Ô surprise incroyable. Sortie Frontiers, mois d’août, et une fois n’est pas coutume, une déviation des sentiers battus de production pour le label italien. Ô ironie quand tu nous tiens, puisque ce groupe répond au contraire à toutes les entrées du cahier des charges de la chaumière de ce cher Serafino. Et donc, énumération :
Frontiers n’aime rien tant que ces musiciens capés se décidant à faire un bout de chemin ensemble. Mais pour une fois qui n’est pas toujours coutume, ce supergroupe en est un et surtout, possède une identité forte, loin des productions standardisés de ce label qui fait souvent tourner la presse à CD dans le vide en recopiant des matrices déjà utilisées par le passé. Alors, qui dit supergroupe dit super musiciens, et GENERATION RADIO est une sorte d’Avengers du Rock mélodique, avec en ses rangs, des artistes mythiques faisant/ayant fait partie de groupes au rayonnement majeur. Mais jugez par vous-même :
Jay Demarcus des RASCAL FLATTS, groupe Country multi-platine, Jason Scheff, bassiste/chanteur de CHICAGO, Steve Ferrone, batteur de longue date de TOM PETTY & THE HEARTBREAKERS, mais aussi session-man pour DURAN DURAN, Michael JACKSON et une poignée d’autres, Chris Rodriguez, guitariste de studio pour Garth BROOKS, Kelly CLARKSON, Amy GRANT, Michael W. SMITH, Kenny LOGGINS, ou Reba MCENTIRE, Tom Yankton lui aussi guitariste des RASCAL FLATTS et de CHICAGO, et l’incontournable et lien avec Frontiers Deen Castronovo, batteur/chanteur chez JOURNEY, mais aussi artiste solo à la voix magnifique. Pas mal comme CV pour un groupe qui pourtant, joue le profil bas et la nostalgie humble. La preuve ? Ce nom, choisi sciemment, qui nous ramène à la grande époque des radios FM américaines qui se faisaient un malin plaisir de passer du Classic Rock et du Rock FM/AOR sur leurs ondes.
Le but de ce jeu qui ne connait que des vainqueurs ? Confronter les expériences et les univers de ces musiciens extraordinaires, pour pondre une œuvre qui serait devenue un classique si elle était sortie dans les années 80. Car grâce à leur talent, à leurs capacités d’interprètes mais aussi de compositeurs, ces vétérans de la scène nous offrent un disque truffé de hits, allusif à toutes les fragrances Rock et Hard des années 80, une sorte de juke-box géant, totalement gratuit, qui nous ramène des décennies en arrière. On sent évidement quelques traces d’évidences historiques, avec des clins d’œil constants adressés à JOURNEY, CHICAGO, mais aussi Henry Lee SUMMER, Richard MARX, soit la quintessence d’une époque révolue qui fait encore rêver les quinquagénaires et sexagénaires qui n’ont pas totalement oublié leur adolescence.
L’entreprise était ambitieuse et le chantier énorme, mais autant reconnaître que ce Generation Radio pousse la réussite bien au-delà des espérances les plus folles. Et même si la salve de sorties aoûtiennes de Frontiers a délibérément joué la carte old-school, GENERATION RADIO s’impose en leader incontestable et ce pour diverses raisons, dont certaines déjà énoncées. Et à peine « Why Are You Calling Me Now » entamé, on comprend que le voyage va être délicieux (et déjà rythmé par un mini-solo de la pieuvre Castronovo), et qu’il risque de nous ramener dans le giron d’un album comme Repeat Offender de Richard MARX.
Mais pas (trop) d’inquiétude hard-rockeur avide de sensations et de décibels, car GENERATION RADIO a aussi pensé à toi, sans chasser son naturel qui serait revenu au galop. Mais il te fera plaisir sous son visage le plus Rock, avec une distorsion contrôlée, et des tubes comme « All Night To Get There », ou le superbe « Smoking » que DEF LEPPARD, SLAUGHTER et autres représentants Hair-Metal des eighties auraient pu se partager avec le DEL AMITRI le plus sensuel du groove.
Beaucoup de sincérité, du professionnalisme impressionnant, pas mal de ballades, mais des mélodies à tomber par terre, des voix envoutantes, des parties de claviers très digestes, et une science de la production et des arrangements incroyable. Avec du métier derrière eux, ces musiciens nous prouvent qu’ils sont encore capables de s’amuser ensemble, loin des responsabilités de leur poste habituel.
