Si pour vous, le Metal, ce sont avant tout des chaînes, des clous, des regards menaçants, des riffs simples mais perçants, et surtout, une inspiration remontant à la première moitié des années 80, alors DESTRUCTOR est sans aucun doute possible votre héros le plus attachant. Il faut dire que ce groupe de l’Ohio n’y est jamais allé avec le dos de la cuillère, sortant des albums francs du collier, avec toujours cette attitude bravache et cette ambiance de quincaillerie spécialisée dans les clous les plus pointus.
Né en 1984, le groupe n’a pas traîné à exposer ses vues sur un Heavy Metal tirant sur le Power ou le Thrash, et le classique Maximum Destruction reste l’un des témoignages les plus sincères d’une passion jamais remise en cause. Même après une reformation que peu de gens attendaient dans les années 2000.
Nick Annihilator, Matt Flammable, Dave Overkill et Tim Hammer sont de retour aujourd’hui avec un cinquième album sous le bras, très proche des quatre premiers, mais toujours animé par cette hargne remarquable. No prisoners, telle pourrait être la devise du quatuor, qui depuis Forever in Leather, aveu de fascination cuir, fend les eaux internationales pour aborder les navires marchands afin de les délester de leur chargement.
Blood, Bone, and Fire n’est rien d’autre que ce que son titre engage. Un festival d’hymnes à hurler le point levé, une collection de killers à faire regretter à DESTRUCTION ses cartouchières laissées au clou, et à ranimer l’esprit d’un EXCITER soudainement capable de soigner des mélodies imparables sans perdre de sa puissance nucléaire. Une fête ininterrompue à la gloire des plaisirs les plus crus, quelque part entre l’USPM et le Heavy européen, boosté d’une énergie typiquement américaine et canadienne, pour aller se frotter à tous les sous-genres possibles. Sans toutefois se vendre sur des arguments fallacieux ou en recyclant des plans tièdes et peu savoureux.
DESTRUCTOR est tout ce que le True Metal incarne. Une sincérité qu’on ne peut remettre en doute, une technique mise au service de l’efficacité, et une facilité déconcertante à embarquer le fan dans un voyage au travers des décennies, pour y rencontrer les RUNNING WILD, LAAZ ROCKIT, AGENT STEEL, IRON ANGEL, AT WAR et autres WARRANT.
Et ce voyage est en tout point délicieux, car préparé par des esthètes passionnés par les petits coins méconnus qui offrent un point de vue unique. Bien que rustres dans les apparences, les quatre musiciens connaissent très bien leur boulot, et cachent sous les grimaces et ferraille de rigueur un cœur qui bat pour le Heavy Metal.
Depuis la première moitié des années 80, les obsessions n’ont pas changé, et cette superbe pochette le souligne avec beaucoup de pertinence. On imagine sans peine ces traitres à la cause se faire rosser puis bouillir par ce chevalier aux quatre bras musclés, qui n’accepte aucune excuse False Metal en vogue. Alors, si la nostalgie opère à plein régime, comme les turbines d’un paquebot de croisière, si les allusions sont légion et si le parfum de la jeunesse sent parfois un peu fort, le résultat n’en est pas moins enivrant, excitant, entraînant et galvanisant. D’autant que la bande a joué la concision avec une petite demi-heure de jeu.
Et ceux qui ont suivi l’affaire depuis la reformation de 1999 ne seront guère surpris par ce qu’ils entendront. Dans la plus droite lignée de Decibel Casualties et Back in Bondage, Blood, Bone, and Fire joue les gros bourrins pour révéler des traits beaucoup plus fins. Catapulté dans le chaudron du Power Metal US, l’auditeur sentira le roussi, pour sûr, mais sera ravi de réchauffer ses badges au feu d’une passion dévorante pour la franchise Heavy la plus classique. « Blood, Bone, and Fire » donne d’ailleurs le ton de l’affaire, de son tempo à la EXCITER, et de ses riffs les plus Bay-Area possible.
Alternant le tempo, affolant les compteurs, DESTRUCTOR continue donc son entreprise de destruction systématique de l’élitisme artistique, pour nous livrer un album bourré à craquer de guitares remontées et de coups de caisse claire qui sont autant de tirs de sommation.
Aussi fou et violent que Maximum Destruction, la maturité et la production en plus, Blood, Bone, and Fire vous frappe le crane avec un gros fémur, et attend de voir le sang couler sur votre visage. Incroyablement catchy, ce cinquième tome de la saga est passionnant, torride, intense, et laisse un délicieux goût de viande tarare dans la bouche, et des échos en mi dans les tympans.
Si « Iron Clad » ne vous explose pas les esgourdes, si « Storm Upon the World » ne vous marche pas sur les pieds de ses bottes cloutées, si le mid tempo de « Depths of Insanity » ne vous fait pas valser sur les chemins l’air guilleret, et si « Heroic Age » ne provoque pas un hélicoptère de tignasse vous débarrassant de toute croute de crasse, alors, je ne peux rien pour vous. Vous n’êtes sans doute pas assez Metal pour apprécier cet album, ou la nostalgie vous laisse indifférent.
