Visiblement, en collant dans le même groupe Bruce Dickinson et Jimmy Page, on devrait pouvoir obtenir quelque chose entre IRON MAIDEN et LED ZEP. Sauf que les supergroupes et autres associations de légendes ne marchent pas à l’équation exacte. Après tout, THE WINERY DOGS ne sonne pas comme un cocktail entre POISON, DREAM THEATER et MR BIG, et les contre exemples ne manquent pas. D’une part, le partenariat entre les icones ne fonctionne pas toujours. D’autre part, ils n’ont pas forcément envie de faire référence à leur illustre passé ou d’assouvir un vieux fantasme comme David Coverdale et Jimmy Page justement dans les années 90. Ce qui n’empêche pas les réminiscences d’être parfois très voyantes, ce qui est assurément le cas des BLACK STAR RIDERS, dont la caution de Scott Gorham renvoie directement à ses années de gloire et de faste au sein de THIN LIZZY. Pourtant, la musique composée par le légendaire guitariste est régulièrement durcie par l’influence de son comparse Ricky Warwick, qui n’a pas oublié lui non plus qu’il a fait partie d’un des groupes les plus importants et pourtant sous-estimés du Hard-Rock des années 90, THE ALMIGHTY. Alors, les deux ensemble depuis sept ans essaient de retrouver un nouveau souffle, et y sont parvenu avec des respirations musicales en bouffées d’air frais dans une époque à l’air vicié par les modes et les tendances, et ce, sans avoir besoin d’avoir recours aux astuces vintage et old-school. Mais lorsque vous avez le Rock dans le sang, inutile de faire semblant, vous ne pourrez pas sonner autrement…Et pour avoir le Rock dans le sang, ces deux-là l’ont, puisqu’en sept ans de carrière, le duo en est déjà à son quatrième LP, et un nouveau line-up, apportant lui aussi du sang frais dans cette mécanique de veines bien huilées.
Exit donc Jimmy DeGrassio et Damon Johnson, remplacés à la batterie par Chad Szeliga (BLACK LABEL SOCIETY, BREAKING BENJAMIN) et à la guitare par Christian Martucci (STONE SOUR), les deux nouveaux arrivants ayant la lourde tâche d’intégrer un groupe ayant compté/comptant dans ses rangs des pointures comme Marco Mendoza ou Robbie Crane. Mais visiblement, travailler aux côtés de Scott et Ricky n’est pas chose difficile, puisque les deux leaders n’attendent pas de leurs collaborateurs qu’ils soient de simples figurants, mais bien partie prenante. Du sang neuf, un groupe à l’aise avec sa carrière et son passé, pour un Another State Of Grace qui semble flotter sur un nuage de plaisir, et éviter les pièges de la redite comme ceux des citations trop appuyées. On sait que Scott a beaucoup donné et appris dans THIN LIZZY, que Ricky est un admirateur acharné de l’ancien groupe de Phil Lynott, et pourtant, album après album, l’influence s’estompe, comme si le quintet avait trouvé son rythme de croisière et par extension, sa personnalité propre. Bien évidemment, de çà et là, quelques souvenirs remontent à la surface, dans les mélodies, le tempo, ou la voix de Warwick, mais de manière générale, Another State Of Grace se suffit à lui-même et les BLACK STAR RIDERS ne sonnent plus comme un simple succédané de la divinité irlandaise. Et après All Hell Breaks Loose, The Killer Instinct et Heavy Fire, ce sont encore deux petites années qui ont suffi à l’élaboration de ces dix morceaux, qui sonnent frais, qui sonnent vrai, qui résonnent fort et tapent cru, avec un feeling que l’on sent en communion, ce qui fait clairement plaisir à entendre. Disposant d’un son parfait, en dehors du temps et pas forcément ancré dans une décade particulière, Another State Of Grace se contente de jouer le jeu d’un Hard-Rock honnête, vivant, dansant, musclé mais aéré, et nous enchante de ses morceaux dont l’humilité le dispute âprement à la qualité.
