TEXAS TNT are a powerhouse rock trio from the state that brought you ZZ Top, PANTERA, Janis JOPLIN, 13th FLOOR ELEVATORS, Johnny and Edgar WINTER, and Stevie Ray
Ronnie, Ian et Ramona n’y vont pas par quatre chemins, mais n’est-ce pas toujours le cas quand on pratique un Hard-Rock échevelé et inspiré des plus grands ? Et n’est-ce pas sous cette forme qu’on aime notre Rock n’Roll ? Bien sûr que si, et ce premier album des texans arrive à point nommé nous sauver du marasme des productions qui se ressemblent toutes, alors même qu’elles cherchent à se distinguer.
Peu d’infos sur ce trio infernal, si ce n’est qu’il agite son Texas chéri de tous ses membres depuis les années 2010. A la base, beaucoup de reprises, d’AC/DC, BLACK SABBATH, BLUE OYSTER CULT, LED ZEPPELIN, JUDAS PRIEST, IRON MAIDEN, ou SCORPIONS, avant de se lancer dans une aventure plus personnelle. On connaît l’abnégation des bar-bands et des cover-bands qui écument les salles avec un répertoire qui n’est pas le leur, et il est toujours plaisant de constater qu’ils abandonnent un jour la tutelle pour déployer leurs propres ailes. C’est ainsi que TEXAS TNT nous balance pas moins de quatorze morceaux pour une heure de musique, sans complexes, mais sans autre ambition que de nous flatter dans le sens des watts.
Un power-trio mené de front par une musicienne est toujours une bonne affaire. Et Ramona la tigresse ne fait pas exception à la règle, chantant avec ses tripes et malmenant ses cordes comme un futur serial killer ses animaux domestiques. Ramona Gerene est donc le point de mire de ce premier album high on energy, et la diablesse s’en sort avec plus que les honneurs. Nous racontant des histoires abracadabrantesques, à base de personnification, de mauvais tours, de canines plantées dans le cou et autres régimes alimentaires, la rousse flamboyante n’est jamais la dernière à lâcher un cri bien rauque, alors que ses deux acolytes moulinent un gros Hard-Rock en toile de fond.
Ronnie Pace et Ian Carroll assurent donc le background avec une belle sincérité, et se conforment aux usages en vogue dans le Rock depuis la nuit des temps. Foin de complication inutile, lorsqu’on a été rodé à l’exercice du concert du samedi soir, on va à l’essentiel, des riffs massifs, un pilonnage en règle, pour procurer au public sa dose d’évasion du week-end. C’est ce qu’on ressent dès « I Swallowed A Fly » qui narre les aventures d’un diptère ingurgité par accident. Et si la pochette de Crossroads Are Burning sent méchamment le Hard n’Sleaze des années 80, le contenu n’est pas vraiment fait pour séduire les donzelles et les revendeurs de fanfreluches.
Non, nous parlons là de Heavy Rock en bonne et due forme, râpeux, agressif et un peu rustre sur les bords, mais poli aux angles par le jeu inventif d’un batteur qui n’a pas les fills dans sa poche.
Du plaisir, immédiat, et persistant. De l’énergie, évidemment, mais aussi une lucidité rompue à la diversité, de ces obligations que les petits groupes ont de ménager une setlist soufflant un peu pour laisser le public reprendre ses esprits. D’où, après un déluge d’acier, cette reprise tout à fait correcte de Janis Joplin, via son « Piece Of My Heart » qui tombe pile à mi-parcours.
« I Wanna Be Ozzy » prouve que les trois musiciens ont de l’humour, et qu’ils connaissent le montant du tribut à payer lorsqu’on embrasse ses influences comme on entre dans les ordres. « King Of The Jungle », exubérant et totalement euphorisant expose les arguments, et TEXAS TNT de chercher à mériter son nom de baptême à chaque mesure jouée.
