières années passé en soixante-dix-huit tours, cette entame cède vite sous les coups fermes d’une batterie lente, mais qui n’abandonne ni le riff principal ni la basse, avant de reprendre sa course.
De là, dites ce que vous voulez, crasse-Sludge, morpion-D-Beat, calvitie Induscore, on s’en tape comme de l’an 40, puisqu’on est en 2022 et que ce disque est parfaitement à l’aise dans son époque. Tout ceci est très vilain, moche comme un pou, suceur comme une tique dans les mauvaises herbes, sniffe le cadavre ambulant, mais sert de catharsis à tous les dégénérés n’aimant leur Sludge que pourri et bien vautré. Et ici, c’est exactement le cas, alors rendez-vous à tous les tarés.
On va se détester, sous une étoile ou à poil sous un oreiller, dans un train bondé le chibre mouillé, et on va en profiter pour se câliner profond au doux son de « Black Clouds » qui promet une absence totale de lubrifiant et une prise à revers peu recommandable. SLUND a beau laisser son créateur rigoler, il n’est pas une blague, mais bien un groupe extrême très valide. Beaucoup plus que d’autres pompeux se gargarisant de leur CV ou de leur approche éthique.
Ah et j’oubliais : tagada tsoin-tsoin. On ne sait jamais.
Titres de l’album :
01. Metamorphosis
02. The Witness
03. Descending
04. Agitate
05. In Solitude
06. Black Clouds
07. Down The Spiral
Deafheaven > Black Sabbath d'ailleurs, aucune hésitation. quelle chanson de Black Sabbath atteint le niveau d'intensité de Dream House ?
10/07/2025, 21:43
T'aimes ça hein le cuir et le metal salace, je préfère Patrick Sébastien, je le trouve moins pédé. Le petit bonhomme en mousse on s'en rappelle, ça c'est une chanson qu'on oublie pas, comme ce que te chantais ta maman..
10/07/2025, 21:36
@DPD : putain, cette merde de Chat Pile, de la noise bâtarde gay friendly qui pompe Godflesh et Korn. Et dans un autre post, tu parles de Deafheaven. Mais mec, arrête de donner des leçons et va donc faire une Bun Hay Mean.
10/07/2025, 21:20
Et ce qui s'est fait de marquant question death c'était le dernier Dead Congregation et le surprenant Reign Supreme de Dying Fetus. Et qu'on me parle pas de Blood Incantation tout est impeccable, il y a beaucoup de travail derrière, mais aucune symbiose entre les part(...)
10/07/2025, 15:17
L'underground est pas une qualité en lui-même, le dernier concert que j'ai vu t'avais les groupes qui enchaînent les plans thrash-death-black sans aucune cohérence, du sous Deathspell Omega (désolé mais dans le black dissonant tu seras toujou(...)
10/07/2025, 15:09
C'est à peu près le constat que nous sommes plusieurs à faire me semble-t-il, mais je mettrais tout de même Converge, The Dillinger Escape Plan ou Botch ailleurs que dans le metalcore. Mais pourquoi pas. ;-)@Jus de cadavre "Je crois qu'il faut acce(...)
10/07/2025, 14:34
@GPTQBCOVJe suis horrifié par l'idée de finir comme ça, voir Darkthrone se réduire aux lives jouant la fameuses trilogie pour payer les affaires courantes notamment des frais de santé, la social-démocratie m'en sauvera j'imagin(...)
10/07/2025, 14:16
Non mais même le metalcore t'avais la grande époque de Converge, Dillinger Escape Plan, Botch et compagnie...certains parleraient de hardcore chaotique mais bon. T'avais pas que de la musique lisse à refrain, ce n'est pas le diable que certains veulent peindre.&(...)
10/07/2025, 13:47
Si le Metalcore était à la mode il y a 20 ans, disons alors que (malheureusement) cela perdure car 1/4 des groupes jouant dans de gros et moyens fests ont un qualificatif se terminant par "core".
10/07/2025, 13:22
Cela m'espante toujours de voir des festivals complets (ou presque) un an à l'avance sans avoir annoncé aucune tête d'affiche.Le public est devenu très friand des gros festivals. Je pense évidemment à toute cette frange de festivalier(...)
10/07/2025, 12:23
Certains commentaires sont à côté de leur pompes, la grande mode du metalcore c'était il y a quoi ? 20 ans ? la bizarrerie c'est que pas mal de ces gens sont passés au black-metal pour une raison que j'ignore ce qui donne toute cette scene en -post(...)
10/07/2025, 12:04
Ce groupe est une pépite. Je reste encore sous le choc de The Crowning Quietus par exemple !
10/07/2025, 08:38
Et oui le Fall of que c'était dingue mais pas de monde pour pouvoir continuer
09/07/2025, 23:09
Je vais au Hellfest l'année prochaine depuis 2010 et je sais pertinemment que le métal extrême n'y a plus trop sa place et dieu sait que j'adore le black et le death mais je suis fan de musique et musicien avant tout et j'aime aussi cette diversité. (...)
09/07/2025, 23:07
Cette année, j'ai fait le Anthems of Steel et le Courts of Chaos. A l'automne, ce sera probablement le Muscadeath. Les festivals, ce n'est pas ce qui manque. D'ailleurs, plus ils sont passionnants dans la programmation, moins la fréquentation est importante. Biza(...)
09/07/2025, 21:39
Content de ne plus perdre mon temps, mon argent, mes nerfs et mes espoirs avec ce fest qui est devenu une totale foire aux neuneus.J'ai souvenir d'un site avant 2010/2011 avec encore peu de déco (c'est relatif mais comparé à ce que c'est devenu....)(...)
09/07/2025, 20:31