Le roi des imbéciles.
Voilà une qualification qui peut convenir à pas mal de monde, de nos chers dirigeants aux abrutis qui les guident, en passant par les climato-sceptiques, les grands patrons, les stars de télé-réalité, j’en passe et des plus évidents. Et le problème avec les imbéciles, c’est qu’ils ne connaissent ni frontière, ni limite, spécialement lorsque la couronne qui orne leur chef est grande. Et les brésiliens de BEHAVIOUR se proposent donc d’aborder leur cas, via un premier album costaud, solide, et formel.
Rex Imbecilic est donc le premier méfait de cette horde brésilienne, présente sur la scène depuis…1989. Pourquoi un tel retard à l’allumage, d’autant que deux démos étaient venues sanctionner cette existence assez rapidement ? Nul ne le sait, toujours est-il que le groupe a rendu les armes en 1994 sans avoir produit un simple EP et encore moins un longue durée, avant de se reformer l’année dernière à la surprise générale. Tout du moins pour ceux qui avaient entendu parler d’eux.
La moitié du line-up actuel est d’époque, avec au chant Eduardo Jarry, et George Medeiros à la batterie. Les deux autres compères ont été enrôlés au moment de la reformation, et Eduardo "Monga" Amorim (basse) et Thyago Trajano (guitare) de compléter une formation en rangs soudés, et bien décidée à rattraper le temps perdu. Le temps perdu à quoi faire d’ailleurs ? A s’activer dans d’autres orchestres, avant de remettre le couvert pour apporter une extension à cette histoire stoppée net.
Les arguments estampillés 2023 suffisent-ils à justifier ce comeback ? Oui et non, BEHAVIOUR ayant beaucoup de mal à se distinguer de la masse, malgré des qualités certaines et un sens de la composition très efficace. Dans un registre Thrash/Death ou l’inverse, le quatuor de João Pessoa montre qu’il connaît bien les ficelles, et les tire avec flair au moment de sonner l’hallali d’un Metal timoré et réchauffé.
Habilement construit sur un principe d’opposition de plans fluides et de structures évolutives dans la brutalité, Rex Imbecilic est loin d’être un imbécile. Il se montre même assez intelligent lorsqu’il s’agit de superposer des accélérations fumasses et des licks plus groovy, à mi-chemin des nineties et des eighties les plus tardives. On soulignera d’ailleurs le travail conséquent fourni par Thyago Trajano qui fait feu de tout riff, mais qui lâche aussi quelques soli très propres et harmonieux.
Les chansons, traditionnelles dans le fond, adoptent une forme plus biscornue que la moyenne. Entre cette dualité vocale qui n’est pas sans rappeler ce cher Benton dans DEICIDE, cette puissance presque palpable, et ce classicisme transcendé d’ambitions plus contemporaines, le répertoire pioche là où il faut et nous bouscule gentiment à la mode BENEDICTION/BOLT THROWER, en ajoutant à cette épaisseur gluante un liant purement Thrash qui allège la préparation.
De fait, les hits s’alignent et les lumières s’allument. « Black The Day » et « Human Targets » nous mettent à genoux sans forcer, entre Death mélodique, Thrash atomique, et Groove progressif atypique. On se prend donc d’affection pour des musiciens qui ont quand même cherché à bien accommoder les restes, traquant la légende du Death Metal pour la réécrire à leur façon.
Quelques guests pour souligner le sérieux de l’entreprise, avec en point d’orgue l’intervention de ce cher Kam « MASSACRE » Lee sur le final explosif « Trust No One », ou les pulsions sensuelles mais crument violentes de Fernanda Lira (CRYPTA) sur l’efficace et déjà abordé « Black The Day ».
Et si l’originalité est sacrifiée au profit de l’efficacité, il convient d’y voir une remise à niveau après des décennies d’absence. Gageons que le prochain album fera sans doute preuve de plus d’audace, puisqu’on trouve déjà des éléments de personnalisation patents, notamment au niveau de cette basse purement Crossover qui permet de booster les plans Death les plus traditionnels.
