L'Anthropocène est une époque de l'histoire de la Terre qui a été proposée pour caractériser l'ensemble des événements géologiques qui se sont produits depuis que les activités humaines ont une incidence globale significative sur l'écosystème terrestre.
Merci Wikipedia d’apporter quelques éclaircissements sur la thématique développée par cet EP des italiens de NORAM qui s’intéressent donc à leur environnement et à l’impact du comportement de l’homme sur son entourage naturel le plus direct. C’est toutefois un concept d’importance, à l’heure où le monde part à la dérive et où la nature nous rappelle régulièrement sa supériorité et sa capacité à tous nous engloutir en quelques secondes. Plus prosaïquement, les NORAM se sont formés en 2018 sous l’impulsion de deux musiciens, Alfredo Juliano (guitare) et Marco Maresca (batterie), qui désiraient offrir au Metal un éclairage moderne tout en chantant dans leur langue natale. Depuis 2018, le line-up de la bande a évolué, accueillant de nouveaux membres et en laissant partir d’anciens, si fait qu’aujourd’hui, le groupe se compose des deux musiciens déjà cités, entourés de Victor Rodriguez (chant), Bruno Di Lillo (basse/chœurs) et Miriano Marra (guitare). 2020 a donc été l’occasion pour les italiens de développer leur répertoire, en présentant sur Youtube des versions démo de leur EP à venir, et finalement, en cette fin d’année 2020, le bébé est enfin né, et se prénomme donc comme vous l’avez déjà compris Antropocene.
Ces sympathiques napolitains nous offrent donc une tranche de vie musicale transalpine, à base de Metal solide et de Rock alternatif des nineties remis au gout du jour. Si leur approche est plutôt conventionnelle dans son désir d’adapter d’anciens standards à des exigences plus contemporaines, leurs chansons ne manquent pas d’allant, dans un registre allant du Post-Grunge au Rock plus conventionnel, mais ce qui frappe le plus à l’écoute de cet EP, c’est son côté professionnel et sa production parfaite, qui fait ronfler la basse tout en gardant les guitares aiguisées.
C’est ainsi que le talent de soliste d’Alfredo Juliano nous saute aux oreilles assez rapidement, d’autant que l’homme est bien soutenu par Miriano Marra à la seconde guitare. Et malgré ses nombreux changements de membres, le quintet offre une cohésion de surface probante, et l’osmose entre les musiciens est palpable. Créativement parlant, Antropocene ne révolutionnera rien, mais offrira aux fans d’un Metal légèrement Alternatif ce quoi étancher leur soif de nostalgie brutale, d’autant que le groupe n’hésite pas à appuyer un peu plus fort parfois pour se rapprocher d’un Power Metal pas totalement assumé (« Antropocene »). C’est d’ailleurs, ce title-track qui incarne l’acmé de cet EP, avec son attaque d’une violence soutenue et ses sextolets lâchés en incendie de forêt. On sent que les mecs en ont sous le coude et qu’ils ont conçu leur musique pour qu’elle ait un impact maximal en live, malgré l’impossibilité de se produire en concert, mais réduire les NORAM à un groupe efficace en contexte public serait d’une injustice crasse, puisqu’ils démontrent aussi qu’ils sont capables de nuancer leur propos pour se frotter à une ambiance amère à la Seattle.
« Parole Di Fuoco » commence donc comme une ballade traditionnelle avant de se rapprocher du fantôme d’ALICE IN CHAINS, tout en gardant en arrière-plan cette assise Rock qu’on retrouve dans notre pays chez les estimés 7 WEEKS. Efficacité, implication et conviction, telles sont donc les trois qualités de ce groupe éminemment sympathique, qui avec « Danzando Sulla Neve » nous offre un joli burner d’intro qui cavale sur un up tempo surchauffé. La voix de Victor Rodriguez, puissante et modulée permet aux morceaux de bénéficier d’une interprétation au-dessus de tout soupçon, et l’organe de ce chanteur permettra sans doute au groupe d’expérimenter au-delà de son champ d’inspiration global. On sent le quintet tout à fait capable de nous pondre un premier longue-durée séduisant et persuasif, et une fois les vingt-et-une minutes écoulées, on regrette que le sablier n’ait pas plus laissé traîner ses grains.
Une carte de visite complète, qu’on garde précieusement dans sa poche, et qui permet de classer les NORAM sur l’étagère des groupes à suivre de très près.
Titres de l’album:
01. Danzando Sulla Neve
02. Un Pugno Di Gloria
03. Antropocene
04. Parole Di Fuoco
05. Fantasmi
Je me demande comment fait Rogga Johansson, avec autant de groupes, il arrive toujours à sortir des trucs vraiment bons !! Quelle energie !!
13/06/2025, 00:29
En fait, ce qui me pose problème, ce n'est pas le fait d'aimer ou pas ce genre de vidéo (lyrics video), c'est les remarques dépréciatives (condescendantes) d'Akerfeldt à ce sujet. Bien sûr, c'est super d'avoir un bon clip, seu(...)
12/06/2025, 01:04
Author & Punisher est aussi annoncé à Montpellier le 23 octobre 2025 avec Wyatt E et Yarostan à la place de Bong-Râ.
11/06/2025, 12:53
Ça vaut vraiment le coup d'écouter ce qu'ils font, j'aime beaucoup et c'est vraiment bon !
09/06/2025, 21:35
Je comprends son raisonnement car je le partage en partie. Je déteste le mot "contenu" quand on parle de vidéo. Ca ne veut pas dire grand chose. Les lyrics video, je trouve que c'est une solution de facilité. On se contente de coller une(...)
07/06/2025, 09:04
J'suis probablement trop vieux, je trouve ça atroce, autant à écouter qu'à regarder.
07/06/2025, 08:32
Ben, mince alors, c'est un vieux con Akerfeldt, en fait... dommage... après, tant que la musique est bonne, que demande le peuple ? (Après, je suppose qu'il n'arrivera jamais au niveau de Chris Barnes, mais, bon...)
06/06/2025, 18:05
Mouais, un peu médiocre son commentaire sur les lyrics videos... perso, j'aime bien avoir la musique et le texte qui défile... c'est pas spécialement élaboré mais je voix pas en quoi c'est minable...
06/06/2025, 18:02
Cet album me procure le même effet que le précédent album sorti en 2020 : une pure tuerie !
04/06/2025, 21:00