RIOT CITY from Calgary, Alberta, Canada, is one of those young bands that represent the new face of Canadian metal.
Alors, moi je veux bien, mais si un jeune groupe incarnant le nouveau visage du Metal canadien s’adonne lui aussi aux joies passéistes du Heavy old-school, voilà qui n’est guère encourageant pour la future génération de hard-rockers. Doit-on faire une croix sur toute forme d’évolution et d’innovation, pour accepter les offrandes nostalgiques de cette nouvelle engeance qui ne semble vénérer que le passé ? Alors, autant prendre les choses du bon côté et se dire que finalement, comme hier était plutôt agréable, aujourd’hui l’est encore grâce à ces musiciens qui ne prennent leur pied qu’en mimant les tics de leurs aînés, ce que les RIOT CITY font à merveille. Formé en 2011, ce quatuor (Cale Savy : guitare/chant, Roldan Reimer : guitare, Dustin Smith : basse et Chad Vallier : batterie) aura donc pris son mal en patience avant de fêter son grand soir, puisqu’en huit ans d’existence, seule une démo (Livin' Fast, 2014) et une participation à une compilation (Masters of Metal: Vol. 1 en 2016 en compagnie des CRYPT SERMON, HELLRAZOR et OLD WOLF, sur le très estimable label Divebomb Records) auront témoigné de leur existence. Mais qu’importe le délai, puisque le joli mois de mai le fut encore plus pour ces cousins canadiens, avec la parution sur le label grec No Remorse Records de leur premier LP, ce Burn The Night que vous ne manquerez pas d’apprécier. A quelques conditions bien sûr, dont celle primordiale de regretter les effluves viriles du Heavy Metal de la première moitié des années 80. Mais quel baby boomer ne les regrette pas ?
En substance, pas grand-chose ne vient différencier Burn The Night de la moyenne des sorties vintage de ces dix ou quinze dernière années. Même attitude agressive, même regard dans le rétro très appuyé, et même tendance à privilégier des riffs en forme de gimmick, qu’une voix très lyrique mais masculine met en avant de ses interventions passionnées. Et si leur nom n’est pas sans vous évoquer un ancien grand ténor de première division, rien d’étonnant à cela puisqu’en plus d’une occasion, les RIOT CITY ont piqué quelques plans au légendaire RIOT, celui de l’orée des eighties, et qui nous avait lâché un Fire Down Under de noble mémoire. RIOT CITY, Burn The Night, RIOT, Fire Down Under, le parallèle a de quoi être troublant, même si l’ancien combo de Mark Reale n’est pas l’unique influence indirectement revendiquée. Les plus pointus pourront aussi citer avec raison les plus obscurs GRAVESTONE, dont certains accents puissants sont repris ici, notamment au niveau des lignes de chant de Cale Savy qui ne perd jamais une occasion de titiller les aigus façon Castafiore de l’enfer. Des solides bases au moment de juger sans avoir entendu ce premier LP qui a fière allure, et qui se démarque de la production mondiale par sa diversité, allant même jusqu’à tâter du Speed mélodique à la SCANNER/ADX lors de crescendos explosifs qui font enfin exploser la marmite. A ce titre, je ne saurais que trop vous influencer en vous disant de vous jeter immédiatement sur l’épique et tendu « The Hunter », subtil mélange du premier CANDLEMASS et d’un MANILLA ROAD moins nasillard, et qui représente en quelque sorte l’acmé créative d’un groupe qui ne manque pas de talent et qui sait doser son panache.
Nous sommes donc loin de l’ambiance « bière tiède et jambon-beurre bon marché » que bon nombre de combos nous refourguent à longueur d’année, et plus proche d’un brasero aux flammes gigantesques bichonné dans une ancienne usine allemande désaffectée. Avec un côté germain très prononcé (on reconnaît en plus d’une occasion les débuts de la vague Speed d’outre-Rhin, avec des allusions franches à RUNNING WILD et LIVING DEATH à chaque coin de morceau), mais une fluidité nationale héritée des SWORD et consorts, les RIOT CITY ont redoutablement bien joué leur carte, restant tapis dans l’ombre jusqu’à atteindre la quasi perfection dans un créneau qui ne supporte que très peu les approximations et les copies trop conformes. En élargissant leur terrain de chasse, les canadiens frappent tous azimuts, nous font dériver sur les courants du Heavy progressif et épique avant de nous sabrer les mollets façon Speed âpre mais mélodique, conférant à leur premier long une aura très particulière, et un parfum de synthèse des années 80 global, mais terriblement personnel. Aussi à l’aise dans l’exercice lourd et puissant (« Warrior Of Time », à la syncope si caractéristique des années 84/85) que dans la démonstration de légèreté féroce (« 329 » , toujours très proche de GRAVESTONE, mais aussi des ACID, CROSSFIRE et autres BATTLE AXE), les quatre instrumentistes ont élaboré leur plan à base de guitares volubiles mais pas bavardes pour rien, de chœurs savamment agencés et dosés, de breaks millimétrés et de soli vraiment déchaînés, pour nous barder de chaînes, de clous, de cuir, sans entraver notre marche ni peser trop lourd sur nos frêles épaules.
