Les pays nordiques sont décidément surprenants. Après avoir inventé les formes les plus modernes de BM dans les années 90, avoir révolutionné le Death et le Thrash durant la même décennie, nous avoir offert MESHUGGAH, AT THE GATES et tant d’autres, avoir joué les trublions à l’Eurovision via les créatures de LORDI, les voilà qui depuis quelques années se tournent vers le passé pour s’enivrer de nostalgie et de Rock/Hard-Rock/AOR/Heavy Metal estampillé vintage, et une fois de plus, rafler la mise.
Sont-ce les nouveaux rois Midas du recyclage, après avoir incarné l’avant-garde de la scène Metal extrême pendant plus d’une décennie ?
La question est légitime, et la réponse semble évidente.
Oui, les Suédois, les Norvégiens, les Danois et les Finlandais représentent encore le pôle d‘attraction de la scène internationale, et inutile de recenser en ces lignes tous leurs représentants dignes d’intérêt, la place viendrait à manquer et la pertinence de la démarche resterait douteuse…
Mais puisque nous abordons le cas de la mouvance nostalgique, abordons aujourd’hui celui d’un « jeune » groupe, qui lui aussi souhaite se faire une place sur la scène, via des rythmiques puissantes et des riffs d’airain. Ce groupe, c’est PERPETUAL RAGE, quatuor éminemment sympathique, qui ne semble avoir d’autre obsession que de retrouver l’essence primale des séminales 80’s, celles-là même que les pays nordiques ont traversées en toute discrétion et humilité.
Pour beaucoup, PERPETUAL RAGE incarnera le pinacle d’un passéisme se cachant derrière le paravent de la mode de recyclage qui sévit depuis une bonne dizaine d’années. Utilisant des recettes et ficelles usées jusqu’à la trame, les quatre Finlandais (Tomi Viiltola – chant, Ari Helin – basse/chœurs, Petri Hallikainen – guitare et Kari Hyvärinen – batterie) se justifient d’une passion sans bornes pour le Heavy Metal en vogue il y a quelques décades, et n’ont cure des reproches qu’on pourra formuler à leur égard.
Formé à l’été 2009 du côté de Kuopio, et ayant subi de nombreux changements de line-up, PERPETUAL RAGE a pris son temps pour développer son approche via une grosse poignée de démos (quatre entre leur découverte et 2014), avant d’oser sauter le pas du premier LP en 2015, en nous offrant The New Kingdom que la presse spécialisée n’a pas manqué de remarquer.
Depuis le groupe a tourné, et s’est remis à la composition pour ne pas laisser trop traîner la casserole hors du feu et nous maintenir sur le grill, et c’est deux ans plus tard que nous découvrons le deuxième chapitre de leur saga, Empress of the Cold Stars, qui maintient peu ou prou le statu quo artistique en ne déviant pas vraiment de la direction empruntée précédemment.
Si l’on se fie à la bordée d’influences mentionnées sur leur page Facebook, les PERPETUAL RAGE ont des horizons assez ouverts. Ils citent pèle mêle des tas de noms, d’ANNIHILATOR à DEEP PURPLE, de RAINBOW à THRESHOLD, en passant par MACHINE HEAD, REDEMPTION, Vinnie MOORE, SINERGY, j’en passe, des plus Thrash au moins Heavy, histoire de planter un contexte dont on connaît déjà par cœur les contours.
Comme je le disais, l’amour que portent les Finlandais à un Heavy Metal teinté de Power de tradition est indéniable, à tel point qu’on a souvent le sentiment en écoutant cet Empress of the Cold Stars, de s’envoyer une version survitaminée ou pas de SAVATAGE, HELLOWEEN, QUEENSYCHE, CRIMSON GLORY, voire même une démarcation de nos MANIGANCE nationaux, sans que cela ne représente une gêne quelconque.
Les musiciens sont bons (malgré quelques approximations rythmiques parfois), l’investissement énergique, et l’inspiration classique, mais les chansons décollent souvent, nous emportant au Valhalla HM tant promis par des groupes comme MANOWAR ou ICED EARTH, tout en jouant parfois la lourdeur excessive de clichés éculées depuis une bonne trentaine d’années.
