Partout, ça thrashe. Partout dans le monde, ça Metale. Alors évidemment, au bout d’un moment, ça Thrashe Metale. D’un bout du monde à l’autre, les musiciens ne rongent plus leur frein et animent notre train-train de leur boucan éminemment sympathique, que vous habitiez la Suède, la France, les Etats-Unis, la Colombie, le Vietnam ou Israël. Les guitares semblent rugir de l’intérieur de nos murs, et nous sommes mûrs pour une analyse poussée, tant nos cheveux prennent leur indépendance dès que les watts balancent. Encore un exemple aujourd’hui avec NAIL AND IMPALE, qui nous en vient de Tel Aviv.
Roei Dagan & Nadav Zaxx (guitares/chœurs), Dror Moskovitch (batterie), Idan Aharon (basse/chœurs) et Yohai Davidoff (chant) ont tout de suite l’air sympathique. La grimace facile, les vestes en jean ornées de patches, les références cousues sur le tissu, pour un tour dans le passé qui va vous donner envie de mosher. Intronisés rois d’un Thrash n’Roll bien exécuté, le quintet nous offre avec son premier album la bande-son d’un été que l’on pressent déjà très chaud, comme ces neuf morceaux. Pas avares en décibels, les israéliens se montrent immédiatement performants, et utilisent leur temps à bon escient.
Rien de fondamentalement nouveau, encore moins d’original, mais une bonne humeur à toute épreuve. Avec des chœurs omniprésents capables de faire vibrer un stade entier, une énergie de tous les diables, et un panache certain pour trousser les riffs les plus malins, ces musiciens passent la difficile étape du premier album avec un brio incontestable.
On sent en arrière-plan une véritable culture Metal mondiale. Piochant dans le Heavy et le Speed pour alimenter la chaudière de leur Thrash d’hier, les NAIL AND IMPALE citent Kill ‘Em All, EXCITER, RAVEN, SUICIDAL TENDENCIES, GAMA BOMB, WARFARE, et agrémentent leur folie Metal d’une bonne louche de Punk version Hardcore de Venice. Sans bandanas mais avec la banane à tout va, ces jeunes gens bien éduqués essaient de nous transmettre le virus de leur propre folie, une folie positive, euphorisante, et totalement transcendante.
Il faut dire que la pochette met les choses au point. En mode Attack the Block version lance-roquette et fusil d’assaut, Nailien Invasion nous dépeint une bataille rangée entre l’humanité et une espèce extraterrestre pas vraiment avenante ni pacifique. Un gros machin punky à tête de mort et crête d’iroquois, harnaché de deux réservoirs qu’on imagine remplis d’acide, d’hydrogène ou toute autre substance corrosive, qui sort tout juste de sa soucoupe avant de se faire accueillir par la bande…qui est prête à en découdre.
Musicalement, même si l’intensité du graphisme n’est pas atteint, on sent quand même l’envie de transposer un film de SF à petit budget dans un langage Speed n’Thrash. Pas le plus furieux des représentants du moment, NAIL AND IMPALE est tout de même l’un des plus joyeux, avec ses morceaux concis, remuants, brefs et très contents. Ce qui n’empêche nullement le quintet de se laisser aller à des thèmes plus ombrageux, sur « Earth Destroyer », lourd, agrémenté d’une basse ronde et mutine, le tout souligné par des vocaux graves et gras, qui donnent le sentiment de faire partie d’un combat dont l’importance est cruciale.
Si les riffs utilisés par les israéliens sont d’usage, si leur vocable est classique, leur envie fait plaisir à entendre, tant on a le sentiment de lire un comics gravé sur CD. Et franchement, des saillies comme « Alien Zombies from Outer Space » ou « Scavengers of Rotten Flesh » justifient à elles seules tout l’intérêt que vous pourriez porter au groupe, qui a pris le temps de se construire un univers propre, quelque part entre GAMA BOMB et TANKARD.
Trépidant, plaisant, amusant mais foudroyant, ce premier album montre encore quelques limites dans la créativité, mais fait preuve d’une belle générosité. On repense au RISK le plus fameux, et à toute cette scène allemande de la fin des années 80, qui avec quelques représentants anglais cherchait le meilleur compromis entre le sérieux du Metal et l’humour local.
