Certains groupes laissent dubitatif, d’autres intriguent. Pour certains, on se demande, d’autres ajustent des influences, et certains ne se laissent pas identifier facilement. Pour d’autres par contre, on dirait chez nos amis anglais qu’ils wear their heart on their sleeve, ce qui est indéniablement le cas de nos amis argentins de IN-DIOS. Avec un premier album de la trempe d’Almas Negras, pas de tergiversation possible, et encore moins après s’être avalé « Almas Negras », le titre d’ouverture. En quelques secondes, et sans avoir besoin d’une bio, l’impression est saisissante. Celle de se retrouver trente ans en arrière, juste après avoir posé Painkiller sur sa platine et encaissé le choc du title-track. Même intensité, même allégeance à un Heavy pur et dur tirant sur le Thrash, même claque puriste qui fait du bien au petit cœur de Metal. Mais les argentins n’ont jamais eu pour intention de nous surprendre avec leurs inclinaisons, bien au contraire. Depuis la formation du groupe en 2012, la franchise est de mise. IN-DIOS n’est pas là pour amuser la galerie ou faire montre de prétentions progressives et/ou évolutives, mais pour rendre hommage à un style qu’ils adorent, et qu’ils manient mieux que quiconque. Dont acte, et ce premier album après sept ans d’activité et de rares traces discographiques. Jusqu’à présent, seuls deux EP’s étaient venu nous fracasser les oreilles, la faute à un line-up hésitant et à des départs imprévus. Mais aujourd’hui, le groupe de Buenos Aires est fin prêt à envahir la planète de ses riffs virils et de ses envolées vocales typiques, en faisant l’un des représentants les plus fiables d’une musique indémodable et inusable. A ce titre, Almas Negras est plus un archétype qu’un simple premier album, une génuflexion face à la statue inoxydable de JUDAS PRIEST. Et Dieu, que ça fait du bien.
On le sait, la mode est au rétroviseur et aux conceptions rétrogrades. Rien de bien neuf à ce niveau, et ce quintet (Daniel Medina - chant, Alejandro Figueroa & Pablo Digiuseppe - guitares, Marcelo D'Auria - basse et Jonathan Sandez - batterie) s’inscrit dans une tradition noble, sans chercher le moins du monde à s’en extirper ou à s’y affilier d’office. Car ce qui frappe sur cet album, c’est cette franchise et cette sincérité qui transforment tous les morceaux en manifestes, mais aussi cette façon de jouer avec les limites des genres pour les réconcilier. En optant pour un durcissement permanent, les argentins nous offrent donc un effort estampillé Power Metal, unissant le Thrash et le Heavy comme le PRIEST, METAL CHURCH, ICED EARTH ou PRIMAL FEAR ont pu le faire avant eux. Formé par Daniel Medina (ex-JERIKO, ex-BUENOS AIRES, ex-CUERO) IN-DIOS est une curiosité délicieuse dans le paysage musical actuel. Refusant toute concession et toute édulcoration, le quintet avance bille en tête, et soigne son allure, misant sur son intégrité et son sens de la composition classique pour séduire les fans de Heavy Metal pur et dur, un peu perdus dans la vague old-school actuelle. Pourtant, cet album ne sonne pas old-school pour autant. Il est à l’aise dans son époque, mais conscient d’anciennes valeurs, ce qui lui confère une dualité intéressante. Si artistiquement, le pari n’était pas très risqué, le résultat est d’importance, et lorsque la bande s’autorise des incartades plus contemporaines, le résultat dépasse les espérances et les limites de puissance. Ainsi, « Lengua De Fuego » est un petit bijou d’agressivité intelligente, avec ses riffs purement Thrash soutenant un chant lyrique et dramatique. Dans la lignée des plus grands vocalistes du genre, les Jorn Lande, Ralf Scheepers et Rob Halford, Daniel Medina s’affirme comme un énorme vocaliste au timbre chaud et velouté, et aux harangues crédibles et viriles. Utilisant sa tessiture comme un prêtre sa bible, le chanteur se pare d’atours de seigneur, et nous convainc de ses lignes de chant aussi efficaces qu’impressionnantes. Derrière, le backing band fait plus que de la simple figuration, et lâche les chiens, s’adaptant à l’ambiance désirée. Car le but avoué de cet album est de passer en revue tous les aspects d’un style qui en compte beaucoup, et c’est donc sans étonnement que la mélodie parvient souvent à se frayer un chemin, pour nous offrir des combinaisons homériques (« Autocompasión »).
Enregistré au studio Aural 2 par Maximiliano Batista, Almas Negras décrit avec acuité la facette la plus sombre et noble du Heavy Metal de la fin des années 80/début des années 90 avec énormément de conviction, et nous offre des moments de gloire bruts mais peaufinés. La production, bien sûr énorme et aux muscles bandés convient parfaitement à ces chansons solides, qui n’hésitent jamais à provoquer la vitesse pour mieux accentuer la foi, et le spectre des Power Metal bands des nineties pointe souvent le bout de ses chaînes pour nous accompagner dans cette quête de pureté (« Libertad »). Impossible, une fois la philosophie comprise et acceptée de réfuter les théories présentées, ou accuser le projet d’une quelconque linéarité. Certes, le Heavy est classique, mais il joue tellement avec la frontière Thrash qu’il en devient imparable, inattaquable et tellement persuasif qu’on en serait presque tenté de ressortir ses vieux clous pas encore rouillés (« Golpeador Golpeado »). En accentuant l’importance des chœurs sans tomber dans les travers alcooliques du Metal germain, les argentins se montrent sous leur meilleur jour, gravant hymne après hymne dans le grand livre de la postérité, utilisant les vieux trucs de MEGADETH (la grosse basse Punk lourde de « Peace Sells » trouve un écho indéniable sur « Canibal »), pour mieux suggérer une union entre le Heavy mélodique hispanique et la sidérurgie britannique (« Lengua De Fuego »). Certes, avec près d’une heure au compteur, ce premier album est long, mais jamais gâché par des fillers faciles. Et même lorsque le classicisme atteint une sorte d’apogée (« Violencia »), les musiciens ne sont jamais à court d’astuces d’arrangements pour relancer l’attention.
