Troisième album pour les allemands de REAPER'S REVENGE, le fameux album dit de « la confirmation », qui décide du sort d’un groupe, le propulsant enfin vers le succès ou l’y confirmant fermement…ou l’inverse. Evoluant discrètement depuis sa naissance en 2013, ce combo bavarois a donc déjà publié deux longue-durée, Wall of Fear and Darkness en 2015 et Virtual Impulse il y a trois ans, plantant les graines de l’accord Heavy Metal, la tradition nationale, tout en prenant soin de traiter le tout avec un engrais plus purement Power Metal. C’est donc une musique hybride que le quintet développe, et si son line-up a quelque peu changé depuis son émergence, on retrouve toujours le trio fondateur à la barre du navire.
Hermann Weiß & Christopher Knauer (guitares), Christian Bösl (chant), se voient donc épaulés par une section rythmique plus récente, constituée de Christian Oppel à la basse et Thomas Seiferlein à la batterie. Mais malgré ce renouvèlement d’appui, la musique des bavarois n’a pas vraiment changé, reposant sur de solides fondations de Metal agressif, sur lesquelles viennent se greffer quelques accélérations notables, mais aussi des mélodies assez efficaces. L’agressivité de l’ensemble éclate aux oreilles dès les premières mesures, d’autant que l’album est doté d’une production très efficace et brillante. Mais autant vous prévenir de suite, les mots « culot », « inédit », « avant-garde » ou « fusion » n’ont jamais fait partie du lexique des musiciens, qui s’épanouissent dans un classicisme teinté de vigueur bon enfant.
Mais nul besoin d’audace pour signer un bon album, ce que Versus est, à n’en point douter. La confirmation de qualité vient assez vite d’ailleurs, grâce à deux morceaux d’introduction qui ne font pas semblant de faire chauffer les amplis et les peaux. « To Whom Evils Sacrifice », emphatique au possible, et « Changing World » définissent les grandes lignes de la direction des REAPER'S REVENGE, à savoir un Metal de haute volée, joué par des techniciens habiles et des compositeurs futés. L’atout majeur du quintet est de ne pas se contenter de riffs éculés nappés de chœurs germains légers comme une troisième choucroute, et de multiplier les plans jusqu’à l’overdose, pour conférer à leur art une patine de folie tout à fait délicieuse.
Dans un registre très nineties, Versus ose donc les enchaînements avec brio, les cassures soudaines, les refrains fédérateurs entonnés d’un seul torse, et les pointes de vitesse rapprochant le tout d’un Power Metal très efficace et séduisant. Propulsés par une section rythmique à l’abattage conséquent, les morceaux permettent donc au duo de guitaristes de s’exprimer en toute liberté, et les deux duellistes ont justement beaucoup de choses à dire. Donnant le sentiment de vouloir résumer la philosophie Heavy/Power en quelques minutes seulement, Versus est un manège à sensations qui ne ménage pas vos sens, et qui fonce, rage, tempête et vitupère dans tous les sens, sans perdre le sien en route.
On peut évidemment trouver ça convenu et utiliser des comparaisons qui feront sens, mais l’exubérance du groupe lui permet de s’extirper assez facilement du panier de crabes old-school. Au moins aussi solide et persuasif que le dernier ACCEPT, les frères d’armes et inspiration immanquable, ce troisième chapitre d’une saga trop discrète est une mine d’idées formelles transcendées par une envie décuplée par les années. On note évidemment une propension à tomber parfois dans le piège du fédérateur un peu putassier à l’occasion de certains refrains trop faciles, mais l’ensemble est frais, énergique, et provoquera à n’en point douter de sérieuses crises de headbanging (« Warheads »).
Sans flirter avec le Thrash, l’autre style maison, les REAPER'S REVENGE savent doser leur énergie, et se laissent même séduire par quelques mélodies plus prononcées, lorsque l’ambiance et les lumières se tamisent (« My Fading Silence » qui rappelle méchamment le BONFIRE des nineties). Du choix donc pour le Metalhead, qui saura faire le tri et choisir ses morceaux préférés. Mais entre ces bourrasques en typhon emportant tout sur son passage, mais gaiment (« Phlegmatrix », plus BLIND GUARDIAN que nature), ce petit parfum SCANNER après une libération conditionnelle, et cette passion dévorante pour un Heavy Metal hargneux aux dents pointues (« Scary Neighbourhood »), l’atmosphère est digne d’un Halloween célébré en grandes pompes.
