Originaires de Lorraine, les SNAP BORDERS sont un peu l’archétype de groupe de Metal alternatif délicieusement connoté 2K, mais qui propose une variante intéressante sur les combos les plus capés du genre. Adeptes de ce fameux mélange puissance/mélodie que les LINKIN PARK ont popularisé durant leurs heures de gloires, ces musiciens français jouent sans complexe une musique à l’américaine, et peuvent se targuer de pouvoir défier les Etats-Unis sur leur propre terrain. Mais j’insiste bien sur l’expression « jouer à l’américaine », et non « jouer comme les américains », car ces lorrains-là, malgré le côté universel de leur approche tiennent à leurs racines, et ne sont pas là pour amuser la galerie des amateurs de hits radio faciles. Leurs fans le savent depuis leurs débuts, le public depuis la sortie d’Alternative Current Box en 2016, premier LP qui avait permis au groupe d’arpenter les scènes aux côtés de TAGADA JONES, MASS HYSTERIA, ALESTORM, UGLY KID JOE, LACUNA COIL et autres références mondiales sûres. C’est donc sur ces excellentes bases que le groupe s’est reposé pour préparer son grand retour qui étonnamment, reste en moyen-format. Alors que nous étions en droit d’espérer un album complet, les cinq musiciens ont choisi la concision, et seulement cinq morceaux viennent nous rassasier de leur cocktail relevé.
Icons est donc un petit en-cas en attendant la suite, mais ne doit surtout pas être appréhendé comme un vulgaire amuse-gueule. Très rapidement, le quintet composé d’Eddy Bouvot (guitare), Olivier Siedlecky (guitare), Franck Poinsot (chant), Kévin Fauvel (basse) et Christophe Szczyrk (batterie) occupe l’espace et campe fermement sur ses positions. « Dancing with the Sharks » donne clairement le ton après une courte intro classique, et l’énorme riff redondant qui porte le morceau creuse les fondations de l’avenir. Nous sommes évidemment en terrain connu, mais ce classicisme est des plus agréables, la voix de Franck Poinsot étant toujours aussi claire et puissante. L’homme chante avec flair, module intelligemment ses lignes mélodiques, pour imposer un refrain avec poigne. La recette utilisée par les lorrains jusqu’à présent est toujours d’actualité, et on retrouve avec bonheur ce Metal alternatif léger mais inspiré, et les noms de DISTURBED, NICKELBACK, ALTER BRIDGE, STAIND, IN FLAMES ou LINKIN PARK reviennent à la mémoire, sans que l’on puisse accuser les SNAP BORDERS d’un quelconque plagiat. Car leur philosophie garde ses obsessions Rock que l’on sent au moment de ce solo simple et immédiat, et si la structure du morceau reste formelle, son développement est plus personnel, avec ces passages en son clair tirant presque vers la Pop.
Enregistré au FH Studio en mars et juin 2020 avec Anthony Chognard de CHS prod (SMASH HIT COMBO, TESS), et doté d’un visuel créé par l’anglais Mat Welsh des WHILE SHE SLEEPS, Icons est donc une reprise de contact solide, et si les deux premiers morceaux jouent les similitudes, « Evil-tions » provoque une cassure intéressante dans le rythme. Le groupe y montre son visage le plus soft et radiophonique, tout en accentuant au passage ses harangues les plus hargneuses. Le son, incroyablement clair permet d’apprécier la prestation de chacun, ce qui n’empêche pas « Losing Side » de booster un peu la puissance sans perdre en personnalité ou concision.
Et pour bien souligner qu’ils n’ont pas laissé les haltères au placard, les musiciens terminent l’effort sur le très musclé « Endscape » qui stigmatise tous les aspects les plus caractéristiques du Metalcore moderne qui se souvient de ses influences alternatives. Syncopes propres et au biseau, chœurs noyés dans le mix en gimmicks, arrangements électroniques, pour un dernier tour de piste qui a des airs de single évident. Belle réussite pro que ce petit EP qu’on regrette si court, mais qui reste annonciateur d’un avenir radieux pour les SNAP BORDERS. Que beaucoup considéreront comme des icônes très bientôt s’ils continuent sur cette belle lancée. Espérons simplement que l’avenir leur permette de jouer live, leur cheval de bataille.
