Etape cruciale dans la carrière de tout groupe, celle du troisième album qui se doit de confirmer une réputation naissante, ou asseoir une réussite flagrante. Cette étape est aujourd’hui négociée par le projet international PHANTOM ELITE, deux ans après la sortie de son second album Titanium qui l’avait propulsé sous la lumière d’un Metal moderne, décomplexé, mixant des éléments Heavy, Progressif, Symphonique en un concept contemporain, susceptible de plaire à la nouvelle génération de fans.
On retrouve au casting l’incroyable chanteuse brésilienne Marina La Torraca (ex-AVANTGARD, ex-HIGHLIGHT KENOSIS, ex-SYNNOVERIEM, EXIT EDEN, ex-ALARION (live), ex-AVANTASIA (live), ex-FRONTIERS ALL STARS), qui mène les débats de sa voix puissante et agressive, soutenue par Joeri Warmerdam à la batterie et Max van Esch à la guitare/basse/synthés/arrangements électroniques. Un line-up solide, qui prouve avec Blue Blood qu’il n’a pas revu ses ambitions à la baisse.
PHANTOM ELITE continue donc son chemin, toujours soutenu par Frontiers, la maison-mère depuis Titanium, et nous propose un nouveau voyage dans les arcanes de la Fusion puissante et mordante, entre Néo Metal agencé et Sympho-Modern Metal développé, qu’un tracklisting solide promeut avec beaucoup de conviction. Si les amateurs éclairés de la nostalgie ne trouveront aucune lumière à allumer, les plus ouverts à la modernité dans la tradition craqueront totalement pour ce panaché de chansons accrocheuses aux gimmicks populaires, mais pas vulgaires. Il faut dire que la composition a été abordée avec tout le sérieux nécessaire, tout comme la production, qui brille de mille feux et qui provoque des incendies de graves assez conséquents.
Dès « Skin of My Teeth », le ton est donné, et l’ambiance peut rappeler THE MURDER OF MY SWEET ou même le nouvel ELYOSE, entre sonorités mécaniques et impulsions analogiques, le tout mis en valeur par l’interprétation sans failles de Marina. Si les synthés s’invitent au banquet pour picorer sans retenue, la guitare ne se laisse pas vider l’assiette, et pond des riffs maousses et des arpèges délicats, histoire de varier les saveurs. Le palais auditif est donc flatté dans le bon sens, d’autant que le trio ne fait pas semblant de pondre des hits.
Ainsi, entre un « This Sick World » très nerveux à l’amplitude d’un Devin TOWNSEND et un « Birdcage » subtil et cristallin, PHANTOM ELITE joue sur une large palette d’émotions pour décrire son monde futuriste avec l’acuité d’une agence de voyage musicale connaissant la qualité de ses produits. Accessible mais assez loin du prêt-à-porter pour ne pas sombrer dans la grossièreté des retouches putassières, Blue Blood est de sang noble, et ses veines se gonflent sous la pression des sentiments exprimés avec fougue et sincérité.
Pur produit du Frontiers le plus actuel, ce troisième album souffle des villes entières de son haleine torride, joue avec le phrasé Rap et l’Industriel mainstream, soignant l’uppercut « Apex » pour se rapprocher d’un K.O entre MY RUIN et la génération Breakcore.
Les effets, soigneusement choisis accentuent cette sensation de projection vers l’avenir, et une fois n’est pas coutume, la pugnacité se veut efficace et crédible, et non simple argument pour séduire les plus méchants. Et si le trio a privilégié la piste courte avec des titres qui frappent fort et nuancé, il n’en a pas moins renoncé à poser des jalons plus amples, comme en témoigne le long et hypnotique « Blue Blood ». En près de huit minutes, ce long enchaînement transforme le décor pour l’assombrir, avec toujours en exergue ces strates de sons qui s’empilent les unes sur les autres, à la manière d’un Dark City industriel, mais tout de même attaché à son passé plus classique de ville ténébreuse.
Pour avoir écouté l’album plusieurs fois, j’affirme qu’il reste très digeste, et ne laisse pas une désagréable sensation éphémère d’album recyclable à peine consommé. Même au courant du caractère opportuniste de l’affaire, on concède à Blue Blood une véritable sincérité, et des capacités notables de gimmicks vendeurs. Les mélodies, traditionnelles ne sont certes pas le point fort, mais contrastent efficacement avec les passages plus rudes, créant un décalage formel, mais terriblement percussif.
