Direction Santiago du Chili, pour faire la connaissance d’un jeune groupe de Thrash local, déjà responsable d’un EP en 2018, Irreversible. Alors, plutôt Gaspard Noe que le Père Noël non ? En effet, ce dernier aurait du mal à excuser la violence du propos, et ne mettrait surement pas de jolis cadeaux dans les petits souliers. OPONENTE est un groupe de Thrash très classique, entre violence sud-américaine et rigueur nord-américaine, pour le plus grand plaisir des fans de nostalgie.
OPONENTE, ce sont quatre musiciens rodés à l’exercice de la brutalité modulée (Christiansen Oros - batterie, Ignacio Norambuena - guitare/chant, Sergio Flores - guitare et Ivan Null - basse), qui prennent un malin plaisir à varier les ambiances sur plusieurs pistes de danse différentes. Entre Crossover à la OVERKILL, explosion fatale à la ATTOMICA, et boursouflures purulentes à la SARCOFAGO, ce premier album navigue à vue, multiplie les figures de style, et finalement, impose son point de vue sans ambages.
Aussi classique que n’importe quel effort vintage actuel, Decreciendo est toutefois d’une qualité supérieure. D’une part, de par sa technique affutée, ses mélodies prononcées, mais aussi sa diversité. Loin des disques qui balancent la sauce dès le premier morceau pour ne pas la faire monter ensuite à force de touiller dans le même sens, OPONENTE sait diluer ses ingrédients pour produire une pâte qui vous lance des crêpes à la tronche. Et des crêpes en béton, ça fait mal au menton.
Basé sur un tapis de riff riche et aux mailles resserrées, Decreciendo est l’archétype de présentation qui place la barre très haut, sans en rajouter. Le chant ibère, hurlé à plein poumons insuffle une énergie fabuleuse à l’ensemble, alors qu’on sent un petit côté Punk pas désagréable du tout. Parfois proche des RATOS DE PORAO, le côté Hardcore rigolard en moins, OPONENTE joue sur plusieurs tableaux, et nous offre une image séduisante du Thrash chilien, l’un des plus productifs d’Amérique du Sud avec le Brésil et la Colombie.
Si les syncopes sont traditionnelles et effectives, c’est le ton de l’album qui surprend, alors que les premiers titres laissaient augurer d’une boucherie clinique. Tomber sur le violent « Vehemencia », conduit à une cadence plus proche du Death des années 90 que du Thrash des années 80 a de quoi chambouler, et faire s’agiter nos cellules pendant quatre bonnes minutes. D’abord véhément, Decreciendo n’hésite pourtant pas à jouer la carte de l’harmonie atténuant la bestialité, comme le prouve le très nuancé « Decreciendo », title-track punky et punchy qui évoque la scène Core sud-américaine avec une rare acuité.
Des écarts donc, mais tous justifiés, des passages par la case arpèges amers sur l’intro de « Comorbilidad », sombre, rapide, mais agrémenté de quelques fantaisies rythmiques. On loura d’ailleurs le travail abattu par l’axe basse/batterie, et surtout, le son incroyable des graves d’Ivan Null qui nous ramène aux plus belles heures de Dan Lilker, Frank Bello et D.D Verni.
Sans aller jusqu’à parler d’une révélation ou d’une épiphanie, autant dire que cet album s’extirpe sans problème de la masse grouillante des suiveurs polis et scolaires. On apprécie ces atmosphères changeantes mais toujours oppressantes, ce rythme insufflé qui joue avec nos nerfs, ces quelques incursions vers les racines mêmes du style (« No Hay Noción »), ou ces clins d’œil adressés à la fratrie Thrashcore, via l’accélération gargantuesque de « Desbridado ». Débridés, ces chiliens le sont quand il le faut, et nous offrent un joli éventail de possibilités, profitant d’une production étonnamment claire et précise.
On retient donc son souffle jusqu’au terme de l’album, qui ose parfois les plans à la HELLHAMMER en entame du final « Infesto », avant de repartir de plus belle vers les enfers Thrash, pour une dernière bourrasque qui fait voler les perruques.
Une belle confirmation pour les OPONENTE, qui avaient titillé notre curiosité il y a quelques années, et qui montrent aujourd’hui un visage violent mais séduisant, pour une ode à la brutalité la plus maitrisée. Le meilleur des deux mondes, et un voyage sympathique dans les arcanes passés d’un genre qui n’a de cesse d’inspirer.
