A peine formé, un premier full-lenght. Emergeant des profondeurs des Bandcamp, VALAIS est en quelque sorte l’exemple parfait de projet cryptique qui ne perd pas son temps en détails inutiles, et qui incarne à lui seul une grosse portion de l’underground extrême. D’ailleurs, le concept ne prend même pas la peine de se présenter, offre une page Facebook au rayonnement méchamment réduit, et ne remplit son Bandcamp que d’informations musicales, sous la forme de cinq chapitres qui forment sa première litanie macabre.
VALAIS vient d’Irlande et joue du Black Metal. C’est à peu près tout ce que l’on sait sur ce projet, même si son label Signal Rex parvient à écrire deux paragraphes pleins pour expliquer la situation. Des paragraphes promotionnels qui diluent le propos, qui recyclent des formules, mais qui n’expliquent pas grand-chose, à part en soulignant le caractère classique de cette première réalisation et sa maturité.
Selon Signal Rex, la maîtrise dont fait preuve VALAIS en un seul album est bluffante, et proportionnelle à celle de groupe plus confirmés au bout du troisième album. C’est en partie vrai, puisque le BM proposé sur ce premier éponyme est maîtrisé à l’extrême, et agrémenté de quelques fantaisies mélodiques assez savoureuses. Fantaisies qui se matérialisent sous la forme de deux interludes, mais qui font partie d’un tout beaucoup plus grand. Et si dans les faits, ce premier album ne propose que trois réelles compositions, il n’est est pas moins d’importance, et d’un intérêt irréfutable.
Doté d’une gigantesque production très professionnelle, Valais, l’album, hésite entre lancinance vénéneuse et violence ouverte, et se montre allusif à toutes les nuances d’un genre extrême que l‘on considère souvent comme l’un des plus créatifs de la scène. Entre agression sourde à la norvégienne et progressions plus évolutives à l’allemande, VALAIS fait la jonction entre avant-hier et aujourd’hui, ne prend pas de risques inutiles, recycle de nombreux plans ayant prouvé leur efficacité, et finalement, synthétise deux ou trois décennies de violence froide en trente-minutes et quelques.
Guitares qui hésitent entre gravité sombre et dissonances classiques, rythmique stable et quasiment inamovible, chant raclé et sous-mixé, les méthodes sont connues, mais employées ici avec un panache morbide indéniable. On en prend acte immédiatement via « I », qui annonce le monochrome, et qui se rapproche des exactions les plus formelles de la Norvège et de la Suède des années 90.
« III » joue le négatif parfait, et impose un mid-tempo processionnel, dans la plus pure tradition du grand BATHORY et de DARKTHRONE. Simple mais riche, la musique de VALAIS ne s’écarte pas forcément des chemins bien tracés, mais les suit avec dignité, nous écrasant finalement d’un épilogue dantesque de près d’un quart d’heure, qui au passage souligne quelques ambitions artistiques. Très à l’aise dans sa multiplicité d’ambiances et d’humeurs, VALAIS est un bon moyen de se rappeler des sensations éprouvées dans les années 90, lorsque le genre explosait dans l’underground dans un fracas assourdissant. Rien de novateur, absolument rien, mais un académisme respectueux, et quelques postures moins figées pour l’occasion.
Du potentiel que l’on sent clairement, un potentiel qui pourrait accoucher d’un grand-œuvre très bientôt. Après tout, on ne signe pas un premier album aussi ferme et abouti sans avoir de solides arguments que le temps laissera se développer.
Titres de l’album:
01. I
02. II
03. III
04. IV
05. V
@Ivan : la scène metal est un ehpad géant, aucun intérêt de suivre de vieux grigous qui sucrent les fraises.
09/07/2025, 13:52
Bonjour, moi je serais dans les premiers à réclamer plus de femmes sur scène, et éventuellement plus de diversité ethnique, mais je préfère largement un festival du type Fall of Summer, au Hellfest, et ce depuis 2015....