Sans être une surprise de taille, ce premier album a des airs de revanche pour les brésiliens, qui n’ont jamais eu l’occasion de l’enregistrer lors de leur première période d’activité. Il y a de quoi s’enthousiasmer, de quoi s’affoler, de quoi headbanguer (« Creation of Misery »), mais aussi de quoi réfléchir et analyser sur les progressions les plus développées (« Valley of The Mad »).
Bien produit et exécuté, Rex Imbecilic ne nous prend pas pour des cèpes avec de fausses promesses, et tient son rang avec fermeté. Une bande-son alléchante pour une extermination de masse, qui nous libèrera de tous les crétins qui méritent de débarrasser le plancher le plus rapidement possible.
Titres de l’album:
01. Irate
02. Death Chair
03. F.Y.V.M.
04. Black The Day (feat. Fernanda Lira)
05. Human Targets
06. Rex Imbecilic
07. Let Them Fall (feat. Alex Kaffer)
08. Creation of Misery
09. Valley of The Mad
10. Trust No One (feat. Kam Lee)
Je m'attendais vraiment pas à ce qu'Ozzy tiennent 30 min sur chacun de ses shows...Bon, on peut pas dire que c'était "beau" à voir mais si j'avais eu la chance de gauler une place, j'aurai tout de même été bien con(...)
07/07/2025, 07:36
Putain je suis fan de Slayer mais c'était bien dégueulasse. Ça devient une parodie. Et oui merci pour tout Ozzy et tommy.
06/07/2025, 21:25
Oui c'est bien beau mais étaient ces gars durant l'ère Obama ou il a absolument tout trahis ? Trump on connait son histoire personnelle et ses financements. c'est sans surprise..
06/07/2025, 14:20
Pardon pour les fautes, mais quitte à écouter ce genre de trucs, Anna von Hausswolff le faisait beaucoup mieux il y a 10 ans. C'est ce qu'on appelle l'avant-garde je suppose.
05/07/2025, 06:51
Le problème de de Kayo Dot c'est qu'il dépend de l'envie du moment de Toby Driver et de qui l'entoure, tu peux avoir un album de drone/post-rock suivit d'un album de death metal, il n'y a pas de groupe et aucune identité. C'est dommage parce(...)
05/07/2025, 06:47
Merci à Clawfinger pour ce grand moment de transgression validée par l’ordre moral dominant. C’est rassurant de voir que la “rébellion” moderne consiste à tirer sur une cible usée jusqu’à la corde, avec des punchlines dignes (...)
04/07/2025, 07:16
Il tourne pas mal chez moi ce disque, et c'était un vrai plaisir de revoir le groupe live récemment après les avoir un peu mis de côté. Un autre concert en tête d'affiche ne serait pas de refus !
03/07/2025, 16:57
Morceau décevant et sans surprise. La présence de Chris Kontos dans le groupe y fait pour beaucoup dans mon intérêt pour ce retour, mais pour le moment bof.
03/07/2025, 16:47
Je n'ai jamais aimé ce groupe, mais j'étais passé devant durant un Hellfest et en effet c'était juste insupportable toutes ces harangues (littéralement toutes les 10 secondes). Moi je m'en beurre la raie, mais pour les fans ça doit &ec(...)
03/07/2025, 12:55
Vu à Toulouse et je n'ai pas du tout accroché, pourtant vu 2 ou 3 fois depuis 2005. Et j'avais bien aimé. Rien ne surnage, ça bastonne mais pour moi aucuns titres ne sort du lot.Par contre j'ai adoré Slapshot
02/07/2025, 16:01
Votre article sur le kintsugi est un véritable hommage à l’art de reconnaître la beauté dans la fragilité et les cicatrices : mentionner son origine au XVe siècle et sa philosophie wabi‑sabi renforce(...)
02/07/2025, 15:38
@Abrioche91 : la canicule t'a trop tapé sur la tête, mon pauvre vieux. Parce que se faire à répondre aux trolls, je n'avais plus vu ça depuis VS.
02/07/2025, 12:25
@Ultra Pute, t'es bien limité comme garçon. Et tu dois sacrément bien te faire chier pour venir commenter connement ce que les autres écrivent.Moi aussi, j'aime bien les commentaires gratuits (la preuve) mais je suis surtout là pour commenter l&(...)
02/07/2025, 08:50