En ces heures plongées dans le noir, la joie, le plaisir ou encore l'amour deviennent des sentiments éphémères, laissant place à une grande terreur et comme dit un proverbe Français : "Les malheureux sont entourés de boue, de froid, de ténèbres et leur sort est la solitude" (dictionnaire des proverbes et idiotismes, Français - 1827).
Si dans ce malheur certains prêchent le pessimisme ou vendent de la peur, d'autres en tirent un certain bonheur, c'est le cas avec PILORI .
Formé en 2016, le groupe de Rouen s'est forgé une solide réputation dans l'underground et après avoir suffisamment écumé la scène, il était temps pour eux d'avoir enfin un véritable album en cette année 2020 avec À Nos Morts.
Premier effort qui se veut redoutable et pestilentiel dont en résulte un amas de violence, de fureur et de sang. Une image que PILORI cultive depuis sa création, mais ici le groupe arrive à son sacrement. Une abomination musicale qui pourrait redéfinir le spleen de Baudelaire.
Le quatuor obtient également une sonorité qui reflète totalement leur personnalité, elle se veut écrasante et brûlante, tel du goudron bouillonnant et cela ils le doivent à Cyrille Gauchet (FANGE, VERDUN...) et un mastering de Brad Boatright (NAILS, TRAP THEM, PIG DESTROYER...) de quoi faire des débuts en grande pompe.
À Nos Morts est une virée malsaine secouant son auditeur tout en le guidant vers les retranchements de la folie humaine.
Le groupe propose un mix d'éléments issus de l'extrême comme le Crust, le Death Metal et le Black Metal dans une atmosphère qui à travers cet album est sous une tension palpable, c'est très nerveux et imprévisible cela fonctionne, même si ce mélange est devenu très classique ces derniers temps.
L'album ne fait pas dans l'intro annonciatrice, le cataclysme nous tombe directement dessus avec "Que La Bête Meure" au rythme démesuré qui vous prend tout suite à la gorge par ses riffs lacérés et des aboiements vocaux proche de CONVERGE auxquels se greffe un featuring de choix en la personne de Dylan Walker (FULL OF HELL, SIGHTLESS PIT) afin d'amener un surplus de cruauté à ce titre. On note également une seconde invitation avec Matthias Jungbluth (CALVAIIRE, FANGE) venu prêter main forte sur "Poursuite Du Vent".
Place à une musique exutoire dans la violence et le tourment ou à aucun moment le groupe ne s'arrête, jouant ainsi sur un rythme rapide mais bien précis. Les années passées le groupe a su apprendre leçon pour bien orchestrer sa folle recherche et obtenir un résultat cohérent, pour un registre que j'appelle "bête et méchant".
Je ne vais pas donc m'éterniser en description inutile car du début à la fin le track-list reste dans la même veine déstructrice, bon si je dois conseiller quelques titres croustillants à l'écoute : "La Grande Terreur" avec son lot de riffs noircis qui ne laissent pas indifférent, on y succombe rapidement, "Lorsque Viendra la Nuit" avec son aspect NAPALM DEATH ou encore "À la Recherche du Temps Perdu" où le groupe aborde des passages mélodiques avec toujours cette mélancolie qui colle à l'album
Rien de révolutionnaire vous me direz vous, je vous l'accorde, mais sorti de l'ombre PILORI débute très fort par son premier long format dans un style aussi intense que inquiétant.
Il en aura fallu du temps pour que le groupe puisse enfin réaliser son œuvre. De la sueur, de la patience et de la volonté à en vomir ses tripes c'est vraiment ce qu'on ressent à travers cet album, ce qui rend la chose intéressante quand la passion à le dessus.
Track-list :
01.Que la Bête Meure (feat. Dylan Walker)
02. Apnée
03. La Grande Terreur
04. Poursuite du Vent (feat. Matthias Jungbluth)
05. Roi des Rats
06. À Nos Morts
07. Lorsque Viendra la Nuit
08. Divine Comédie
09. Sous mes Mains
10. À la Recherche du Temps Perdu
11. Danse Macabre
PILORI BANCAMP
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Voyage au centre de la scène : interview de Jasper Ruijtenbeek (The Ritual Productions)
Jus de cadavre 07/05/2023
Élue pochette de l'année. Et musicalement c'est pas dégueu. Faut que j'écoute ça attentivement.
29/05/2023, 16:54
Ça sentirait pas un peu la pochette faite par IA ça ?. Midjourney sera bientôt le "cover artist" le plus productif sur Metal archives...
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Le premier album a énormément tourné chez moi, gros Hardcore à bagarre avec riffs à la Slayer mais toujours avec une ambiance... jouasse ! Genre, du HxC en chemise Hawaïenne.Mais là je dois dire que le titre Good Good Things m'a fait dr&o(...)
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RIPC'est quand même le second du line originel qui passe l'arme à gauche....
25/05/2023, 15:17
Grosse perte, voilà un Monsieur dont la contribution à la scène Rock en général est largement inconnue.Un grand merci pour avoir permi tant de chose et montrer non pas une mais plusieurs voies possibles pour s'exprimer dans la musique.
25/05/2023, 08:37
MARDUK a communiqué depuis en disant que ce n'était là que l'une des nombreuses fois où il est apparu totalement ivre sur scène (il aurait par exemple fait un streap tease sur scène...) et que c'était une condition de départ p(...)
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Du calme les excités antitout, vous disiez pareil de slayer, jouer avec l'interdit c'est tout à fait l'esprit adolescent du metal
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24/05/2023, 16:39
L'intelligence artificielle n'est pas - par définition - l'intelligence. Un bon monde d'assistés qui se prépare.Le clip n'est pas si mal malgré tout.
24/05/2023, 15:10
Juste au moment où je me mets à apprécier de nouveau pleinement Type-O après une parenthèse de presque vingt-cinq ans... Comme quoi il reste toujours un public pour les grands groupes même après leur disparition active.
24/05/2023, 13:44