Mais à partir du moment où l’on accepte de rentrer dans le jeu des finlandais, les reproches deviennent caduques. Impossible de les taxer d’opportunisme ou de passéisme flagrant, puisqu’ils n’ont jamais nié leur attachement à une musique simple et puissante, ce que confirme dès ses premières secondes l’ouverture tonitruante « Dragonlancer», à l’intro envoutante et aux paroles empruntes de science-fiction et d’Heroic-Fantasy. Lourd riff bien costaud, up tempo speedé pour une allégeance aux préceptes d’HELLOWEEN et ANGRA, sans les capacités mélodiques du premier ou du second. C’est du bon Heavy pur jus, adoubé par les les albums post reformation du MAIDEN de Dickinson, dont Tomi empreinte souvent les intonations lyriques.
On pense aussi dans les passages les plus soutenus à JUDAS PRIEST évidemment, même si « The Empress » confirme cette fascination pour la Vierge de Fer.
Mais les PERPETUAL RAGE sont tout aussi capables de nuancer un peu leur philosophie, via un épique « Mesmeric Silence », progressif à souhait, qui n’évite toutefois pas le piège des thèmes de guitare un peu échauffés et réchauffés.
Chœur sobres mais bien placés, grandiloquence mystique à la Ronnie James Dio, avec des évolutions opaques découlant des errances les plus libres de MANILLA ROAD, sans la patine sudiste.
Les morceaux évoluent tous entre quatre et six minutes, avec une seule exception notable, celle de « Evil », jouant la carte d’un Hard-Rock plus léger, intermède plus bref immédiatement suivi d’un énième clin d’œil à Steve Harris, via la basse ronde et doigtée de « Mark Of Chaos », morceau percutant que Michael Kiske aurait pu interpréter au sein d’HELLOWEEN avant de quitter le navire.
On s’embourbe parfois dans les marécages du Power peu inspiré (« Privilege »), on se laisse porter par un tempo lourd empesé d’une double grosse caisse un peu timorée (« Wildfire »), mais on prend quand même le soin de refermer le chapitre via un épilogue plus délicat, en acoustique épurée, soulignée d’arrangements sourds en arrière-plan, et d’un chant médium se livrant avec plus d’émotion et de retenue, pour des accents Folk celtiques fort appréciables (« Silent Sky », et son solo très pur).
Alors, il est certes évident qu’Empress of the Cold Stars ne cherche pas à révolutionner quoi que ce soit, et préfère miser sur une fidélité à un genre dont le public est assez peu réputé pour son ouverture d’esprit. Avec son HM teinté de Power, PERPETUAL RAGE ne s’impose pas encore vraiment, mais se fait une petite place à la table de la nostalgie, en attendant un appétit plus grand lui permettant d’acquérir un rang de taste-Metal de réputation.
D’ici là, les aficionados d’un HM mordant d’autrefois auront de quoi se sustenter, même si quelques mets sont plus roboratifs que nourrissants.
Titres de l'album:
Ah lala , quand je repense l'édition ou le dimanche ça fini sur les 2 mainstage / Motorhead / Morbid Angel / Slayer.
13/07/2025, 21:12
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13/07/2025, 13:58
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DPD/SEXMASTER : que de justifications pour un mage noir... T'as bu une tourtelle et tu te sens plus?
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Bande de vieillards à con à la con, on vous baise matin midi et soir.Fuck Black SabbathFuck Iron MaidenFuck MotördheadEt toute votre scène de merde, on va l'éteindre à la pisse.
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Au passage je pourrais placer du black assez UG qui est mon genre principal j'avoue que c'est pour vous faire chier, mais je le pense vraiment.
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Je ne suis en aucun cas un troll, je pense absolument ce que je dis. Désolé de boulverser votre branlette collective, mais entre Black Sabbath et Deafheaven c'est Deafheaven sans hésitation. Sunbather est un album culte, bien plus que tout ce qu'a pondu Black Sabbat(...)
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Mdr y'en a qui ont un niveau de goûts musicaux digne de la fosse des Mariannes. JPP de lol quand je lis ça Tout est dit.
11/07/2025, 13:34
@Humungus : mdr. On s'est compris.@Buckdancer : oui j'imagine que tu as raison
11/07/2025, 13:32
Un troll sur metalnews.fr c'est comme un exibitioniste dans le désert, il peut arriver à capter l'attention de quelqu'un de temps en temps mais tu sens que niveau stratégie c'est pas optimal.
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Le Hellfest n'est plus qu'un fest mainstreem comme tant d'autres et n'a plus rien à voir avec ses origines.Le nombre de blaireaux au M2 y est devenu affolant au point qu'il n'y a que ça.Pour ma part, je préfère aller dans les(...)
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