Demo Daze

Impenetrable Fury, Miserum Grief, Ligament, Bastalak, Death Pulsation, Lein, Palegrave, Leucotome

 

Autoproduction, Autoproduction, Autoproduction, Caligari Records, Headsplit Records, Gurgling Gore, Masters Of Kaos Productions, Night Of The Palemoon

Leucotome - Lumped Cuts Of Offal

Allez, on emballe un paquet de démos pour faire un tir groupé, et comme ce lundi est au soleil, je suis allé chercher dans les bas-fonds de quoi alimenter cette petite rubrique. On commence très fort avec les polonais de LEUCOTOME qui rentrent dans le petit bain avec l’intention d’y uriner, voire d’y déféquer. Originaires de Lublin, ces trois marsouins (Ziemowit Chalciński - basse, Ignacy Zieliński - batterie et Łukasz Wójtowicz - guitare/chant) jouent la carte de la franchise dès la pochette de cette première maquette. Impossible en effet de passer à côté de l’hommage poussé rendu à CARCASS, qui casse et remplace, avec cet étalage d’entrailles, de dents et autres parties d’un corps fumé depuis longtemps.

Mais un hommage, aussi direct soit-il peut être agréable, ce qui est le cas ici, même si la brièveté de la chose rend tout justement définitif impossible. Mais l’entrain, le son brouillon, les riffs carnassiers, et les lignes de chant dégueulées transforment vite Lumped Cuts Of Offal en exercice de style, nous ramenant directement à l’âge de bile de Symphonies of Sickness.

Pour éviter d’être immédiatement affublés d’une réputation de copieurs malhabiles, les trois polonais en rajoutent en matière (fécale) de Death plus classique, pour ne pas sombrer dans les travers du Goregrind éculé et pestiféré. Alors on cherche quelques plans catchy entre les côtes et les poumons, et on trouve de quoi construire un morceau aussi efficace que « Fuming Gulch Of Innards », le meilleur du lot avec son beat presque discernable et sa fantaisie de dissection.

De quoi rendre fiers Jeff Walker et Bill Steer, d’autant que cette première démo se termine dans la joie et l’allégresse, avec un trépidant « Spoiled Bodily Fluids » qui incite à la nécrophilie. Un album devrait voir le jour dans un futur proche, histoire de la replacer dans son contexte de sonorités graveleuses. LEUCOTOME, ou l’épitomé du bleuaaaaargh intelligent et pertinent. Vous pouvez régurgiter.          

        

Titres de l’album

01. Lumped Cuts Of Offal

02. Pulmonary Congestion

03. Fuming Gulch Of Innards

04. Spoiled Bodily Fluids


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Palegrave - Démo 2025

Passons immédiatement la vitesse supérieure avec le duo germain PALEGRAVE. S. (guitare/basse) et R. (chant) nous proposent avec cette démo sans nom un bel aperçu de leurs capacités de compositeurs et d’interprètes. Assemblée l’année dernière, cette association de bienfaiteurs avides de mal et de vice sombre aujourd’hui dans les abysses d’un Death progressif et technique, éminemment dissonant, en réminiscence de toute cette vague expérimentale menée par les BLUT AUS NORD et DODECAHEDRON.

Mais attention, point de BM ici. Les morceaux ont beau être d’une noirceur absolue, il n’est pas question de rendre hommage au Malin, mais bien de bousculer l’ordre établi pour faire tomber de l’arbre ses sycophantes les moins excusables. PALEGRAVE a une légitimité, et pas seulement artistique, mais aussi technique. Dotée d’une production profonde et ample, cette maquette nous permet d‘apprécier différentes ambiances, toutes délétères évidemment, mais décorées d’une ornementation riche dans la plus pure tradition du Death atmosphérique le plus fertile.

Le meilleur argument de vente étant bien sûr « Unseen By Light, Unblessed By Faith », placé en ouverture, et plus long segment des trois. Son évolution, ses arrangements de claviers évanescents et mystiques, cette propension à agresser et non à forcer sont des qualités qui permettent de franchir les étapes d’un beau pas, sans vraiment innover, mais sans copier.

