Petit en-cas entre deux chroniques plus conséquentes, avec l’EP des américains de LIFE CYCLES, qui malgré leur nom n’ont pas grand-chose à voir avec le morceau éponyme de WATCHTOWER. Pas question de Thrash progressif ou de Jazz ciselé ici, mais plutôt de Hardcore salement métallique, et remonté comme une comtoise suisse. Digne produit de son époque, Blistered Earth nous propose donc cinq morceaux pour moins d’un quart d’heure, et cette concision est tout à l’honneur de ces américains se définissant eux-mêmes comme chantres du Southeast Metal.
Jeremy Cuevas (chant), Xavier Rios (batterie), Chris Buckner (guitare) et Christoph (basse) ne cherchent donc pas Medhi dans le Bronx, et animent d’une saine rage leur musique percussive et classique. Dans un registre très recherché par les amateurs de Hardcore qui ne crachent pas sur un brin de virilité supplémentaire, Blistered Earth développe de beaux arguments formels pour convaincre son public potentiel. On est immédiatement pris par cette production épaisse et dense, qui accentue encore plus la dangerosité des riffs, et par cette conviction purement Metal qu’un chant salement street et Hardcore vient renforcer de ses harangues très convaincantes. A la limite d’un crossover assumé et d’un Thrash féroce, les quatre américains butinent donc toutes les fleurs du mal, rappellent les miraculeux JUDGE, les MDC, mais aussi BIOHAZARD, EXILE, et d’autres exemples plus ou moins fidèles, mais imposent leur patte que cet EP qui frappe fort, vite, et qui se barre dare-dare.
Envoyez-vous pour goûter le terrifiant et rapide « Blistered Earth », encore plus Thrash et poilu qu’un side-project Black Metal de Phil Anselmo. Mais rassurez-vous d’un autre côté : les LIFE CYCLES ne sont pas qu’une bête assemblée de gros bourrins jouant les fiers à bras dans un bar avec leur matos, et savent aussi se servir de la mélodie pour provoquer le malaise. On sent par exemple l’importance du SUICIDAL de la fin des eighties sur le très séduisant « Return of the Creature », et son solo digne du Rocky George le plus inspiré, et cet intermède ombrageux permet de reprendre son souffle après trois bourre-pif bien saignants.
Bourrins donc, avec un sens de l’à-propos rythmique indiscutable (la double grosse caisse écrasante de « Evil Desire »), mais intelligents, et aptes à composer des morceaux vraiment fédérateurs. On imagine sans peine l’impact de ces parpaings en live, là où le groupe prendra toute sa dimension. Loin de la linéarité du Hardcore métallique le plus lénifiant et monolithique, LIFE CYCLES joue le côté versatile dans les détails, et ose cinq morceaux différents aux inflexions personnelles.
J’avoue une préférence pour le title-track et ce final dantesque et féroce comme un pitbull affamé, mais l’ensemble du EP vaut méchamment le détour, et montre les dents sans faire semblant d’être méchant. Cet EP est un concentré de ressentiment, un résumé de la haine de la rue, et une démonstration de style qui vaut bien des discours plus ambitieux. De quoi attendre patiemment la suite de ces aventures l’écume aux lèvres, rêvant d’en découdre avec quelques petits bobos s’étant égarés dans les quartiers les plus malfamés de la ville.
Une façon assez directe de dire « j’encule le boulgour, le quinoa, les brunchs, et les petits polos sur les épaules ».
Titres de l’album:
01. Frozen In Hell
02. Eternal Flame
03. Blistered Earth
04. Return of the Creature
05. Evil Desire
Putain !Si j'avais été au jus de cette date, j'aurai fait le déplacement boudiou...Pis je vois que tu causes de BARABBAS à Nancy ?!Et c'est... ... ... Ce soir.Re-Putain !
25/04/2024, 13:28
25/04/2024, 12:44
ça me fait penser à moi ivre mort parodiant Maurice Bejart, sur fond de Stravinski. Plus glucose, tu meurs. Mauriiiiice !
25/04/2024, 10:28
Mes confuses malgré mon instinct qui tapait dans le juste, rien avoir avec le gaillard à qui je pensais.
24/04/2024, 14:26
Vu récemment avec Napalm Death, et ça faisait plaisir de voir que beaucoup de gens connaissent leur Histoire du Death Metal car il y avait de vrais fans. Surtout, la formule D-Beat basique et efficace du père Speckmann fonctionne bien en live
23/04/2024, 09:55
Excellent disque avec un gros point fort sur le riffing atomique. La pochette m'évoque clairement celle de Nothingface, version bio-mécanique
22/04/2024, 18:04
Ca fleure bon le vieux Kreator période Pleasure to Kill ! Prod' crade, aux antipodes des trucs surproduits de certains groupes et quand ça speede, ça rigole pas.
21/04/2024, 19:52
Là clairement le label est dans son droit à 100%. Warner a racheté l'ancien label de Kickback, ils en font ce qu'ils veulent du catalogue. Après, l'élégance, une telle multinationale elle s'en beurre la raie. Mais je peux comprendre qu(...)
20/04/2024, 23:36
Mouiii, pas faux. Les gonzes ont signé.Mais ça me rappelle Peter Steele qui avait voulu défenestrer un type dans les bureaux de Roadrunner après avoir découvert que le label ressortait les albums de Ca(...)
20/04/2024, 20:06
Attention, les mecs ne se font pas "enfler". C'est juste que Warner ne leur a pas demandé leur avis pour rééditer le bazar et les mecs parlent donc d'édition pirate, alors que Warner a bien les droits sur le disque. Après, Kickback, ce ne son(...)
20/04/2024, 06:26
Non bien sûr je plaisantais, M'sieur Heaulme. Un artiste qui se fait enfler a mille fois raison d'en parler ! Et je sais malheureusement de quoi je parle.Respect pour Kickback. Content que tu les pu voir ce docu.
19/04/2024, 18:08
@Tourista :- "On s'en cogne"Bah non...- Tu t'es achement bien rattrapé avec ce docu qui était totalement passé à côté de mes radars.Exceptionnel.C'est pas C8 qui passerait ça bordel...
19/04/2024, 15:54
Au lieu d'aller baiser des gamines et des ladyboys à Bangkok, Stephan aurait dû apprendre à lire les contrats qu'il signe.
19/04/2024, 15:20
On s'en cogne. Non j'en profite juste pour dire à ceux qui ne l'auraient pas encor(...)
19/04/2024, 07:52