Ce cher Serafino a deux passions dans la vie. Les groupes qu’il créé/monte/promeut/découvre, et…lui-même. Après tout, il n’y a aucun mal à se faire plaisir lorsqu’on possède son propre label, reconnu dans le milieu depuis des décennies. Serafino en profite donc pour traquer la nouveauté, assurer la pérennisation de certaines valeurs sures, et lorsqu’il lui reste un peu de temps, il n‘aime rien tant qu’associer ses musiciens sur des projets plus ou moins viables, et plus ou moins pertinents. Ce qui donne lieu à de petits miracles parfois, ou à de gentils caprices de CEO qui fait décidément ce qu’il veut. Mais la dernière lubie de notre italien préféré aura de quoi donner des suées aux amateurs de Hard ‘n Heavy lisant ce webzine. Et pour cause, puisqu’il s’agit d’une sorte de compilation en tribute-band incroyable, consacré à la carrière d’un de ces musiciens que nous aimons tous détester…
…Michael Bolton.
Oui, le nom fait frémir, et dessine des images terribles qui donnent des cauchemars. Car après tout, le nom de Bolton est souvent associé à des ballades sirupeuses pour quadras/quinquas fans de la collection Arlequin, des reprises Soul aussi crédibles que Blackie Lawless chantant un gospel, et cette satanée calvitie naissante qui a grandi au point de s’emparer de tout le crane de ce chanteur honni, et balancé dans un tas de ronces de la non-crédibilité.
Je peux comprendre le point de vue qui s’explique par le virage soupe pris par Michael à la fin des années 80. Difficile donc d’accepter d’entendre les meilleurs chanteurs de leur génération s’exercer sur un répertoire MOR de second choix, mais penser ceci serait occulter une petite part intéressante de la carrière de notre front chauve préféré, à savoir ses débuts. Car avant de sombrer dans le ready-to-eat passé au micro-ondes, Bolton nous avait régalés de deux albums de Hard-FM d’excellente facture entre 1983 et 1985, via un début éponyme et une suite - Everybody’s Crazy, le plus connu des deux - de qualité égale voire supérieure. Et c’est justement sur cette partie qu’insiste ce line-up de rêve, constitué d’un backing band incroyable au service de vocalistes d’exception.
Pensez-donc.
THE BIG DEAL, ABOUT US, STORMWARNING, GIRISH AND THE CHRONICLES, FIND ME, FM, on en passe et des meilleurs, pour saluer deux disques qui restent de chevet pour ce bon Serafino, qui désirait plus que tout frotter la nouvelle génération à ces chansons d’un autre temps, lorsque le Billboard n’était dans le haut de son classement que Rock, Hard-FM, AOR et mélodies à tout-va.
Conçu comme un album classique qui aurait pu être signé par des bêtes de studio en goguette, Steel Bars - A Tribute To Michael Bolton est une parenthèse dans le calendrier de sorties Frontiers, et un petit plaisir même pas coupable que l’on déguste comme un souvenir revenant à la vie. Je ne cacherai pas être fan du Bolton de cette première partie des années 80, avant qu’il ne perde ses cheveux et se lance comme crooner pour marque d’aspirateurs solides, et autres programme d’implantation capillaire.
D’autant que les guests invités à la fête forment un bottin tout à fait crédible de la scène Hard mélodique actuelle, avec des timbres aussi connus que respectés comme ceux de Ronnie ROMERO, James ROBLEDO ou Ana NIKOLIC. Un voyage dans le temps, un vieux look actualisé pour séduire les midinettes qui sommeillent toujours en nous, et un rappel assez important qui permet à l’auteur de toutes ces chansons de garder un peu de crédibilité Rock, des décennies après son émergence.
Le tout est enlevé, joué avec envie, chanté avec l’âme et les tripes, et les tubes d’antan redeviennent contemporains l’espace de cinquante minutes, petite heure au goût incroyablement sucré, qui nous permet de revisiter une ère importante pour notre musique de prédilection, avant que la sinistrose des nineties ne rejette les œuvres légères à la mer.
Entre un SURVIVOR crédible, un HONEYMOON SUITE allégé, et un FOREIGNER policé, Steel Bars - A Tribute To Michael Bolton est un pur album de Hard-Rock, comme on le rejoue depuis quelques années, la passion old-school en bandoulière. Les voix sont évidemment incroyables, plus que celle du principal intéressé d’ailleurs, et on pourrait presque envisager cet album de reprises comme un Rock of Ages volume II, avec une seule référence en tête.
Andrea Seveso (guitare), Saal Richmond (claviers), Mitia Maccaferri (basse), Nicholas Papapicco (batterie) et Alessandro Del Vecchio (chœurs) soutiennent donc cette chorale Rock qui a fière allure, au moins autant que la plupart des nouvelles sorties Frontiers de cette année 2023. Du sérieux sous le fun, du plaisir sous le professionnalisme, la tâche était rude, mais le défi a été relevé avec brio.