09/07/2025, 13:52
News à mettre en regard de celle sur le dernier concert de Black Sabbath, nous assistons à l'agonie d'une certaine idée de la scène metal, celle qui arrivait à faire consensus autour d'une musique de qualité et qui avait du succès. F(...)
09/07/2025, 13:16
"Avec qui en tête d'affiche? Radiohead ou Oasis?" bah ça n'a plus rien de choquant aujourd'hui. Barbaud parle de Placebo en tête d'affiche donc bon... Va falloir s'y faire, les fans de Metal ne sont plus du tout le public vis&eacut(...)
09/07/2025, 12:20
Si je voulais être méchant, je dirai : "Y a-t-il encore des fans de Metal au HELLFEST ?"
09/07/2025, 10:30
Avec qui en tête d'affiche? Radiohead ou Oasis? Plus sérieusement, je me de mande encore comment le festival peut afficher complet avec l'affiche qu'ils ont réalisée pour 2025. Comment les fans de metal peuvent encore leur faire confiance ?
09/07/2025, 10:13
@DPD : on te vois beaucoup t'attaquer aux groupes de croulants mais on ne te vois jamais la ramener sur tes groupes du moment, ce que tu aimes ou les groupes qu'il faut désormais en lieu et place de ces formations vieillissantes que tu dénonces tant...
09/07/2025, 06:45
@Jus de cadavreGenre ils on payés les frais de déplacement et l'hôtel, me fait pas rire, les enfoirés part 2. Au moins le juif Patrick Bruel tiens debout.
09/07/2025, 01:12
Très bon album avec 3/4 titres vraiment excellent et un bon niveau global.Quelques Slayeries comme sur Trigger Discipline mais rien de méchant. D'autant que le titre Gun Without Groom est vraiment terrible, en effet. Un très bon cru
08/07/2025, 23:59
Pour moi je vois c'est l'équivalent que de voir 2pac en hologramme (qui était homosexuel), peut-être même pire parce que l'illusion tiens mieux le coup, je reste sur cette position.
08/07/2025, 22:44
Les bénéfices du concert était entièrement reversés à une œuvre caritative. Aucun des groupes présents n'a palpé pour leur concert (en même temps c'était 20 minutes de live par groupe...). Après ça (...)
08/07/2025, 22:42
@SalmigondisJe sais pas si tu veux quelque chose qui fait plus l'unanimité j'ai vu Morbid Angel au bout et c'était de la merde, une prestation robotique au possible, j'ai pris plus de plaisirs sur des trucs plus locaux à la con. Il faut savoir tourn(...)
08/07/2025, 22:28
Mais quelle bande de clodos...tout le monde se branle du batteur sans déconner. Se faire du fric de cette manière c'est franchement pathétique. Massacra est mort et enterré...qu'il le reste pour conserver son statut CULTE. Honte &agrav(...)
08/07/2025, 21:54
Avant d'aller me faire voir ailleurs, je partagerai avec vous cet hommage Fernandelien :"Aux adieux de Black Sabbath, il tremblait pas mal d'la patte.Fais l'Ozzy, assis."
08/07/2025, 21:31
Ben tu m'étonnes, DPD, d'être passé à autre chose. En même temps, quand on a eu ces groupes là comme entités fétiches, on ne peut qu'aller de l'avant. C'est comme partir de zéro (je plaisante
08/07/2025, 21:26
Je comprends juste pas cette envie adolescente permanente de revoir ses groupes de jeunesse. Je veux dire je suis de la génération qui est passé par Korn Slipknot et compagnie mais je suis passé à autre chose.
08/07/2025, 19:55
Lors du dernier concert de Motorhead auquel j'ai assisté, Lemmy était... pathétique (mais pas loin). Et pourtant il était planté sur ses quilles. Alors jouer assis avec Parkinson en bandoulière ? Business is business, la machine à biftons DEVA(...)
08/07/2025, 19:23