Et puis cette voix, celle de Marina, polymorphe, capable de s’adapter à tous les contextes et émotions, et qui sublime un instrumental léché, mais assez sauvage pour stimuler. Un sacré travail donc, impeccable, sans aspérités, mais loin d‘être stérile et sans intérêt nutritif. Et en posant « Black Sunrise » en conclusion, le trio affirme son son, et son identité sur la scène actuelle. On se dit que ce répertoire va faire un massacre en conditions live, et tout écraser sur son passage.
Une distraction solide pour un parcours impeccable. De quoi attendre la suite en toute sérénité.
Titres de l’album:
01. Skin of My Teeth
02. Inner Beast
03. This Sick World
04. Birdcage
05. Apex
06. Fragments
07. Laid with Vines
08. Daydark
09. Blue Blood
10. Black Sunrise
Le troll DPD (quel beau nom !) en tête de gondole dans la fosse. Comment c'est possible ça genre de gus ?
11/07/2025, 13:36
Mdr y'en a qui ont un niveau de goûts musicaux digne de la fosse des Mariannes. JPP de lol quand je lis ça Tout est dit.
11/07/2025, 13:34
@Humungus : mdr. On s'est compris.@Buckdancer : oui j'imagine que tu as raison
11/07/2025, 13:32
Un troll sur metalnews.fr c'est comme un exibitioniste dans le désert, il peut arriver à capter l'attention de quelqu'un de temps en temps mais tu sens que niveau stratégie c'est pas optimal.
11/07/2025, 13:28
Le Hellfest n'est plus qu'un fest mainstreem comme tant d'autres et n'a plus rien à voir avec ses origines.Le nombre de blaireaux au M2 y est devenu affolant au point qu'il n'y a que ça.Pour ma part, je préfère aller dans les(...)
11/07/2025, 12:42
Deafheaven > Black Sabbath d'ailleurs, aucune hésitation. quelle chanson de Black Sabbath atteint le niveau d'intensité de Dream House ?
10/07/2025, 21:43
T'aimes ça hein le cuir et le metal salace, je préfère Patrick Sébastien, je le trouve moins pédé. Le petit bonhomme en mousse on s'en rappelle, ça c'est une chanson qu'on oublie pas, comme ce que te chantais ta maman..
10/07/2025, 21:36
@DPD : putain, cette merde de Chat Pile, de la noise bâtarde gay friendly qui pompe Godflesh et Korn. Et dans un autre post, tu parles de Deafheaven. Mais mec, arrête de donner des leçons et va donc faire une Bun Hay Mean.
10/07/2025, 21:20
Et ce qui s'est fait de marquant question death c'était le dernier Dead Congregation et le surprenant Reign Supreme de Dying Fetus. Et qu'on me parle pas de Blood Incantation tout est impeccable, il y a beaucoup de travail derrière, mais aucune symbiose entre les part(...)
10/07/2025, 15:17
L'underground est pas une qualité en lui-même, le dernier concert que j'ai vu t'avais les groupes qui enchaînent les plans thrash-death-black sans aucune cohérence, du sous Deathspell Omega (désolé mais dans le black dissonant tu seras toujou(...)
10/07/2025, 15:09
C'est à peu près le constat que nous sommes plusieurs à faire me semble-t-il, mais je mettrais tout de même Converge, The Dillinger Escape Plan ou Botch ailleurs que dans le metalcore. Mais pourquoi pas. ;-)@Jus de cadavre "Je crois qu'il faut acce(...)
10/07/2025, 14:34
@GPTQBCOVJe suis horrifié par l'idée de finir comme ça, voir Darkthrone se réduire aux lives jouant la fameuses trilogie pour payer les affaires courantes notamment des frais de santé, la social-démocratie m'en sauvera j'imagin(...)
10/07/2025, 14:16
Non mais même le metalcore t'avais la grande époque de Converge, Dillinger Escape Plan, Botch et compagnie...certains parleraient de hardcore chaotique mais bon. T'avais pas que de la musique lisse à refrain, ce n'est pas le diable que certains veulent peindre.&(...)
10/07/2025, 13:47
Si le Metalcore était à la mode il y a 20 ans, disons alors que (malheureusement) cela perdure car 1/4 des groupes jouant dans de gros et moyens fests ont un qualificatif se terminant par "core".
10/07/2025, 13:22
Cela m'espante toujours de voir des festivals complets (ou presque) un an à l'avance sans avoir annoncé aucune tête d'affiche.Le public est devenu très friand des gros festivals. Je pense évidemment à toute cette frange de festivalier(...)
10/07/2025, 12:23
Certains commentaires sont à côté de leur pompes, la grande mode du metalcore c'était il y a quoi ? 20 ans ? la bizarrerie c'est que pas mal de ces gens sont passés au black-metal pour une raison que j'ignore ce qui donne toute cette scene en -post(...)
10/07/2025, 12:04