ALIRIO NETTO est sans aucun doute assez méconnu par chez nous, de la Creuse à la Bretagne, et encore relativement anonyme en Europe. Pourtant, un simple coup d’œil à son CV permet de comprendre que l’artiste est une superstar dans son pays. Le chanteur/acteur brésilien est une véritable institution, et ses implications dans diverse œuvres ont de quoi rendre jalouses nombre de stars internationales. Jugez du peu :
Alors évidemment, tout ça donne un peu le tournis. Alors évidemment, tout ça suscite des envies et des convoitises. Et une fois encore, ce sont les italiens de Frontiers via ce vieux fourbe de Serafino qui ont emporté le morceau, et distribué le premier album solo d’ALIRIO, sous son propre nom. Ce genre d’évènement est un achèvement pour un artiste, et bénéficier d’une telle exposition promotionnelle en dehors des frontières du Brésil est une chance dont ALIRIO est totalement conscient. Il se montre très enthousiaste à propos de cette collaboration, et n’hésite d’ailleurs pas à déclarer :
« Je suis sincèrement ravi de faire partie de la famille Frontiers. Cet album est très spécial pour moi, non seulement parce que j’y retrouve des amis très proches et connus dans le monde entier, mais surtout à cause de la passion que j’ai insufflée dans chacune de ses notes. Je dois dire que c’est peut-être le travail le plus honnête de ma carrière. Avoir une maison de disques de cette envergure qui croit en ma musique dans un moment aussi difficile pour le monde entier est une énorme bénédiction »
En gros, tout le monde est content, l’artiste, ses accompagnateurs du moment, son label, mais surtout, ses fans. Des fans qui le suivent depuis des années, pour avoir le plaisir d’entendre sa voix unique, et sa musique éclectique qui risque justement de lui faire gagner de nouveaux admirateurs partout dans le monde. Avouons-le tout de go, la voix d’ALIRIO est simplement magnifique. Grain légèrement rauque, pureté absolue dans les aigus, puissance incroyable, feeling dans les moments d’intimité, l’homme peut rivaliser avec les plus grands vocalistes de l’histoire du Rock, et se permet un mélange tout à fait hallucinant entre la virilité bluesy d’un Coverdale, et la beauté cristalline d’un Steve Perry. Pas étonnant que Brian May soit tombé sous le charme de son timbre, et il y a fort à parier que ce premier album en solitaire va convertir des milliers de fidèles, puisque l’artiste brésilien y donne toute l’étendue de son talent incroyable.
En quinze morceaux et quelques invités fameux, All Things Must Pass ne se contente pas de constater les effets du temps qui passe via une citation musicale célèbre de George Harrison, mais en propose une vision dramatisée, entre émotion brute et énergie juvénile. A l’image du JOURNEY des années 90, ALIRIO n’a pas hésité à parsemer son œuvre de ballades vraiment prenantes, telle la sublime « The First Time » qui ondule sous les courbes d’une mélodie simple, mais prenante. Produit évidemment avec flair par l’équipe italienne, All Things Must Pass est donc plus qu’une simple carte de visite à l’adresse de l’Europe, mais un survol des capacités incroyables d’un chanteur qui fait honneur aux légendes de son pays, pays qui d’ailleurs se taille la part du lion depuis quelques années en termes de découvertes cruciales.
Alors, tout y passe, puisque l’homme est versatile. Le Hard-Rock est évidemment largement représenté, mais la Pop-Rock aussi (« Edinburgh »), le Metal plus dru et rugueux aux entournures, mais toujours mélodique (« Back To The Light »), et la liste des invités est assez impressionnante. Outre une section rythmique composée du batteur Adriano Daga et du bassiste Felipe Andreoli (ANGRA), l’album accueille quelques amis et pointures, notamment Arnel Pineda, chanteur de JOURNEY, venu tailler le duel sur « Grey », l’un des hauts-faits de l’album.
