Supergroupe ? D’accord.
Encore un, un de plus ou un de trop selon certains, toujours est-il que le projet ELECTRIC TEMPLE est désormais viable, et entériné par un premier album qui a de la gueule. Il faut dire que le casting est cinq étoiles. Monté par le guitariste/compositeur/producteur Tony Childs (SHANGHAI), ELECTRIC TEMPLE peut compter sur le talent d’une triplette magique, avec Andrew Freeman (LAST IN LINE, LYNCH MOB, OFFSPRING) au chant, Mike Duda (W.A.S.P.) à la basse et Matt Starr (Ace FREHLEY, Mr. BIG, KIX) à la batterie. La crème donc, et le café avec, puisque ces quatre musiciens ne sont pas entrés en studio pour faire des crêpes ou du parfum pour dames esseulées.
Pur Hard-Rock, High Voltage Salvation malgré son nom se rapproche plus de LED ZEP que d’AC/DC, et la sensation est aussi fraiche qu’agréable. Impeccablement produit, sorti maison, ce premier album est évidemment imperfectible au niveau technique, et quasiment au niveau artistique. Si l’ombre des projets Frontiers plane bas sur l’entreprise, High Voltage Salvation n’en garde pas moins son identité propre, notamment grâce au timbre puissant d’Andrew Freeman, sort de David Coverdale en plus burné.
Classique, traditionnel, mais bien foutu. Si l’originalité n’a pas été conviée aux débats, le professionnalisme la remplace avantageusement, et « Streets Of Pain » résonne d’une tonalité formelle, appuyé par une rythmique lourde et une guitare très bavarde. Epitomé d’une méthode de recyclage des grands commandements, ce titre clippé est un avant-poste de choix pour le quatuor US, qui s’appuie sur son métier pour ne pas trop formater la rudesse de son style d’origine. Et avec un homme aussi gourmand que Tony Childs derrière les partitions et les manettes, High Voltage Salvation est un festival de guitare(s).
Voix chaude et veloutée, chœurs bien placés, riffs qu’on anticipe mais qui fonctionnent, le déroulé est prévisible, mais la puissance effective, tirant parfois le tout vers un Heavy Metal des années 90, lorsque le genre se voulait plus emphatique (« Kill Or Be Killed »).
Mais à vrai dire, ce premier album est une mine de tubes, et assoit un peu plus la réputation de Tony. Le leader a pensé ses compositions pour varier son propos, et aborde tous les registres, en ayant une inclinaison particulière pour le Heavy solide aux riffs bétonnés. « World’s On Fire » en est un autre exemple très probant, avec sa noirceur de ton légèrement atténuée par un pré-chorus mélodique, avant que le refrain n’explose comme un baril de TNT.
Mais avec des titres comme « Death Wish », « Doomed », inutile de s’attendre à de la bluette pour adolescentes. Le quatuor a souhaité s’exprimer sans fard et avec virilité, tout en injectant une bonne dose d’harmonies à sa musique. Les singles potentiels se succèdent donc, s’autorisant parfois une atmosphère plus joyeuse, comme ce « Big Black Hole » dont le clip exhibe des plans enregistrés en studio.
« Am I Damned? » à l’intro Folk rappellera des souvenirs aux fanatiques du III de LED ZEP, avant de dégénérer subtilement en lookalike de WHITESNAKE très crédible. Lumières tamisées, pour une fausse ballade amère qui rappelle la vague de Seattle des années 90, et plus particulièrement ALICE IN CHAINS et SOUNDGARDEN.
Un peu BADLANDS, un peu SAVATAGE, ELECTRIC TEMPLE électrise les murs et fait trembler les fondations. Avec un peu moins de quarante minutes de timing, ce premier long tape dans le mille, et nous évite le tracklisting trop abondant pour être constant. Huit morceaux bichonnés, enregistrés avec la foi et la rage pour ne pas être édulcorés, et au final, une œuvre attachante, qu’on se prend à réécouter par plaisir et non obligation.
Sacré boulot abattu par Tony Childs. L’artiste multicartes ne s’est pas fourvoyé dans un délire égotique, et partage avec les amateurs une musique aux reflets mordorés, et aux tonalités chaudes. On peut presque sentir le velours caresser le cuir, et la peau tannée guider les instruments. En espérant que tout ceci ne soit pas qu’un one-shot, puisqu’un deuxième album serait tout à fait légitime.
Et attendu.
Et apprécié.
Titres de l’album:
01. Death Wish
02. Doomed
03. Big Black Hole
04. Streets Of Pain
05. Kill Or Be Killed
06. World’s On Fire
07. Am I Damned?
08. The Storm
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08/07/2025, 06:08
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07/07/2025, 22:26
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Oui c'est bien beau mais étaient ces gars durant l'ère Obama ou il a absolument tout trahis ? Trump on connait son histoire personnelle et ses financements. c'est sans surprise..
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Le problème de de Kayo Dot c'est qu'il dépend de l'envie du moment de Toby Driver et de qui l'entoure, tu peux avoir un album de drone/post-rock suivit d'un album de death metal, il n'y a pas de groupe et aucune identité. C'est dommage parce(...)
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Il tourne pas mal chez moi ce disque, et c'était un vrai plaisir de revoir le groupe live récemment après les avoir un peu mis de côté. Un autre concert en tête d'affiche ne serait pas de refus !
03/07/2025, 16:57
Morceau décevant et sans surprise. La présence de Chris Kontos dans le groupe y fait pour beaucoup dans mon intérêt pour ce retour, mais pour le moment bof.
03/07/2025, 16:47
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