Deux albums en 2024 pour STRYPER ? Hum ? Certes, To Hell with the Amps n’était qu’une relecture acoustique des grands classiques (avec un titre très finement trouvé), mais il semblerait que les guêpes du Christ soient reparties en croisade comme au bon vieux temps. Sont-ce ces temps sombres qui les font agiter leurs bibles ? Cette apocalypse annoncée et confirmée par des séismes, inondations, grêlons, sècheresses, pandémies a relancé la machine, mais n’est pas la seule raison de l’omniprésence du quatuor dans l’actualité. Non, STRYPER fête ses quarante ans de carrière, ce qui n’est pas rien dans l’histoire d’un groupe. Quatre décennies passées à propager la bonne parole via un prosélytisme musical fluctuant, très sucré dans les eighties, et plus épicé aujourd’hui. Du coup, l’annonce de la sortie de cet album apparaît comme l’évènement qu’elle est.
Michael Sweet, Robert Sweet, Oz Fox, et le bassiste Perry Richardson rempilent donc pour trois quarts d’heure, histoire de donner une suite au très bon The Final Battle, qui n’a pourtant que deux ans d’existence. Et quand on connaît l’emploi du temps surchargé du pasteur Sweet, on ne peut qu’être étonné de cette constance, lui qui prêche souvent hors de sa paroisse et parfois, en compagnie des impies les plus assumés.
Mais une fois le costume enfilé, une fois les instruments chevauchés, STRYPER redevient ce monstre de Heavy Metal que nous connaissons depuis les années 90. When We Were Kings, de sa pochette qui fleure bon le paradis titille notre corde sensible, et prouve que le quatuor en a encore dans le missel. D’ailleurs, le frontman ne tarit pas d’éloges sur ce nouvel album.
Nous ne pourrions pas être plus enthousiastes à propos de ce nouvel album. J’ai l’impression qu’il renoue vraiment avec notre son classique, mais aussi notre son plus récent. Nous avons vraiment grandi et évolué en tant que groupe, il est donc important d’avoir les deux aspects bien présents. Nous avons dépassé les 40 ans de carrière et il était important de proposer la meilleure musique possible.
J’ai pris une ou deux libertés avec ce petit laïus promotionnel qui évidemment, présentait When We Were Kings comme le meilleur album jamais enregistré par le groupe. Le temps rendra son verdict, mais à ce jour, il est évident que STRYPER ne pouvait guère faire mieux que ces onze morceaux fiers, conquérants, pleins de foi et dégoulinants de ferveur.
Si le répertoire ne joue pas la roublardise, en restant entre des balises connues, c’est évidemment le chant incroyable de Michael Sweet qui bluffe une fois de plus. On rend souvent hommage à Rob Halford, Geoff Tate, Michael Kiske, ou Bruce Dickinson, mais il serait temps de réhabiliter le talent du bonhomme dont le timbre chaud et le vibrato assuré sont deux atouts impossibles à négliger. Il pourrait même être le vocaliste le plus doué de sa génération, ce que ces intonations fermes et ces envolées lyriques confirment à chaque instant.
Mais un chanteur n’est évidemment rien sans un instrumental solide et de haute volée. Et une fois encore, STRYPER est allé piocher dans le fond de l’église les thèmes indispensables à un anniversaire digne de ce nom. Entre confiance Heavy et nuances mélodiques, le quatuor développe un panel d’émotions large, et aborde en effet toutes les périodes de sa carrière, en prenant soin de laisser la guimauve dans le paquet. Car même si certaines harmonies sont doucereuses, elles n’affaiblissent pas le caractère musclé de morceaux qui sonnent déjà comme des classiques, à l’image de « End Of Days », solide, carré, et ferme sur ses options.
Les chœurs sont toujours aussi puissants et vifs, et les refrains taillés pour la radio et le live. J’en tiens pour preuve le sublime « Loves Symphony », que le EUROPE de ces dernières années aurait pu composer et jouer avec autant de passion.
Pas de prise de risque inutile, mais pas non plus de chasse trop gardée. Les musiciens ont trop de bouteille pour ne pas trouver l’équilibre entre avant et après, et entre Heavy dru et riffs trop crus. Ce qui donne parfois des allusions pour le moins inhabituelles, via « Trinity » et ses accents SHOTGUN MESSIAH très prononcés. Ardeur, félicité, sincérité et envie, le secret d’une carrière bien remplie, avec des pauses bien méritées, et des œillades prononcées. STRYPER n’a pas oublié que pour survivre, le Metal des années 90 devait s’adapter, et sonner plus vrai, et plus viscéral. D’où « Rhyme Of Time », premier single, en fausse ballade douce-amère que Robert décrit en ces termes :
Le nouveau single « Rhyme of Time » est définitivement une ballade rock aux accents sombres musicalement, mais son texte en fait une vraie chanson d’amour. Il a vraiment sa propre signature sonore par rapport à toutes les autres chansons de l’album.
Les garçons coiffeurs sont donc très enthousiastes. Et on le serait à moins avec un tel éventail de possibilités, qui vont du Hard Rock mélodique au Heavy Metal critique. Entre les deux, le cœur balance, et « Raptured » de swinguer de toutes ses forces pour rendre hommage au divin. Dieu est toujours aussi fier de ses sujets, ces chevaliers à l’armure noire et or immaculée, qui piquent les pécheurs pour leur faire rejoindre le droit chemin musical.