Guitares volubiles ou discrètes, chant évidemment flamboyant, mais qui sait faire preuve de retenue, mélange des genres pour brouiller les pistes (« I’m Still Here »), sensibilité à fleur de peau permettant de laisser la voix s’enflammer ou caresser (« Grey »), le répertoire est subtil, et permettra de satisfaire à peu près tout le monde Mais au-delà de la qualité intrinsèque des chansons, c’est évidemment la voix fabuleuse d’ALIRIO qui domine les débats, cette voix unique qui en a fait l’un des artistes les plus admirés et respectés de son pays, à raison. Pas étonnant de retrouver son nom au casting des productions les plus prestigieuses du Brésil, et ce premier album risque d’asseoir définitivement sa réputation extra-muros, l’Europe devant succomber sans trop de résistance à ce charme lusophone mélodique et sincère.
Un disque qui casse un peu le moule trop figé des productions Frontiers, et qui permettra de faire connaître un artiste méritant largement une reconnaissance internationale.
Titres de l’album:
01. All Things Must Pass
02. Let It All Burn (avec Hugo Mariutti)
03. Here I Am
04. Back To The Roots
05. The First Time
06. Edinburgh
07. Back To The Light (avec Andria Busic)
08. I’m Still Here (avec Ivan Busic)
09. Grey (avec Arnel Pineda)
10. You Hate (avec Alberto Rionda)
11. Breeze (Bonus Track Digital)
12. Come With Me (Bonus Track Digital)
13. Gipsy (Bonus Track Digital)
14. Mentiras (Feat. Alberto Rionda) (Bonus Track Digital)
15. Nada Se Compara (Bonus Track Digital)
Mes confuses malgré mon instinct qui tapait dans le juste, rien avoir avec le gaillard à qui je pensais.
24/04/2024, 14:26
Vu récemment avec Napalm Death, et ça faisait plaisir de voir que beaucoup de gens connaissent leur Histoire du Death Metal car il y avait de vrais fans. Surtout, la formule D-Beat basique et efficace du père Speckmann fonctionne bien en live
23/04/2024, 09:55
Excellent disque avec un gros point fort sur le riffing atomique. La pochette m'évoque clairement celle de Nothingface, version bio-mécanique
22/04/2024, 18:04
Ca fleure bon le vieux Kreator période Pleasure to Kill ! Prod' crade, aux antipodes des trucs surproduits de certains groupes et quand ça speede, ça rigole pas.
21/04/2024, 19:52
Là clairement le label est dans son droit à 100%. Warner a racheté l'ancien label de Kickback, ils en font ce qu'ils veulent du catalogue. Après, l'élégance, une telle multinationale elle s'en beurre la raie. Mais je peux comprendre qu(...)
20/04/2024, 23:36
Mouiii, pas faux. Les gonzes ont signé.Mais ça me rappelle Peter Steele qui avait voulu défenestrer un type dans les bureaux de Roadrunner après avoir découvert que le label ressortait les albums de Ca(...)
20/04/2024, 20:06
Attention, les mecs ne se font pas "enfler". C'est juste que Warner ne leur a pas demandé leur avis pour rééditer le bazar et les mecs parlent donc d'édition pirate, alors que Warner a bien les droits sur le disque. Après, Kickback, ce ne son(...)
20/04/2024, 06:26
Non bien sûr je plaisantais, M'sieur Heaulme. Un artiste qui se fait enfler a mille fois raison d'en parler ! Et je sais malheureusement de quoi je parle.Respect pour Kickback. Content que tu les pu voir ce docu.
19/04/2024, 18:08
@Tourista :- "On s'en cogne"Bah non...- Tu t'es achement bien rattrapé avec ce docu qui était totalement passé à côté de mes radars.Exceptionnel.C'est pas C8 qui passerait ça bordel...
19/04/2024, 15:54
Au lieu d'aller baiser des gamines et des ladyboys à Bangkok, Stephan aurait dû apprendre à lire les contrats qu'il signe.
19/04/2024, 15:20
On s'en cogne. Non j'en profite juste pour dire à ceux qui ne l'auraient pas encor(...)
19/04/2024, 07:52