La Suède encore. Et toujours. Cette fois-ci, point d’AOR moelleux ou de Hard-Rock duveteux, mais plutôt un Heavy Metal méchamment influencé par la NWOBHM, pour un second album attendu de pied ferme. Les TYRANN, sans être tyranniques nous imposent une fois encore leur Metal mordant, légèrement psyché et occulte sur les bords, mais surtout efficace et pertinent.
Encore un bon kilo de nostalgie pour nos amis scandinaves, qui ont la gentillesse de nous faire un prix de gros. Pas une semaine ne passe sans son lot de passion nordique, mais cette hégémonie ne saurait souffrir d’une contestation quelconque. Il faut bien l’avouer, les suédois sont les meilleurs, et leur leadership ne résulte que du talent de mimétisme dont ils font preuve à longueur d’année.
Deux ans après l’entame Djävulens Musik, fortement appréciée par les fans d’un Heavy Metal d’antan, les TYRANN reviennent avec dans leur besace huit nouveaux morceaux, principalement braillés en langue natale. Largement de quoi se sustenter après deux ans d’attente, et d’être repu sans avoir le sentiment d’avoir bouffé un bœuf entier.
Car le trio (Jakob Ljungberg - batterie, Joseph Tholl - guitare et Tobias Lindkvist - basse/chant) évolue toujours entre plusieurs eaux, tâtant du Metal violent tirant sur le Speed et du Hard Rock plus léger et souple, pour mieux fédérer les hordes old-school les admirant comme un badge rutilant d’ANGEL WITCH.
Un peu doomy, un peu thrashy, un peu tribal et épique, Besatt (possédé dans la langue de Molière) est un sacré voyage vers le passé, lorsque tout restait encore à faire en termes de sous-genres métalliques. Si la patine vintage pourra rebuter ceux qui désormais préfèrent leur Metal contemporain, la variété de ton, les différentes approches confèrent à ce second long une aura très particulière, comme un artefact retrouvé dans les bacs poussiéreux d’un disquaire à la retraite.
Des chœurs proéminents, des riffs syncopés, une certaine fascination pour la période 1980/1983, mais surtout, un flair indéniable pour trousser des chansons accrocheuses aux harmonies délicieuses, à l’image de l’irrésistible « Knytnäve Från Underjorden », enflammé d’un solo homérique. Chaque chanson possède donc son identité, et si le mélange évoque un compromis entre la vague lourde anglaise et l’héritage des tierces de THIN LIZZY, il n’en demeure pas moins très relevé et agité avec panache, sans avoir besoin de piquer le shaker du voisin.
Avec sa production gentiment passéiste, sa guitare qui semble doublée ou triplée selon les besoins, ce chant un peu flottant et erratique qui montre quelques limites sur les fins de vers, et son émotion qui devient tangible lorsque les lumières de la ville se tamisent (« Ingen Tid For Oss », qui dégénère vite en Rock synthétique chatouillé de claviers), Besatt rappelle avec distance le charme de HAUNT, qui partage avec les suédois cette passion du Heavy Metal de papa.
Aucune surprise donc, mais une qualité constante pendant une toute petite demi-heure. Quelques arrangements notables (les loups qui donnent du coffre sur l’intro de « Rå Energi » et qui suggèrent une lycanthropie velue), des déviations intéressantes (le très speed « Face The Tyrant » qui n’est pas sans rappeler SATAN, mais aussi la première vague de groupes Heavy/Speed allemands comme RUNNING WILD ou GRAVE DIGGER), et une solidité d’ensemble qui confirme les options prises sur Djävulens Musik (« Varje Sekund Och Andetag »), et TYRANN se hisse en bonne place dans le top des révélations confirmées, même si ses réflexes appartiennent encore à la confrérie nostalgique suédoise.
Un son de circonstance, des prises de position fermes, mais une habileté indéniable au moment de varier les atmosphères, pour un longue-durée de courte durée, mais savoureux, et fondant en tympans. Et avec le talent de guitariste de Joseph Tholl, et le leadership vocal de Tobias Lindkvist, TYRANN passe le virage en tête et domine la course de la tête et des riffs.
Des riffs, vous en aurez jusqu’à plus soif, des mélodies aussi, de l’énergie, soit tout ce qu’on demande à un effort passéiste en bonne et due forme.
Rien d’autre à ajouter sous peine de se répéter.