Solide, un minimum inventif, ce premier essai est déjà un coup de maître. On reconnaît la patte d’un futur grand, qui pourrait même passer pour le petit frère Death d’un EMPEROR en rupture de bans. Sans négliger la mélodie, en aménageant des espaces positifs en breaks planants, PALEGRAVE prouve qu’il a appréhendé l’exercice avec le plus grand sérieux, ce qui explique le professionnalisme de « Nor The Silence Whispers », bien plus fascinant qu’une grosse partie de l’actualité extrême.

Du coup, cette démo sonne comme un EP officiel lancé sur le marché. On se prend à repasser les trois entrées pour bien s’imprégner du mal ambiant, et à fouiller le moindre recoin pour y dénicher un détail passé à l’as. Et ils sont nombreux, entre cette emphase dramatique et cette expression cryptique, le tout allégé d’une véritable envie d’aller au bout des choses. Alors, on se concentre, et on pense déjà à la suite. C’est la moindre des choses après nous avoir mis en appétit.   

        

Titres de l’album

01. Unseen By Light, Unblessed By Faith

02. Nor The Silence Whispers

03. Inwards, Into The Hollowed Halls


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Lein - Maarjamaa Viimne Koit

Franchissons maintenant un autre palier dans la brutalité, avec la seconde démo des estoniens de LEIN. Déjà sur le marché depuis la sortie de The Call of Grief l’année dernière, ce quatuor de la capitale Tallinn reprend du service sur quatre titres, et un Maarjamaa Viimne Koit d’une violence brute très soutenue. Adeptes d’une approche formaliste et froide, les estoniens se lancent sur cette démo dans un hommage rigoriste à la scène nordique des années 90, en y ajoutant quelques épices plus locales. Ce qui donne un résultat très goûteux et âpre.

« Into Seas of Blades » pose les bases de la philosophie, et emballe les débats sans prendre de gants. Son sec et sans artifices, effets réduits à la portion congrue, mais quelques mélodies mort-nées et une énergie macabre pour le décorum, et immédiatement, le froid prend et transforme les gouttes de pluie en congères. Parfois à la lisière d’un Doom léger et plein d‘amertume, le quatuor (Adeele Enn - basse, Jaagup Lubi - batterie, Kiur Tammaru - guitare et Kaur Pill - guitare/chant) explore donc différentes pistes, allant jusqu’à traîner sur les chemins escarpés d’un Death maladif et contagieux.

Beaucoup d’efficacité, un peu d’imagination, quelques percussions plus tribales, mais des guitares en circonvolutions permanentes, voici le menu par le détail de cette démo. « Verikuu Hiilguse All » a tôt fait de ramener l’entreprise sous des cieux sombres mais hypnotiques, avec toujours en exergue cette capacité à placer une idée catchy en travers de la route.

Bien enregistré, bien composé, aussi efficace que pervers, Maarjamaa Viimne Koit est d’une beauté trouble, et d’une méchanceté patente. En puisant à la source du mal, LEIN joue les trouble-fête BM, sans recycler à outrance ou innover en transe. C’est donc un bel entre-deux, mais aussi, une prise de contact ferme et ouverte à toute proposition. Souvent rapide, parfois intrépide, le collectif estonien balance entre deux mouvances, et se plaît dans ce purgatoire qui lui autorise des débordements à la BATHORY amateur mais déjà grand seigneur (« Hingemattev Viha »).

En prenant un angle plus généraliste, on peut facilement assimiler cette maquette à un EP tout à fait professionnel. Les compositions sont denses, sauvages, riches et indomptables, mais conscientes des enjeux et de l’importance de happer l’auditeur dans un vortex de vice et de ténèbres. Bien joué de la part de LEIN qui va certainement marquer pas mal de points, et voir des dizaines de nouveaux fidèles patienter en attendant un possible LP.    

        

Titres de l’album

01. Into Seas of Blades

02. Verikuu Hiilguse All

03. Hingemattev Viha

04. Ashen Spears


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Death Pulsation - Death Pulsation

Se retrouver sur Caligari Records dès sa première démo n’est pas donné à tout le monde. Ce qui a le mérite d’être clair et sans détour, et qui laisse présager du meilleur. Surtout lorsque la démo en question est suédoise, et old-school par-dessus le marché. Et que voit-on par-dessus justement ? Quatre gus avec la panoplie complète, sur une photo promo photocopiée quatre ou cinq fois pour garder cet aspect brut si recherché.

