Un an à peine après la sortie de son premier EP, ce collectif d’Upper Marlboro dans le Maryland revient en format moyen, épaulé par les grosses brutes de Horror Pain Gore Death Productions. Ce premier disque éponyme avait permis au groupe de se faire un nom, le sien, CRUSHUMAN. Un nom synonyme de brutalité ouverte, de méchanceté directe, et de Death subtilement contemporain, à la mode américaine. En gros, une bestialité clinique s’articulant autour d’idées simples, mais porteuses.
Si CRUSHUMAN ne fait pas montre d’une originalité évidente, il n’en cherche pas moins une voie plus biaisée pour exprimer ses idées. Une piste plus groovy, plus mid aussi, pour écraser les tympans sans les faire exploser. Et ces huit nouveaux morceaux continuent le travail de sape commencé l’an dernier. De la puissance, de la fermeté, un peu comme si nos chers BENEDICTION s’inspiraient de la vague Groove Metal des années 90.
Mike Lumer (batterie), Mike Bossier (guitare/basse) et Danny Boiko (chant) s’inscrivent donc dans une tradition de fluctuation des dogmes, pour éviter d’être coincés dans la petite case old-school un peu trop restrictive. Et si cette superbe pochette évoque plus volontiers un Noise Rock décharné, la réalité des faits colle à un Metal solide, subtilement morbide, mais totalement accrocheur.
« Blue Static » en est une illustration parfaite. Pas d’accélération fumasse, pas d’écrasement à la ramasse, juste une syncope clé qui permet d’immobiliser. Sauf que ces saccades donnent clairement envie de gigoter, et que ce mélange entre plusieurs sous-genres donne des fourmis dans les pieds. Un Death sobre joué à la façon d’un groupe de Metal Indus noble, ça donne de petites choses très agréables comme « Choke Point », qui s’amuse beaucoup d’un riff redondant à la PRONG pour mieux appuyer sur les plaies.
Cette alternance d’inspirations est parfaitement résumé par l’inévitable for fans of, inscrit sur le Bandcamp du label comme guide. On y rencontre NAPALM DEATH, TERRORIZER, FEAR FACTORY, OBITUARY, SLAYER ou VOIVOD, et la fusion de toutes ces références donne donc un EP très solide, décalé, mais attachant et bien décoré. Enregistré durant les sessions de l’album CrusHuman, Besides est donc une sorte de collection de leftovers qui sont presque aussi bons que le choix initial, mais pas tout à fait. Grindcore, Death Metal, Hardcore et Punk, Horror Pain Gore Death ne lésine pas sur l’ouverture d’esprit, et défend ses poulains avec un bel entrain.
Et je n’irai certainement pas contredire le label de Philadelphie.
Vingt-cinq minutes sont amplement suffisantes pour jauger l’avenir de ce trio pas tout à fait comme les autres. Les titres s’enchaînent avec une belle constance, la pression reste ferme et forte, et la sensation ébouriffante, mais aussi assez mécanique. On sent que l’Industriel a bien servi à rigidifier le répertoire, pour éviter de sombrer dans le Death vintage Ô combien parodique parfois.
Entre deux et trois minutes, avec pour fondation un riff quasi unique mais effectif, ce nouveau tracklisting fait la part belle à la simplicité et l’efficacité. On peut éventuellement trouver ça un peu statique par moments, mais quelques dissonances mélodiques à la FEAR FACTORY viennent souvent égayer le pèlerinage, conférant à certains morceaux une âme robotique (« God Helmet », qui semble recraché d’une gigantesque machine de production).
Il est aussi possible de déplorer l’absence de fulgurances de tempo qui auraient pu emballer les débats (même si « Waiting For A Savior » s’énerve avec beaucoup d’énergie), mais en l’état, cet EP reste très gouteux, fort en bouche, mais léger sur l’estomac. Un petit en-cas en attendant la suite des évènements, qu’on souhaitera un peu plus diversifiés pour ne pas trop lasser. Mais pour un trou à boucher, Besides reste un exercice de style intéressant, à défaut d’être vraiment novateur ou imperfectible. Une réminiscence du NAPALM DEATH des années Diatribes/Inside the Torn Apart, la passion en moins, et l’inventivité plus voilée. Mais c’est un début.