Entre Pop ciselée AOR et Rock de stade joué dans un pub, GENERATION RADIO est avant tout un plaisir collectif qui nous en donne beaucoup. Ces chansons ne sont pas de simples flatteries ou brossage d’ego, mais bien de véritables hymnes, qui auraient pu voir le jour il y a une grosse trentaine d’années. Entre Pop-Rock psychédélique (« Waiting On Your Sunshine »), sensibilité en mid tempo à fleur de peau (« Lights Go Out In Paradise », très JOURNEY évidemment), et au-revoir les yeux embués par l’émotion (« Finally Got It Right »), Generation Radio est un gigantesque tuner branché sur le paradis des harmonies, et sans conteste une sortie très importante pour tous les fans de Rock FM et de légendes encore vertes.
De quoi éteindre la radio actuelle pour se brancher sur celle du passé.
Titres de l’album :
01. Why Are You Calling Me Now
02. Angels
03. All Night To Get There
04. I Hope You Find It
05. Time To Let It Go
06. Lights Go Out In Paradise
07. Don’t Go
08. Smoking
09. Anything But Us
10. Waiting On Your Sunshine
11. Finally Got It Right
Je m'attendais vraiment pas à ce qu'Ozzy tiennent 30 min sur chacun de ses shows...Bon, on peut pas dire que c'était "beau" à voir mais si j'avais eu la chance de gauler une place, j'aurai tout de même été bien con(...)
07/07/2025, 07:36
Putain je suis fan de Slayer mais c'était bien dégueulasse. Ça devient une parodie. Et oui merci pour tout Ozzy et tommy.
06/07/2025, 21:25
Oui c'est bien beau mais étaient ces gars durant l'ère Obama ou il a absolument tout trahis ? Trump on connait son histoire personnelle et ses financements. c'est sans surprise..
06/07/2025, 14:20
Pardon pour les fautes, mais quitte à écouter ce genre de trucs, Anna von Hausswolff le faisait beaucoup mieux il y a 10 ans. C'est ce qu'on appelle l'avant-garde je suppose.
05/07/2025, 06:51
Le problème de de Kayo Dot c'est qu'il dépend de l'envie du moment de Toby Driver et de qui l'entoure, tu peux avoir un album de drone/post-rock suivit d'un album de death metal, il n'y a pas de groupe et aucune identité. C'est dommage parce(...)
05/07/2025, 06:47
Merci à Clawfinger pour ce grand moment de transgression validée par l’ordre moral dominant. C’est rassurant de voir que la “rébellion” moderne consiste à tirer sur une cible usée jusqu’à la corde, avec des punchlines dignes (...)
04/07/2025, 07:16
Il tourne pas mal chez moi ce disque, et c'était un vrai plaisir de revoir le groupe live récemment après les avoir un peu mis de côté. Un autre concert en tête d'affiche ne serait pas de refus !
03/07/2025, 16:57
Morceau décevant et sans surprise. La présence de Chris Kontos dans le groupe y fait pour beaucoup dans mon intérêt pour ce retour, mais pour le moment bof.
03/07/2025, 16:47
Je n'ai jamais aimé ce groupe, mais j'étais passé devant durant un Hellfest et en effet c'était juste insupportable toutes ces harangues (littéralement toutes les 10 secondes). Moi je m'en beurre la raie, mais pour les fans ça doit &ec(...)
03/07/2025, 12:55
Vu à Toulouse et je n'ai pas du tout accroché, pourtant vu 2 ou 3 fois depuis 2005. Et j'avais bien aimé. Rien ne surnage, ça bastonne mais pour moi aucuns titres ne sort du lot.Par contre j'ai adoré Slapshot
02/07/2025, 16:01
Votre article sur le kintsugi est un véritable hommage à l’art de reconnaître la beauté dans la fragilité et les cicatrices : mentionner son origine au XVe siècle et sa philosophie wabi‑sabi renforce(...)
02/07/2025, 15:38
@Abrioche91 : la canicule t'a trop tapé sur la tête, mon pauvre vieux. Parce que se faire à répondre aux trolls, je n'avais plus vu ça depuis VS.
02/07/2025, 12:25
@Ultra Pute, t'es bien limité comme garçon. Et tu dois sacrément bien te faire chier pour venir commenter connement ce que les autres écrivent.Moi aussi, j'aime bien les commentaires gratuits (la preuve) mais je suis surtout là pour commenter l&(...)
02/07/2025, 08:50