J’ai bien conscience que le Black Metal n’est pas la bande sonore privilégiée des fêtes de fin d’année, mais on peut considérer que la dinde est digérée, que le vin est vomi, et les cadeaux déjà en vente sur les plateformes d’occasion. Alors, pourquoi pas ? Pourquoi ne pas écouter le premier album des basques de VELKA, qui en ce mois de décembre nous proposent un concept album des plus viscéraux, basé sur une histoire simple et classique : la descente aux enfers d’une âme tourmentée et les sentiments qui en découlent : la culpabilité, le doute, la solitude, et la consternation. Pas franchement gai tout ça, mais largement de quoi nourrir près d’une heure de musique pour à peine sept morceaux.
Du conséquent et de l’ambitieux donc, ce qui est assez remarquable pour un premier album destiné à l’underground (les labels espagnols Base Record Production et Necromance Records se chargent de la distribution en CD), premier album qui fait suite à une démo publiée en 2020 (The Imposed Punishment), et qui dévoilait un certain potentiel.
Sans avoir d’autre renseignements à vous prodiguer, sans pouvoir vous parler d’un line-up ou du passé des/du musicien(s) de ce groupe/one-man-band, seule la musique pourra servir de garde-fou. Et cette musique justement, quoique d’obédience BM classique, se permet quelques fioritures intéressantes, qui nous éloignent du lo-fi ou du photocopié trop évident. Sous des atours formels (pochette en noir et blanc, intitulés trop simples pour être honnêtes) se cache un album moins facile d’accès qu’il n’y parait, et surtout, allusif à bien des sous-couches. Le groupe l’avoue lui-même, son inspiration est plurielle, et si l’ambiance générale est basée sur une ultraviolence patente, les arrangements et autres déviations harmoniques nous évitent les tranchées du War Metal le plus lénifiant.
Mais avec un tracklisting dont le moindre chapitre piétine les six minutes, les basques ont vu grand, et se sont fixé des objectifs difficiles à atteindre. Pour l’atteindre, il fallait développer des trésors de composition, aérer sa musique pour la rendre moins hermétique, et surtout, ne pas fonctionner en vase clos d’influences trop évidentes. Alors, même si quelques noms se détachent assez vite, on reste impressionné par le travail accompli, spécialement au niveau du chant qui nous offre une belle dualité, et qui pourrait même illustrer quelques cas de schizophrénie intéressants.
Au niveau de l’instrumental, les parties rapides s’empilent comme des cadavres en hiver, et quelques breaks viennent agrémenter le tout d’une petite touche de fantaisie mélancolique, triste ou désespérée. Ainsi, l’impact norvégien se mesure sur une échelle suédoise, même si quelques secousses plus allemandes viennent égayer le tout. Une rythmique inépuisable, des blasts incessants, une guitare qui mouline comme les bras d’un épouvantail à corbeaux branché sur la gégène, et deux tonalités de voix, entre la sorcière et le démon, pour rendre le tout encore plus ample et puissant.
Agréable donc, peu innovant sur le fond, carré sur la forme, Purgatori Ignis Iudicium n’évite évidemment pas la redite et les plans se répercutant sur la durée. Les intros, toutes assez similaires créent une sorte de léthargie, réveillée par quelques accélérations dantesques et ce chant, vociférant tous ses démons pour suggérer la maladie touchant un esprit un peu plus fiable que les autres. On aurait apprécié vu le thème de l’album que la nuance se fasse une place plus importante, et que la déchéance soit illustrée de façon plus personnelle et moins linéaire. Heureusement, plus vilain que la moyenne, « The Imposed Punishment » marque un regain de puissance aux deux-tiers de l’album, alors que « Lake of Forgetfulness » tente de diversifier les ambiances pour suggérer un brouillard mental le confinant à la folie à venir.
Et si le rythme de croisière évolue peu, il faut quand même attendre le final sombre et pesant de « Ascension Through Fire » qui s’éloigne enfin d’un chemin trop bien tracé, privilégiant l’émotion et variant enfin quelque peu les motifs d’une guitare décidément très bornée.
Restent des syncopes sympathiques, des licks parfois mémorisables, et une envie de proposer autre chose qu’un BM lambda. Notons aussi les efforts concédés par les strates vocales, le véritable point fort de cette réalisation underground, qui pourra titiller la curiosité des moins figés dans leur classicisme. Des encouragements sont conseillés, et surtout, un affinement de la vision pour coller à un concept qui méritait plus de panache et d’ouverture. La folie et le désespoir ne sont pas l’apanage du BDSM après tout, Trent Reznor, Alan Vega et STALAGGH sont là pour en témoigner.
Titres de l’album:
01. Eternal Hate Awakens
02. Freezing Hell Isolation
03. Inner Chaos Unleashed
04. Ancient Pain Exposed
05. The Imposed Punishment
06. Lake of Forgetfulness
07. Ascension Through Fire
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