Aussi à l’aise dans les instants les plus radicaux que dans les moments travaillés, le quintet nous offre même des moments de pure grâce Metal, avec l’envoutant « Ganar El Juego », qui profite d’une longue intro hypnotique et orientale pour imposer un mid tempo costaud. IN-DIOS, sept ans après sa création s’affirme donc comme un sérieux outsider sur la scène Heavy nostalgique mais pas dupe, avec un premier album frisant la perfection dans le style. Et si les influences trop évidentes ne sont pas un écueil pour vous, alors savourez à pleines oreilles. La pureté se paie comptant de nos jours.
Titres de l’album :
01. Almas Negras
02. Golpeador Golpeado
03. Canibal
04. Lengua De Fuego
05. Autocompasión
06. Libertad
07. Empujando Al Viento
08. Violencia
09. Blanco Tormento
10. Ganar El Juego
11. Sintiendo El Metal
Bande de vieillards à con à la con, on vous baise matin midi et soir.Fuck Black SabbathFuck Iron MaidenFuck MotördheadEt toute votre scène de merde, on va l'éteindre à la pisse.
13/07/2025, 03:06
Spoiler il y aura un nouvel album de Slayer à un moment ou un autre et ce sera de la merde. Vivement que cette génération 80's crève franchement.
13/07/2025, 01:09
Le dernier Celestia est cool aussi. Je veux dire ça se plaint de moi parce que je pense beaucoup de bien de Chat Pile, vous voulez quoi ? une putain de liste ? foutez-vous la dans le cul et faites l'effort d'avoir la votre ou allez écouter ac/dc ou je sais pas quel autre g(...)
13/07/2025, 01:07
J'aime bien le dernier Cénotaphe et celui de Kaevum (parce que je suis un nazi), bon je pense que vous êtes au lit. J'arrête le spam.
12/07/2025, 23:01
Au passage je pourrais placer du black assez UG qui est mon genre principal j'avoue que c'est pour vous faire chier, mais je le pense vraiment.
12/07/2025, 22:08
C'est quoi la suite ? on va prétendre que Kiss est autre chose qu'une opération commerciale, bien les vieux ? i was made for loving youuuu baby, wow, quel chef d'oeuvre.
12/07/2025, 22:07
Je ne suis en aucun cas un troll, je pense absolument ce que je dis. Désolé de boulverser votre branlette collective, mais entre Black Sabbath et Deafheaven c'est Deafheaven sans hésitation. Sunbather est un album culte, bien plus que tout ce qu'a pondu Black Sabbat(...)
12/07/2025, 22:00
Le troll DPD (quel beau nom !) en tête de gondole dans la fosse. Comment c'est possible ça genre de gus ?
11/07/2025, 13:36
Mdr y'en a qui ont un niveau de goûts musicaux digne de la fosse des Mariannes. JPP de lol quand je lis ça Tout est dit.
11/07/2025, 13:34
@Humungus : mdr. On s'est compris.@Buckdancer : oui j'imagine que tu as raison
11/07/2025, 13:32
Un troll sur metalnews.fr c'est comme un exibitioniste dans le désert, il peut arriver à capter l'attention de quelqu'un de temps en temps mais tu sens que niveau stratégie c'est pas optimal.
11/07/2025, 13:28
Le Hellfest n'est plus qu'un fest mainstreem comme tant d'autres et n'a plus rien à voir avec ses origines.Le nombre de blaireaux au M2 y est devenu affolant au point qu'il n'y a que ça.Pour ma part, je préfère aller dans les(...)
11/07/2025, 12:42
Deafheaven > Black Sabbath d'ailleurs, aucune hésitation. quelle chanson de Black Sabbath atteint le niveau d'intensité de Dream House ?
10/07/2025, 21:43
T'aimes ça hein le cuir et le metal salace, je préfère Patrick Sébastien, je le trouve moins pédé. Le petit bonhomme en mousse on s'en rappelle, ça c'est une chanson qu'on oublie pas, comme ce que te chantais ta maman..
10/07/2025, 21:36
@DPD : putain, cette merde de Chat Pile, de la noise bâtarde gay friendly qui pompe Godflesh et Korn. Et dans un autre post, tu parles de Deafheaven. Mais mec, arrête de donner des leçons et va donc faire une Bun Hay Mean.
10/07/2025, 21:20
Et ce qui s'est fait de marquant question death c'était le dernier Dead Congregation et le surprenant Reign Supreme de Dying Fetus. Et qu'on me parle pas de Blood Incantation tout est impeccable, il y a beaucoup de travail derrière, mais aucune symbiose entre les part(...)
10/07/2025, 15:17