Certes, le nom n’est ni des plus fins, ni des plus respectueux. Mais à la rigueur, pas pire que les DEAD KENNEDYS ou MARILYN MANSON donc…Et s’il est toujours triste de repenser à l’OD de John Belushi après sa dernière speedball justement (savant mélange détonnant de cocaïne et héroïne qui en a laissé plus d’un sur le carreau de la salle de bain), autant se souvenir de l’homme pour son exubérance, son humour, et le tandem unique qu’il formait avec Dan Ackroyd. Everybody need somebody to love versus anybody need somebody to hate…
BELUSHI SPEED BALL c’est justement un autre cocktail, revigorant, laissant les zygomatiques coincés et les mollets galbés. Formé en 2013, ce quatuor (Vinny C - basse, Alex Rosas - batterie, Chase B - guitare et Senor Diablo - chant) n’est pas du genre fumiste puisque en moins de dix ans, il a accouché de pas moins de six EPs et deux LPs. Accroché à un style rigolard et très tendance dans les années 80, ce groupe d’iconoclastes nerdy à la tronche en biais nous offre donc son deuxième long, plutôt court, mais dynamité du début à la fin et animé d’un humour potache dans la plus grande tradition S.O.D/M.O.D.
D’ailleurs, il ne serait pas étonnant que le fameux Surfin’ MOD ne soit pas tombé dans l’oreille de thrasheurs sourds, puisque le principe de ce What Us, Worry est le même. Des morceaux teigneux entrecoupés de dialogues fumeux, qui évidemment, posera problème aux non-anglophones qui ne pigeront que dalle à ces petits sketchs pourtant assez cocasses. Une pincée d’INFECTIOUS GROOVES pour la mise en scène, un peu de MACABRE pour la simplicité des riffs et l’esprit potache, et une grosse pincée de poils pubiens de Billy Milano pour relever l’ensemble, et l’affaire est pliée, certes en mode mineur, mais convaincant.
Trois ans après un Prepare for Trouble qui en effet cherchait les noises, les BELUSHI SPEED BALL nous enfournent donc un stimulant dans les narines, qui ramone les conduits, et laisse dans un état hébété, la casquette vissée de travers et l’œil torve. Si évidemment cet album ne restera pas dans les annales du Crossover, genre qui exige l’excellence pour s’élever au-dessus de la masse, le plaisir n’en est pas moins réel. En passant outre un son de grosse caisse à faire frémir BEHEMOTH, et cette sale habitude de truffer les morceaux de petits gags en arrangements, les vingt-huit minutes de délire organisé passent plutôt vite, et donnent envie d’en savoir plus sur ces sales gamins.
Entre une guitare qui joue avec ses propres humeurs, un mastering de la légende Joel Grind, des photos promo avec moumoutte et lunettes de bazar, les ingrédients sont plutôt bien dosés, et rappellent les blagues les plus pipi-caca de Milano. On aime cette franchise et ce foutage de gueule revendiqué (« Ripping Off Municipal Waste »), mais aussi ces crises d’intensité folles qui accouchent de décharge intenses (« Butter and Pretty Dresses », avec au passage un gros rip-off d’ANTHRAX via le fameux riff de « Caught in a Mosh »). Ajoutez quelques soli assez clean, des voix qui se mélangent façon Muppet Show, des textes qui sentent bon la Marie-Jeanne et les après-midi à placer des pétards dans les bouses de vache (« Dog Birthday », un genre de DESCENDENT à la basse coulée et ronde comme une diarrhée après des cucarachas flambées), et vous n’avez plus qu’à vous incliner lorsque tous les potards sont à fond (« Super Saiyan Vegeta Is a Good Dad »).
Entre M.O.D, ANAL CUNT, GAMA BOMB, MUNICIPAL WASTE, MACABRE, et quelques illustres références, BELUSHI SPEED BALL fait donc le job avec sérieux dans la déconne, et propose un album qui ne ressemble pas à la concurrence old-school actuelle. Beaucoup plus digeste qu’un ULTRA VOMIT lorsque la satire des genres s’impose (« Belushi Speed Grind », Grind, Goregrind, Thrashgrind et tout ce que vous voulez, mais savoureux), What Us, Worry est un petit moment de détente pétant au nez de la bienséance, un suppo qui fait du bien, mentholé, moutardé, et qui laisse la rondelle à vif mais l’âme enjouée.
Titres de l’album :
01. Ripping off Municipal Waste
02. Tattletale Strangler
03. Magic Conch
04. Glass Bones and Paper Skin II
05. Butter and Pretty Dresses
06. Dog Birthday
07. Super Saiyan Vegeta Is a Good Dad
08. Belushi Speed Grind
Napalm Death + Dropdead + Siberian Meat Grinder + Escuela Grind
Mold_Putrefaction 01/03/2023
Très très gros boulot sur l'album, mélange étonnant et unique entre sonorités typiques prog 70 et passages à tendance black. Un peu plus de mal sur l'interview en revanche, j'ai du respect pour les personnes victimes de dysphori(...)
28/03/2023, 22:32
Chouette Interview, ca donne change un peu de sujets et ce n'est pas pour me déplaire.Niveau musique je suis allé jeter une oreille, ce n'est pas mauvais, mais cela ne m'inspire pas trop. Je passe mon tour...
28/03/2023, 13:22
Apparemment le père Christian Logue n'est pas au chant, c'est un "petit jeune", après (en écoutant "Stars Crossed Lovers"), ce n'est pas le style des 2 premiers albums/mini album ("After the fall from Grace")...why not.... peut-&ec(...)
24/03/2023, 17:44
Bou diou je l'avais à l'époque, avec le suivant. Ils étaient chez Nuclear Blast, ça aidait à se faire connaître.
23/03/2023, 16:06
@NecroKosmos : je suis d'accord avec toi. Autant cette nouvelle est assez inattendue, autant je ne garde pas un souvenir impérissable des albums de ce combo. Mais on peut toujours être surpris ! Et puis c'est breton, donc ils méritent largement une seconde chan(...)
23/03/2023, 08:09
Ce serait bien qu'ils cherchent aussi un batteur, non ?! Ca me rappelle de vieux souvenirs, ce groupe. Je les ai connus avec la démo 'Alice in horrorland' qui était assez moyenne. Bon, leurs albums ne cassaient pas trois pattes à un canard (mort). Et ce show &a(...)
23/03/2023, 07:37
Achat direct !! Un groupe hélas trop peu connu qui a sorti une quantité incroyables d'albums géniaux. J'espère que j'aurais l'occasion de les revoir une dernière fois sur scène.
23/03/2023, 06:28
mauvais album pour ma part trop de chansons ole ole pour fear factory dommage
22/03/2023, 12:41
21/03/2023, 08:05