Alors que le Joker vous propose une folie à deux, je vous propose un AOR à quatre. Je sais, le rapport n’est pas évident, et se cache dans le français du titre de ce premier album. Voilà. Drôle de choix pour un groupe gallois, qui a certainement un lien avec cette pochette mystérieuse. Est-ce une allusion à la magie qui opère lorsque les chansons se lancent ? C’est une possibilité, et j’aime à penser que c’est la bonne raison.
Qui sont donc POWELL-PAYNE ? A la base, un duo évidemment, formé par Mark « Penfold » Powell (ex-batteur de PSYCHO KISS) et Adam Payne (ancien chanteur d’AIRRACE), qui souhaitaient composer ensemble. Les deux têtes pensantes ont ensuite été rejointes par Aydan Watkins (guitare) and Alex Anderson (basse) pour cimenter le projet, mais le premier single « Better Days » a été enregistré avec Adam Davies et Steve Leyshon. Mark et Adam souhaitaient composer un titre dédié à tous leurs proches défunts et cette chanson fut ainsi le point de départ de cette aventure qui s’est prolongée en longue-durée.
« Better Days » est donc très logiquement placé en ouverture, et la filiation avec le JOURNEY des années 90 est criante de vérité. Même science exacte des mélodies, même fougue Rock mâtinée de sensibilité Pop, et même AOR de grande classe qui s’adresse à tous ceux ayant un cœur qui bat. Si bien sûr, un album ne se résume pas à ses singles, on peut dire que celui-ci se place directement dans le top 10 des meilleures chansons de 2024, et la sortie du LP à Noël laisse anticiper des cadeaux musicaux bien mérités.
Signé sur Frontiers, POWELL-PAYNE se fond dans l’écurie italienne avec la facilité d’un caméléon. A l’aise dans leurs pénates, les gallois passent donc en revue toutes les figures d’un style imperfectible, et donnent leur version de la douceur Rock sans (systématiquement) verser dans le sentimentalisme ou le romantisme de bas étage. Une simple oreille jetée sur le trépidant « Staring At The Sun » suffit à comprendre que le quatuor n’est pas venu sucrer les fraises de la mariée, mais bien pour la faire danser, avec une approche aussi smooth qu’elle n’est brute.
En gros, des décibels, de l’énergie quand il le faut, loin du mellow de certains orchestres qui s’endorment sur leur partition. Mais un peu quand même.
Voilà. Ce titre étrange cache donc autre chose que des bluettes et des mièvres romances. Le duo de tête s’est arraché et se sort les tripes pour se rapprocher d’un Hard Rock mélodique, tel que le jouaient les BRIGHTON ROCK ou les plus récents ART NATION. Et même lorsque les intitulés laissent présager d’une sérénade au clair de lune, la distorsion nous montre la sienne pour transformer Roméo et Juliette en Alfa Roméo et Joan Jett (« Girl Like You »). Mais les moments d’émotion sont bien là. Pas de doute. Ils sont simplement plus roots que la moyenne du cru, et l’acoustique subtilement Country de « Questions » nous rappelle ces power-ballads eighties qui grimpaient en haut des charts. Un peu de SLAUGHTER, de FM, de DARE, de SHY, et on emballe au kilomètre avant de repartir en goguette. La soirée est donc bien dosée, et les sentiments bien placés.
La production nette mais sans artifices sonne analogique, et nous évite la surcompression habituelle. Les claviers se détachent, la guitare attache, la batterie cogne et la basse s’abandonne. Et nous aussi, le long de la rivière cristalline de « Fly High », qui met en valeur la voix pure et claire d’Adam Payne. Les musiciens ont donc tiré le meilleur du genre qu’ils pratiquent et alternent avec bonheur ambiances feutrées et exubérance enflammée.
Ce qui rend l’écoute de ce premier album passionnante. Lorsqu’on ignore ce qui suit ce qui précède, la surprise n’en est que plus goûtue, et « Taking Back Yesterday », malgré ses accents synthétiques nous pond un gros riff d’intro qui nous place sous l’aile de WINGER.
Presque parfait, mais pas encore tout à fait. La seconde partie de l’album est plus soft, et laisse un peu trop de place aux morceaux lents et emphatiques. Mais l’AOR est justement un créneau qui laisse toute liberté à ses créateurs, qui choisissent eux-mêmes l’approche voulue, et POWELL-PAYNE joue sur la tendresse alors que quelques inserts plus agressifs auraient permis d’accrocher la médaille d’or.
« All For Love », une autre blue-song vient parapher le contrat, avec grandiloquence et des chœurs en conséquence. Si le titre en lui-même est superbe, il vient confirmer ce ramollissement de mi-parcours, qui finalement, s’étend jusqu’à un épilogue doucereux. On aurait préféré un final plus JOURNEY que Bryan Adams, et si les harmonies sont toujours aussi belles, un peu de nervosité aurait permis un au-revoir plus poignant.
Mais ne soyons pas bégueule et réservons à ce premier long l’accueil qu’il mérite. Après tout, vous pouvez garder sa première partie pour les jours cools, et sa seconde pour les nuits esseulées. Ce disque s’écoute seul ou à deux, et n’induit qu’une seule réflexion pour en résumer les effets.
Voilà
Titres de l’album :
01. Better Days
02. No Escape
03. Voices
04. The Storm
05. Staring At The Sun
06. Girl Like You
07. Questions
08. Fly High
09. Taking Back Yesterday
10. Distance Between Us
11. All For Love
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