Tout ça pourra paraître un peu trop rustre pour les amateurs de précision et de préciosité, mais les vrais amoureux des amplis bloqués à fond reconnaîtront les leurs, ceux qui n’hésitent jamais à pimenter le binaire de syncopes diverses. Celles qui rendent « Tacos N’ Tequila » bancal sur les bords, mais délicieux pour le corps. Avec un chant partagé entre plusieurs gosiers, une envie d’ajouter quelques fantaisies sur le parcours (« 4:20 », sorte de mini « Street Fighting Man » joué par JETHRO TULL), mais surtout, de vrais moments de bravoure qui remercient le carburant, qu’il soit pour le pick-up ou pour le foie (« Have Another Drink », avec plaisir, et je remets ma tournée), Crossroads Are Burning est un concert donné directement dans nos oreilles, et qui exhale le live à des miles à la ronde.
Le Texas peut donc être fier de ses enfants turbulents, qui n’ont jamais visé les palmes académiques, mais plutôt l’école buissonnière Rock et Blues. Difficile pourtant de tenir la distance sur quatorze morceaux, une gageure relevée haut la main par un trio malin, disposant d’une frontwoman de feu, d’un guitariste un peu mon neveu, et d’un batteur qui fait monter le blanc des œufs. « Blinded By Money », plus puissant qu’un litre de téquila avalé cul sec, « Time Stands Still », petit moment d’émotion tard dans la nuit, et la soirée est finie, des sourires plein les visages et des musiciens en nage.
Le Rock réduit à son essence pure : le partage. TEXAS TNT se fout complètement des honneurs, et veut simplement donner à son public de quoi oublier sa parfois triste réalité. Mission accomplie, et j’envie tous ceux qui croiseront votre route madame et messieurs. Ils auront un bon aperçu de ce que le Hard Rock n’Roll donne quand la musique est bonne.
Titres de l’album:
01. I Swallowed A Fly
02. King Of The Jungle
03. I Wanna Be Ozzy
04. Crossroads Are Burning
05. Vampire’s Kiss
06. I Don’t Have To
07. Piece Of My Heart
08. Tacos N Tequila
09. 4:20
10. Have Another Drink
11. Blinded By Money
12. The Darkness
13. Hot Little Mama
14. Time Stands Still
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09/12/2024, 10:26
Si j'ai bien compris il sera encore à pied d'oeuvre en studio.Et c'est le batteur de British Lion qui prend sa place en Live. C'est pas foufou comme annonce.
08/12/2024, 16:04
Il reste officiellement membre du groupe pour les albums etc ou c'est un départ officiel et définitif ?
08/12/2024, 15:12
À plus de 70 balais c’est compréhensible. C’est déjà incroyable cette longévité et ils peuvent arrêter maintenant ça ne choquera personne. Merci et bon vent
07/12/2024, 20:27
La vache ! Très curieux de savoir qui prendra son tabouret. En tout cas, pour avoir rencontr&eac(...)
07/12/2024, 17:46
Hey !! Mais merci pour cette super chronique !!On aurait pas fait mieux !!!
07/12/2024, 16:52
Couillu de sortir ça en France, je compte les jours avant un strike d'une assoc' ou d'un justicier des RS pour "isme", "apologie de", ou tout autre joyeuseté de la sorte.
05/12/2024, 08:36
ça m'a rappelé un film qui aurait apparaitre ici : get him to the greek ;)
04/12/2024, 09:46
Tourista, bien vu :-) Moi je dirais que c'est une décision avisée cela dit, d'autant plus que musicalement, et ça me coûte de le dire, étant un ENORME fan de Venom, mais du Vrai Venom ( Cronos, Mantas, Abaddon), Venom Inc ne propose pas grand chose d&ap(...)
03/12/2024, 13:55
Bravo pour remettre en lumière un groupe à part et spécialement la partie la plus ancienne de l'histoire de Stille Volk, largement méconnue (j'ai appris des choses). C'est en partie à cause du faible nombre d'interviews qu'ils ont pu fai(...)
02/12/2024, 20:13
"Le metalleux ne se fait pas au sans-gêne si fréquent partout ailleurs des papotages interminables aux premiers rangs"Tu m'étonnes John !!!C'est non seulement insupportable pour le public attentif, mais c'est surtout un manque de respect (...)
02/12/2024, 09:14