Voici donc en ce dimanche plus qu’ensoleillé, une belle preuve de solidarité Sino-Américaine, puisque les deux pays partagent des faces en toute folie, à l’occasion d’un split qui érige le bruit, la fureur et la haine de la mélodie en tant que dogmes infinis.
Et croyez-moi, ça n’est pas peu dire…
Deux groupes, pour deux conceptions du bruit, qui tout en se complétant à merveille font preuve d’un individualisme forcené pour affirmer leurs différences, ma foi assez tangibles et palpables, même à distance. On sait le format split capricieux, et parfois un peu dispendieux, mais souvent, il est le seul permettant de jauger du potentiel d’une entité, bien plus qu’une simple compilation versant dans l’unicité.
Ici, la balance est presque équilibrée, version timing en tout cas, avec onze titres d’un côté pour trois morceaux de l’autre.
Mais il faut dire que les trois morceaux en question font plus de barouf que les onze premiers qui ne sont pourtant pas les derniers à nous affoler…
USA/Japon, Chicago, Illinois/Tokyo, un sacré grand écart géographique pour une approche bruitiste compatible, et des présentations qui s’imposent…
En entamant ce split, vous tomberez (et attention, ça glisse) sur les Américains de SELF HATE, qui visiblement ont beaucoup de choses à s’auto-reprocher. Le Grind comme thérapie, c’est un peu du Janov d’autant plus que les trois olibrius ne sont pas avares de cris (Sean – guitare/chant, Estlin – basse/chant et Charlie – batterie), ni des blasts cramoisis. Ce trio de Chicago existe donc depuis l’année dernière, et a déjà exposé ses vues sur un extrême extrémiste à l’occasion d’une première démo qui proposait déjà ses sévices.
Du Grind/Powerviolence à votre service, qui puise sa source dans les racines nationales du genre, mais qui louche aussi du côté de l’Europe, en citant en vrac NASUM, ASSUCK, INFEST, j’en passe et des moins connus, pour une bonne dose de bordel ambiant cohérent, et surtout, sacrément entraînant dans la violence.
Morceaux courts mais qui font l’effort de proposer des thèmes développés, un peu à la bourre certes, d’où cette accélération constante du tempo, mais une grosse pelletée de riffs à mémoriser, et de hurlements à cryogéniser, histoire de montrer à nos petits-enfants ce que l’être humain était capable de dégueuler.
Mais loin d’un Noisecore ou d’un Goregrind déjà faisandé, les SELF HATE assurent largement leur partition dans un registre Core vraiment glouton, qui de plus est doté d’un son assez maousse qui pousse les tons.
Après, je vous laisse faire votre marché dans les onze titres régurgités, qui débutent avec le feedback grognant de « 19 » et sa basse subsonique, et qui s’achève dans le bain de sang « No More Feelings », dont le titre explique bien des choses, et dont la bonhommie uberviolente à la S.O.B/SORE THROAT/EXTREME NOISE TERROR/ASSUCK vous assomme de sa prose.
Mais les trois vilains savent aussi trousser du Garage Grind efficace (« Death To All The World », au moins c’est clair, et en moins de vingt secondes), du Powerviolence paillard qui s’affole downbeat pour devenir un peu glauque (« Filth », oui, vous êtes pourris, mais on vous aime quand même), du second degré qui mule comme une bourrique en été (« Poser Dozer », ça groove même Mosh sans faire exprès), ou des alternances à filer un torticolis à l’homme élastique en vacances (« Zack Hollander Died Too Young », oui je sais).
En gros, un subtil mélange de Grind, de Powerviolence qui tâche et de Mincecore qui fâche, pour une bonne huitaine de minutes potaches, mais viriles.
De leur côté, les SETE STAR SEPT ne se posent aucune question inutile. Ce duo de Tokyo (Kae – chant, basse et Kiyasu – batterie), existe depuis sept ans, et se veut chantre d’un Nutscore from Japan.
La définition ?
Assez proche d’un Noisecore assez complaisant, qui tombe évidemment dans le piège du magma bordélique transformant l’érudit MERZBOW en gentil boys-band poppy à lui tout seul.
Trois morceaux pour le duo, qui auraient pu n’en former qu’un seul, tant leur vomi sonore ne permet aucune nuance ni digression. Rendant hommage à la scène Noise des années 90, les SETE STAR SEPT (à la discographie assez conséquente), ne tutoient pas pour autant le Gore qui mord des GORE BEYOND NECROPSY, mais sont au moins aussi intenses dans le non-sens, et s’affolent le long d’une rythmique unique qui se perd dans un délire Free Jazz Noise ininterrompu, pendant que Kae fait trembler son ampli basse sans qu’on distingue une seule note dans l’espace.