Titres de l’album :
01. Vehemencia
02. Staccato
03. Decreciendo
04. Comorbilidad
05. No Hay Noción
06. Desbridado
07. Infesto
"Avec qui en tête d'affiche? Radiohead ou Oasis?" bah ça n'a plus rien de choquant aujourd'hui. Barbaud parle de Placebo en tête d'affiche donc bon... Va falloir s'y faire, les fans de Metal ne sont plus du tout le public vis&eacut(...)
09/07/2025, 12:20
Si je voulais être méchant, je dirai : "Y a-t-il encore des fans de Metal au HELLFEST ?"
09/07/2025, 10:30
Avec qui en tête d'affiche? Radiohead ou Oasis? Plus sérieusement, je me de mande encore comment le festival peut afficher complet avec l'affiche qu'ils ont réalisée pour 2025. Comment les fans de metal peuvent encore leur faire confiance ?
09/07/2025, 10:13
@DPD : on te vois beaucoup t'attaquer aux groupes de croulants mais on ne te vois jamais la ramener sur tes groupes du moment, ce que tu aimes ou les groupes qu'il faut désormais en lieu et place de ces formations vieillissantes que tu dénonces tant...
09/07/2025, 06:45
@Jus de cadavreGenre ils on payés les frais de déplacement et l'hôtel, me fait pas rire, les enfoirés part 2. Au moins le juif Patrick Bruel tiens debout.
09/07/2025, 01:12
Très bon album avec 3/4 titres vraiment excellent et un bon niveau global.Quelques Slayeries comme sur Trigger Discipline mais rien de méchant. D'autant que le titre Gun Without Groom est vraiment terrible, en effet. Un très bon cru
08/07/2025, 23:59
Pour moi je vois c'est l'équivalent que de voir 2pac en hologramme (qui était homosexuel), peut-être même pire parce que l'illusion tiens mieux le coup, je reste sur cette position.
08/07/2025, 22:44
Les bénéfices du concert était entièrement reversés à une œuvre caritative. Aucun des groupes présents n'a palpé pour leur concert (en même temps c'était 20 minutes de live par groupe...). Après ça (...)
08/07/2025, 22:42
@SalmigondisJe sais pas si tu veux quelque chose qui fait plus l'unanimité j'ai vu Morbid Angel au bout et c'était de la merde, une prestation robotique au possible, j'ai pris plus de plaisirs sur des trucs plus locaux à la con. Il faut savoir tourn(...)
08/07/2025, 22:28
Mais quelle bande de clodos...tout le monde se branle du batteur sans déconner. Se faire du fric de cette manière c'est franchement pathétique. Massacra est mort et enterré...qu'il le reste pour conserver son statut CULTE. Honte &agrav(...)
08/07/2025, 21:54
Avant d'aller me faire voir ailleurs, je partagerai avec vous cet hommage Fernandelien :"Aux adieux de Black Sabbath, il tremblait pas mal d'la patte.Fais l'Ozzy, assis."
08/07/2025, 21:31
Ben tu m'étonnes, DPD, d'être passé à autre chose. En même temps, quand on a eu ces groupes là comme entités fétiches, on ne peut qu'aller de l'avant. C'est comme partir de zéro (je plaisante
08/07/2025, 21:26
Je comprends juste pas cette envie adolescente permanente de revoir ses groupes de jeunesse. Je veux dire je suis de la génération qui est passé par Korn Slipknot et compagnie mais je suis passé à autre chose.
08/07/2025, 19:55
Lors du dernier concert de Motorhead auquel j'ai assisté, Lemmy était... pathétique (mais pas loin). Et pourtant il était planté sur ses quilles. Alors jouer assis avec Parkinson en bandoulière ? Business is business, la machine à biftons DEVA(...)
08/07/2025, 19:23
@HumungusJe fais une exception pour Motörhead (que je n'apprécie pas plus que ça) parce que Lemmy était sous un haut dosage de drogue/alcool pour tenir le coup et pas s'écrouler sur une chaise.
08/07/2025, 17:31
Je vois pas ce qui est légendaire à un trubo grand-père qui tiens péniblement sur une chaise. Je dois manquer quelque chose. Pour ma part c'est autant ridicule que les concerts avec des stars mortes en hologrammes. Faut vraiment être con.
08/07/2025, 17:18
@LeMoustre : espèce d'abruti... le but du concert, outre le fait que c'était un évènement caritatif, c'était qu'Ozzy puisse faire des adieux en bonne et due forme à la scène, chose qu'il n'avait pas pu réaliser (...)
08/07/2025, 06:08