DEATH PULSATION ne fait finalement qu’une seule chose. Justifier son nom et celui de cette maquette à tout prix, en balançant des effluves terriblement nauséabonds. Une pulsation morbide qui tient tout autant des débuts de la Suède sur la scène brutale, que du parallèle de l’homologue norvégienne plus portée sur le Black et autres déviances.

Un sommet de bestialité donc, trimballé par un tempo épileptique qui utilise justement les codes du Metal noir pour souligner son propos. On trouve le quatuor (Emissary of Endless Perdition - basse/chant, The Thunderous Pulse of Death - batterie, Cracked Skull Revelation - guitare et The Throat of Open Graves - chant) aux pseudos fleuris à son meilleur sur le massacre « Eater of Stars », bouillon de culture de la taille d’un hit Pop qui écrase tout sur son passage sans possibilité de repousse.

La vilénie d’une paire de guitares déchaînées, le stupre glissant de la gorge d’un hurleur vraiment possédé, et la roue libre adoptée par un batteur aux membres démultipliés font de cet exercice un art majeur, et l’assurance que l’underground n’a pas l’intention de se faire racheter par une multinationale. Il n’est guère difficile dès lors de comprendre pourquoi Caligari s’est immédiatement positionné, pour ne pas perdre un nouveau poulain plein de facultés.

Je serais presque tenté de dire que cette démo est tout ce qu’une entame de carrière devrait être. Méchante, impitoyable, jouant avec les nerfs et les frontières de style, pour finalement imposer une virulence de tous les instants. Le tout est si démoniaque qu’on en vient à chercher sa dernière bouteille d’eau bénite, pour ne pas avoir à se faire remplir les orifices par un démon lubrique. « Death Salvation » achève le triptyque avec un gros pinceau, et toujours cette énergie infernale qui guide les pires sadiques et pervers narcissiques.

DEATH PULSATION est très, très vilain. Mais une simple fessée ne suffira pas pour le calmer. D’ailleurs, rien ne peut le calmer. A part la mort successive de tous ceux s’approchant trop près.  

        

Titres de l’album

01. Thunderous Pulse

02. Eater of Stars

03. Death Salvation


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Bastalak - Blood Of Zagros

Dans la série « je suis tout seul mais je m’en fous, et même, au contraire », Qandil se pose là. Ce misanthrope magnifique résidant sur la côte est des Etats-Unis déborde donc de son cadre avec cette première démo aussi fielleuse que respectueuse. De quoi ? Des codes en vigueur dans le petit enfer américain, qui admire de loin les exactions anticléricales norvégienne et suédoise.

Black Metal. Le terme est posé, et rien n’est plus précis. BASTALAK joue un BM très formel, très vilain, craquelé par les gelées successives, et totalement imperméable à la joyeuseté ambiante. Du blast en veux-tu en voilà, des riffs prétextes qui citent dans le texte, et un chant évidemment sous-mixé qui hurle dans le lointain son appétit pour les atmosphères lourdes et oppressantes.

De loin le produit le plus conséquent de cette salve de maquettes, Blood Of Zagros est un produit fini qui a même de fausses allures de longue-durée. Avec ses vingt-six minutes bien tapées, ce premier effort en fait beaucoup pour vous séduire, en multipliant les œillades énamourées et bien appuyées. L’inévitable feedback permet de faire très mal aux tympans, alors que la production se cache derrière la caution démo pour conserver sa crudité. En découlent des titres porteurs, annonciateurs de bien des malheurs, et surtout, animés d’intentions malveillantes.

Baignons-nous donc dans cet acide salement corrosif, et admirons notre peau fondre comme neige au soleil de sang. Si l’ensemble est d’un traditionalisme frappant, l’ambiance compacte et d’une noirceur absolue permet de sublimer ces intentions formalistes. On se laisse donc prendre au jeu d’une bestialité neutre, comme un observateur extérieur constatant les vices et l’absence de vertu d’une humanité corrompue jusqu’au dernier dollar.

