Entre 2002 et 2003, COAL CHAMBER est dans un sale état : disputes, divergences, abus de drogues et d'alcool et même bagarres en plein concert. Dans son coin Bradley James "Dez" Fafara commence à prendre de plus en plus de distance avec le reste du groupe et semble même débuter un nouveau projet afin de tout reprendre à zéro. 
Quittant Los Angeles pour s'installer à Santa Barbara, Dez se fait très vite des contacts pour créer un nouveau groupe, il sera ainsi accompagné de musiciens locaux tels que Evan Pitts (guitare), Jeffrey Kendrick (guitare) Jon Miller (basse) et John Boecklin (batterie). Cette nouvelle formation Californienne commence alors à composer en vue d'un album, voilà comment est né DEVILDRIVER.

Quelques temps plus tard, le label Roadrunner Records diffuse l'un des premiers morceaux du groupe, "I Could Care Less". Ce premier extrait permet de montrer qu'il ne s'agit pas d'une copie de COAL CHAMBER, mais une orientation vers une sonorité différente et plus lourde. Riffs obscurs puis énervés sous fond de doubles pédales qui martèlent, sans oublier un Dez Fafara bien que reconnaissable par son timbre de voix déjà particulier, qui montre une nouvelle facette plus extrême très intéressante, certes le titre fait dans la simplicité avec son lead/refrain mais ça fonctionne bien.
Monsieur Fafara semble vouloir mettre ses nouvelles influences en action, celles qu'il a acquis lors de tournées aux côtés de son ami Phil Anselmo où ce dernier lui partage son amour pour des groupes tels que MORBID ANGEL, DARKTHRONE ou encore MAYHEM. On comprend que Fafara enterre son passé avec COAL CHAMBER et l'industrie du Néo Métal, laissant entrevoir un premier album de DEVILDRIVER à l'aspect massif.

Le 28 octobre 2003, les fans découvrent l'intégralité de l'album qui reste dans la veine du premier extrait, tel que "Nothing's Wrong ?". Le groupe fait dans l'hostilité et la rapidité, ne laissant à aucun moment l'auditeur trouver un temps de pause, exemple avec le fabuleux "Die (And Die Now)" à l'allure Black Métal agressif. Mais on trouve aussi quelques morceaux nuancés comme "I Dreamed I Died" sur lequel Dez reprend l'idée du flow qu'il a pu avoir sur l'album Dark Days de COAL CHAMBER, mais aussi en empruntant le groove de PANTERA pour l'intégrer à "Revelation Machine". Quand à la qualité sonore, elle dégage une saleté apparente, sombre et primitive.

Pour une reconversion, Dez Fafara avait réussi son pari, enterrant ainsi le passé de COAL CHAMBER et surprennant le public de l'époque. Bien que ce premier album possède son lot de défauts (des morceaux parfois brouillons et un album qui tourne un peu en rond), il reste néanmoins écoutable et semble bien vieillir même si la suite de la discographie du groupe le surpasse par une orientation plus mainstream. Donc si vous voulez vous replonger dans un DEVILDRIVER plus haineux, c'est avec ce disque que vous trouverez cette sensation.

Track-list :

01.Nothing's Wrong?
02.I Could Care Less
03.Die (And Die Now)
04.I Dreamed I Died
05.Cry for Me Sky (Eulogy Of The Scorned)
06.The Mountain
07.Knee Deep
08.What Does It Take (To Be A Man)
09.Swinging The Dead
10.Revelation Machine
11.Meet The Wretched
12.Devil's Son

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