Titres de l’album:
01. Select Sacrifice
02. Waiting For A Savior
03. Dead End Suffering
04. Apeasement To The Frauds
05. Blue Static
06. Choke Point
07. Choose Violence
08. God Helmet
Le troll DPD (quel beau nom !) en tête de gondole dans la fosse. Comment c'est possible ça genre de gus ?
11/07/2025, 13:36
Mdr y'en a qui ont un niveau de goûts musicaux digne de la fosse des Mariannes. JPP de lol quand je lis ça Tout est dit.
11/07/2025, 13:34
@Humungus : mdr. On s'est compris.@Buckdancer : oui j'imagine que tu as raison
11/07/2025, 13:32
Un troll sur metalnews.fr c'est comme un exibitioniste dans le désert, il peut arriver à capter l'attention de quelqu'un de temps en temps mais tu sens que niveau stratégie c'est pas optimal.
11/07/2025, 13:28
Le Hellfest n'est plus qu'un fest mainstreem comme tant d'autres et n'a plus rien à voir avec ses origines.Le nombre de blaireaux au M2 y est devenu affolant au point qu'il n'y a que ça.Pour ma part, je préfère aller dans les(...)
11/07/2025, 12:42
Deafheaven > Black Sabbath d'ailleurs, aucune hésitation. quelle chanson de Black Sabbath atteint le niveau d'intensité de Dream House ?
10/07/2025, 21:43
T'aimes ça hein le cuir et le metal salace, je préfère Patrick Sébastien, je le trouve moins pédé. Le petit bonhomme en mousse on s'en rappelle, ça c'est une chanson qu'on oublie pas, comme ce que te chantais ta maman..
10/07/2025, 21:36
@DPD : putain, cette merde de Chat Pile, de la noise bâtarde gay friendly qui pompe Godflesh et Korn. Et dans un autre post, tu parles de Deafheaven. Mais mec, arrête de donner des leçons et va donc faire une Bun Hay Mean.
10/07/2025, 21:20
Et ce qui s'est fait de marquant question death c'était le dernier Dead Congregation et le surprenant Reign Supreme de Dying Fetus. Et qu'on me parle pas de Blood Incantation tout est impeccable, il y a beaucoup de travail derrière, mais aucune symbiose entre les part(...)
10/07/2025, 15:17
L'underground est pas une qualité en lui-même, le dernier concert que j'ai vu t'avais les groupes qui enchaînent les plans thrash-death-black sans aucune cohérence, du sous Deathspell Omega (désolé mais dans le black dissonant tu seras toujou(...)
10/07/2025, 15:09
C'est à peu près le constat que nous sommes plusieurs à faire me semble-t-il, mais je mettrais tout de même Converge, The Dillinger Escape Plan ou Botch ailleurs que dans le metalcore. Mais pourquoi pas. ;-)@Jus de cadavre "Je crois qu'il faut acce(...)
10/07/2025, 14:34
@GPTQBCOVJe suis horrifié par l'idée de finir comme ça, voir Darkthrone se réduire aux lives jouant la fameuses trilogie pour payer les affaires courantes notamment des frais de santé, la social-démocratie m'en sauvera j'imagin(...)
10/07/2025, 14:16
Non mais même le metalcore t'avais la grande époque de Converge, Dillinger Escape Plan, Botch et compagnie...certains parleraient de hardcore chaotique mais bon. T'avais pas que de la musique lisse à refrain, ce n'est pas le diable que certains veulent peindre.&(...)
10/07/2025, 13:47
Si le Metalcore était à la mode il y a 20 ans, disons alors que (malheureusement) cela perdure car 1/4 des groupes jouant dans de gros et moyens fests ont un qualificatif se terminant par "core".
10/07/2025, 13:22
Cela m'espante toujours de voir des festivals complets (ou presque) un an à l'avance sans avoir annoncé aucune tête d'affiche.Le public est devenu très friand des gros festivals. Je pense évidemment à toute cette frange de festivalier(...)
10/07/2025, 12:23
Certains commentaires sont à côté de leur pompes, la grande mode du metalcore c'était il y a quoi ? 20 ans ? la bizarrerie c'est que pas mal de ces gens sont passés au black-metal pour une raison que j'ignore ce qui donne toute cette scene en -post(...)
10/07/2025, 12:04