Quelques cassures, une vraie envie évolutive, et parfois, des clins d’œil à la première vague proto-Black, via l’expéditif et cruel au possible « Boundless Solar Veneration ». Cette composition d’une sauvagerie inouïe permet de placer BASTALAK en traquenard sur l’échiquier BM mondial, et laisse augurer d’un avenir plutôt positif pour cet individu esseulé mais toujours très énervé.

Qandil va même jusqu’au bout des choses en épiloguant sur « Rebirth of Ancestral Triumph », conclusion à tiroirs d’une maquette imperfectible dans son registre. Alors, certes, l’homme n’a pas beaucoup de potes. Du coup, il reste chez lui pour travailler sur un Black Metal de compétition. C’est du gagnant-gagnant.     

    

Titres de l’album

01. The Cost of Resilience

02. Azadî

03. Winter’s Grip Upon Halgurd

04. Boundless Solar Veneration

05. Rebirth of Ancestral Triumph


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Ligament - Demo MMXXV

Restons aux Etats-Unis, mais pour quelques minutes seulement. Juste le temps de déguster la première démo de ces originaires de Cleveland qui proposent un joyeux cocktail de Death Metal mélangé Gore. Une fois encore, CARCASS peut se réjouir de son engeance, directe ou indirecte, ayant réussi en deux albums seulement à établir une norme de brutalité bestiale.

Imaginez Reek of Putrefaction bien enregistré et produit. Ça laisse rêveur non ? Alors dites-vous que ces dix minutes en compagnie de LIGAMENT sont l’illustration de cette possibilité (ou fantasme, c’est selon), et l’assertion que la méchanceté la plus crasse a encore tribune de nos jours. Et dès l’intro tonitruante et maladive de « Introduction To His Abode » le charme opère comme une rencontre avec une ancienne maîtresse. Adepte des plaisirs SM et autres déjections, mais toujours aussi séduisante.

Le trio (Lucifer's Abyssal Swarm Commander - basse, Satanic Shrieker and Skin Beater - batterie/chant et Baphometic Galactic Ax of Hatred - guitare) s’amuse visiblement beaucoup à nous bousiller les esgourdes, allant même jusqu’à placer des bruitages lubriques sur le bien nommé « Praise The Meat, Satan’s Treat ». Ça jouit, ça lèche des pertes blanches, ça suce des bubons et autres affections, et ça régurgite le tout dans le caniveau en mode samedi soir trop arrosé.

Ce qui l’est aussi, c’est notre audition. Le calvaire bruitiste imposé par un trio à la mécanique bien lubrifiée nous bouffe les décibels comme un gremlin affamé, sans oublier qu’une bonne torture se doit d’être un minimum ludique pour faire bander les amateurs de red rooms. « Incessant Torture Behold » expose donc des sévices atroces, mais dans la bonne humeur d’un Death Metal très rosse, ce qui une fois traduit donne : accrocheur et snuff à toute heure.

Tout va bien du côté de Cleveland. Les pervers s’y portent à merveille, et le Death à tendance Gore aussi. On s’en lacèrerait presque de bonheur.      

         

Titres de l’album

01. Introduction To His Abode

02. Feast For The Legions

03. Praise The Meat, Satan’s Treat

04. Incessant Torture Behold


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Miserum Grief - Summum Animum Mali

J’avoue que je n’ai pas forcément tout compris. Non que les choses ne soient pas claires, mais quand même un peu. En deux morceaux seulement, le projet chilien MISERUM GRIEF pousse le bouchon si loin que la bouteille en est elle-même fort marrie. Dans un registre de Death joué Black, plus dans le traitement sonore que dans le fond d’ailleurs, Summum Animum Mali et son latin de circonstance nous fait perdre le nôtre en allant fouiller dans les ruines les plus improbables du chaos le moins complaisant.

Seul aux commandes, S. (FALKENFROST, KALKÜ, TENEBRARUM PORTAL, ex-SADOMANTIK) se complait dans une fange atmosphérique à faire passer les pires outrages underground pour des formules de politesse. Non que le résultat soit inaudible, mais il faut reconnaître que l’air est très frais, et que la caverne d’où émergent ces sons cryptiques n’est pas forcément recommandable aux touristes égarés.