Les autres, ralliez-vous au pavillon DESTRUCTOR si ce n’est déjà fait, et voguez sur les mers à la recherche d’un pauvre navire en perdition qui n’opposera guère de résistance. Et même le RUNNING WILD de l’époque pirate et tête de mort pourrait craindre cette horde de barbares éduqués. C’est dire si leur drapeau a de quoi impressionner.
Titres de l’album:
01. Blood, Bone, and Fire
02. Iron Clad
03. Storm Upon the World
04. Never Surrender
05. Depths of Insanity
06. The Calling
07. Heroic Age
08. Hammering the Steel
09. Dominate
PAR-FAIT !!! !!! !!!
Ridicule.
@Jus de cadavreGenre ils on payés les frais de déplacement et l'hôtel, me fait pas rire, les enfoirés part 2. Au moins le juif Patrick Bruel tiens debout.
09/07/2025, 01:12
Très bon album avec 3/4 titres vraiment excellent et un bon niveau global.Quelques Slayeries comme sur Trigger Discipline mais rien de méchant. D'autant que le titre Gun Without Groom est vraiment terrible, en effet. Un très bon cru
08/07/2025, 23:59
Pour moi je vois c'est l'équivalent que de voir 2pac en hologramme (qui était homosexuel), peut-être même pire parce que l'illusion tiens mieux le coup, je reste sur cette position.
08/07/2025, 22:44
Les bénéfices du concert était entièrement reversés à une œuvre caritative. Aucun des groupes présents n'a palpé pour leur concert (en même temps c'était 20 minutes de live par groupe...). Après ça (...)
08/07/2025, 22:42
@SalmigondisJe sais pas si tu veux quelque chose qui fait plus l'unanimité j'ai vu Morbid Angel au bout et c'était de la merde, une prestation robotique au possible, j'ai pris plus de plaisirs sur des trucs plus locaux à la con. Il faut savoir tourn(...)
08/07/2025, 22:28
Mais quelle bande de clodos...tout le monde se branle du batteur sans déconner. Se faire du fric de cette manière c'est franchement pathétique. Massacra est mort et enterré...qu'il le reste pour conserver son statut CULTE. Honte &agrav(...)
08/07/2025, 21:54
Avant d'aller me faire voir ailleurs, je partagerai avec vous cet hommage Fernandelien :"Aux adieux de Black Sabbath, il tremblait pas mal d'la patte.Fais l'Ozzy, assis."
08/07/2025, 21:31
Ben tu m'étonnes, DPD, d'être passé à autre chose. En même temps, quand on a eu ces groupes là comme entités fétiches, on ne peut qu'aller de l'avant. C'est comme partir de zéro (je plaisante
08/07/2025, 21:26
Je comprends juste pas cette envie adolescente permanente de revoir ses groupes de jeunesse. Je veux dire je suis de la génération qui est passé par Korn Slipknot et compagnie mais je suis passé à autre chose.
08/07/2025, 19:55
Lors du dernier concert de Motorhead auquel j'ai assisté, Lemmy était... pathétique (mais pas loin). Et pourtant il était planté sur ses quilles. Alors jouer assis avec Parkinson en bandoulière ? Business is business, la machine à biftons DEVA(...)
08/07/2025, 19:23
@HumungusJe fais une exception pour Motörhead (que je n'apprécie pas plus que ça) parce que Lemmy était sous un haut dosage de drogue/alcool pour tenir le coup et pas s'écrouler sur une chaise.
08/07/2025, 17:31
Je vois pas ce qui est légendaire à un trubo grand-père qui tiens péniblement sur une chaise. Je dois manquer quelque chose. Pour ma part c'est autant ridicule que les concerts avec des stars mortes en hologrammes. Faut vraiment être con.
08/07/2025, 17:18
@LeMoustre : espèce d'abruti... le but du concert, outre le fait que c'était un évènement caritatif, c'était qu'Ozzy puisse faire des adieux en bonne et due forme à la scène, chose qu'il n'avait pas pu réaliser (...)
08/07/2025, 06:08
J'ai pas encore tout regarder mais y a t'il un groupe qui a joué le morceau Black Sabbath ?LeMoustre, pour ce concert je pense que l'émotion et la communion entre groupes et public était plus importante que le reste. A voir les vidéos j(...)
07/07/2025, 22:26
La dernière du Madman ! Déjà vu en live debout et il chantait moins bien que la !
07/07/2025, 18:34
@LeMoustre :Effectivement... Point de vue totalement respectable que celui de ne pas vouloir payer un prix de dingue pour mirer un show proche du pathétique.Mais perso, face à des légendes comme celles-ci, je mets mon impartialité de côté et (...)
07/07/2025, 17:42
Ozzy sur sa chaise hé ben.Bon l'âge nous aura tous mais bon quand même c'est pas cool de voir ça.Moi ça m'aurait emmerdé.Autant un Anthrax, un Maiden ont toujours la peche après tant d'années (quitte &a(...)
07/07/2025, 13:18
j'ai eu l'occasion de les voir en première partie de Seum mi Juin. vraiment bien prenant !
07/07/2025, 12:48