Alors, Hard-Rock français qui en est mais pas que. Quoi, les SHAKA PONK ? Non, rassurez-vous, il n’y a pas qu’eux qui brouillent les pistes entre les styles pour développer le leur. Non que j’ai des griefs à formuler à leur encontre, puisque leur musique prend toute son ampleur live, mais tout le barnum publicitaire qui les entoure à tendance à me gonfler. J’aime le direct, le festif, le qui donne le sourire et l’envie de jumper, mais que la masse ne s’est pas encore approprié pour transformer les concerts en messe et tout ramener à des histoires de liesse. Beaucoup d’artistes se sont penchés sur la frontière entre Rock et Metal, mais peu sont parvenus à trouver une juste moyenne entre les deux, un compromis qui n’en soit pas un. Trop Pop à cause des mélodies, trop Hard à cause des riffs, et la balance est faussée, les plombs penchant trop d’un côté. Et comme à chaque fois qu’une question devient trop épineuse, on l’élude, et on fait ce qui semble être le plus opportun à ce moment-là. On se prend une CHARGE. Non, pas de celles qui laissent sur le flanc et qui effacent des souvenirs embarrassants au soleil levant, celle qui consiste à ingurgiter une bonne dose de musique plurielle, efficace, sensuelle, et qui n’a pas oublié qu’un bon album était d’abord constitué de chansons simples. Et le Rock, à la base, c’est quoi ? Une rébellion adolescente, un exutoire un peu crétin aux carcans d’après-guerre, une danse tribale, une confusion dans la communion, et ça, les musiciens de CHARGE l’ont très bien compris. Sauf qu’à l’écoute de Ain’t The One, certains fans de Sweet Lies risquent d’être surpris, puisque la tendance n’est pas à la radicalisation, mais bien à l’ouverture. Et en se plaignant, ils oublieraient bien vite que ce fameux premier album qu’ils vénèrent tant n’était rien de plus qu’une simple collection de démos, colle de deux EP’s qui depuis, font partie de l’histoire, mais celle du passé, pas de l’avenir.
Renouvelant la collaboration avec Francis Caste du studio Sainte-Marthe, CHARGE la sonne, et donne un aperçu de sa soif de live. Le quatuor aux deux bassistes (Ravin - basse solo et chant, Loïc - batterie, Satch’ - guitare et Lionnel - basse) a donc choisi de ne pas choisir et de laisser parler son inspiration, s’adaptant à l’époque pour en contredire la morosité ambiante. Et en nous offrant un second chapitre impeccable de groove, les parisiens frappent fort et détonnent dans le sérieux de la production actuelle. Leur Rock à cheval entre les influences à des airs d’auberge espagnole ouverte par les RED HOT pour y accueillir les FFF, les MINDFUNK, LE CRI DE LA MOUCHE, MUD, ALICE IN CHAINS, le fantôme de Jimi, Sinclair, les RATM et tous ceux qui n’ont pas vraiment eu envie dans leur vie d’une routine artistique les condamnant à l’ennui. Et ça tombe bien, parce que l’ennui est l’ennemi du bien, et que ce deuxième LP est plus que bien, il est mieux. Plus souple, plus joyeux, plus carré, plus soyeux, il caresse les mélodies dans le sens du poil, tout en tissant des liens connexes entre la rythmique la plus fusion possible et un chant roublard, mais authentique. Loin d’être un simple gimmick, ce duo de basse permet au quatuor de tisser des toiles sur lesquelles rebondissent des riffs tout autant inspirés par Frusciante que Poupaud, et d’approfondir leur son pour le rendre encore plus personnel. Entre exubérance et sincérité adolescente, CHARGE taille sa route, soignant sa copie pour obtenir la meilleure note possible. Pas pressés, les parisiens ont pris le temps de peaufiner chaque détail pour livrer neuf compositions au-dessus de tout soupçon, qui revisitent l’intimisme, l’hédonisme, le plaisir de jouer ensemble, et la perspective de concerts à venir qui feront perler la sueur. Résultat, Ain’t The One sonne aussi adulte que branleur indécrottable, et nous entraîne sur le dancefloor d’une boite qui laisse rentrer les thrasheurs en baskets et les cadres en costume impeccable.