Titres de l’album:
01. Transsylvanien
02. Face The Tyrant
03. Varje Sekund Och Andetag
04. Besatt
05. Omen
06. Knytnäve Från Underjorden
07. Ingen Tid For Oss
08. Rå Energi
Le troll DPD (quel beau nom !) en tête de gondole dans la fosse. Comment c'est possible ça genre de gus ?
11/07/2025, 13:36
Mdr y'en a qui ont un niveau de goûts musicaux digne de la fosse des Mariannes. JPP de lol quand je lis ça Tout est dit.
11/07/2025, 13:34
@Humungus : mdr. On s'est compris.@Buckdancer : oui j'imagine que tu as raison
11/07/2025, 13:32
Un troll sur metalnews.fr c'est comme un exibitioniste dans le désert, il peut arriver à capter l'attention de quelqu'un de temps en temps mais tu sens que niveau stratégie c'est pas optimal.
11/07/2025, 13:28
Le Hellfest n'est plus qu'un fest mainstreem comme tant d'autres et n'a plus rien à voir avec ses origines.Le nombre de blaireaux au M2 y est devenu affolant au point qu'il n'y a que ça.Pour ma part, je préfère aller dans les(...)
11/07/2025, 12:42
Deafheaven > Black Sabbath d'ailleurs, aucune hésitation. quelle chanson de Black Sabbath atteint le niveau d'intensité de Dream House ?
10/07/2025, 21:43
T'aimes ça hein le cuir et le metal salace, je préfère Patrick Sébastien, je le trouve moins pédé. Le petit bonhomme en mousse on s'en rappelle, ça c'est une chanson qu'on oublie pas, comme ce que te chantais ta maman..
10/07/2025, 21:36
@DPD : putain, cette merde de Chat Pile, de la noise bâtarde gay friendly qui pompe Godflesh et Korn. Et dans un autre post, tu parles de Deafheaven. Mais mec, arrête de donner des leçons et va donc faire une Bun Hay Mean.
10/07/2025, 21:20
Et ce qui s'est fait de marquant question death c'était le dernier Dead Congregation et le surprenant Reign Supreme de Dying Fetus. Et qu'on me parle pas de Blood Incantation tout est impeccable, il y a beaucoup de travail derrière, mais aucune symbiose entre les part(...)
10/07/2025, 15:17
L'underground est pas une qualité en lui-même, le dernier concert que j'ai vu t'avais les groupes qui enchaînent les plans thrash-death-black sans aucune cohérence, du sous Deathspell Omega (désolé mais dans le black dissonant tu seras toujou(...)
10/07/2025, 15:09
C'est à peu près le constat que nous sommes plusieurs à faire me semble-t-il, mais je mettrais tout de même Converge, The Dillinger Escape Plan ou Botch ailleurs que dans le metalcore. Mais pourquoi pas. ;-)@Jus de cadavre "Je crois qu'il faut acce(...)
10/07/2025, 14:34
@GPTQBCOVJe suis horrifié par l'idée de finir comme ça, voir Darkthrone se réduire aux lives jouant la fameuses trilogie pour payer les affaires courantes notamment des frais de santé, la social-démocratie m'en sauvera j'imagin(...)
10/07/2025, 14:16
Non mais même le metalcore t'avais la grande époque de Converge, Dillinger Escape Plan, Botch et compagnie...certains parleraient de hardcore chaotique mais bon. T'avais pas que de la musique lisse à refrain, ce n'est pas le diable que certains veulent peindre.&(...)
10/07/2025, 13:47
Si le Metalcore était à la mode il y a 20 ans, disons alors que (malheureusement) cela perdure car 1/4 des groupes jouant dans de gros et moyens fests ont un qualificatif se terminant par "core".
10/07/2025, 13:22
Cela m'espante toujours de voir des festivals complets (ou presque) un an à l'avance sans avoir annoncé aucune tête d'affiche.Le public est devenu très friand des gros festivals. Je pense évidemment à toute cette frange de festivalier(...)
10/07/2025, 12:23
Certains commentaires sont à côté de leur pompes, la grande mode du metalcore c'était il y a quoi ? 20 ans ? la bizarrerie c'est que pas mal de ces gens sont passés au black-metal pour une raison que j'ignore ce qui donne toute cette scene en -post(...)
10/07/2025, 12:04