On imagine sans peine l’impact de ces morceaux sur scène, avec un public en face avide de riffs d’acier et d’envolées vocales lyriques. Et si la fin de l’album lâche le pied de la pédale, le constat est sans appel : Versus est une sacrée collection d’hymnes à entonner à plusieurs centaines.
REAPER'S REVENGE signe donc l’album de la maturité, sans forcer son talent, et se place en bonne position sur la liste des groupes de la nouvelle génération qui ont bien appris de l’ancienne, sans forcément la suivre aveuglément.
Titres de l’album:
01. To Whom Evils Sacrifice
02. Changing World
03. Warheads
04. Suicidal Genocide
05. My Fading Silence
06. Phlegmatrix
07. Scary Neighbourhood
08. Arctic Winter Green
09. Images Untangled
10. Gapminder
Bande de vieillards à con à la con, on vous baise matin midi et soir.Fuck Black SabbathFuck Iron MaidenFuck MotördheadEt toute votre scène de merde, on va l'éteindre à la pisse.
13/07/2025, 03:06
Spoiler il y aura un nouvel album de Slayer à un moment ou un autre et ce sera de la merde. Vivement que cette génération 80's crève franchement.
13/07/2025, 01:09
Le dernier Celestia est cool aussi. Je veux dire ça se plaint de moi parce que je pense beaucoup de bien de Chat Pile, vous voulez quoi ? une putain de liste ? foutez-vous la dans le cul et faites l'effort d'avoir la votre ou allez écouter ac/dc ou je sais pas quel autre g(...)
13/07/2025, 01:07
J'aime bien le dernier Cénotaphe et celui de Kaevum (parce que je suis un nazi), bon je pense que vous êtes au lit. J'arrête le spam.
12/07/2025, 23:01
Au passage je pourrais placer du black assez UG qui est mon genre principal j'avoue que c'est pour vous faire chier, mais je le pense vraiment.
12/07/2025, 22:08
C'est quoi la suite ? on va prétendre que Kiss est autre chose qu'une opération commerciale, bien les vieux ? i was made for loving youuuu baby, wow, quel chef d'oeuvre.
12/07/2025, 22:07
Je ne suis en aucun cas un troll, je pense absolument ce que je dis. Désolé de boulverser votre branlette collective, mais entre Black Sabbath et Deafheaven c'est Deafheaven sans hésitation. Sunbather est un album culte, bien plus que tout ce qu'a pondu Black Sabbat(...)
12/07/2025, 22:00
Le troll DPD (quel beau nom !) en tête de gondole dans la fosse. Comment c'est possible ça genre de gus ?
11/07/2025, 13:36
Mdr y'en a qui ont un niveau de goûts musicaux digne de la fosse des Mariannes. JPP de lol quand je lis ça Tout est dit.
11/07/2025, 13:34
@Humungus : mdr. On s'est compris.@Buckdancer : oui j'imagine que tu as raison
11/07/2025, 13:32
Un troll sur metalnews.fr c'est comme un exibitioniste dans le désert, il peut arriver à capter l'attention de quelqu'un de temps en temps mais tu sens que niveau stratégie c'est pas optimal.
11/07/2025, 13:28
Le Hellfest n'est plus qu'un fest mainstreem comme tant d'autres et n'a plus rien à voir avec ses origines.Le nombre de blaireaux au M2 y est devenu affolant au point qu'il n'y a que ça.Pour ma part, je préfère aller dans les(...)
11/07/2025, 12:42
Deafheaven > Black Sabbath d'ailleurs, aucune hésitation. quelle chanson de Black Sabbath atteint le niveau d'intensité de Dream House ?
10/07/2025, 21:43
T'aimes ça hein le cuir et le metal salace, je préfère Patrick Sébastien, je le trouve moins pédé. Le petit bonhomme en mousse on s'en rappelle, ça c'est une chanson qu'on oublie pas, comme ce que te chantais ta maman..
10/07/2025, 21:36
@DPD : putain, cette merde de Chat Pile, de la noise bâtarde gay friendly qui pompe Godflesh et Korn. Et dans un autre post, tu parles de Deafheaven. Mais mec, arrête de donner des leçons et va donc faire une Bun Hay Mean.
10/07/2025, 21:20
Et ce qui s'est fait de marquant question death c'était le dernier Dead Congregation et le surprenant Reign Supreme de Dying Fetus. Et qu'on me parle pas de Blood Incantation tout est impeccable, il y a beaucoup de travail derrière, mais aucune symbiose entre les part(...)
10/07/2025, 15:17