On connaît le truc. Après avoir sorti un album et l’avoir promu un peu partout, on en ressort une version augmentée, avec quelques bonus plus ou moins pertinents, histoire de :
Donc, rien d’inhabituel de la part des anglais de COLLATERAL, d’autant que leur premier et unique album accuse aujourd’hui deux ans d’âge. Et comme le groupe n’a pas prévu de lui donner une suite avant 2023, il fallait bien occuper le terrain avec ce qu’on avait sous la main. Néanmoins, malgré le côté discutable du concept, admettons que la technique de COLLATERAL est plutôt sensée, et futée. Afin de ne pas trop rouler dans la farine ses aficionados, le combo a retravaillé le son, ajouté une ou deux petites surprises, et surtout, fait appel à nombre d’interventions extérieures de musiciens capés, ce qui évidemment, attise la curiosité.
Pour les étourdis de l’histoire Rock, Collateral, publié en 2020, a vite trouvé sa place sur les étagères des passionnés de Hard mélodique et nerveux. Il faut dire que l’album avait de l’allure, se montrait conséquent et terriblement convaincant, avec son mélange d’éducation rude à l’anglaise et de fluidité cool à l’américaine. On fredonne encore les refrains fédérateurs de morceaux comme « Mr. Big Shot » ou « Midnight Queen », et cette aisance musicale a permis au quintet de partir en tournée avec quelques cadors, dont RECKLESS LOVE, HEAT ou SKID ROW, et donc de roder son répertoire de scène jusqu’à devenir une référence de la nouvelle scène mélodique européenne.
Un excellent disque donc, faisant la nique à bien des productions Frontiers plus faibles, et qui deux ans plus tard n’a rien perdu de sa superbe. Et pour cause, puisque sa coiffure, son look et son maquillage ont bénéficié d’une mise à jour valable, le lifting permettant au passé de redevenir présent, au travers d’un travail de remixage et de remasterisation…mais pas que.
Conscients qu’un renouvellement sonore n’était sans doute pas suffisant pour justifier d’un second achat du même produit, les membres de COLLATERAL ont fait appel à quelques relations pour pimenter ce retour à l’actualité, et croyez-moi, la liste donne le vertige. Ainsi, on retrouve au casting les caméos de Jeff Scott Soto, Phil X, Joel Hoekstra, Danny Vaughn, Kee Marcello, Sari Schorr et bien d’autres, ce qui donne à ce remake des allures de fête de la grande famille Hard-Rock, autour du gâteau préparé par de jeunes loups prêts à mettre le monde à genoux.
Le gimmick a le mérite d’être original. Et entre BON JOVI, BONFIRE, MOTLEY CRUE, WIG WAM, ECLIPSE et autres références mélodiques incontournable, Re-Wired rebranche la prise, assume ses influences, et se fait plaisir en très bonne compagnie. Evidemment, les morceaux étaient déjà suffisamment forts pour tenir debout par eux-mêmes, mais ces featurings apportent une plus-value non négligeable, et intéresseront sans doute ceux passés à côté de l’histoire en 2020. Et je ne saurais que trop conseiller à ces retardataires de se jeter sur Re-Wired, qui s’avère encore plus attachant dans sa version actualisée.
Entre Heavy soft et Hart mordant, COLLATERAL confirme son statut de valeur montante, et aligne les tubes, entre la férocité Rock d’un « Lullaby », l’énergie street de « Won’t Stop Me Dreaming », la tendresse rapide mais sincère de « In It For Love », et le romantisme SKID ROW de « Get Back To You ». Toujours aussi addictives, les chansons respirent de nouveau, et profitent d’un nouveau mix plus ample, qui équilibre à merveille l’instrumental sans que le chant n’empiète trop dessus.
Angelo Tristan, chanteur de la formation, s’avoue d’ailleurs ravi de l’entreprise. Il affirme même que Re-Wired sonne comme le premier album aurait dû sonner dès le départ, et que l’apport de noms fameux n’a pas uniquement servi d’astuce promotionnelle, loin de là. Il pense même que cette nouvelle jeunesse éclaire cette mise en jambe d’une lumière plus flatteuse, et permet à son groupe de boucler la boucle avant d’avancer l’année prochaine avec une suite bientôt mise en chantier.