Timing parfait, juste au-dessus de la demi-heure pour frapper fort et partir encore plus, mine de tubes qui unissent la rugosité du Metal, l’énergie du Rock et la souplesse de la Pop, et parfois, des velléités plus ambitieuses que la moyenne et un « 8 Miles Away » lâché comme étape cruciale sur le chemin de la maturité. C’est d’ailleurs amusant que le quatuor ait caché ses titres les plus agressifs et/ou ambiancés en fin de parcours, un peu comme s’ils souhaitaient d’abord qu’on remarque leur insouciance avant de prendre note de leur gravité. Et c’est pour ça qu’en fin de métrage, vous tomberez sur le plombé « Raging Eyes », trait d’union entre la jouissance d’un JANE’S ADDICTION et l’ombrage d’un METALLICA du vingt-et-unième siècle. Juste histoire de garder cette caution Metal qui semble importante ? Non, tout simplement parce que leurs propres goûts les ont mené là, et qu’ils n’ont pas l’intention d’aller contre leur nature de fans. Ce qui ne les empêche nullement de se la jouer collant et groovy sur le redondant « Red Journey » aux basses qui collent au plafond mais gardent les cheveux impeccables, ou d’oser l’uppercut Dance-Rock irrésistible sur le hit infernal « Ain’t The One ». En place, bien dans son époque et dans ses baskets, CHARGE la donne et ne fait pas semblant, pique au Funk des idées, à la Fusion des méthodes, à la Pop des harmonies qui détonnent, et au Rock de quoi carburer sans carbonne, et oublie les querelles de genre pour prêcher sa propre paroisse. Mais en grattant ce vernis de légèreté apparente, on trouve des choses très profondes, et des hommages déguisés à la scène alternative des nineties (« The Game That’s Made For Me »), des intrusions dans l’intimité d’une wah-wah ondulante des seventies qu’on trouble d’une projection Hard-Funk acidulée (« God For Ever More », le psychédélique n’est jamais très loin), et surtout, un feeling d’enfer qui n’a cure des étiquettes étriquées qui ne filent la triquent qu’aux tricards de l’inspiration.
Franchement, vous avez vraiment besoin de savoir dans quel annuaire référencer le numéro d’un pote que vous adorez ? Non, pas du tout, et les CHARGE de se mettre sur liste verte avec Ain’t The One pour que tout le monde, métalleux, poppers, romantiques et ravers, rêveurs et fêteurs puissent les appeler pour une party donnée au débotté. Un truc snappy qui donne la pêche, la bougeotte, mais surtout, un album qui tient la route et qui va leur permettre de la tailler. Une CHARGE à prendre sans craindre de gueule de bois, mais qui entraine quand même une addiction et vous laisse aux abois.
Titres de l'album :
01. Out Of My Life
02. Red Journey
03. Ain’t The One
04. The Game That’s Made For Me
05. God For Ever More
06. High Life
07. 8 Miles Away
08. Raging Eyes
09. Burning Slowly Around Me
Pour moi je vois c'est l'équivalent que de voir 2pac en hologramme (qui était homosexuel), peut-être même pire parce que l'illusion tiens mieux le coup, je reste sur cette position.
08/07/2025, 22:44
Les bénéfices du concert était entièrement reversés à une œuvre caritative. Aucun des groupes présents n'a palpé pour leur concert (en même temps c'était 20 minutes de live par groupe...). Après ça (...)
