Je le concède sur ce coup-là, j’ai un an de retard sur la sortie de cet EP. Pour ma défense, la chronique a été rédigée au mois de septembre de l’année dernière, ce qui excuse plus ou moins ce délai. Ceci dit, il n’y avait aucune urgence à déterrer de l’underground les danois de DESTABILIZER, dont la musique est à peu près aussi conventionnelle que leur nom. Formé en 2020, ce trio a attendu 2021 pour lâcher deux EP’s coup sur coup, l’un des deux se limitant à deux morceaux, ce qui en fait un gros single.
Venant de Horsens, DESTABILIZER est en quelque sorte l’archétype de groupe Thrash rétrograde se reposant sur les lauriers des anciens héros, proposant sa propre recette pas tout à fait personnelle. Inutile donc de préparer les médailles, elles peuvent rester dans les placards, tant l’approche des trois marsouins est prévisible jusqu’au dernier riff.
Basé sur un principe de vélocité modérément appuyée, Rampage ne déclenchera pas de tremblement de terre en Europe du Nord, mais satisfera les complétistes Thrash toujours à la recherche d’une rareté plus ou moins dispensable. Ainsi, Thomas Haxen (basse/chant), Kenneth Terkelsen (batterie/chœurs) et Niels Sonne (guitare) proposent une sorte de compromis sympathique entre les WARFECT, EXODUS et DESTRUCTION, et ne vont pas chercher plus loin leur inspiration. Non que l’ensemble soit désagréable, mais il est tellement convenu qu’on a parfois envie de prendre sa guitare pour anticiper les riffs développés. Je conviens que le format n’est pas propice à une révélation christique, mais les cinq morceaux de cet EP introductif n’ont pas les ingrédients idoines pour permettre à DESTABILIZER de se démarquer de la masse old-school qui chaque semaine nous attaque de toutes parts pour tenter de se faire une place au soleil de la nostalgie.
On atteint parfois les sommets inverses dans la complaisance, à l’occasion du mid tempo « King Paimon » et son jeu de mot plus ou moins habile, qui se contente d’un lick redondant au possible pour tenter de passer pour un hymne paisible.
Le reste du répertoire donne des indices quant à la capacité des musiciens, mais révèle aussi leur formalisme frappant. Sans jamais se démarquer des voies toutes tracées, sans jamais oser jouer la carte de la personnalité excentrée, Rampage est le type même de produit qui aurait pu être une démo valable il y a trente et quelques années, et permettre aux DESTABILIZER de signer un deal avec un petit indépendant. Le son, maigrelet, est particulièrement déficient sur les quelques soli assez passe-partout, et la crédibilité underground du combo est méchamment entachée par ce classicisme qui le confine à l’anonymat.
Malgré une entrée en matière assez convaincante et rapide (« Rampage »), une suite gardant le cap (« Ex Inferis »), un interlude à l’allemande (« One-Way Dead End Street », joyeux mais pas assez fast pour du Thrashcore), et un final à la double grosse caisse écrasante (« Ozymandias »), DESTABILIZER s’en sort à peine avec la mention passable, et seul l’avenir nous dira si le trio danois a les moyens et l’envie de s’extirper de sa condition de groupe lambda.
Titres de l’album:
01. Rampage
02. Ex Inferis
03. King Paimon
04. One-Way Dead End Street
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@LeMoustre :Effectivement... Point de vue totalement respectable que celui de ne pas vouloir payer un prix de dingue pour mirer un show proche du pathétique.Mais perso, face à des légendes comme celles-ci, je mets mon impartialité de côté et (...)
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Ozzy sur sa chaise hé ben.Bon l'âge nous aura tous mais bon quand même c'est pas cool de voir ça.Moi ça m'aurait emmerdé.Autant un Anthrax, un Maiden ont toujours la peche après tant d'années (quitte &a(...)
07/07/2025, 13:18
j'ai eu l'occasion de les voir en première partie de Seum mi Juin. vraiment bien prenant !
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Je m'attendais vraiment pas à ce qu'Ozzy tiennent 30 min sur chacun de ses shows...Bon, on peut pas dire que c'était "beau" à voir mais si j'avais eu la chance de gauler une place, j'aurai tout de même été bien con(...)
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Putain je suis fan de Slayer mais c'était bien dégueulasse. Ça devient une parodie. Et oui merci pour tout Ozzy et tommy.
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Oui c'est bien beau mais étaient ces gars durant l'ère Obama ou il a absolument tout trahis ? Trump on connait son histoire personnelle et ses financements. c'est sans surprise..
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