Quatre ans après leur premier album, les américains de MANIACAL FORCE reviennent nous en mettre un coup avec un EP cinq titres. Une option somme toute raisonnable, et qui semble indiquer qu’un second chapitre est en préparation. En attendant du plus consistant, cette mise en bouche est tout à fait respectable, et saura rassasier tous les amateurs de Death Metal joué Thrash, et l’inverse.
Chris Wallin (basse), Braeden Telstad (batterie), Brett Emerson (guitare) et Nicholas Thole (guitare/chant) connaissent donc bien la chanson, qu’ils hurlent depuis 2016. Si leur discographie est encore mince, leur énergie est quant à elle au maximum, avec une poussée constante dans la brutalité, et quelques accès de finesse lorsque les breaks le réclament.
On encaisse donc une grosse secousse, principalement par l’entremise de la frappe d’un batteur omniprésent qui survole son kit avec l’aisance d’un bucheron canadien. Mais les deux guitares ne sont pas en reste, et ne se contentent pas des riffs réchauffés de la scène Death US. Assez proche d’une version plus sage et propre d’INCUBUS/OPPROBRIUM, Blood, Guts, and Steel n’est peut-être pas l’EP le plus sanglant de ce mois d’avril, ni celui qui fait gicler la tripaille, mais son contenu résolument Metal se hisse à un niveau plus qu’enviable.
« Flattened » peut même prétendre au titre de hit Death/Thrash de ce premier semestre. Dans un registre DEMOLITION HAMMER, SADUS et autres bouchers toujours mécontents, ce morceau est un véritable travail d’orfèvre, avec solo qui brille, double grosse caisse qui vrille, et chant grognon qui pille. L’effet est donc bœuf, la pilule facile à avaler, et la progression notable, même si Depraved Existence, sorti il y quatre ans était déjà très solide.
L’ambiance, surchauffée, la technique, affutée, l’envie, décuplée, tout contribue au succès d’un format moyen qu’on aurait aimé plus déployé. Le temps passe très vite en compagnie de ces résidents du Minnesota, qui alternent entre bestialité clinique et brutalité civique. La collection de riffs, impressionnante, permet d’imprimer à chaque titre un filigrane personnel, sans pour autant perdre l’auditeur dans les couloirs de la redondance.
Et alors que certains cadors du genre commencent à s’épuiser et publier des disques dispensables, le quatuor ose des plans vraiment accrocheurs, salement méchants, et vilainement velus. Couin éloigné du CANNIBAL CORPSE le plus musical, MANIACAL FORCE est en effet une force à prendre en compte, et « Pasted on the Pavement » de présenter les qualités les plus furieuses d’un groupe sûr de son fait.
Tout le monde sait à quel point il est difficile d’être agressif et catchy à la fois. Pourtant, Blood, Guts, and Steel relève le défi avec brio, et se montre beaucoup plus passionnant que le dernier DEICIDE. Les figures acrobatiques se succèdent, la méchanceté s’incruste, et les croutes tombent des chevelures lorsque le cou entame une rotation sur plusieurs minutes. Adeptes de l’accélération Thrash qui tue dans un contexte Death qui sue, les musiciens nous en donnent pour notre argent, et ne crachent pas sur un brin d’attitude Punk lorsque la joie montre le bout de son sourire sadique (« Blood, Guts and Steel »).
« Prisoner of the Highway », guilleret comme un communiant sous la robe d’un prêtre, clôt les débats avec une belle fermeté, et se permet même une petite mélodie fantaisiste pour alléger le repas. Pour la petite anecdote, ce dernier titre est en fait une reprise de Ronnie MILSAP, ce qui explique ce soudain entrain à la AT THE GATES meets Top of the Pops. Une surprise qui comblera les plus érudits d’entre vous, et ceux que la Country-Pop des eighties passionnent, et qui permet à cet EP de prendre une petite plus-value.
Mais les quatre morceaux originaux valent largement le détour, et MANIACAL FORCE revient très fort aux avant-postes de la scène Death/Thrash US. On attend maintenant une confirmation en deuxième longue-durée, qui risque si j’en juge par ce que je viens d’entendre d’être une des révélations de l’année. 2024 ou 2025. Mais magnez-vous quand même.