Tout a donc été soigné pour offrir au public un produit de grande qualité, et si de temps à autres le spectre de JUDAS PRIEST (celui de la fin des seventies) vient vous chatouiller les oreilles, c’est pour mieux prêter allégeance au Metal le plus inoxydable en citant l’une des références les plus essentielles. Car loin de se borner à reproduire des sonorités d’époque, les canadiens ont peaufiné leur écriture, truffant leurs titres de plans irrésistibles et techniquement précis. Et avec une durée très raisonnable et un nombre de compositions restreint, ils évitent avec beaucoup d’intelligence la redondance, terminant leur sprint par une dernière cavalcade épique et colle au gramme (« Halloween At Midnight », qui suggère aussi quelques réminiscences des estimables HALLOWEEN de Detroit). Il est donc tout à fait possible de voir la chose sous un côté ludique, en essayant d’identifier les parrains spirituels de RIOT CITY (bien que je vous ai donné suffisamment d’indices pour ne pas avoir à trop chercher), mais il est surtout recommandé d’apprécier Burn The Night pour ce qu’il est, à savoir un redoutable effort de pur Heavy à tendance Speed très léché, bichonné dans les moindres détails, mais animé d’une pulsion sauvage qui lui permet de se hisser au niveau des meilleures productions de l’époque. La sienne est d’ailleurs excellente, le mixage ne lésant personne, sans oublier cette pochette les rapprochant de JUDAS encore une fois, ou du fameux graphisme d’Intense Defense de JOSHUA. Alors peu importe que la jeune génération canadienne prenne modèle sur l’ancienne, tant que des albums pareils nous permettront de remonter le temps sans trop le répéter.
Titres de l'album:
1. Warrior Of Time
2. Burn The Night
3. In The Dark
4. Livin' Fast
5. The Hunter
6. Steel Rider
7. 329
8. Halloween At Midnight
@Jus de cadavreGenre ils on payés les frais de déplacement et l'hôtel, me fait pas rire, les enfoirés part 2. Au moins le juif Patrick Bruel tiens debout.
09/07/2025, 01:12
Très bon album avec 3/4 titres vraiment excellent et un bon niveau global.Quelques Slayeries comme sur Trigger Discipline mais rien de méchant. D'autant que le titre Gun Without Groom est vraiment terrible, en effet. Un très bon cru
08/07/2025, 23:59
Pour moi je vois c'est l'équivalent que de voir 2pac en hologramme (qui était homosexuel), peut-être même pire parce que l'illusion tiens mieux le coup, je reste sur cette position.
08/07/2025, 22:44
Les bénéfices du concert était entièrement reversés à une œuvre caritative. Aucun des groupes présents n'a palpé pour leur concert (en même temps c'était 20 minutes de live par groupe...). Après ça (...)
08/07/2025, 22:42
@SalmigondisJe sais pas si tu veux quelque chose qui fait plus l'unanimité j'ai vu Morbid Angel au bout et c'était de la merde, une prestation robotique au possible, j'ai pris plus de plaisirs sur des trucs plus locaux à la con. Il faut savoir tourn(...)
08/07/2025, 22:28
Mais quelle bande de clodos...tout le monde se branle du batteur sans déconner. Se faire du fric de cette manière c'est franchement pathétique. Massacra est mort et enterré...qu'il le reste pour conserver son statut CULTE. Honte &agrav(...)
08/07/2025, 21:54
Avant d'aller me faire voir ailleurs, je partagerai avec vous cet hommage Fernandelien :"Aux adieux de Black Sabbath, il tremblait pas mal d'la patte.Fais l'Ozzy, assis."
08/07/2025, 21:31
Ben tu m'étonnes, DPD, d'être passé à autre chose. En même temps, quand on a eu ces groupes là comme entités fétiches, on ne peut qu'aller de l'avant. C'est comme partir de zéro (je plaisante
08/07/2025, 21:26
Je comprends juste pas cette envie adolescente permanente de revoir ses groupes de jeunesse. Je veux dire je suis de la génération qui est passé par Korn Slipknot et compagnie mais je suis passé à autre chose.
08/07/2025, 19:55
Lors du dernier concert de Motorhead auquel j'ai assisté, Lemmy était... pathétique (mais pas loin). Et pourtant il était planté sur ses quilles. Alors jouer assis avec Parkinson en bandoulière ? Business is business, la machine à biftons DEVA(...)
08/07/2025, 19:23
@HumungusJe fais une exception pour Motörhead (que je n'apprécie pas plus que ça) parce que Lemmy était sous un haut dosage de drogue/alcool pour tenir le coup et pas s'écrouler sur une chaise.
08/07/2025, 17:31
Je vois pas ce qui est légendaire à un trubo grand-père qui tiens péniblement sur une chaise. Je dois manquer quelque chose. Pour ma part c'est autant ridicule que les concerts avec des stars mortes en hologrammes. Faut vraiment être con.
08/07/2025, 17:18
@LeMoustre : espèce d'abruti... le but du concert, outre le fait que c'était un évènement caritatif, c'était qu'Ozzy puisse faire des adieux en bonne et due forme à la scène, chose qu'il n'avait pas pu réaliser (...)
08/07/2025, 06:08
J'ai pas encore tout regarder mais y a t'il un groupe qui a joué le morceau Black Sabbath ?LeMoustre, pour ce concert je pense que l'émotion et la communion entre groupes et public était plus importante que le reste. A voir les vidéos j(...)
07/07/2025, 22:26
La dernière du Madman ! Déjà vu en live debout et il chantait moins bien que la !
07/07/2025, 18:34
@LeMoustre :Effectivement... Point de vue totalement respectable que celui de ne pas vouloir payer un prix de dingue pour mirer un show proche du pathétique.Mais perso, face à des légendes comme celles-ci, je mets mon impartialité de côté et (...)
07/07/2025, 17:42
Ozzy sur sa chaise hé ben.Bon l'âge nous aura tous mais bon quand même c'est pas cool de voir ça.Moi ça m'aurait emmerdé.Autant un Anthrax, un Maiden ont toujours la peche après tant d'années (quitte &a(...)
07/07/2025, 13:18
j'ai eu l'occasion de les voir en première partie de Seum mi Juin. vraiment bien prenant !
07/07/2025, 12:48