L’équilibre ici est respecté, et l’effet est immédiat. On sent les années 80 jusque dans les moindres recoins, et on agite sa tignasse comme une grosse feignasse biberonnée à AT WAR et autres BULLDOZER.
Si votre journée sent le moisi, si votre vie est laide, si vous n’arrivez plus à la tenir raide, alors envoyez-vous une bonne dose de Nailien Invasion. Les NAIL AND IMPALE sont de bons chimistes, et les effets secondaires sont minimes. Avec ça, la planète peut bien thrasher. On partira le cœur léger.
Titres de l’album :
01. Conquer the Planet
02. Alien Zombies from Outer Space
03. R U Stpd!?
04. Mind Control
05. Path to Death
06. Earth Destroyer
07. Scavengers of Rotten Flesh
08. Nowhere to Run
09. Steel Redemption
Le troll DPD (quel beau nom !) en tête de gondole dans la fosse. Comment c'est possible ça genre de gus ?
11/07/2025, 13:36
Mdr y'en a qui ont un niveau de goûts musicaux digne de la fosse des Mariannes. JPP de lol quand je lis ça Tout est dit.
11/07/2025, 13:34
@Humungus : mdr. On s'est compris.@Buckdancer : oui j'imagine que tu as raison
11/07/2025, 13:32
Un troll sur metalnews.fr c'est comme un exibitioniste dans le désert, il peut arriver à capter l'attention de quelqu'un de temps en temps mais tu sens que niveau stratégie c'est pas optimal.
11/07/2025, 13:28
Le Hellfest n'est plus qu'un fest mainstreem comme tant d'autres et n'a plus rien à voir avec ses origines.Le nombre de blaireaux au M2 y est devenu affolant au point qu'il n'y a que ça.Pour ma part, je préfère aller dans les(...)
11/07/2025, 12:42
Deafheaven > Black Sabbath d'ailleurs, aucune hésitation. quelle chanson de Black Sabbath atteint le niveau d'intensité de Dream House ?
10/07/2025, 21:43
T'aimes ça hein le cuir et le metal salace, je préfère Patrick Sébastien, je le trouve moins pédé. Le petit bonhomme en mousse on s'en rappelle, ça c'est une chanson qu'on oublie pas, comme ce que te chantais ta maman..
10/07/2025, 21:36
@DPD : putain, cette merde de Chat Pile, de la noise bâtarde gay friendly qui pompe Godflesh et Korn. Et dans un autre post, tu parles de Deafheaven. Mais mec, arrête de donner des leçons et va donc faire une Bun Hay Mean.
10/07/2025, 21:20
Et ce qui s'est fait de marquant question death c'était le dernier Dead Congregation et le surprenant Reign Supreme de Dying Fetus. Et qu'on me parle pas de Blood Incantation tout est impeccable, il y a beaucoup de travail derrière, mais aucune symbiose entre les part(...)
10/07/2025, 15:17
L'underground est pas une qualité en lui-même, le dernier concert que j'ai vu t'avais les groupes qui enchaînent les plans thrash-death-black sans aucune cohérence, du sous Deathspell Omega (désolé mais dans le black dissonant tu seras toujou(...)
10/07/2025, 15:09
C'est à peu près le constat que nous sommes plusieurs à faire me semble-t-il, mais je mettrais tout de même Converge, The Dillinger Escape Plan ou Botch ailleurs que dans le metalcore. Mais pourquoi pas. ;-)@Jus de cadavre "Je crois qu'il faut acce(...)
10/07/2025, 14:34
@GPTQBCOVJe suis horrifié par l'idée de finir comme ça, voir Darkthrone se réduire aux lives jouant la fameuses trilogie pour payer les affaires courantes notamment des frais de santé, la social-démocratie m'en sauvera j'imagin(...)
10/07/2025, 14:16
Non mais même le metalcore t'avais la grande époque de Converge, Dillinger Escape Plan, Botch et compagnie...certains parleraient de hardcore chaotique mais bon. T'avais pas que de la musique lisse à refrain, ce n'est pas le diable que certains veulent peindre.&(...)
10/07/2025, 13:47
Si le Metalcore était à la mode il y a 20 ans, disons alors que (malheureusement) cela perdure car 1/4 des groupes jouant dans de gros et moyens fests ont un qualificatif se terminant par "core".
10/07/2025, 13:22