Titres de l’album:
01. Haulin’ Dead
02. Flattened
03. Pasted on the Pavement
04. Blood, Guts and Steel
05. Prisoner of the Highway
Le troll DPD (quel beau nom !) en tête de gondole dans la fosse. Comment c'est possible ça genre de gus ?
11/07/2025, 13:36
Mdr y'en a qui ont un niveau de goûts musicaux digne de la fosse des Mariannes. JPP de lol quand je lis ça Tout est dit.
11/07/2025, 13:34
@Humungus : mdr. On s'est compris.@Buckdancer : oui j'imagine que tu as raison
11/07/2025, 13:32
Un troll sur metalnews.fr c'est comme un exibitioniste dans le désert, il peut arriver à capter l'attention de quelqu'un de temps en temps mais tu sens que niveau stratégie c'est pas optimal.
11/07/2025, 13:28
Le Hellfest n'est plus qu'un fest mainstreem comme tant d'autres et n'a plus rien à voir avec ses origines.Le nombre de blaireaux au M2 y est devenu affolant au point qu'il n'y a que ça.Pour ma part, je préfère aller dans les(...)
11/07/2025, 12:42
Deafheaven > Black Sabbath d'ailleurs, aucune hésitation. quelle chanson de Black Sabbath atteint le niveau d'intensité de Dream House ?
10/07/2025, 21:43
T'aimes ça hein le cuir et le metal salace, je préfère Patrick Sébastien, je le trouve moins pédé. Le petit bonhomme en mousse on s'en rappelle, ça c'est une chanson qu'on oublie pas, comme ce que te chantais ta maman..
10/07/2025, 21:36
@DPD : putain, cette merde de Chat Pile, de la noise bâtarde gay friendly qui pompe Godflesh et Korn. Et dans un autre post, tu parles de Deafheaven. Mais mec, arrête de donner des leçons et va donc faire une Bun Hay Mean.
10/07/2025, 21:20
Et ce qui s'est fait de marquant question death c'était le dernier Dead Congregation et le surprenant Reign Supreme de Dying Fetus. Et qu'on me parle pas de Blood Incantation tout est impeccable, il y a beaucoup de travail derrière, mais aucune symbiose entre les part(...)
10/07/2025, 15:17
L'underground est pas une qualité en lui-même, le dernier concert que j'ai vu t'avais les groupes qui enchaînent les plans thrash-death-black sans aucune cohérence, du sous Deathspell Omega (désolé mais dans le black dissonant tu seras toujou(...)
10/07/2025, 15:09
C'est à peu près le constat que nous sommes plusieurs à faire me semble-t-il, mais je mettrais tout de même Converge, The Dillinger Escape Plan ou Botch ailleurs que dans le metalcore. Mais pourquoi pas. ;-)@Jus de cadavre "Je crois qu'il faut acce(...)
10/07/2025, 14:34
@GPTQBCOVJe suis horrifié par l'idée de finir comme ça, voir Darkthrone se réduire aux lives jouant la fameuses trilogie pour payer les affaires courantes notamment des frais de santé, la social-démocratie m'en sauvera j'imagin(...)
10/07/2025, 14:16
Non mais même le metalcore t'avais la grande époque de Converge, Dillinger Escape Plan, Botch et compagnie...certains parleraient de hardcore chaotique mais bon. T'avais pas que de la musique lisse à refrain, ce n'est pas le diable que certains veulent peindre.&(...)
10/07/2025, 13:47
Si le Metalcore était à la mode il y a 20 ans, disons alors que (malheureusement) cela perdure car 1/4 des groupes jouant dans de gros et moyens fests ont un qualificatif se terminant par "core".
10/07/2025, 13:22
Cela m'espante toujours de voir des festivals complets (ou presque) un an à l'avance sans avoir annoncé aucune tête d'affiche.Le public est devenu très friand des gros festivals. Je pense évidemment à toute cette frange de festivalier(...)
10/07/2025, 12:23
Certains commentaires sont à côté de leur pompes, la grande mode du metalcore c'était il y a quoi ? 20 ans ? la bizarrerie c'est que pas mal de ces gens sont passés au black-metal pour une raison que j'ignore ce qui donne toute cette scene en -post(...)
10/07/2025, 12:04