Tu aimes MORTICIAN ? Les mots et expressions « éviscération », « embaumement », « fleur d’égout », « fromage de bite », « tripailles » et « sodomie post-mortem » t’émoustillent ? Tu étais client de Rotten, Ogrish, BestGore ? La série des MDPOPE te donne une trique folle ? Tu penses que CARCASS est une association de défense des droits des plus faibles et des animaux handicapés ? A Serbian Film est ta comédie romantique préférée ? Alors sois heureux mon bouseux, puisque le trio américain FLUIDS remet le couvert juste pour toi, en venant déféquer sur son repas.
FLUIDS, c’est la quintessence du Brutal Death à grosse tendance Grind. Le foutoir ultime, la gravité suprême, le foutage de gueule (presque) absolu. Trois musiciens visiblement bien dans leur peau (Walter Hale - batterie/programmation/synthés, Jan Grotle - guitare/basse et David Duran - chant), qui repoussent à chaque album les limites du supportable et du compréhensible. Pourtant, à la différence de nombre de leurs congénères, les FLUIDS ont ce petit je-ne-sais-quoi d’hypnotique et d’attachant, comme un syndrome de Stockholm qu’on développe en passant deux ou trois mois dans leur cave.
Si évidemment tous les clichés sont respectés à la lettre (sursaturation, sous-accordage excessif, paroles de bon goût et petit doigt en l’air quand on pète des blasts), on remarque une envie de proposer autre chose qu’un simple dégueulis d’une poignée de minutes pour épater la galerie. Qui de toute façon à les oreilles en chou-fleur.
Il y a quelques grammes de groove, des embardées qui donnent le sourire, et parfois, des ambiances très malsaines et Heavy, comme sur l’impitoyable et suintant d’infrabasse « Generational Taint ». Cinq minutes de douleur intense, une gamme descendue de trois ou quatre octaves, un chant qui mélange l’allant d’un clébard devant son facteur préféré et les éructations de Bob le zombie, pour une énergie sismique à même de faire trembler les bâtiments les plus solides.
Mais…c’est efficace. La basse, quoique délibérément grotesque apporte un petit plus de joie, alors que la guitare se contente de couiner en arrière-plan comme une tronçonneuse en pleine bourre. On connaît les vices et le manque de vertu du Brutal Death/Grind, et FLUIDS assume ses travers (de porc) avec une franchise qui fait plaisir à entendre.
Sinon, pour les néophytes, jouez-vous Reek of Putrefaction et House by the Cemetary en même temps, et vous aurez un petit aperçu de ce qui vous attend. Du graveleux, du nerveux, du qui mousse quand on le trifouille, et pas mal de pus qui sort du casque et des enceintes. Reduced Capabilities est donc le digne héritier de ses trois grands frères, Exploitative Practices, Ignorance Exalted et Not Dark Yet, pour une discographie qui commence à être méchamment conséquente, entre les splits, les collaborations, les compilations et autres EPs.
Beaucoup plus amusant qu’une vidéo ignoble lâchée sur le net, FLUIDS incarne le versant musical de ces films Gore mal foutus, mal embouchés, mais tout de même distrayants. On a beau avoir vu un bon millier de décapitations et des centaines d’énucléations, la vue d’un couteau qui transperce les chairs reste un spectacle très plaisant.
Chacun ses vices, chacun ses obsessions, et celles de FLUIDS sont parfaitement résumées par « Parted ». Toujours plus fouillis, toujours plus grave, toujours plus gras. Et même avec un final gentiment mélodique comme « God Moving Over The Face Of The Waters », personne n’est dupe. Le boucan, c’est quand même amusant.
Titres de l’album :
01. Poached
02. Marrow
03. Grifted
04. Rendered (Gastronomically)
05. Measured Antipathy
06. Generational Taint
07. Soot
08. Devalued
09. Reduced Capabilites
10. Parted
11. Unresponsive
12. God Moving Over The Face Of The Waters
Oui comme ils le disent sur le site officiel, bonjour les prix des concerts aujourd'hui avec l'inflation ,Désolé mais je ne peux plus suivre. Trop chère les concerts
15/06/2025, 08:42
Je me demande comment fait Rogga Johansson, avec autant de groupes, il arrive toujours à sortir des trucs vraiment bons !! Quelle energie !!
13/06/2025, 00:29
En fait, ce qui me pose problème, ce n'est pas le fait d'aimer ou pas ce genre de vidéo (lyrics video), c'est les remarques dépréciatives (condescendantes) d'Akerfeldt à ce sujet. Bien sûr, c'est super d'avoir un bon clip, seu(...)
12/06/2025, 01:04
Author & Punisher est aussi annoncé à Montpellier le 23 octobre 2025 avec Wyatt E et Yarostan à la place de Bong-Râ.
11/06/2025, 12:53
Ça vaut vraiment le coup d'écouter ce qu'ils font, j'aime beaucoup et c'est vraiment bon !
09/06/2025, 21:35
Je comprends son raisonnement car je le partage en partie. Je déteste le mot "contenu" quand on parle de vidéo. Ca ne veut pas dire grand chose. Les lyrics video, je trouve que c'est une solution de facilité. On se contente de coller une(...)
07/06/2025, 09:04
J'suis probablement trop vieux, je trouve ça atroce, autant à écouter qu'à regarder.
07/06/2025, 08:32
Ben, mince alors, c'est un vieux con Akerfeldt, en fait... dommage... après, tant que la musique est bonne, que demande le peuple ? (Après, je suppose qu'il n'arrivera jamais au niveau de Chris Barnes, mais, bon...)
06/06/2025, 18:05
Mouais, un peu médiocre son commentaire sur les lyrics videos... perso, j'aime bien avoir la musique et le texte qui défile... c'est pas spécialement élaboré mais je voix pas en quoi c'est minable...
06/06/2025, 18:02