Oubliés depuis longtemps les gimmicks putassiers et racoleurs, STRYPER est un évangéliste aux psaumes concrets et sincères, qui passe de ville en ville pour convertir les hordes. Les années To Hell With The Devil/In God We Trust ne sont pas encore tombées aux oubliettes, puisque « Grateful » les ressuscite avec un brio incontestable, et un refrain immaculé.
Production propre, allant incontestable, constance dans la qualité, When We Were Kings tape fort, et se hisse parmi les meilleures réalisations du groupe. On y trouve tout ce qu’on a toujours aimé, ces harmonies célestes, cette capacité à tremper la musique religieuse dans le bénitier du Metal, et un équilibre très stable entre Pop/Rock et Heavy. Pour fêter tel anniversaire, STRYPER avait besoin d’un sermon adapté. C’est le cas, et cette prêche va séduire quelques brebis égarées, désireuses de se racheter une conduite dans l’enclos de Dieu.
Titres de l’album:
01. End Of Days
02. Unforgivable
03. When We Were Kings
04. Betrayed By Love
05. Loves Symphony
06. Trinity
07. Rhyme Of Time
08. Raptured
09. Grateful
10. Divided By Design
11. Imperfect World
Spoiler il y aura un nouvel album de Slayer à un moment ou un autre et ce sera de la merde. Vivement que cette génération 80's crève franchement.
13/07/2025, 01:09
Le dernier Celestia est cool aussi. Je veux dire ça se plaint de moi parce que je pense beaucoup de bien de Chat Pile, vous voulez quoi ? une putain de liste ? foutez-vous la dans le cul et faites l'effort d'avoir la votre ou allez écouter ac/dc ou je sais pas quel autre g(...)
13/07/2025, 01:07
J'aime bien le dernier Cénotaphe et celui de Kaevum (parce que je suis un nazi), bon je pense que vous êtes au lit. J'arrête le spam.
12/07/2025, 23:01
Au passage je pourrais placer du black assez UG qui est mon genre principal j'avoue que c'est pour vous faire chier, mais je le pense vraiment.
12/07/2025, 22:08
C'est quoi la suite ? on va prétendre que Kiss est autre chose qu'une opération commerciale, bien les vieux ? i was made for loving youuuu baby, wow, quel chef d'oeuvre.
12/07/2025, 22:07
Je ne suis en aucun cas un troll, je pense absolument ce que je dis. Désolé de boulverser votre branlette collective, mais entre Black Sabbath et Deafheaven c'est Deafheaven sans hésitation. Sunbather est un album culte, bien plus que tout ce qu'a pondu Black Sabbat(...)
12/07/2025, 22:00
Le troll DPD (quel beau nom !) en tête de gondole dans la fosse. Comment c'est possible ça genre de gus ?
11/07/2025, 13:36
Mdr y'en a qui ont un niveau de goûts musicaux digne de la fosse des Mariannes. JPP de lol quand je lis ça Tout est dit.
11/07/2025, 13:34
@Humungus : mdr. On s'est compris.@Buckdancer : oui j'imagine que tu as raison
11/07/2025, 13:32
Un troll sur metalnews.fr c'est comme un exibitioniste dans le désert, il peut arriver à capter l'attention de quelqu'un de temps en temps mais tu sens que niveau stratégie c'est pas optimal.
11/07/2025, 13:28
Le Hellfest n'est plus qu'un fest mainstreem comme tant d'autres et n'a plus rien à voir avec ses origines.Le nombre de blaireaux au M2 y est devenu affolant au point qu'il n'y a que ça.Pour ma part, je préfère aller dans les(...)
11/07/2025, 12:42
Deafheaven > Black Sabbath d'ailleurs, aucune hésitation. quelle chanson de Black Sabbath atteint le niveau d'intensité de Dream House ?
10/07/2025, 21:43
T'aimes ça hein le cuir et le metal salace, je préfère Patrick Sébastien, je le trouve moins pédé. Le petit bonhomme en mousse on s'en rappelle, ça c'est une chanson qu'on oublie pas, comme ce que te chantais ta maman..
10/07/2025, 21:36
@DPD : putain, cette merde de Chat Pile, de la noise bâtarde gay friendly qui pompe Godflesh et Korn. Et dans un autre post, tu parles de Deafheaven. Mais mec, arrête de donner des leçons et va donc faire une Bun Hay Mean.
10/07/2025, 21:20
Et ce qui s'est fait de marquant question death c'était le dernier Dead Congregation et le surprenant Reign Supreme de Dying Fetus. Et qu'on me parle pas de Blood Incantation tout est impeccable, il y a beaucoup de travail derrière, mais aucune symbiose entre les part(...)
10/07/2025, 15:17
L'underground est pas une qualité en lui-même, le dernier concert que j'ai vu t'avais les groupes qui enchaînent les plans thrash-death-black sans aucune cohérence, du sous Deathspell Omega (désolé mais dans le black dissonant tu seras toujou(...)
10/07/2025, 15:09