Et en cerise sur le fameux gâteau, COLLATERAL nous propose son dernier single, « Sin In The City », judicieusement placé en fin de parcours, histoire de clore l’album sur une touche inédite. C’est assez malin, eu égard au caractère très accrocheur de la composition en question, et ça met en appétit pour la suite des évènements. Suite que l’on attend de pied ferme.
Titres de l’album :
01. Merry Go Round (feat. Kelby Ray)
02. Mr. Big Shot (feat. Jeff Scott Soto)
03. Promiseland (feat. Phil X)
04. Midnight Queen (feat. Danny Vaughn)
05. About This Boy (feat. Sari Schorr)
06. Lullaby (feat. Joel Hoekstra)
07. Won’t Stop Me Dreaming (feat. Kee Marcello, Helen Hurd)
08. In It For Love (feat. Rudy Sarzo)
09. Get Back To You (feat. Paul Jackson)
10. Sin In The City
Putain je suis fan de Slayer mais c'était bien dégueulasse. Ça devient une parodie. Et oui merci pour tout Ozzy et tommy.
06/07/2025, 21:25
Oui c'est bien beau mais étaient ces gars durant l'ère Obama ou il a absolument tout trahis ? Trump on connait son histoire personnelle et ses financements. c'est sans surprise..
06/07/2025, 14:20
Pardon pour les fautes, mais quitte à écouter ce genre de trucs, Anna von Hausswolff le faisait beaucoup mieux il y a 10 ans. C'est ce qu'on appelle l'avant-garde je suppose.
05/07/2025, 06:51
Le problème de de Kayo Dot c'est qu'il dépend de l'envie du moment de Toby Driver et de qui l'entoure, tu peux avoir un album de drone/post-rock suivit d'un album de death metal, il n'y a pas de groupe et aucune identité. C'est dommage parce(...)
05/07/2025, 06:47
Merci à Clawfinger pour ce grand moment de transgression validée par l’ordre moral dominant. C’est rassurant de voir que la “rébellion” moderne consiste à tirer sur une cible usée jusqu’à la corde, avec des punchlines dignes (...)
04/07/2025, 07:16
Il tourne pas mal chez moi ce disque, et c'était un vrai plaisir de revoir le groupe live récemment après les avoir un peu mis de côté. Un autre concert en tête d'affiche ne serait pas de refus !
03/07/2025, 16:57
Morceau décevant et sans surprise. La présence de Chris Kontos dans le groupe y fait pour beaucoup dans mon intérêt pour ce retour, mais pour le moment bof.
03/07/2025, 16:47
Je n'ai jamais aimé ce groupe, mais j'étais passé devant durant un Hellfest et en effet c'était juste insupportable toutes ces harangues (littéralement toutes les 10 secondes). Moi je m'en beurre la raie, mais pour les fans ça doit &ec(...)
03/07/2025, 12:55
Vu à Toulouse et je n'ai pas du tout accroché, pourtant vu 2 ou 3 fois depuis 2005. Et j'avais bien aimé. Rien ne surnage, ça bastonne mais pour moi aucuns titres ne sort du lot.Par contre j'ai adoré Slapshot
02/07/2025, 16:01
Votre article sur le kintsugi est un véritable hommage à l’art de reconnaître la beauté dans la fragilité et les cicatrices : mentionner son origine au XVe siècle et sa philosophie wabi‑sabi renforce(...)
02/07/2025, 15:38
@Abrioche91 : la canicule t'a trop tapé sur la tête, mon pauvre vieux. Parce que se faire à répondre aux trolls, je n'avais plus vu ça depuis VS.
02/07/2025, 12:25
@Ultra Pute, t'es bien limité comme garçon. Et tu dois sacrément bien te faire chier pour venir commenter connement ce que les autres écrivent.Moi aussi, j'aime bien les commentaires gratuits (la preuve) mais je suis surtout là pour commenter l&(...)
02/07/2025, 08:50