Tiens, regarde, y’a un clown dans la bouche d’égout !
C’est pas un clown. C’est des mutants…
Ah ouais…Raaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaahhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhh !!!!
Le sort de cette demoiselle à la poitrine bombée n’est pas des plus enviables. Mais c’est une métaphore très intéressante, qui en dit très long sur l’état de votre audition après avoir subi les assauts libidineux d’Underground Forever, troisième album des canadiens de DUSKWALKER. Alors, si on ramène votre anatomie à celle de cette pauvre bougresse, l’attaque va laisser des traces sur le cuir, mais aussi sur le cerveau. Car si on a tendance à prendre les canadiens pour de gentils cousins, il ne faudrait pas non plus oublier qu’ils savent se montrer bourrins.
Très bourrins.
DUSKWALKER, c’est une petite carrière qui commence à prendre de l’épaisseur. Deux premiers longue-durée leur ont permis de graver leur nom sur le marbre, et ce troisième risque de les installer confortablement dans la hiérarchie du Death/Thrash mondial. Il faut dire que les gus ont du ressort, et connaissent ceux de leur style. En convergence de toutes les brutalités, DUSKWALKER chaparde un peu partout, pour redistribuer sous la forme d’une grosse calotte collective. Mais une calotte qui vous réveille, et vous expose la réalité dans toute sa laideur crue.
Insistons avant d’aller plus loin sur la qualité de cette production. Chaque instrument est gâté, même la basse, et le tranchant de guitare est si effilé qu’on se coupe en écrivant le tracklisting. Entre RAZOR et la vague Néo-Death suédoise, les canadiens (John Neadow - basse, Cale Costello - batterie, John Robinson - guitare et Joey Scaringi - chant) charcutent avec brutalité mais précision, et les arabesques dessinées par John Robinson prennent souvent l’allure de sifflantes à la mode MORBID ANGEL.
Mais nous ne pouvons pas parler de Death Metal à proprement parler. Si la puissance évoque en effet le plus dur du Metal de la mort, les approches font parfois preuve de plus de subtilité, comme dans le cas de l’écrasant « Underground Forever », hymne qu’on imagine carnage en concert avec sa rythmique à la MOTORHEAD/MEGADETH.
Du boulot, un tri intelligent au moment de choisir les morceaux les plus représentatifs, une section basse/batterie à l’abattage industriel, un chanteur qui vocifère comme un beau diable, et un guitariste qui assure en rythmique, et qui se montre inspiré en solo. Un line-up redoutable donc, pour un album peaufiné par des fans, pour des fans. Et si la pochette attire l’œil, les chansons accrochent l’oreille, et l’opération est donc réussie haut la main.
« Crippled At The Core » ne prend d’ailleurs aucun recul en tant qu’ouverture, et nous bourre l’estomac de coups de poing. DUSKWALKER sait que l’étape du troisième album est cruciale, et qu’elle doit être abordée avec le plus grand des sérieux. C’est aussi pour ça que le quatuor a pris grand soin de varier ses humeurs, pour plonger l’auditeur dans le marasme d’un énorme Death grognon typé nineties. « City On A Cemetery » cite donc les grands équarrisseurs, de SUFFOCATION à CARCASS en passant par la vague grecque et la déferlante italienne, tandis que « Posing Corpses » joue l’oppression avec sa basse gigantesque et son tempo éléphantesque.
Voilà donc un plan d’invasion et de remplacement à grande échelle qui a de la gueule. Lorsque les musiciens envoient la sauce, ils ne font pas semblant, comme le souligne avec beaucoup d’emphase l’intro de « Artillery Communion », charge virulente qui ne donne pas envie de contredire ses auteurs. On pense évidemment au relooking nineties de la scène Thrash/Death, lorsque le groove du sud commençait à faire des ravages, mais l’aspect compact de la chose nous met plutôt sur la piste d’un char chenillant gaiement dans la campagne avant de venir écraser les villes.
Grognon, mais terriblement intelligent. Les coups sont portés avec finesse et la structure du combat très étudiée. Pas question de frapper dans le vide comme un psychopathe épileptique, mais bien d’affaiblir, pour mieux mettre à terre d’un uppercut vengeur. « Vanquisher » sent d’ailleurs le punch de fin de round, quand on veut marquer le coup en en donnant un bon.
Dans la mâchoire.
Classique mais up in time, délicieusement nostalgique mais sans passéisme outrancier, Underground Forever est d’une efficacité incroyable, même si la frange la plus Thrash du public se sentira moins concernée que les afficionados Death. Tout le monde se retrouvera autour de la flambée « Inhaling The Dust Of Bones », qui cramera les derniers ossements de victimes innocentes.