Titres de l’album:
01. Dancing with the Sharks
02. Newsfeed Icons
03. Evil-tions (feat. Maxime Keller)
04. Losing Side
05. Endscape
Le troll DPD (quel beau nom !) en tête de gondole dans la fosse. Comment c'est possible ça genre de gus ?
11/07/2025, 13:36
Mdr y'en a qui ont un niveau de goûts musicaux digne de la fosse des Mariannes. JPP de lol quand je lis ça Tout est dit.
11/07/2025, 13:34
@Humungus : mdr. On s'est compris.@Buckdancer : oui j'imagine que tu as raison
11/07/2025, 13:32
Un troll sur metalnews.fr c'est comme un exibitioniste dans le désert, il peut arriver à capter l'attention de quelqu'un de temps en temps mais tu sens que niveau stratégie c'est pas optimal.
11/07/2025, 13:28
Le Hellfest n'est plus qu'un fest mainstreem comme tant d'autres et n'a plus rien à voir avec ses origines.Le nombre de blaireaux au M2 y est devenu affolant au point qu'il n'y a que ça.Pour ma part, je préfère aller dans les(...)
11/07/2025, 12:42
Deafheaven > Black Sabbath d'ailleurs, aucune hésitation. quelle chanson de Black Sabbath atteint le niveau d'intensité de Dream House ?
10/07/2025, 21:43
T'aimes ça hein le cuir et le metal salace, je préfère Patrick Sébastien, je le trouve moins pédé. Le petit bonhomme en mousse on s'en rappelle, ça c'est une chanson qu'on oublie pas, comme ce que te chantais ta maman..
10/07/2025, 21:36
@DPD : putain, cette merde de Chat Pile, de la noise bâtarde gay friendly qui pompe Godflesh et Korn. Et dans un autre post, tu parles de Deafheaven. Mais mec, arrête de donner des leçons et va donc faire une Bun Hay Mean.
10/07/2025, 21:20
Et ce qui s'est fait de marquant question death c'était le dernier Dead Congregation et le surprenant Reign Supreme de Dying Fetus. Et qu'on me parle pas de Blood Incantation tout est impeccable, il y a beaucoup de travail derrière, mais aucune symbiose entre les part(...)
10/07/2025, 15:17
L'underground est pas une qualité en lui-même, le dernier concert que j'ai vu t'avais les groupes qui enchaînent les plans thrash-death-black sans aucune cohérence, du sous Deathspell Omega (désolé mais dans le black dissonant tu seras toujou(...)
10/07/2025, 15:09
C'est à peu près le constat que nous sommes plusieurs à faire me semble-t-il, mais je mettrais tout de même Converge, The Dillinger Escape Plan ou Botch ailleurs que dans le metalcore. Mais pourquoi pas. ;-)@Jus de cadavre "Je crois qu'il faut acce(...)
10/07/2025, 14:34
@GPTQBCOVJe suis horrifié par l'idée de finir comme ça, voir Darkthrone se réduire aux lives jouant la fameuses trilogie pour payer les affaires courantes notamment des frais de santé, la social-démocratie m'en sauvera j'imagin(...)
10/07/2025, 14:16
Non mais même le metalcore t'avais la grande époque de Converge, Dillinger Escape Plan, Botch et compagnie...certains parleraient de hardcore chaotique mais bon. T'avais pas que de la musique lisse à refrain, ce n'est pas le diable que certains veulent peindre.&(...)
10/07/2025, 13:47
Si le Metalcore était à la mode il y a 20 ans, disons alors que (malheureusement) cela perdure car 1/4 des groupes jouant dans de gros et moyens fests ont un qualificatif se terminant par "core".
10/07/2025, 13:22
Cela m'espante toujours de voir des festivals complets (ou presque) un an à l'avance sans avoir annoncé aucune tête d'affiche.Le public est devenu très friand des gros festivals. Je pense évidemment à toute cette frange de festivalier(...)
10/07/2025, 12:23
Certains commentaires sont à côté de leur pompes, la grande mode du metalcore c'était il y a quoi ? 20 ans ? la bizarrerie c'est que pas mal de ces gens sont passés au black-metal pour une raison que j'ignore ce qui donne toute cette scene en -post(...)
10/07/2025, 12:04