L’ex-leader de THE ALMIGHY ne tarit d’ailleurs pas d’éloge à propos de ce dernier-né. Il en dit tout le bien du Rock qu’il en pense Roll, et déclare avoir « mis la barre un cran au-dessus », alors que Scott lui, en décrit les contours comme étant « agressifs, mélodiques, et très groovy ». La vérité, rien de moins, mais qu’attendre de ces musiciens et compositeurs n’ayant plus rien à prouver depuis longtemps ? Cette apparente sérénité n’empêche d’ailleurs pas Warwick de signer quelques textes bien saignant, comme à son habitude, via le pamphlet « Why Do You Love Your Guns? », ne laissant planer aucune équivoque sur son message. Plus varié que d’ordinaire, ce quatrième tome ne se pose pas de question inutile, ne cherche pas le plan qui tue, mais lâche des riffs immédiatement accrocheurs, posés parfois sur un up-tempo sans ambages (« Tonight The Moonlight Let Me Down », un genre de FOO FIGHTERS en vadrouille dans les années 90 suédoises), ou sur un binaire dégoulinant de groove et de chœurs collégiaux (« Another State Of Grace »). Quelques petites fioritures enjolivent l’ensemble, comme cette utilisation d’un saxo, ou cette ambiance presque Pop-Rock sur l’irrésistible « Standing In The Line Of Fire » et son solo qui se déchire les tripes. Objectivement, et avec le peu de recul qu’offrent quelques écoutes, ce nouvel LP semble être d’une qualité supérieure à ses prédécesseurs, ce qui en dit long sur l’envie et le potentiel du quintet, mais ce qui est certain, c’est qu’aucune scorie ne vient l’encombrer, ce qui aurait pu être gênant au vu de sa courte durée. De temps à autres, l’osmose LIZZY/ALMIGHTY fonctionne à plein régime sous une optique Classic Rock, et « Ain't The End Of The World » se dégage clairement de l’ensemble en assumant son statut de hit single.
Très à l’aise à son poste de nouveau frappeur, Chad Szeliga ose quelques patterns déhanchés, et donne le rythme pour un riff trafiqué (« Soldier In The Ghetto »), et visiblement, l’adjonction de Christian Martucci a donné des ailes à Gorham qui sort de sa guitare des plans méchamment tranchants (« In The Shadow Of The War Machine »), laissant Ricky chanter avec naturel, sans forcer sa voix, un peu Stoner dans l’esprit, mais toujours Rock dans l’attitude. Louchant parfois vers la morgue des BACKYARD BABIES ayant acheté religieusement un songbook de THIN LIZZY (« Poisoned Heart »), les BLACK STAR RIDERS s’imposent donc comme un véritable groupe, à part entière, et non plus comme l’entente cordiale entre vieux musiciens chevronnés. Un disque qu’on se prend à réécouter non par obligation, mais par pur plaisir, pour savourer une grosse dose de Hard-Rock simple, mais tout sauf simpliste.
Titres de l’album :
01. Tonight The Moonlight Let Me Down
02. Another State Of Grace
03. Ain't The End Of The World
04. Underneath The Afterglow
05. Soldier In The Ghetto
06. Why Do You Love Your Guns?
07. Standing In The Line Of Fire
08. What Will It Take?
09. In The Shadow Of The War Machine
10. Poisoned Heart
Belle rétrospective pour un groupe à la carrière passionnante, je ne savais pas qu'une biographie était parue et encore moins traduite.J'avais exploré à l'époque de "Draconian Times", mais comme j'&eacu(...)
13/07/2025, 13:58
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DPD/SEXMASTER : que de justifications pour un mage noir... T'as bu une tourtelle et tu te sens plus?
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@Humungus : mdr. On s'est compris.@Buckdancer : oui j'imagine que tu as raison
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Un troll sur metalnews.fr c'est comme un exibitioniste dans le désert, il peut arriver à capter l'attention de quelqu'un de temps en temps mais tu sens que niveau stratégie c'est pas optimal.
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