Une musique pour mutants qui évoluent sous la société, et qui attendent le bon moment pour vous grappiller. Alors vous pensez bien que vos histoires de clowns….
Titres de l’album :
01. Crippled At The Core
02. The Loss
03. Never Going Back
04. Underground Forever
05. City On A Cemetery
06. Posing Corpses
07. Artillery Communion
08. Vanquisher
09. Blasted Past Extinction
10. Inhaling The Dust Of Bones
Le troll DPD (quel beau nom !) en tête de gondole dans la fosse. Comment c'est possible ça genre de gus ?
11/07/2025, 13:36
Mdr y'en a qui ont un niveau de goûts musicaux digne de la fosse des Mariannes. JPP de lol quand je lis ça Tout est dit.
11/07/2025, 13:34
@Humungus : mdr. On s'est compris.@Buckdancer : oui j'imagine que tu as raison
11/07/2025, 13:32
Un troll sur metalnews.fr c'est comme un exibitioniste dans le désert, il peut arriver à capter l'attention de quelqu'un de temps en temps mais tu sens que niveau stratégie c'est pas optimal.
11/07/2025, 13:28
Le Hellfest n'est plus qu'un fest mainstreem comme tant d'autres et n'a plus rien à voir avec ses origines.Le nombre de blaireaux au M2 y est devenu affolant au point qu'il n'y a que ça.Pour ma part, je préfère aller dans les(...)
11/07/2025, 12:42
Deafheaven > Black Sabbath d'ailleurs, aucune hésitation. quelle chanson de Black Sabbath atteint le niveau d'intensité de Dream House ?
10/07/2025, 21:43
T'aimes ça hein le cuir et le metal salace, je préfère Patrick Sébastien, je le trouve moins pédé. Le petit bonhomme en mousse on s'en rappelle, ça c'est une chanson qu'on oublie pas, comme ce que te chantais ta maman..
10/07/2025, 21:36
@DPD : putain, cette merde de Chat Pile, de la noise bâtarde gay friendly qui pompe Godflesh et Korn. Et dans un autre post, tu parles de Deafheaven. Mais mec, arrête de donner des leçons et va donc faire une Bun Hay Mean.
10/07/2025, 21:20
Et ce qui s'est fait de marquant question death c'était le dernier Dead Congregation et le surprenant Reign Supreme de Dying Fetus. Et qu'on me parle pas de Blood Incantation tout est impeccable, il y a beaucoup de travail derrière, mais aucune symbiose entre les part(...)
10/07/2025, 15:17
L'underground est pas une qualité en lui-même, le dernier concert que j'ai vu t'avais les groupes qui enchaînent les plans thrash-death-black sans aucune cohérence, du sous Deathspell Omega (désolé mais dans le black dissonant tu seras toujou(...)
10/07/2025, 15:09
C'est à peu près le constat que nous sommes plusieurs à faire me semble-t-il, mais je mettrais tout de même Converge, The Dillinger Escape Plan ou Botch ailleurs que dans le metalcore. Mais pourquoi pas. ;-)@Jus de cadavre "Je crois qu'il faut acce(...)
10/07/2025, 14:34
@GPTQBCOVJe suis horrifié par l'idée de finir comme ça, voir Darkthrone se réduire aux lives jouant la fameuses trilogie pour payer les affaires courantes notamment des frais de santé, la social-démocratie m'en sauvera j'imagin(...)
10/07/2025, 14:16
Non mais même le metalcore t'avais la grande époque de Converge, Dillinger Escape Plan, Botch et compagnie...certains parleraient de hardcore chaotique mais bon. T'avais pas que de la musique lisse à refrain, ce n'est pas le diable que certains veulent peindre.&(...)
10/07/2025, 13:47
Si le Metalcore était à la mode il y a 20 ans, disons alors que (malheureusement) cela perdure car 1/4 des groupes jouant dans de gros et moyens fests ont un qualificatif se terminant par "core".
10/07/2025, 13:22
Cela m'espante toujours de voir des festivals complets (ou presque) un an à l'avance sans avoir annoncé aucune tête d'affiche.Le public est devenu très friand des gros festivals. Je pense évidemment à toute cette frange de festivalier(...)
10/07/2025, 12:23
Certains commentaires sont à côté de leur pompes, la grande mode du metalcore c'était il y a quoi ? 20 ans ? la bizarrerie c'est que pas mal de ces gens sont passés au black-metal pour une raison que j'ignore ce qui donne toute cette scene en -post(...)
10/07/2025, 12:04