Le Chili n’en ressort pas grandi en termes de mansuétude, mais la scène Black Death peut elle compter sur la malveillance d’un musicien qui ne conçoit son art que sous son jour le plus abject.

Les deux titres proposés ici forment une très courte symphonie au boucan le plus diabolique, avec un chant quasiment indiscernable et des riffs qui ne sont que prétextes à des débordements graveleux. Et pourtant, le tout ne manque pas d’un charme certain, celui que les bas-fonds musicaux mettent en avant pour prouver à la plèbe qu’ils sont toujours aussi mal fréquentés.

« Meditación Contemplativa A La Devastadora Existencia », entre intro longue et morceau étrange baigne dans la lumière blafarde d’un petit matin abominable, alors que « Materialización De Lo Inmaterial » propose exactement les mêmes circonstances. D’un bronzage douteux, ces deux titres sont l’apogée d’une courte carrière déjà marquée par deux démos, offrant ainsi une trilogie très cohérente qu’on aimerait voir déboucher sur un format plus étiré.

MISERUM GRIEF a en effet les capacités pour enregistrer un EP très compétitif, mais toujours attaché à des valeurs ignobles et se vautrant dans des immondices pestilentiels.

Plus ça pue, plus je continue. Et le pire, c’est que j’en suis très heureux et bien repu.        

         

Titres de l’album

01. Meditación Contemplativa A La Devastadora Existencia

02. Materialización De Lo Inmaterial


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Impenetrable Fury - Through Sheer Will And Glory Above All

Terminons cette salve avec le projet le plus ambitieux du lot. Si ambitieux d’ailleurs que cette démo pourrait passer pour un album complet avec ses quarante minutes de musique chaotique, poétique, misanthropique et surtout…instrumentale. IMPENETRABLE FURY est une fois encore le vecteur d’expression d’un seul homme, Eduardo Mora (IXACHITLAN, MÄLEFICENTT, METZTLI, VIENTO, VOCES, YOHUALLI, BLACKBRAID (live), EDO, ex-MAQUAHUITL (live)), qui s’épanouit dans une forme très puriste de Black atmosphérique. Dès lors, nul besoin de chant, et ces deux pistes accrocheuses de dispenser un enseignement assez intéressant, loin du faste des productions professionnelles, mais loin aussi de l’amateurisme minimaliste et inaudible.

« Fury » est donc le premier chapitre de cette saga, et force est de constater que malgré le manque de moyens, IMPENETRABLE FURY bouche les trous avec beaucoup d’aisance. Dans un registre brut et violent, le one-man project évite les poncifs inhérents au genre pour détourner les codes et livrer une version personnelle, mais universelle à la fois. On tangue donc d’une mélodie amère sur un beat en binaire, et le côté accessible de la chose permettra aux néophytes de s’intéresser au sujet, sans passer pour des ignares.

« Glory » répète peu ou prou la même recette, et sonne comme l’extension qu’il est. Nous retrouvons le même motif circulaire, et ces cassures rythmiques typiques de la FWONBM, lorsque le créneau était encore perméable au Heavy Metal de papa. La course est donc tranquille, même si l’intensité est manifeste. L’espace sonore est occupé au maximum par des effets étranges, de l’écho, une réverb’ persistante, et une cadence appuyée qui de temps à autres, se laisse aller à quelques blasts bien classiques.

Rien de négatif à dire donc, mais rien non plus de vraiment neuf sous la lune. IMPENETRABLE FURY reste dans des limites encore restreintes, et ne déborde pas du cadre. Mais pour une maquette, Through Sheer Will And Glory Above All affiche un visage très bien dessiné, avec les traits émaciés et la peau burinée. On se croirait parfois en plein space-opéra maléfique, cosmique et intriguant, et le voyage est donc suffisamment mouvementé pour ne pas avoir l’impression de faire du surplace avec fond vert maladroit.

Habile, expérimenté, documenté, le Black atmosphérique d’Eduardo Mora n’est certes pas le plus décalé du marché, mais il reste largement assez développé pour motiver les complétistes qui ne supportent pas de manquer une sortie de leur style préféré.           

         

Titres de l’album

01. Fury

02. Glory



par mortne2001 le 05/05/2025 à 19:34
70 %    97
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