Voix qui se dédouble dans un accès de schizophrénie, bourdonnement constant qui vrille les tympans, pauses Drone et enchaînements dans l’instant, pour une symphonie qui rappelle les pires exactions Noise du créneau.
Pas vraiment captivant mais ça a le mérite de pousser le délire dans ses derniers retranchements.
Les USA sortent donc grands vainqueur de ce concours pour l’honneur, et c’est donc la main des SELF HATE que l’arbitre lève au ciel, rendant hommage à leur Mince/Grind/Powerviolence providentiel.
Titres de l'album:
@Ivan : la scène metal est un ehpad géant, aucun intérêt de suivre de vieux grigous qui sucrent les fraises.
09/07/2025, 13:52
Bonjour, moi je serais dans les premiers à réclamer plus de femmes sur scène, et éventuellement plus de diversité ethnique, mais je préfère largement un festival du type Fall of Summer, au Hellfest, et ce depuis 2015....
09/07/2025, 13:52
News à mettre en regard de celle sur le dernier concert de Black Sabbath, nous assistons à l'agonie d'une certaine idée de la scène metal, celle qui arrivait à faire consensus autour d'une musique de qualité et qui avait du succès. F(...)
09/07/2025, 13:16
"Avec qui en tête d'affiche? Radiohead ou Oasis?" bah ça n'a plus rien de choquant aujourd'hui. Barbaud parle de Placebo en tête d'affiche donc bon... Va falloir s'y faire, les fans de Metal ne sont plus du tout le public vis&eacut(...)
09/07/2025, 12:20
Si je voulais être méchant, je dirai : "Y a-t-il encore des fans de Metal au HELLFEST ?"
09/07/2025, 10:30
Avec qui en tête d'affiche? Radiohead ou Oasis? Plus sérieusement, je me de mande encore comment le festival peut afficher complet avec l'affiche qu'ils ont réalisée pour 2025. Comment les fans de metal peuvent encore leur faire confiance ?
09/07/2025, 10:13
@DPD : on te vois beaucoup t'attaquer aux groupes de croulants mais on ne te vois jamais la ramener sur tes groupes du moment, ce que tu aimes ou les groupes qu'il faut désormais en lieu et place de ces formations vieillissantes que tu dénonces tant...
09/07/2025, 06:45
@Jus de cadavreGenre ils on payés les frais de déplacement et l'hôtel, me fait pas rire, les enfoirés part 2. Au moins le juif Patrick Bruel tiens debout.
09/07/2025, 01:12
Très bon album avec 3/4 titres vraiment excellent et un bon niveau global.Quelques Slayeries comme sur Trigger Discipline mais rien de méchant. D'autant que le titre Gun Without Groom est vraiment terrible, en effet. Un très bon cru
08/07/2025, 23:59
Pour moi je vois c'est l'équivalent que de voir 2pac en hologramme (qui était homosexuel), peut-être même pire parce que l'illusion tiens mieux le coup, je reste sur cette position.
08/07/2025, 22:44
Les bénéfices du concert était entièrement reversés à une œuvre caritative. Aucun des groupes présents n'a palpé pour leur concert (en même temps c'était 20 minutes de live par groupe...). Après ça (...)
08/07/2025, 22:42
@SalmigondisJe sais pas si tu veux quelque chose qui fait plus l'unanimité j'ai vu Morbid Angel au bout et c'était de la merde, une prestation robotique au possible, j'ai pris plus de plaisirs sur des trucs plus locaux à la con. Il faut savoir tourn(...)
08/07/2025, 22:28
Mais quelle bande de clodos...tout le monde se branle du batteur sans déconner. Se faire du fric de cette manière c'est franchement pathétique. Massacra est mort et enterré...qu'il le reste pour conserver son statut CULTE. Honte &agrav(...)
08/07/2025, 21:54
Avant d'aller me faire voir ailleurs, je partagerai avec vous cet hommage Fernandelien :"Aux adieux de Black Sabbath, il tremblait pas mal d'la patte.Fais l'Ozzy, assis."
08/07/2025, 21:31
Ben tu m'étonnes, DPD, d'être passé à autre chose. En même temps, quand on a eu ces groupes là comme entités fétiches, on ne peut qu'aller de l'avant. C'est comme partir de zéro (je plaisante
08/07/2025, 21:26
Je comprends juste pas cette envie adolescente permanente de revoir ses groupes de jeunesse. Je veux dire je suis de la génération qui est passé par Korn Slipknot et compagnie mais je suis passé à autre chose.
08/07/2025, 19:55
Lors du dernier concert de Motorhead auquel j'ai assisté, Lemmy était... pathétique (mais pas loin). Et pourtant il était planté sur ses quilles. Alors jouer assis avec Parkinson en bandoulière ? Business is business, la machine à biftons DEVA(...)
08/07/2025, 19:23