De quoi reconsidérer le parcours d‘un musicien devenu tête de turc et même involontaire de cette génération de chanteurs trop dociles, et se replonger dans ses œuvres de jeunesse, qui en retrouvent une seconde grâce à la passion de Serafino, toujours dans les bons coups.
Titres de l'album :
01. Everybody’s Crazy (Girish PRADHAN)
02. Fools Game (Steve OVERLAND)
03. How Can We Be Lovers (Dave MIKULSKIS)
04. Steel Bars (Sochan KIKON)
05. Wait On Love (Ana NIKOLIC & Nevena BRANKOVIC)
06. Can’t Turn It Off (Gui OLIVER)
07. Save Our Love (Santiago RAMONDA)
08. Gina (Robbie LABLANC)
09. Call My Name (Stefan NYKVIST)
10. Don’t Tell Me It’s Over (Ronnie ROMERO)
11. Desperate Heart (James ROBLEDO)
Entierement d'accord avec cette chronique que j'ai faite pour un site différent tout est dit même si sans concession
Et oui le Fall of que c'était dingue mais pas de monde pour pouvoir continuer
09/07/2025, 23:09
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09/07/2025, 21:39
Content de ne plus perdre mon temps, mon argent, mes nerfs et mes espoirs avec ce fest qui est devenu une totale foire aux neuneus.J'ai souvenir d'un site avant 2010/2011 avec encore peu de déco (c'est relatif mais comparé à ce que c'est devenu....)(...)
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Je suis partagé. Je ne vais plus au Hellfest qui est devenu trop cher pour moi, et beaucoup trop peuplé. Pour autant, même si Muse ou Shaka Ponk suscitent le débat, ce n'est pas non plus archi-scandaleux. Les premiers ont toujours eu d'assez grosses guitares d(...)
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Je crois qu'il faut accepter que la scène Metal (extrême en particulier) va redevenir underground et invisible pour le profane (et c'est pas pour me déplaire). Le reste - vieux dinosaures des années 80 et jeunes groupes prêt à tout pour quelques l(...)
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"la scène metal est un ehpad géant, aucun intérêt de suivre de vieux grigous qui sucrent les fraises"En même temps quand on voit ce que propose les "jeunes" groupes faut pas s'étonner que les gens qui cherchent un peu de qual(...)
09/07/2025, 15:26
@Ivan : la scène metal est un ehpad géant, aucun intérêt de suivre de vieux grigous qui sucrent les fraises.
09/07/2025, 13:52
Bonjour, moi je serais dans les premiers à réclamer plus de femmes sur scène, et éventuellement plus de diversité ethnique, mais je préfère largement un festival du type Fall of Summer, au Hellfest, et ce depuis 2015....
09/07/2025, 13:52
News à mettre en regard de celle sur le dernier concert de Black Sabbath, nous assistons à l'agonie d'une certaine idée de la scène metal, celle qui arrivait à faire consensus autour d'une musique de qualité et qui avait du succès. F(...)
09/07/2025, 13:16
"Avec qui en tête d'affiche? Radiohead ou Oasis?" bah ça n'a plus rien de choquant aujourd'hui. Barbaud parle de Placebo en tête d'affiche donc bon... Va falloir s'y faire, les fans de Metal ne sont plus du tout le public vis&eacut(...)
09/07/2025, 12:20
Si je voulais être méchant, je dirai : "Y a-t-il encore des fans de Metal au HELLFEST ?"
09/07/2025, 10:30
Avec qui en tête d'affiche? Radiohead ou Oasis? Plus sérieusement, je me de mande encore comment le festival peut afficher complet avec l'affiche qu'ils ont réalisée pour 2025. Comment les fans de metal peuvent encore leur faire confiance ?
09/07/2025, 10:13
@DPD : on te vois beaucoup t'attaquer aux groupes de croulants mais on ne te vois jamais la ramener sur tes groupes du moment, ce que tu aimes ou les groupes qu'il faut désormais en lieu et place de ces formations vieillissantes que tu dénonces tant...
09/07/2025, 06:45
@Jus de cadavreGenre ils on payés les frais de déplacement et l'hôtel, me fait pas rire, les enfoirés part 2. Au moins le juif Patrick Bruel tiens debout.
09/07/2025, 01:12
Très bon album avec 3/4 titres vraiment excellent et un bon niveau global.Quelques Slayeries comme sur Trigger Discipline mais rien de méchant. D'autant que le titre Gun Without Groom est vraiment terrible, en effet. Un très bon cru
08/07/2025, 23:59
Pour moi je vois c'est l'équivalent que de voir 2pac en hologramme (qui était homosexuel), peut-être même pire parce que l'illusion tiens mieux le coup, je reste sur cette position.
08/07/2025, 22:44