08/07/2025, 22:42
@SalmigondisJe sais pas si tu veux quelque chose qui fait plus l'unanimité j'ai vu Morbid Angel au bout et c'était de la merde, une prestation robotique au possible, j'ai pris plus de plaisirs sur des trucs plus locaux à la con. Il faut savoir tourn(...)
08/07/2025, 22:28
Mais quelle bande de clodos...tout le monde se branle du batteur sans déconner. Se faire du fric de cette manière c'est franchement pathétique. Massacra est mort et enterré...qu'il le reste pour conserver son statut CULTE. Honte &agrav(...)
08/07/2025, 21:54
Avant d'aller me faire voir ailleurs, je partagerai avec vous cet hommage Fernandelien :"Aux adieux de Black Sabbath, il tremblait pas mal d'la patte.Fais l'Ozzy, assis."
08/07/2025, 21:31
Ben tu m'étonnes, DPD, d'être passé à autre chose. En même temps, quand on a eu ces groupes là comme entités fétiches, on ne peut qu'aller de l'avant. C'est comme partir de zéro (je plaisante
08/07/2025, 21:26
Je comprends juste pas cette envie adolescente permanente de revoir ses groupes de jeunesse. Je veux dire je suis de la génération qui est passé par Korn Slipknot et compagnie mais je suis passé à autre chose.
08/07/2025, 19:55
Lors du dernier concert de Motorhead auquel j'ai assisté, Lemmy était... pathétique (mais pas loin). Et pourtant il était planté sur ses quilles. Alors jouer assis avec Parkinson en bandoulière ? Business is business, la machine à biftons DEVA(...)
08/07/2025, 19:23
@HumungusJe fais une exception pour Motörhead (que je n'apprécie pas plus que ça) parce que Lemmy était sous un haut dosage de drogue/alcool pour tenir le coup et pas s'écrouler sur une chaise.
08/07/2025, 17:31
Je vois pas ce qui est légendaire à un trubo grand-père qui tiens péniblement sur une chaise. Je dois manquer quelque chose. Pour ma part c'est autant ridicule que les concerts avec des stars mortes en hologrammes. Faut vraiment être con.
08/07/2025, 17:18
@LeMoustre : espèce d'abruti... le but du concert, outre le fait que c'était un évènement caritatif, c'était qu'Ozzy puisse faire des adieux en bonne et due forme à la scène, chose qu'il n'avait pas pu réaliser (...)
08/07/2025, 06:08
J'ai pas encore tout regarder mais y a t'il un groupe qui a joué le morceau Black Sabbath ?LeMoustre, pour ce concert je pense que l'émotion et la communion entre groupes et public était plus importante que le reste. A voir les vidéos j(...)
07/07/2025, 22:26
La dernière du Madman ! Déjà vu en live debout et il chantait moins bien que la !
07/07/2025, 18:34
@LeMoustre :Effectivement... Point de vue totalement respectable que celui de ne pas vouloir payer un prix de dingue pour mirer un show proche du pathétique.Mais perso, face à des légendes comme celles-ci, je mets mon impartialité de côté et (...)
07/07/2025, 17:42
Ozzy sur sa chaise hé ben.Bon l'âge nous aura tous mais bon quand même c'est pas cool de voir ça.Moi ça m'aurait emmerdé.Autant un Anthrax, un Maiden ont toujours la peche après tant d'années (quitte &a(...)
07/07/2025, 13:18
j'ai eu l'occasion de les voir en première partie de Seum mi Juin. vraiment bien prenant !
07/07/2025, 12:48
Je m'attendais vraiment pas à ce qu'Ozzy tiennent 30 min sur chacun de ses shows...Bon, on peut pas dire que c'était "beau" à voir mais si j'avais eu la chance de gauler une place, j'aurai tout de même été bien con(...)
07/07/2025, 07:36
Putain je suis fan de Slayer mais c'était bien dégueulasse. Ça devient une parodie. Et oui merci pour tout Ozzy et tommy.
06/07/2025, 21:25